Des taxes d’études à 16'182 CHF à la Haute école de santé

Communiqué de presse

Genève, le 22 mai 2014

Des taxes d’études à 16’182 CHF à la Haute école de santé !

Le 1er avril 2014 est entrée en vigueur la loi sur la Haute école spécialisée de Suisse occidentale-Genève (LHES-SO). Cette loi instaure notamment un fort partenariat public-privé dans le financement de l’école et une centralisation du pouvoir vers la Direction générale, incarnée par M. François Abbé-Decarroux.

Depuis plusieurs années, la gouvernance des HES-SO est sous le feu des critiques. Déjà au printemps 2013 des centaines d’étudiant.e.s défrayaient la chronique en manifestant contre l’introduction des taxes d’études afin de dénoncer un énième entrave à l’accès à la formation.

Ce printemps, un nouveau scandale éclate.

Depuis la rentrée de l’automne 2011, la Haute École de Santé de Genève (HEDS) prélève une taxe de 16’182.- CHF auprès des étudiant.e.s étrangèr.e.s non contribuable genevois.e.s pour l’année propédeutique. Pourtant, cette pratique choquante ne repose sur aucune base légale ! En effet, la réglementation relative aux taxes d’études est claire : seuls les conseillers d’états en charge de l’instruction public réunis en comité gouvernemental ont la compétence d’édicter le montant de ces taxes. Or, une décision de ce type n’a jamais été rendue publique.

Cette pratique dénote aussi une volonté claire de trier les étudiant.e.s non pas selon leurs compétences mais selon leur pays d’origine et leur origine sociale. La sélection par l’argent semble être la nouvelle politique d’éducation mise en place par le Département de l’instruction publique, en dépit de toute appartenance « socialiste ».

Plusieurs étudiant.e.s de l’HEDS, soutenu.e.s par l’Association des Etudiant.e.s en Social et le syndicat étudiant CUAE, ont décidé donc de se mobiliser pour faire éclater au grand jour cette pratique.

Par ailleurs, une procédure légale sera engagée pour demander la restitution de ces taxes illégitimes prélevées illégalement.

Dans la foulée, une centaine d’étudiant.e.s – suisses et étrangèr.e.s confondu.e.s – actuellement en train de finir leur année propédeutique se sont vu.e.s refuser l’accès à la formation bachelor à Genève l’année prochaine pour manque de place. La HEDS se permet donc de taxer des étudiant.e.s sans pouvoir garantir pour autant une quelconque formation.

Nous demandons à la directrice du DIP, Mme TORRACINTA, de prendre ses responsabilités, de rembourser ces taxes et de donner des garanties claires à tout.e.s les étudiant.e.s sur le fait que les augmentations des taxes d’études vont s’arrêter dans notre canton.

    Des étudiant.e.s de la HEDS soutenu.e.s par l’ADES et la CUAE