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Assemblée Générale du 26 octobre 2011

La Conférence Universitaire des Associations d’EtudiantEs a le plaisir de vous inviter à sa première assemblée générale de l’année qui aura lieu le mercredi 26 octobre 2011, à 18h15 à Uni Mail en salle MR070. L’ordre du jour est le suivant:

1. Approbation du PV de l’AG du 24 mars 2011

2. Communications

3. Rapports d’activités 2010-2011

4. Comptabilités

5. Elections

a) du comité

b) de la vérification des comptes

6. Adhésion nouvelle association

7. Collectif Datcha

8. Élections Assemblée de l’Université

9. Programme d’activités

10. Divers

Pour rappel, les AG sont ouvertes à tout-e étudiantE! Outre les points statutaires, ce sera l’occasion de nous rencontrer, de prendre position sur des questions d’actualité universitaire et de partager un moment plus convivial autour d’un apéro.

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Rencontre avec les étudiant-e-s chilien-ne-s en lutte

Depuis mai 2011, des manifestations d’étudiant-e-s s’enchaînent au Chili pour dénoncer le système d’éducation privatisé imposé sous la dictature de Pinochet. Les étudiant-e-s, les lycéen-ne-s et les professeur-e-s ont défilé ensemble et ont bénéficié d’un fort soutien de la part de la population. En effet, les étudiant-e-s chilien-ne-s ont réussi à mobiliser des milliers de manifestant-e-s et la révolte s’est étendue à plusieurs secteurs sociaux. Des grèves de travailleur-euse-s ont ainsi suivi le mouvement et généré une paralysie du pays. Leur lutte est consciente et globale puisque ces personnes se battent non seulement pour une éducation gratuite et de qualité, mais aussi pour une société fondée sur des valeurs telles que l’égalité et la solidarité.

Face à ces contestations, le gouvernement a d’abord choisi d’ignorer le mouvement puis de le criminaliser pour le discréditer et mieux le réprimer. Aujourd’hui, la répression s’intensifie avec le durcissement des lois visant à condamner le mouvement.

Rencontre avec les étudiant-e-s chilien-ne-s en lutte

La question de l’éducation touche des thèmes plus profonds. Qui a droit à l’éducation? Pouvons-nous proposer une éducation accessible à tou-te-s (et non pas à deux ou trois vitesses selon les moyens des parents)? Comment préserver l’éducation de la course capitaliste au profit et à la performance? Devons-nous accepter des financements privés pour l’éducation publique? Pourquoi parents et enfants doivent s’endetter pour pouvoir accéder à une éducation médiocre? Voulons-nous à tout prix créer des jeunes « rentables » pour une société basée sur le profit, ou voulons-nous une éducation qui favorise l’émancipation et l’autonomie?

Tant de questions que nous retrouvons également dans l’éducation suisse. Nous sommes témoins de l’évolution du système d’éducation vers des notions de rentabilité, de privatisation, d’uniformisation et d’élitisme. Nous avons vu arriver les réformes de Bologne, la privatisation de nombreuses chaires, l’augmentation des taxes d’études en particulier pour certains masters, la disparition de branches non rentables, l’uniformisation des cursus, la diminution de la disponibilité des professeur-e-s et par conséquent la surcharge du corps intermédiaire. Bref, autant de mesures qui baissent drastiquement la qualité de l’enseignement au prix d’une éducation au rabais.

C’est pour cela que la lutte du peuple chilien nous interpelle. Afin de nous inspirer et de réfléchir ensemble contre l’abandon de notre éducation à la merci des entrepreneurs, nous proposons de rencontrer:

Francisco Figueroa (vice-président de la Fédération des étudiants de l’université du Chili)

Gabriel Iturra (président de la fédération des étudiants du secondaire)

La rencontre aura lieu le LUNDI 17 OCTOBRE 2011 à 19h30 à Uni-Mail Salle MR380.

Elle est organisée par l’Association des chiliens résidents à Genève (ACRG) et par la Conférence Universitaire des Associations d’EtudiantEs (CUAE), le Collectif des jeunes chiliens et Tierra Incógnita avec le soutien de nombreuses autres organisations.

« Y va a caer… »

L’université est étrangère à l’organisation de cette manifestation.

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Assemblée des Déléguées du 19 octobre 2011

Le comité de la CUAE invite ses associations membres à participer à la prochaine assemblée des déléguées qui aura lieu le mercredi 19 octobre 2011 à 18h15 dans les locaux des associations 8-10 Passage Daniel Baud-Bovy.

ORDRE DU JOUR

1. Approbation du PV du 18 mai 2011

2. Communications

a) du comité

b) des associations

3. Locaux

4. Bibliothèques

5. Fiches d’inscriptions

6. Élections Assemblée université

7. Activités

8. Divers

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Assises, couchées, DEBOUT !

Le comité de la CUAE relaie ce tract du Collectif pour la désorientation sexuelle distribué le 5 octobre dernier à Uni-Dufour durant la Journée de suivi des Assises contre l’homophobie. Une version .pdf est par ailleurs disponible en fin d’article.

Les libertés sexuelles ne se donnent pas, elles se prennent…

Jusqu’où les associations gay & lesbiennes pousseront‐elles l’art de courtiser les hétéros et les institutions qu’ils dirigent ? Leurs militants semblent ne plus reculer devant rien pour nous faire comprendre que les luttes homosexuelles sont désormais solubles dans le capitalisme, le patriarcat et l’ordre hétéroflic.

Les « Assises contre l’homophobie » sont devenues le point d’orgue de cette course à la respectabilité et au conformisme. On peut voir s’y pavaner des clubs de politiciens homos ou des managers de Gay Leadership qui cherchent à nous faire prendre des vessies pour des lanternes, le tout sous l’œil bienveillant de la cheffe de la police genevoise qui veille à l’ordre. Ici, pas de « sans‐papiers » lesbiennes, ni de trans clandestines, ni d’ouvriers SM. Ca ferait tache aux côtés des ministres. Sous couvert de sensibilisation et de pragmatisme, on n’y hésite pas à reprendre à son compte les clichés les plus chics en matière d’homosexualité : on est homos, donc on est sympa (donc votez pour nous et travaillez pour nous !).

Le tonfa ferait‐il moins mal quand il est manié par des policiers gays et lesbiennes ? Ceux‐ci ont désormais droit à leur char dans les gay pride : Stonewall est décidément bien loin. Il faut dire qu’aujourd’hui, par chez nous, ce ne sont plus les homos qui se font matraquer, mais les pauvres et les contestataires. Alors on s’en fout, et on sourit.

Ces rencontres au sommet mériteraient d’être rebaptisées « Assises de l’homophobie », tant leurs promoteurs semblent avoir intégré ce que le discours ennemi recèle de plus écœurant, jusqu’à la crainte que le nombre d’homosexuels dans la société n’en vienne à augmenter. C’est que pour pouvoir accéder aux écoles et parler d’homosexualité et d’homophobie à nos chers petits enfants, il faut d’abord rassurer leurs parents et les directeurs d’établissements en leur martelant que non, non et non : vos rejetons ne courent aucun risque de devenir homosexuels si on leur parle de ces choses‐là. Pour se dédouaner de tout soupçon de « prosélytisme », ces militants croient bon de fustiger « la croyance répandue que le processus éducatif puisse jouer un rôle dans la définition de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre » (sic). Cette soi‐disant « confusion » s’y voit condamnée au même titre et avec la même sévérité que celle qui associe l’homosexualité à la pédophilie !

Mais si les « orientations sexuelles », et en particulier l’hétérosexualité dominante, n’ont rien à voir avec l’éducation, la socialisation familiale, scolaire et culturelle, alors d’où pourraient‐elles bien provenir ? L’alternative que nous offrent ces défenseurs de la cause gay & lesbienne est aussi simpliste qu’absurde : soit les orientations sexuelles seraient données par nos gènes à la naissance, soit elles seraient le fruit d’un choix individuel échappant à toute détermination sociale et aussi librement consenti que peut l’être la couleur de la paire de chaussettes qu’on choisit d’enfiler. Si cette seconde option n’est qu’une variante homo et assez niaise de l’idéologie consumériste libérale, la première est franche‐ ment nauséabonde, puisqu’elle vient réactiver la croyance dans une homosexualité innée, qui est précisément l’idéologie qui a servi – et sert – à justifier l’oppression hétérosexuelle depuis plus d’un siècle. Que des personnes qui se disent homosexuelles en viennent elles‐mêmes à croire dans cette fable naturaliste montre à quel point les catégories de la « pensée straight » ont colonisé la subjectivité de ceux‐là mêmes qui entendent la combattre. Certes, aujourd’hui la croyance dans le « gène de l’homosexualité » sert moins à pathologiser une déviance qu’à conforter les hétéroflics dans leur certitude qu’une frontière nette les sépare des homos. Ceux‐ci y trouvent parfois leur compte également, car cela leur procure une image rassurante d’eux‐mêmes, réduits qu’ils sont à plaider l’indulgence, la clémence et la « tolérance » des hétéros : « Je suis né comme cela, ne m’en voulez pas, je n’y suis pour rien, ce n’est pas de ma faute, etc. ».

La voilà, la véritable fonction politique de ce spectre du « prosélytisme », devenu le leitmotiv de toute action homosexuelle qui se veut respectable et inoffensive : il s’agit de consolider les catégories binaires que la domination hétérosexuelle a construites, en se contentant de dorer les barreaux de nos cages. Ce discours collaborationniste revient à prendre les parents d’élèves dans le sens du poil en leur disant : « Aucun risque que votre enfant ne devienne homosexuel s’il ne l’est pas déjà ».

Croire que la lutte contre l’homophobie n’aurait d’effet que sur l’orientation de ceux qui « le sont » déjà et épargnerait les autres est aberrant et authentique‐ ment homophobe. Comme si on était toujours déjà soit hétéro, soit homo (ou en attente d’être révélé à soi‐même ou aux autres en tant que tel). Comme si on était né l’un ou l’autre ! Cette forme‐là de lutte est du pain bénit pour les hétéros, tout comme l’était en d’autres temps la mode du « coming‐ out » : chacun à sa place et tout ira pour le mieux dans le meilleur des mondes hétéronormatifs. C’est ainsi qu’on peut voir des hétéros tout acquis à la cause homosexuelle, enthousiasmés par le PACS, applaudissant les cortèges des gay pride, mais qui chient dans leurs frocs à l’idée que leurs filles pourraient devenir lesbiennes, et recommandent à leurs garçons, avec l’humour qu’on leur connaît, de prendre bien garde de ne pas laisser tomber la savonnette dans les douches de l’école.

Quand vous entendez des militants de la cause gay & lesbienne vous expliquer que leurs actions ne viendront en aucun cas salir la noble hétérosexualité présumée de vos chérubins, ne les croyez pas. Soit ils vous mentent, soit ils se mentent à eux‐mêmes. L’homosexualité, tout comme l’hétérosexualité, est avant tout une question d’éducation. Ce qu’on nous vend depuis quarante ans comme de « l’éducation sexuelle », qu’elle soit scolaire ou parentale, n’est en définitive rien d’autre qu’une vaste entreprise de prosélytisme hétérosexuel visant à fabriquer des hétéros convaincus et fiers de l’être. Ce sont les dégâts de cette éducation‐là qu’il nous faut aujourd’hui réparer.

Ce sont des siècles d’éducation et de contrainte à l’hétérosexualité qui, par de nécessaires ratés, ont produit (entre autres) ce qu’on s’est mis à désigner comme « l’homosexualité » et « les homosexuels ». Il s’agit à présent de multiplier et de généraliser ces échecs. Qu’on le fasse avec ou sans prosélytisme, là n’est pas la question. Banaliser les formes marginales de sexualité dans le discours et les représentations revient nécessairement à les diffuser dans les pratiques, à élargir le champ des possibles en matière de relations sexuelles, à désinhiber les désirs et à dédramatiser les plaisirs ; en deux mots : à troubler le genre. Christine Boutin l’a très bien compris, tandis qu’Elisabeth Thorens, la nouvelle « madone (hétéro) des ados homos » dûment agréée par les institutions scolaires, ou Josiane Chavaillaz, la présidente (hétéro) de l’association VoGay qui estime contre toute évidence scientifique qu’ « on naît homo, on ne le devient pas » (sic.), en sont à tout jamais incapables.

Oui, nous voulons faire de vos enfants des pédés et des gouines, et même mieux : des bis ou des trans ; mais surtout, nous voulons leur épargner la souffrance que nous avons connue d’avoir à se conformer à une « orientation » préétablie par l’ordre hétéroflic ou homoflic, quelle qu’elle soit. Nous voulons qu’ils puissent baiser par les trous qui leur chantent, qu’ils ne baisent pas du tout si ça ne leur chante pas, bref, qu’ils fassent ce qu’ils entendent en matière sexuelle comme en toute chose, sans avoir à subir les moralistes de l’éducation hétérosexuelle ni les chantres de la « tolérance » des homosexuels.

Plutôt à quatre pattes qu’à genoux !

collectif pour la désorientation sexuelle Genève,

octobre 2011

desorientation‐sexuelle@slnd.net
tracthomo