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Journée des Stagiaires

A l’occasion de la journée des stagiaires, la CUAE en collaboration avec de nombreuses organisations appelle à un rassemblement festif et convivial. Nous t’invitons:

Ce samedi 18 juillet
A 17h à la place des nations (devant l’ONU)

Plusieurs activités et flashmob auront lieu pour dénoncer la précarité des stagiaires et demander une rémunération adéquate. Ce rassemblement nous permettra également d’exprimer notre solidarité avec les étudiantes en logopédie pour qui l’accès à l’emploi a été récemment rendu plus difficile avec un changement de règlement.

Dès 19h00, tu es également le/la bienvenu/e à venir nous rencontrer et discuter autour d’un pique-nique au parc Barton vers la perle du lac.

Appel soutenu par plusieurs organisations:

A l’occasion de la journée européenne des stagiaires, diverses organisations se sont réunies pour exiger ensemble :

1. Qu’un stage soit une formation et non pas un premier emploi

2. Que tout stage soit rémunéré

Le développement du marché du travail accroit l’insécurité et la précarisation des personnes actives. La prolifération des « stages » s’inscrit dans ce processus. Ces « stages » – qui sont sensés permettre l’acquisition de compétences pratiques dans le cadre d’une formation – sont devenus la nouvelle zone grise du travail précaire derrière laquelle se cache toute sortes de pratiques scandaleuses: dumping salarial, sous-emploi, mise en concurrence déloyale. Un stage ne s’inscrivant pas dans un programme de formation clair et défini n’est pas un stage ! Il est un premier emploi qui doit être considéré et rémunéré comme tel. En outre, un stage doit permettre au stagiaire d’acquérir une formation pratique solide et il doit impérativement être rémunéré de manière à assurer un standard de vie minimal décent !

Ainsi, nous appelons à un rassemblement le 18 juillet pour la journée européenne des stagiaires afin de revendiquer ces droits !

Rendez-vous le 18 juillet à 17h00 sur la place des Nations !

Un pique-nique barbecue convivial et festif suivra le rassemblement dès 19h00 au parc Barton.

Venez nombreuses et nombreux !

 

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L’AFU ou la maison vide

Le 12 mai 2015, la CUAE et nombre de ses associations sont invitées à participer à l’Assemblée générale constitutive de l’ « Association Faîtière de l’Université » (AFU), le 19 mai 2015, à 18h00. Le mail d’invitation indique qu’il faut s’inscrire via le formulaire en ligne, avec deux délégué-e-s maximum par association.

La séance est dirigée par le « maître de cérémonie », assisté d’un « comité de supervision » en costards cravates et d’un « secrétaire de séance ». Elle s’ouvre sur une longue explication des règles de séance. On y apprend notamment que les associations sont réparties selon trois statuts distincts : les « membres fondateurs », les « invités » et les « observateurs ». À chaque statut ses droits (ou pas) : droit de vote, de parole et de motion procédurale pour les fondateurs, droit de parole pour les invités. Et les observateurs ? Ils peuvent observer. S’ensuit un moment d’incompréhension générale. Quelqu’un pose la question du critère délimitant les statuts d’invité et d’observateur. Il apparaît que ce sont des critères affinitaires entre le projet de l’AFU et certaines associations. La confusion monte encore d’un cran, les nombreuses associations « observatrices » qui sont présentes échangent des regards interloqués. Afin de mettre un terme à cette situation gênante, le « maître de cérémonie » conclut sur ces mots : « on est vraiment désolés pour le manque de communication ». Voilà. Autrement dit : on vous a invité-e-s pour la forme, maintenant vous voudrez bien vous taire ou prendre la sortie. Après cinq minutes de séance, le président de la Ciguë, la coopérative de logement qui loge environ 500 étudiant-e-s, opte pour la seconde solution.

L’ancien président d’UniAccueil, actuellement doctorant à l’université, se désole de l’ambiance tendue de cette AG constitutive, mais espère « que tout se passera bien ». S’ensuit un discours bourré de métaphores lors duquel nous apprenons que l’AFU est une « graine qui a été plantée il y a un an », que les étudiants sont « les cellules que vous représentez », et que les gens sont réunis ce soir pour poser une « pierre » servant à bâtir un nouvel « édifice ». Ce prêche se termine sur la conclusion suivante : l’AFU sera la « vraie faîtière des associations de l’Université de Genève ».

Sur les quinze associations souhaitant être membres fondatrices, neuf d’entre elles sont des groupes d’intérêts ou des sociétés d’étudiant-e-s (Geneva University Investment Club, Helvetia, UniParty, Forum des étudiants de l’UNIGE, European Law Student Association, Junior Entreprise Genève, Association Internationale des Étudiants en Sciences Économiques et Commerciales, Academia Genevensis, UniAccueil). La séance se déroule dans le chaos statutaire le plus total : tantôt les statuts ne s’appliqueront qu’à la première « vraie » AG, tantôt l’article 15 alinéa 3 de ces mêmes statuts est suspendu pour l’élection du comité[1]. Ainsi, sur huit personnes se présentant au bureau, seules quatre représentent une association fondatrice de l’AFU. Le candidat au secrétariat ne fait même partie d’aucune association. Interrogé sur cette question lors de l’apéritif, Christopher Chung – membre du comité d’Alumni UNIGE – répond qu’il serait dommage de placer directement des représentant-e-s d’associations au détriment de personnes qui ont participé à forger le projet… L’AFU est non seulement un projet à structure extrêmement hiérarchisée, excluant les étudiant-e-s des décisions dépassant le cadre facultaire, mais elle est également dirigée par un petit groupe d’ami-e-s. L’AFU, « c’est la famille », selon les mots mêmes du co-président fraîchement élu.

Nous sommes ravi-e-s d’apprendre que les personnes à la base de l’AFU se réunissent depuis un an, chaque lundi soir – en parallèle au comité de la CUAE, choix symbolique – afin de mener à bien ce projet. Pas un mot sur la faîtière déjà existante, pas un mot sur les nombreuses discussions qui ont eu lieu ces derniers mois. Technique de l’autruche ou choix tactique ? La réponse a sans doute été donnée par un représentant de l’AFU lors du dernier groupe de travail « faîtière » de la CUAE : à la question « En fait, vous voulez être la faîtière à la place de la faîtière ? », l’AFU répond « Oui, la nouvelle faîtière ».

La co-présidente de l’AFU clôt la séance par un discours sur la « nouvelle faîtière », cette « maison vide » qui permettra de réunir tout le monde. Merveilleuse maison en effet, dont la structure est composée de six règlements ultra procéduriers, dont la façade est décorée grâce au sponsor Red Bull, et dans laquelle seul-e-s les délégué-e-s VIP peuvent entrer.

Le comité de la CUAE.



[1] Article dont la teneur est la suivante : « Les candidats au Bureau sont affiliés aux membres ordinaires et académiques et sont proposés par ces derniers ».