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Actualités Communiqués de presse Politique universitaire

Communiqué de presse – Publication du Rapport de la Coalition pour le Boycott Académique à l’Université de Genève

En réponse à la publication par l’Université de Genève du Rapport sur le rôle des universités dans le débat publique, la Coalition pour le boycott académique à l’Université de Genève (CBAU), composée par des membres de la Coordination étudiante pour la Palestine de l’Université de Genève (CEP-UNIGE), la Conférence universitaire des associations d’étudiant·e·x·s (CUAE) et le groupe de travail boycott académique du collectif Boycott, Divestment and Sanctions (BDS) Genève, ainsi que par des membres de la communauté de l’UNIGE, publie aujourd’hui un nouveau Rapport.

Ce présent Rapport veut d’abord être une réponse critique au rapport du Comité scientifique de l’Université de Genève (UNIGE) publié en février 2025, ainsi qu’à la deuxième version publiée le 23 mai dernier . Il apporte également de nouveaux arguments — supplémentaires à ceux déjà développés dans le rapport de la CEP-UNIGE du 6 juin 2024 — afin de démontrer la légitimité des demandes étudiantes en comparaison avec l’illégitimité du rapport du Comité scientifique de l’UNIGE.

Face au génocide en cours à Gaza, au système d’apartheid et d’occupation coloniale imposé sur toute la Palestine et aux violations massives des droits humains commis dans la bande de Gaza, les demandes et la mobilisation de la communauté universitaire constituent une réponse légitime, historiquement ancrée et juridiquement fondée. Ces formes d’actions ont démontré leur efficacité dans d’autres contextes et ne peuvent être disqualifiées sous prétexte d’une supposée réserve institutionnelle.

Les universités, en tant qu’institutions publiques, ne peuvent se réfugier derrière une interprétation minimaliste de leurs responsabilités ou instrumentaliser la liberté académique pour éluder leurs obligations. Il est nécessaire de rappeler que le maintien des partenariats avec des universités israéliennes peut non seulement être interprété comme un appui implicite, mais constitue une violation des obligations impératives de droit international. De plus, des responsabilités pénales individuelles pourraient découler de l’article 264 du Code pénal suisse.

Nous ne pouvons donc que rejeter les conclusions du Comité scientifique. Un travail d’évaluation des partenariats institutionnels, ainsi que de la politique d’achat de l’UNIGE, couplé par une suspension au moins temporaire de ces partenariats, comme cela a été suggéré aussi par plusieurs membres du comité scientifique dans leurs commentaires, semble une réponse nécessaire, même si très tardive, aux obligations de l’Université découlant du droit international.

En effet, des démarches comparables à celle du Comité scientifique de l’Université de Genève menées au Mexique, en Irlande, à Lausanne et ailleurs, montrent que des réponses institutionnelles à la hauteur de l’urgence morale et juridique sont non seulement possibles, mais aussi déjà mises en œuvre. Le contraste avec la posture actuelle de l’UNIGE met en évidence un manque de volonté politique, doublé d’une stratégie rhétorique destinée à justifier des décisions prises sans concertation avec la communauté universitaire.

L’usage détourné des concepts de liberté académique et de réserve institutionnelle sert ici de rempart contre des demandes légitimes formulées par la CEP-UNIGE. Ce refus de répondre à une mobilisation démocratique fondée sur des principes éthiques risque de fragiliser durablement la crédibilité de l’institution.

Nous recommandons donc au Rectorat de l’UNIGE de répondre favorablement aux demandes formulées par la CEP-UNIGE, notamment la suspension de toute collaboration avec des universités ou instituts de recherche israéliens ainsi que des activités de normalisation du gouvernement israélien, et une intervention auprès de Swissuniversities qui irait dans la même direction.

Nous recommandons aussi de rétablir un dialogue sérieux et démocratique avec l’ensemble de la communauté universitaire. Ce dialogue devrait notamment s’inscrire dans le cadre de l’Assemblée universitaire, dont les récentes élections, marquées par la victoire des candidat·e·x·s de la CEP- UNIGE, témoignent d’un large consensus autour de ces revendications.

Enfin, dans un contexte international où certaines universités aux États-Unis collaborent avec les autorités pour cibler les étudiant·e·x·s engagé·e·x·s, tandis que d’autres résistent et défendent leurs étudiant·e·x·s et employé·e·x·s, il est impératif que le Rectorat de l’UNIGE mesure l’importance de son rôle. Il lui revient de défendre l’autonomie de l’Université de Genève, de protéger une communauté engagée et prête à assumer ses responsabilités, et de faire de l’université un lieu de courage, de justice et d’intégrité face aux crises mondiales.

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Activités Actualités Conférences

Lundi 12 mai à 18h30 – Town Hall Meeting organisé par la CUAE

En un an au Rectorat, Audrey Leuba n’a fait qu’enchaîner les scandales : arrestation de 50 étudiant.e.x.s dans les locaux de l’université, plagiat dans le rapport du Comité Scientifique, contrôles d’identités à l’entrée des bâtiments, emails abusifs envoyés à l’entièreté de la communauté universitaire, et tellement d’autres choses.
Après l’annulation du “Town Hall Meeting” organisé par le rectorat, le rendez-vous pour un vrai débat démocratique à partir de 3 textes différents, sera lundi 12 mai à 18h30 en U600. Venez pour faire le bilan d’un an de ce nouveau Rectorat, discuter de la démocratie au sein de l’Université de Genève, et de la place de cette institution au sein des débats de société.

Avec la présence d’étudiant.e.x.s, de membres du corps intermédiaire, de professeur.e.x.s, et du Collectif pour la liberté académique, la démocratie et la solidarité !

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Communiqué de presse de la CUAE : Soutien à la nouvelle mobilisation de la CEP du hall d’unimail en soutien au peuple palestinien, contre le génocide à Gaza et contre la complicité de l’UNIGE

Il y a un an, le 7 mai 2024, la Coordination étudiante pour la Palestine (CEP-UNIGE) commençait sa première occupation du hall d’UniMail en solidarité avec le peuple palestinien et contre le génocide à Gaza. Aujourd’hui, une nouvelle occupation est lancée par la CEP. Nous invitons les étudiantexs, les membres du CCER et du PAT et les professeurexs à venir dans le hall d’UniMail et soutenir l’occupation !
Depuis un an, les étudiantexs de l’UNIGE et du monde entier se mobilisent pour que leur alma mater suspende ses collaborations avec les universités israéliennes. En effet, ces universités participent activement à l’effort de guerre de l’armée israélienne en lui amenant ressources, études biaisées et recherches sur l’armement. En tant qu’université supposément attachée au respect des droits et à la démocratie, l’UNIGE n’avait qu’un choix : suspendre ses collaborations avec les universités israéliennes. 
Or, depuis un an, l’UNIGE fait tout sauf ça. Comme nous l’avons expliqué dans notre texte sur le sujet, le Rectorat fait la sourde oreille et évite le sujet de plusieurs façons :    

  • en excluant les étudiantexs du comité scientifique chargé de répondre notamment aux revendications de la CEP afin de faire taire le mouvement ;    
  • en arrêtant le dialogue avec la CEP et en portant plainte contre les étudiantexs ;    
  • en ne réagissant pas au rapport de la CEP sur les liens entre l’UNIGE et des universités israéliennes ;    
  • en censurant l’agenda de la CUAE en raison du slogan “From the River to the sea” ; 
  • en interdisant/limitant/menaçant de risques de plainte pénale les évènements des associations souhaitant parler du proche-orient ;

A Gaza et en Palestine, l’horreur continue depuis un an. À Gaza, l’état israélien a suspendu l’aide humanitaire depuis 2 mois, a mis fin à l’accord de cessez-le-feu décidé début 2025, a effectué ses offensives les plus meurtrières depuis le 7 octobre 2023 depuis la fin du cessez-le-feu et a annoncé vouloir annexer la bande de Gaza. Toutes ces actions ont été condamnées à maintes reprises par les Nations Unies, la Court Internationale de Justice et par énormément de chercheur.euse.x.s et académicien.ne.x.s spécialisé.e.x.s sur la question.


Au sein de notre université, diverses lettres et pétitions ont circulé pour demander au rectorat de se positionner quant à une suspension des accords avec les universités israéliennes. Elles sont restées sans réponse. Fin 2024, des membres de l’Assemblée de l’Université ont déposé une motion demandant la suspension des accords avec les universités israéliennes. Cette dernière est, elle aussi, restée sans réponse. 
Les membres de la CEP et les associations étudiantes ont tout essayé : occuper, dialoguer, envoyer des e-mails, écrire un rapport, faire des sit-ins, répondre présent.e.x.s aux sollicitations du comité scientifique, organiser des conférences pour permettre le débat au sein de la communauté universitaire,… En face, le rectorat ne fait rien et continue de se murer derrière un silence honteux. 


En tant que syndicat universitaire, la CUAE soutient la nouvelle mobilisation lancée aujourd’hui. L’université se doit d’être un lieu qui permet le débat en son sein, qui écoute les préoccupations et les revendications des membres de sa communauté et qui est capable de remettre en question ses positions, ses finances et ses liens académiques. Le rectorat se doit de donner des réponses réelles à la communauté universitaire.


Pour toutes ces raisons, nous invitons les membres de la communauté universitaire qui ont à cœur la solidarité internationale et la démocratie universitaire à rejoindre et soutenir cette mobilisation. Toutes les informations quant à l’occupation de l’université et les prochaines mobilisations sont à retrouver sur les canaux de la CEP-UNIGE. 

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Activités Actualités

Offre d’emploi – secrétaire permanent.e.x – 40%

La Conférence Universitaire des Associations d’Étudiant.e.x.s (CUAE) cherche un.e.x secrétaire permanente.x à 40%. Entrée en fonction: 1er août 2025 (ou à convenir).

Profil souhaité :


– Être étudiant.e.x immatriculé.e.x à l’université de Genève ;
– Être disponible pour deux ans au minimum ;
– Avoir une bonne expérience des milieux associatifs de l’université ;
– Aisance orale et communicationnelle nécessaire ;
– Être motivé.e.x par les activités politiques et syndicales de la CUAE ;
– Être en accord avec les valeurs de la CUAE (cf. les statuts) ;
– Être à l’aise avec les outils informatiques courants ;
– Être très disponible (horaires irréguliers, souvent le soir) ;
– Capacité à travailler de façon autonome et en équipe ; avec deux autres secrétaires permanent.e.x.s et en coordination avec le comité de l’association ;
– Des connaissances d’autres langues que le français seront valorisées ;
– Des bonnes connaissances des institutions académiques genevoises sont un sérieux atout ;
– La connaissance et/ou l’intérêt pour les réseaux associatifs et militants de Genève sont fortement valorisés.

Les secrétaires permanent.e.x.s sont chargé.e.x.s de tenir des permanences d’aide aux étudiant.e.x.s, d’assurer le fonctionnement quotidien de l’association, et d’apporter un soutien aux projets en cours.

Vous trouverez plus d’infos sur les activités de l’association sur notre site internet: www.cuae.ch

Pour toute question ou renseignement nécessaire sur le poste, n’hésitez pas à nous solliciter.

Les dossiers (lettre de motivation + CV) sont à envoyer jusqu’au 17 mai 2025 à l’attention d’Emiliano Zanelli :

par e-mail à cuae@unige.ch ou par voie postale à :
CUAE – c/o Uni Mail, 40 boulevard du Pont-d’Arve – 1205 GENÈVE

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Actualités Communiqués de presse

Communiqué de presse de la CUAE : « Effectivement, ça tombe mal »

Audrey Leuba (2025, April 9) Audrey Leuba promet que des mesures « seront prises »
https://www.lemanbleu.ch/fr/Actualites/Geneve/Plagiat-a-l-UNIGE- Audrey-Leuba-promet-que-des-mesures-seront-prises.html

La CUAE, syndicat étudiant et faîtière des associations d’étudiant.e.x.s de l’Université de Genève, a convoqué une conférence de presse aujourd’hui, mercredi 16 avril 2025, suite à une accumulation d’événements depuis plusieurs semaines, voire depuis l’entrée en poste d’Audrey Leuba et du Rectorat, le 1er avril 2024.

Le 4 avril dernier, le quotidien Le Courrier a dénoncé un plagiat dans le rapport du comité dit « scientifique ». Suite à cette annonce, le Rectorat de l’Université de Genève a communiqué et pris position publiquement en minimisant l’ampleur du problème, comme dans l’intervention d’Audrey Leuba le 9 avril sur le plateau de Léman Bleu (cf. citation dans le titre). Par ailleurs, elle refuse de reconnaître sa responsabilité et se dédouane complètement, alors même qu’un membre du Rectorat, Édouard Gentaz, est membre du comité scientifique depuis sa création en mai 2024. De plus, les conséquences évoquées à l’heure actuelle par le Rectorat ne sont pas adéquates : à la place de retirer le rapport et d’entamer un réel processus démocratique, le Rectorat prévoit quelques modifications au niveau de la bibliographie, ainsi qu’un changement de présidence du comité en question. A titre de comparaison, un.e.x étudiant.e.x qui commettrait le même plagiat serait convoqué par le Conseil de discipline de l’UNIGE et risquerait d’être exclu.e.x dans de courts délais.

Cependant, comme la CUAE l’a déjà exprimé dans un communiqué précédent, le problème n’est pas seulement le rapport publié le 10 mars dernier mais bien l’existence même de ce comité non-scientifique : les membres de cet organe, créé par et pour le Rectorat, ont été cooptés informellement tandis que d’autres ont été écarté.e.x.s arbitrairement. De plus, le questionnement de départ, à savoir « Le rôle des universités dans le débat public », ne répond pas aux demandes de la mobilisation du printemps 2024, initiée par les étudiant.e.x.s puis rapidement soutenue par les corps intermédiaire et professoral.

L’UNIGE, ne saisissant pas la gravité de la situation, n’est pas à même de répondre aux besoins et aux demandes de la communauté universitaire. Le mécontentement grandit, et ce non seulement parmi les étudiant.e.x.s, mais aussi au sein de tous les autres corps et de toutes les autres instances de l’université. Pour toutes ces raisons, la CUAE a décidé de se charger de l’organisation du prochain Town Hall Meeting, le 12 mai prochain à 18h30 à Uni Dufour, en U600. Cette soirée sera l’occasion de présenter un contre rapport qui est en train d’être rédigé par des étudiant.e.x.s et qui répond vraiment aux questions soulevées lors de l’occupation d’UniMail – et plus généralement par les mobilisations au niveau international – mais également de recentrer la discussion sur la question de fond soulevée depuis le printemps 2024 : comment le Rectorat actuel gouverne-t-il l’Université de Genève ?

La CUAE convie toute la communauté universitaire y compris le Rectorat, ainsi que les membres de la Cité, au Town Hall Meeting lundi 12 mai 2025 à 18h30 en U600 (Uni Dufour). Elle vous invite également à rester attentif.ve.x.s aux prochains événements, de potentielles futures mobilisations étant à prévoir.

Le comité de la CUAE

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Activités Actualités Communiqués de presse

Communiqué de presse de la CUAE concernant le plagiat du comité scientifique

Pendant l’écriture de ce communiqué, l’UNIGE a annoncé le report du Town Hall meeting prévu le 8 avril (le minimum syndical). 


Le 10 mars 2025, le comité scientifique (ci-après : le comité) de l’UNIGE a publié son rapport sur le rôle des universités dans le débat public. Ce rapport avait déjà été critiqué par la CUAE pour ses prises de position lâches et dangereuses . Ce vendredi 4 avril, le Courrier a révélé qu’une partie du rapport a été plagiée d’un article de Cécile Laborde, professeure de théorie politique à l’Université d’Oxford. La CUAE dénonce ce plagiat et demande au rectorat de l’UNIGE d’agir rapidement et concrètement. 


Vendredi 4 avril, le Courrier révélait que le rapport du comité plagiait l’article de la Professeure Laborde sorti en octobre 2024 “Sur le positionnement politique des universités”. En lisant l’article du Courrier et l’article de la Prof. Laborde, il devient évident qu’il ne s’agit pas d’un simple oubli de la part du comité : il est impossible de nier le plagiat. En effet, la revendication phare du comité, soit la réserve institutionnelle, est construite de toute pièce sur l’article de la Prof. Laborde, souvent repris mot par mot, sans que cette dernière ne soit jamais citée (et ce sur plus de quatre pages), pas même dans la bibliographie. 


Ce plagiat démontre un manque de scientificité flagrant de la part du comité et l’absence totale de remise en question et de confrontation d’idées de la part de ses membres. De plus, ce que Cécile Laborde propose comme des potentielles pistes de réflexions, est présenté dans le rapport comme des faits. Finalement, le comité ne met pas en opposition les conclusions de Laborde avec d’autres travaux scientifiques et choisit uniquement les passages de l’article de cette dernière qui l’arrangent. Il n’y a rien de scientifique dans une telle démarche.


Dès lors, ce plagiat ne fait que dévoiler la vraie nature de ce rapport et du comité lui-même. Dès la naissance du comité, il était clair que sa fonction était d’empêcher l’existence d’un réel débat démocratique au sein de l’Université. Les interrogations et revendications de la CEP n’ont pas pu être réellement discutées avec les membres de la communauté universitaire (dont le Rectorat) mais ont été remplacées par des discussions stériles au sein d’un comité dont les membres ont été choisi.e.x.s par pure cooptation et écarté.e.x.s par pur arbitraire, contre toute démarche démocratique.


En effet, l’enjeu primordial de ce scandale est le lien entre scientificité et démocratie. Seulement une vraie discussion, une qui ne craint pas d’aborder les questions qui nous sont posées et de maintenir la recherche de la vérité comme but premier, pourrait déboucher dans un travail scientifique qui répond aux exigences de rigueur et d’intégrité. Dès lors, il n’est pas étonnant que le résultat d’un débat apprivoisé et pre-mâché ne soit rien d’autre qu’un plagiat grossier, comme cela vient d’être démontré.


La portée de ce scandale ne peut pas et ne doit pas être réduite à une simple question de plagiat – il s’agit ici d’un enjeu démocratique. Débattre sérieusement ce texte serait un insulte au travail quotidien sérieux des membres de la communauté universitaire. Continuer de se taire face aux revendications des étudiant.e.x.s mobilisé.e.x.s signifierait exacerber la crise démocratique que l’on vit à l’Université de Genève depuis désormais plusieurs années.


Pour toute ces raisons, la CUAE demande donc au Rectorat de l’UNIGE :

– l’annulation du Town Hall Meeting prévu pour le mardi 8 avril 2025 ;

– la dissolution du comité scientifique et le retrait du rapport ;

– l’ouverture d’un vrai débat démocratique au sein de l’UNIGE par le biais d’une réponse aux revendications de la Coordination Étudiante pour la Palestine.


La CUAE demande en outre aux membres du comité de démissioner et à toutes les composantes de la communauté universitaire de se désolidariser du rapport du comité et d’admettre l’existence d’un plagiat. 


Finalement, afin de stimuler le débat qui est nécessaire à cette communauté et que le Rectorat refuse toujours d’ouvrir, la CUAE invite l’Université et la Cité à participer à la discussion autour de nouveau livre du Prof. Joseph Daher qui aura lieu demain, mardi 8 avril.

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Activités Actualités Résumé du mois

Résumé du mois de mars 2025

Nous avons fait pleins de choses super chouettes en ce mars 2025 !

 
Le mois de mars 2025 est le mois de la publication du rapport du comité scientifique sur “le rôle de l’université dans le débat public.” Un rapport vide qui passe à côté des questions réellement posées par la mobilisation des étudiant.e.x.s et de la communauté universitaire et qui promeut le concept de la “réserve institutionnelle” – concept plagié, comme on l’apprendra en début avril 2025. En mars, la CUAE a critiqué ce rapport honteux (ici) et a coorganisé une action dans le hall d’uni mail qui dénonçait la position du rapport sur l’avortement. 

De plus, nous avons repris notre lutte pour des meilleures conditions de logement à la Cité-U. Nous avons entre autres commencé à travailler avec l’ASLOCA, association des locataires afin d’organiser une séance d’information pour les habitant.e.x.s de la Cité-U. 


Aussi, nous avons organisé plein d’évènements intéressants. Le 12 mars, nous avons organisé une bouffe pop’ en collaboration avex l’association des juristes progressistes de l’UniGe et le Nadir, dans le cadre des journées d’action contre le racisme et les violences policières.

Le 13 mars, la CUAE a organisé une table ronde autour des manifestations et révoltes en Serbie en cours, pour discuter de la situation avec des étudiant.e.x.s impliqué.e.x.s dans cette énorme mobilisation.

Toujours dans le cadre des journées d’action contre le racisme et les violences policières, le 20 mars on a organisé avec le Nadir la projection du film “L’histoire de Souleymane“.

Le 26 mars, nous avons co-organisé avec la Coordination Etudiante pour la Palestine et le Collectif Urgence Palestine la conférence « Apartheid, Genocide and the ethnic cleansing of Palestinians », évènement qui nous a montré une nouvelle fois l’importance de parler de ces thèmes au sein de l’université. 
Un belle nouvelle que nous avons apprise en mars, c’est que le nouveau règlement du CIDE (Centre interfacultaire des droits de l’enfant) prévoit la présence d’un.e.x étudiant.e.x dans la commission d’opposition (RIO) – une première petite victoire dans notre combat pour des commissions d’oppositions plus justes et pour plus de démocratie à l’uni.


Parmi les autres dossiers qui nous ont occupé en mars on peut compter la préparation des élections de l’assemblée universitaire, auxquelles la CUAE participera à travers la Liste les associations; la mobilisation contre l’installation d’un buste de Carl Vogt devant le Bâtiment d’Uni-Bastions, pour laquelle nous avons collaboré avec l’AEL et l’AET; la question du changement des civilités d’usage pour les employé.e.x.s de l’UNIGE; la réforme des collèges à Genève qui prévoyait une réduction des cours d’histoire et de géographie. Par ailleurs, nous avons continué à travailler à la mise en place d’un système de fonctionnement de la MOBI, nouvel espace pour les étudiant.e.x.s à Unimail qui est maintenant accessible pour des réunions, tout en n’étant pas convaincu.e.x.s de son mode de fonctionnement.
De plus, la CUAE a continué ses réunions régulières avec le rectorat et les faîtières facultaires, et sa collaboration avec le nouveau syndicat des HES-SO, tout comme avec l’UNES, faîtière suisse. 


Dans le cadre de la préparation de l’agenda-guide 2025-2026, nous avons aussi décidé de refaire entièrement la structure du guide de l’étudiant.e.x.s de la CUAE pour le rendre encore plus super et possiblement accessible en anglais. Rejouissez-vous donc de l’agenda-guide 2025-2026 ! 

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Activités Actualités Communiqués de presse

Rapport du comité scientifique de l’UNIGE : la neutralité ou comment choisir le camp de l’oppresseur et éliminer la contestation.

Un texte écrit par la CUAE le 17 mars 2025, retrouvable sur cuae.ch

Après un travail acharné de près d’un an (11 réunions de 2h environ étalées sur plus de 10 mois), le comité scientifique chargé de répondre à la question globale du “rôle des universités dans le débat public” a sorti son rapport. Vu combien cette dernière phrase veut tout et rien dire, on s’est ditexs à la CUAE que ça pouvait être chouette d’expliquer ce qu’était le comité scientifique, que disait son rapport et pourquoi ce rapport était dangereux (et nul).


1) C’est quoi le comité scientifique ? Qui est dedans ?

Le comité scientifique est un comité qui a été (habilement) créé par le Rectorat le 6 mai, soit un jour avant l’occupation en solidarité au peuple palestinien et contre le génocide en cours à Gaza (ci-après : occup de la CEP[1]). En effet, il a été créé en réponse aux différentes mobilisations étudiantes en soutien à la Palestine en Suisse et ailleurs. Le comité avait comme mandat de répondre à la question “est-ce que les universités peuvent se positionner dans le débat public et notamment sur des thématiques ou des sujets clivants pour leur communauté ?”. Le comité devait par ailleurs se positionner concernant le potentiel arrêt de collaboration avec certaines universités, dans le cas où elles ne respectent pas certains principes[2]. Notamment si elles enfreignent le droit international ou sont complices avec des crimes contre l’humanité ou des génocides. Le rapport ne répond pas à ces questions.

Une chose est à noter, toutes les personnes siégeant maintenant dans ce comité ont été cooptées par son président, Frédéric Esposito. Ce choix a été uniquement en raison de relations interpersonnelles. L’UNIGE ne s’est ici absolument pas cachée d’un déni total de démocratie.

Le 8 mai 2024, soit au lendemain du début de l’occup de la CEP, ce dernier a proposé à des membres de la CEP de rejoindre le comité. Le but était (supposément) de donner aux étudiant.e.x.s mobilisé.e.x.s pour la Palestine une voix dans les travaux du comité[3]. Néanmoins, ces dernier.ère.x.s ont été exclu.e.x.s du comité scientifique après que la CEP ait décidé de continuer à dormir à UniMail. La CEP avait décidé de continuer à dormir dans l’uni pour maintenir un rapport de force avec cette dernière – en réponse, elle a jeté la CEP hors de toute discussion avec l’institution. Non seulement les étudiant.e.x.s ne pouvaient plus discuter avec le comité scientifique, mais on leur refusait toute autre discussion avec l’institution – avec comme excuse que les discussions pertinentes  avaient lieu au sein du comité. Dès lors, la CEP n’avait plus de canal de discussion directe avec l’uni. Finalement, la contestation étudiante s’est éteinte en une plainte pénale de la rectrice. La police est arrivée et a délogé les étudiant.e.x.s le 14 mai 2024.

L’exclusion de la CEP a marqué la fin de toute contestation au sein du comité scientifique. Même au sein de cet organe ne servant qu’à légitimer les actions de l’UNIGE, la contestation et le débat sont étouffés. De plus, dans la version finale du rapport on voit qu’une majorité des membres du comité scientifique qui sont à l’UNIGE sont en désaccord avec les conclusions. Néanmoins, leurs opinions sont considérées comme minoritaire et la voix de personnes externes à l’UNIGE[4] est plus écoutée. Vive la démocratie.

Finalement, le rapport écrit par la CEP sur la question des collaborations avec le unis israéliennes, n’est pas cité du tout[5].  Vive la démocratie.

Pour plus d’informations concernant le comité scientifique et son implication dans l’occup de la CEP, voir notre texte “Unige complice, rien ne change”[6].


2) Que dit le rapport ?

Pour vous éviter la lecture de 35 pages vraiment pas du tout du tout intéressantes, on vous propose ici un résumé de ce que dit le comité scientifique.

Le rapport commence par une introduction puis continue avec les recommandations du comité scientifique. Ces recommandations sont centrales dans la prise de position du comité scientifique, nous les détaillerons donc plus dans la partie 3 de ce texte.

Après plusieurs paragraphes de justifications hasardeuses (voire éclatées au sol) – notamment sur comment l’université a été créée au Moyen-Âge et sur un texte fumeux des années soixantes, le tout sans mention de l’évolution que les universités ont vécues depuis mai 68 – nous arrivons à la partie centrale du rapport. 

À la suite des recommandations, le rapport définit plusieurs notions. Il définit :

  • la liberté d’expression à l’université : comme étant la possibilité de s’exprimer sur le sujet qui nous semble pertinent même si cela heurte/choque/inquiète une “fraction quelconque de la population”. Il faut néanmoins garantir la sérénité des membres de la communauté. (si vous trouvez ça paradoxal c’est parce que ça l’est) ;
  • la liberté académique : comme visant à garantir à chacun.e.x des membres de la communauté la possibilité de faire ces activités sans pression indue externe ou interne à l’université ;
  • la neutralité institutionnelle : comme étant un principe permettant à la fois de préserver les missions académiques de l’université tout en permettant une liberté d’expression large à ses membres ;
  • la réserve institutionnelle : comme étant une alternative souhaitable à la neutralité institutionnelle. En effet, elle permet d’éviter (par un simple changement de nom) les arguments des opposant.e.x.s au terme “neutralité”.

Ces définitions nous montrent une chose : le comité scientifique ne cherche qu’à légitimer les politiques actuelles de l’UNIGE et assurer que l’UNIGE puisse continuer à survivre malgré une ambiance de panique morale[7]. En effet, la liberté d’expression est faite pour protéger la liberté des minorités et des opprimé.e.x.s de s’exprimer sans craindre la répression. Dans une uni où on ne peut pas dénoncer des conférences transphobes ou un état génocidaire sans avoir une plainte pénale au cul, il est incohérent et dangereux de dire que l’uni se doit d’être neutre pour protéger la liberté d’expression de chacun.e.x.

Cela revient alors toujours à la même chose, les dominants peuvent s’exprimer, pendant que les autres se font arrêter par la police ou subissent d’autres formes de répression. Autoriser les discours haineux et dangereux pour protéger un supposé vivre-ensemble[8] qui ne fait que mettre en péril les opinions minoritaires. Faire croire que la neutralité permet l’expression libre alors que celle-ci permet uniquement l’expression des dominants.

La neutralité n’existe pas. Traiter indifféremment les dominants et les opprimé.e.x.s est au mieux un désintérêt de l’émancipation des second.e.x.s, et au pire des excuses pour dissimuler un soutien au premier. Si on pousse la logique de l’objectivité jusqu’au bout, alors devrait-on accorder autant d’importance à la voix des colons qu’à celle des colonisé.e.x.s? Il y a quelques années, dans un exercice d’un cours sur le genre et l’histoire à l’UNIGE, c’est exactement ce qui était demandé : se mettre dans la peau d’un pro-esclavagiste et d’une personne esclavagisée.

On vous laissera analyser vous-même les passages les plus cringe qui témoignent de l’ambiance de boomer qui devait régner lors de la rédaction de ce rapport. On prendra pour exemple le fait que nous vivions supposément dans une époque de polarisation à cause de TikTok ou le fait que l’uni devrait être un brave space et non un safe space[9].

À la fin du rapport se trouvent plusieurs petites parties sur les sujets suivants : la suspension des accords de collaboration et la place du service à la cité à l’UNIGE. Ici le comité scientifique justifie ses recommandations via des écrans de fumée de rhétorique.


3) Les recommandations du comité scientifique

Le comité scientifique donne plusieurs recommandations à l’UNIGE. Elles sont mentionnées au début du rapport et rappelées dans sa conclusion. Pour faciliter la compréhension du texte, on les a regroupés en deux parties : celles inutiles et celles dangereuses.

a) Les recommandations inutiles

Dans cette première partie, nous parlerons des conclusions suivantes :

  • améliorer la diffusion et l’appropriation de la Charte ;
  • harmoniser l’évaluation éthique des recherches ;
  • arrêter d’utiliser la terminologie actuelle de l’université “partenariat stratégique”[10] pour éviter toute confusion ou récupération politique.

Ce que propose en somme le comité scientifique c’est de garantir que les membres de la communauté lisent mieux la Charte d’éthique, que l’UNIGE ait un outil plus simple et transparent pour juger l’éthique d’un projet et de cacher l’existence matérielle des partenariats stratégiques pour éviter que l’on voit qu’ils ont effectivement un poids économique, politique, académique et symbolique.

Ces recommandations ne sont pas réellement inutiles. En tant que membres de la communauté universitaire, elles ne risquent pas de changer notre quotidien. En tant qu’étudiant.e.x, on devra sûrement suivre un MOOC[11] sur la Charte d’éthique au début de nos études ou la réciter tous les matins la main sur le cœur. En tant que collaborateur.ice.x, on devra sûrement signer une feuille garantissant qu’on respecte la Charte lorsqu’on fait de la recherche[12]. Derrière ces modifications futiles se cache une seule utilité : protéger l’UNIGE. En effet, si une personne va à l’encontre de la Charte[13], l’UNIGE pourra se dédouaner en disant “oui mais on lui a fait signer la Charte”. Ainsi, l’UNIGE n’a plus à prendre ses responsabilités et individualise tout problème. Ainsi, si un.e.x chercheur.euse.x fait une étude en collaboration avec un État génocidaire, l’UNIGE n’aurait rien à se reprocher. Si un.e.x chercheur.euse.x se fait attaquer car il critique trop une entreprise ou un Etat, l’UNIGE ne le.a défend pas et répète juste en boucle qu’elle n’a rien fait de mal. Elle lui avait demandé de signer la Charte.

b) Les recommandations dangereuses

Dans cette seconde partie, nous parlerons des recommandations suivantes :

  • le devoir de “réserve” institutionnelle de l’UNIGE. Cette “réserve” institutionnelle serait censée garantir la liberté d’expression et académique ;
  • la préservation des accords de collaboration et des partenariats scientifiques ;
  • la clarification de l’affection et de l’utilisation des locaux de l’Université.

Concernant la notion de “réserve” institutionnelle, nous avons déjà introduit notre avis plus haut[14]. En gros, le comité scientifique nous dit que si l’uni ne dit rien, les membres de l’uni pourraient dire plus. L’UNIGE ne pourrait pas prendre position sur plusieurs avis[15] et cela permettrait à ses membres de débattre et analyser tranquillement – tout en ne prenant pas position.

Or il reviendrait à nier le travail de milliers de collaborateur.ice.x.s que dire que l’uni ne prend pas position. Faire une recherche sur la dangerosité de l’illégalité de l’avortement et sur le fait que ce dernier existe indépendamment de sa légalité, c’est prendre position. Faire une recherche sur les infractions du droit international de la Russie, c’est prendre position. Faire de la recherche, c’est prendre position. Le comité scientifique nous dit qu’en ne prenant pas position, on peut favoriser le débat et l’analyse. Mais le débat et l’analyse n’existent pas dans une réalité abstraite sans rapports de pouvoir et société, ils existent ici et maintenant. Quand on débat, on prend position. Dire le contraire est dangereux et empêche aux membres de la communauté universitaire de mener à bien leurs recherches et de se positionner dans un monde toujours plus réfractaire aux positions critiques (positions que l’uni se devrait de préserver).

En outre, cette pseudo-neutralité est un miroir de la fascisation et du conservatisme croissant que nous traversons ces dernières années en Europe et Amérique du Nord. En effet, en ne prenant pas position de façon indépendante sur des sujets d’actualité où l’université est supposée “experte”[16], elle se plie au discours hégémonique, soit celui des dominants. Dans un monde où les politiques se droitisent, où les parlementaires coupent les budgets de l’éducation[17] et augmentent ceux de l’armée[18], où les médias sont dans les mains de quelques milliardaires réactionnaires[19] et où l’extrême-droite est de plus en plus normalisée, les espaces de production de savoir critique doivent être préservés. En se positionnant comme chevaliers de la neutralité, le comité scientifique fait tout le contraire : il abandonne l’indépendance de l’uni au profit de politiques néolibérales, réactionnaires et anti-intellectualistes[20]. Par exemple, dire que l’UNIGE ne peut pas se positionner quant à la légalité de l’avortement, c’est ouvrir les portes aux atttaques contre ce droit fondamental.

La position du comité scientifique peut donc se résumer à deux mots : lâche mais surtout dangereuse[21].


4) La suite

Maintenant, le rectorat va devoir prendre position sur le rapport du comité scientifique et ce après une “consultation” des membres de sa communauté. Cette consultation prendra plusieurs formes, notamment l’organisationun énième town hall[22] (soit une conférence avec un nom chelou) et une discussion à l’assemblée universitaire, organe pseudo-démocratique où siège 20 profs, 10 étudiant.e.x.s, 10 membres du CCER et 5 membres du personnel administratif et technique (PAT)[23].

De notre côté, nous continuons notre mobilisation pour les droits des étudiant.e.x.s. Restez à l’affût <3.

« Rester neutre face à l’injustice, c’est choisir le camp de l’oppresseur. »

Desmond Tutu

[1] Coordination Étudiante pour la Palestine

[2] et ce sachant qu’un comité d’éthique et de déontologie existe déjà à l’UNIGE. On ne connaît néanmoins pas son travail car ses rapports ne sont pas publics.

[3] Habilement, cela permettait aux étudiant.e.x.s de parler avec des représentant.e.x.s de l’UNIGE en n’ayant jamais à parler avec celleux qui ont réellement le pouvoir : la rectrice.

[4] Isabelle Falconnier, Martine Brunschwig Graf, Pierre Hazan, Ruth Dreifuss.

[5] https://cuae.ch/wp-content/uploads/2024/06/rapport-CEP-UNIGE-20240606.pdf

[6] disponible sur cuae.ch

[7] expliqué très bien dans le livre de Francis Dupuis-Déri: “Panique à l’université : rectitude politique, wokes et autres menaces imaginaires”.

[8] le vivre-ensemble est une des priorités du rectorat actuel.

[9] Apparemment, l’uni devrait être un lieu où on peut dire ce qu’on veut sans se sentir ostracisés et non un safe space soit un lieu où les idées dérangeantes devraient être évitées. On a là une nouvelle preuve que le comité scientifique utilise des termes qu’il ne comprend pas – le terme safe space étant généralement utiliser pour décrire un espace où on peut s’exprimer d’une façon safe, soit sans craindre la reproduction d’oppression systémique ou de jugement car on appartient à une minorité. Si on en croit le comité scientifique, un brave space serait donc un espace où on peut s’exprimer librement sans prendre en compte les oppressions systémiques de notre société (racisme, sexisme, transphobie, classisme, etc.) et où donc finalement les mecs blancs hétéro-cis (si possible de plus de 60 ans) peuvent continuer à dire ce qu’ils veulent sans avoir peur de la moindre répercussion. Et si on les contredit, on est méchants et on ne comprend pas leurs émotions. C’est le boss final de la cancel culture – on devrait respecter les opinions et sentiments de tout le monde – mais surtout de ceux qui ont déjà du pouvoir. On vous propose d’écouter la musique “Club ouin ouin” de Camion bip bip.

[10] soit un lien académique fort que l’UNIGE a avec huit autres universités

[11] cours en ligne

[12] et ce sachant qu’à l’heure actuelle une telle commission existe déjà (cureg.unige.ch)

[13] ou en tout cas va à l’encontre de ce que considère le rectorat être la Charte – cette dernière étant très floue

[14] cf. partie 2

[15] par exemple “la légalité l’avortement ou de l’euthanasie, la guerre en Ukraine, ou le conflit israélo-palestinien”.

[16] Par ailleurs, nous refusons de croire que les expert.e.x.s sont les détenteur.euse.x.s du savoir tel que construit par notre société mais on a pas le temps d’élaborer beaucoup plus ici. Voir le texte du RC n°51 de la CUAE, “Neutralité mon cul”

[17]https://www.uss.ch/themes/formation-jeunesse/detail/luss-condamne-les-mesures-deconomies-irresponsables-dans-le-secteur-de-la-formation-et-de-la-jeunesse

[18]https://www.rts.ch/info/suisse/2024/article/au-terme-d-un-vif-debat-les-chambres-accordent-4-milliards-de-plus-a-l-armee-pour-les-annees-2025-2028-28635986.html

[19] voir documentaire de Off investigation “Les médias de la haine” (https://www.youtube.com/watch?v=Mi5jZcPMQhQ)

[20] En 2023, l’UDC a proposé de supprimer la Faculté de SdS. Le rectorat n’avait pas réagit alors que la CUAE le lui avait demandé.
(voir : https://www.lematin.ch/story/ludc-sattaque-frontalement-a-luniversite-de-geneve-434516784169)

[21] ça fait 4 mots déso

[22] pendant les vacances de Pâques. Donc quand les étudiant.e.x.s ne sont pas là. lolz

[23]on dit pseudo-démocratique car cet organe n’a pas de réel pouvoir décisionnel et ne représente pas la réalité des membres de la communauté universitaire. Si cet organe était réellement représentatif de l’UNIGE, il y aurait 20 profs, 89 membres du CCER, environ 600 étudiant.e.x.s et 62 membres du PAT.

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Résumé du mois

Résumé des mois de janvier et février 2025

En janvier, on a continué à travailler sur la question de l’internalisation des cafétérias en collaboration avec les syndicats SIT et SSP. Cela devrait être abordé mi-février et mi-mars lors des prochaines Assemblées de l’Université (AU). 
Avec ces mêmes syndicats, nous travaillons sur la question des civilités d’usage au sein de l’UNIGE, pour les personnes étudiantes mais aussi pour les personnes employées par celle-ci. Les conditions de changement de prénom et de genre d’usage ne sont pas très claires et varient selon la position qu’on a au sein de l’uni. On a donc essayé de mettre au clair la situation et de voir comment cela se passe au sein des autres institutions. 
On a aussi continué à se mobiliser pour le dégenrage des toilettes. On a aussi fait des réunions et des discussions autour de la thématique des violences sexistes et sexuelles, et sur comment les gérer quand elles se passent au sein d’un collectif ou d’une organisation telle que la CUAE. 
La mobilisation des HES contre la hausse des taxes d’études s’est poursuivie avec plusieurs réunions et la création d’un syndicat des HES-SO. Nous avons aussi soutenu la manifestation du 13 février pour la revalorisation des métiers de la santé et du social (1).
Le 29 janvier, on a co-organisé une projection avec le comité local des Soulèvements de la Terre, une projection sur le danger de la privatisation des médias en France par des milliardaires d’extrême-droite. 
La CUAE a également continué les réunions avec la Coordination Genevoise pour le Droit de Manifester (CGDM) et aide à préparer l’AG qui aura lieu le 25 mars prochain.  

Début février, le comité de la CUAE est parti en camp pendant une semaine à la montagne afin de préparer le semestre de printemps et d’avoir des discussions de fond (et de faire de la luge).
Nous avons également commencé à préparer le nouvel agenda-guide pour l’année 2025-2026 !! L’animal a été choisi (mais restera un secret jusqu’en septembre…) et la collaboration avec notre graphiste Pire Bien a repris. Nous avons poursuivi la rédaction du Regard Critique n°54, qui devrait (normalement) bientôt voir le jour.
Lors de la rentrée universitaire, on s’est mobilisé.e.x.s pour faire des stands et des appels d’auditoires afin de faire connaître la CUAE et signer des plaquettes afin de valoriser la vie associative à l’UNIGE. On a aussi organisé des bouffe pop’ en collaboration avec le Nadir.
Le 20 février, on s’est rendu.e.x.s à Lausanne pour rencontrer le SSP-section étudiante et discuter d’une mobilisation romande sur la problématique de la hausse des taxes d’études. 
Le 26 février, on s’est rendu.e.x.s au Conseil des Sections de l’UNES (2) à Berne pour discuter avec nos homologues des autres cantons et découvrir ce qui se fait outre-Sarine. L’UNES se concentre en ce moment sur une campagne de communication contre les hausses des taxes d’études et contre le rapport Gaillard (3).
On a également continué nos événements routiniers tels que nos rencontres avec le Vice-recteur Edouard Gentaz et les réunions avec les faîtières facultaires. Avec celles-ci, on a principalement passé du temps à préparer les prochaines élections de l’Assemblée de l’Université. 
A côté de tout ça on a continué à travailler sur plein d’autres dossiers, comme celui du logement, des cafétérias, des commissions d’opposition, de la Mobi, de la Charte d’éthique,… Mais pour savoir tout ça il faudra lire nos prochains résumés du mois ! 

(1) https://www.instagram.com/sante.social.en.lutte/ 
(2) https://vss-unes.ch/fr/
(3) https://www.efd.admin.ch/fr/reexamen-taches-subventions