Communiqué de presse de la CUAE : Soutien à la nouvelle mobilisation de la CEP du hall d’unimail en soutien au peuple palestinien, contre le génocide à Gaza et contre la complicité de l’UNIGE

Il y a un an, le 7 mai 2024, la Coordination étudiante pour la Palestine (CEP-UNIGE) commençait sa première occupation du hall d’UniMail en solidarité avec le peuple palestinien et contre le génocide à Gaza. Aujourd’hui, une nouvelle occupation est lancée par la CEP. Nous invitons les étudiantexs, les membres du CCER et du PAT et les professeurexs à venir dans le hall d’UniMail et soutenir l’occupation !
Depuis un an, les étudiantexs de l’UNIGE et du monde entier se mobilisent pour que leur alma mater suspende ses collaborations avec les universités israéliennes. En effet, ces universités participent activement à l’effort de guerre de l’armée israélienne en lui amenant ressources, études biaisées et recherches sur l’armement. En tant qu’université supposément attachée au respect des droits et à la démocratie, l’UNIGE n’avait qu’un choix : suspendre ses collaborations avec les universités israéliennes. 
Or, depuis un an, l’UNIGE fait tout sauf ça. Comme nous l’avons expliqué dans notre texte sur le sujet, le Rectorat fait la sourde oreille et évite le sujet de plusieurs façons :    

  • en excluant les étudiantexs du comité scientifique chargé de répondre notamment aux revendications de la CEP afin de faire taire le mouvement ;    
  • en arrêtant le dialogue avec la CEP et en portant plainte contre les étudiantexs ;    
  • en ne réagissant pas au rapport de la CEP sur les liens entre l’UNIGE et des universités israéliennes ;    
  • en censurant l’agenda de la CUAE en raison du slogan “From the River to the sea” ; 
  • en interdisant/limitant/menaçant de risques de plainte pénale les évènements des associations souhaitant parler du proche-orient ;

A Gaza et en Palestine, l’horreur continue depuis un an. À Gaza, l’état israélien a suspendu l’aide humanitaire depuis 2 mois, a mis fin à l’accord de cessez-le-feu décidé début 2025, a effectué ses offensives les plus meurtrières depuis le 7 octobre 2023 depuis la fin du cessez-le-feu et a annoncé vouloir annexer la bande de Gaza. Toutes ces actions ont été condamnées à maintes reprises par les Nations Unies, la Court Internationale de Justice et par énormément de chercheur.euse.x.s et académicien.ne.x.s spécialisé.e.x.s sur la question.


Au sein de notre université, diverses lettres et pétitions ont circulé pour demander au rectorat de se positionner quant à une suspension des accords avec les universités israéliennes. Elles sont restées sans réponse. Fin 2024, des membres de l’Assemblée de l’Université ont déposé une motion demandant la suspension des accords avec les universités israéliennes. Cette dernière est, elle aussi, restée sans réponse. 
Les membres de la CEP et les associations étudiantes ont tout essayé : occuper, dialoguer, envoyer des e-mails, écrire un rapport, faire des sit-ins, répondre présent.e.x.s aux sollicitations du comité scientifique, organiser des conférences pour permettre le débat au sein de la communauté universitaire,… En face, le rectorat ne fait rien et continue de se murer derrière un silence honteux. 


En tant que syndicat universitaire, la CUAE soutient la nouvelle mobilisation lancée aujourd’hui. L’université se doit d’être un lieu qui permet le débat en son sein, qui écoute les préoccupations et les revendications des membres de sa communauté et qui est capable de remettre en question ses positions, ses finances et ses liens académiques. Le rectorat se doit de donner des réponses réelles à la communauté universitaire.


Pour toutes ces raisons, nous invitons les membres de la communauté universitaire qui ont à cœur la solidarité internationale et la démocratie universitaire à rejoindre et soutenir cette mobilisation. Toutes les informations quant à l’occupation de l’université et les prochaines mobilisations sont à retrouver sur les canaux de la CEP-UNIGE.