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Activités

Assemblée des déléguéEs du 27 octobre 2010

Bonjour à toutes et à tous !

Comme chaque année la CUAE a le plaisir de vous inviter à participer à l’assemblée des délégué-e-s. Cette année l’assemblée aura lieu le :

MERCREDI 27 octobre 2010 à 18h15

dans les locaux des associations 17, rue Alcide-Jentzer

ORDRE DU JOUR

1. Approbation du PV du 19 mai 2010

2. Communications

a) du comité

b) des associations

3. Initiative UNES sur les bourses

4. Préparation rencontre associations-rectorat

5. Commission de nomination

6. Datcha

7. Activités

8. Divers

On vous rappelle que les associations et les groupes d’intérêt peuvent être représentés par deux délégué-e-s.

Merci d’annoncer votre présence via email ou téléphone au secrétariat de la CUAE.

Au plaisir de vous voir bientôt !!

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Activités

Assemblée générale du 20 octobre 2010

Assemblée générale de la CUAE

20 0ctobre 2010 à 18h15, Uni Mail R170

Ordre du Jour

1. Approbation du PV du 24 mars 2010

2. Communications

3. Rapports d’activités

4. Comptabilités

5. Elections

a) du comité

b) de la vérification des comptes

6. Initiative de l’UNES sur les bourses

7. Collectif Datcha

8. Thématique migrant-e-s

9. Programme d’activités

10. Divers

Venez nombreu-x-ses avec vos propositions !

L’Assemblée générale sera suivie d’un apéro !

Les rapports d’activités de cette année sont à votre disposition en version papier dans nos locaux au 17, Alcide-Jentzer.

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Politique universitaire Regard Critique Textes

Regard Critique – N°38 – Octobre 2010

Numéro récapitulatif spécial: Retour sur Education Is Not For Sale (EINFS) et sur l’usage de l’anonymat.

Regard Critique – N°38 – Octobre 2010

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Politique universitaire Textes

Retour sur EINFS [Regard Critique n°38]

Pourquoi maintenant ?
L’automne a été chaud à l’université de Genève. Il a vu la naissance du mouvement «Education is NOT for Sale» et l’auditoire MR080 a été occupé plusieurs jours, avant d’être évacué par la force par les services du rectorat. Personne ne pouvait prévoir l’émergence d’un tel mouvement en dehors de toute actualité. Ça ne veut pas dire pour autant que le mouvement vienne de nulle part.

Quand survient l’imprévisible
Dire que le mouvement EINFS est survenu de nulle part ou qu’il a été importé est faux. L’émergence du mouvement est directement liée à l’expérience quotidienne de ces membres, de leurs frustrations, de leurs envies de changement et de leur volonté de s’impliquer dans la vie universitaire. À Genève comme ailleurs en Suisse.

Un mouvement qui émerge en dehors de toute actualité
A Genève, comme dans les autres universités suisses, cela fait plusieurs années que les bachelors et les masters ont été introduits, que les cours ont été semestrialisés, que la course au crédit a été instaurée, que le mot concurrence a remplacé le mot coopération, etc. La cerise sur le gâteau étant bien évidemment la promulgation de la nouvelle loi sur l’université.
Et là, que s’est-il passé ? L’émergence d’un mouvement de contestation ? Une large mobilisation de la communauté universitaire ? Nada… À l’intérieur de l’université, mise à part la CUAE, seul l’éphémère collectif pour la démocratisation des études (CDE) a fait acte de résistance notamment en récoltant des signatures pour le référendum contre la loi sur l’université.

Dès lors se pose la question de la solidarité internationale : la solidarité avec les étudiantes autrichiennes et allemandes expliquerait-elle la mobilisation en Suisse ? Sans préjuger de l’efficacité d’une mobilisation pour des réformes entreprises à l’étranger, on peut considérer que l’hypothèse de la solidarité internationale ne suffit pas à expliquer le cas suisse. En effet, il y a régulièrement des appels à mobilisation et des universités sont occupées chaque année dans différents pays. En 2009, une mobilisation forte et déterminée (occupation, manifestation de taille importante, confrontation avec les services d’ordre) avait réveillé l’Italie. En France, c’est à un rythme quasi annuel que les universités sont occupées, Les dernières grosses mobilisations étaient liées au CPE et à la réforme des universités. A chaque fois, des appels à une solidarité internationale dans la lutte ont été lancé. Ces appels n’ont pas débouché sur des manifestations de solidarité internationale ni à Genève ni ailleurs en Suisse.

Parce que la mobilisation ne s’est pas produite lorsque l’actualité politique l’y invitait mais spontanément, à un moment où il n’y avait aucune actualité universitaire, on peut affirmer sans trop risquer de se tromper qu’elle n’était ni guidée par des considérations politiciennes ni orientée contre tel ou tel projet. C’est l’université telle qu’on la connaît qui est remise en cause. Pas la loi sur l’université. Ainsi, alors qu’en Autriche et en Allemagne les revendications des étudiantes sont directement liées aux réformes à venir ou en cours et même si les étudiantes suisses n’ont pas digéré la sauce à laquelle elles ont été mangées, dans notre pays les revendications sont davantage liées à la situation propre à chaque université et globalement aux conditions d’études et de vie. Il ne s’agit pas de refuser Bologne, une réforme ou une loi. Il s’agit d’exprimer un mécontentement, de formuler des revendications mais surtout de se réapproprier un espace.

Des expériences qui resteront en mémoire
Le résultat le plus important d’EINFS ne sera jamais une quelconque concession de la part du recteur. La réussite la plus importante d’EINFS est d’avoir créé un espace et d’avoir montré que l’acceptation de nos conditions d’études et d’existence n’est pas une fatalité, qu’il est possible et nécessaire de continuer à se battre pour ce que nous voulons. Peut-être que dans un, deux, cinq, ou dix ans un mouvement renaîtra à l’université Genève. L’élargissement de l’horizon du possible lié à l’existence et aux actions d’EINFS y aura contribué de manière certaine.

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Politique universitaire Textes

Ces gens-là – Brel [Regard Critique n°38]

Le recteur de l’université de Genève n’aime pas l’anonymat. Il l’a fait savoir lorsqu’on lui demanda de se positionner par rapport aux revendications d’Education Is Not For Sale. C’est un des nombreux points communs qu’il a avec la police. Nous, on n’aime pas la police et on n’aime pas le recteur. Mais on aime l’anonymat quand il s’agit d’une condition nécessaire à l’expression d’une opinion.

Celles qui condamnent l’anonymat par principe sont des flics ou leurs idiots utiles. Ce faisant, elles considèrent que l’anonymat n’est jamais une solution et que dans toutes les situations, les personnes qui ont «le courage de leur opinion» assument ce qu’elles disent, signent leurs productions et«ne se cachent pas derrière des pseudonymes.»

Bien sûr, le fait que les productions anonymes soient dans leur écrasante majorité des productions subversives ou allant à l’encontre du pouvoir et de la pensée hégémonique n’est qu’un hasard. Les Belin (président de l’assemblée de l’université) et Vassalli (recteur de notre université) et consorts n’ont évidemment pas encore l’intention – et surtout pas encore la possibilité – de condamner toutes formes d’oppositions sur papier recyclé. Ça viendra plus tard.

Parce que ces gens-là, ils aiment quand tout est à sa place. Ils ne contestent pas le cours de choses, «le sens de l’histoire», ils ne nagent pas à contre-courant mais se laissent porter par les courants dominants. S’il fallait les comparer à des poissons, ils ne seraient pas les saumons qui remontent la rivière pour pondre des oeufs à l’endroit le plus propice, mais des carpes qui apprécient le confort des eaux stagnantes et savent rester muettes.

Ces gens-là ne contestent pas le pouvoir en place ou l’ordre des choses, ils sont devenus le pouvoir en place. Et l’ordre des choses c’est le leur. Dans cette mécanique parfaitement huilée qui les a vu gravir les échelons à coups de langue jusqu’à arriver où ils sont aujourd’hui, il n’y pas de place pour des grains de sables.

Et le grains de sable, ce sont EINFS, unige-info.ch et toutes les actions entreprises pour que les murs qui ont des oreilles pour écouter aient également des langues qui se délient pour raconter. L’anonymat est ici l’arme de celle qui se protège de la répression qui s’abattra si elle l’ouvre trop. Nombre d’informations parues dans unige-info.ch nécessitaient l’anonymat afin de préserver la sécurité de l’emploi des auteures.

En insultant les personnes et groupes qui recourent à l’anonymat ces gens-là espèrent dénigrer les propos tenues par des anonymes plutôt que d’y répondre. Ça ne marchera pas ! On n’oublie pas que les travailleuses de l’université n’ont pas le droit de prendre la parole publiquement pour “dire du mal” de l’université. Et aujourd’hui exprimer un avis différent de l’avis officiel revient à dire du mal de l’université.