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Résolution de l’Assemblée des Délégué.e.x.s de la CUAE du 2 octobre 2024

L’ Assemblée des Délégué.e.x.s de la CUAE :

  • Soutient pleinement la lettre de Réaction aux menaces de dissolution de la CUAE dans son état du 2 octobre 2024  (cf. Annexe 1) ;
  • S’inquiète de l’état de la liberté associative et de la liberté d’expression au sein de l’Université de Genève ;
  • S’inquiète de l’état du dialogue actuel entre le rectorat et la CUAE et les associations. En effet, il est essentiel que le rectorat communique avec la faîtière des associations dans la mesure où cette dernière est le principal interlocuteur entre les associations et le rectorat. Cette communication se doit d’être accessible et transparente ;
  • S’inquiète du manque de communication concernant l’inaccessibilité aux bâtiments de l’UniGE[i]. Ce manque de communication entrave notamment l’accès aux évènements de la Communauté universitaire, dépendant parfois d’intervenant.e.x.s externes ;
  • Regrette toute restriction à l’accès au Campus universitaire ;
  • S’inquiète du manque de transparence du processus décisionnel du rectorat qui a mené à la censure totale de l’agenda ;
  • Condamne la censure totale de l’agenda, qui est une atteinte à la liberté d’expression, dans la mesure où cette dernière empêche l’accès au guide de l’étudiant.e.x[ii] et rend plus difficile la signature des plaquettes, essentielle au bon fonctionnement des associations.

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[i]  Notamment lors de la soirée du 26 septembre 2024 où des Securitas étaient présent.e.x.s devant UniMail.

[ii] Le guide de l’étudiant.e.x permet aux étudiant.e.x.s d’avoir accès à leurs droits en tant qu’étudiant.e.x.s  (notamment en matière de permis B étudiant et d’oppositions), à des bonnes adresses à Genève ainsi qu’à une description des associations membres de la CUAE.

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Prise de parole de la CUAE lors du rassemblement du jeudi 19 septembre 2024

Bonjour à touxtes,

Merci énormément d’être là pour ce rassemblement, on est vraiment très heureux.se.x.s d’avoir pu organiser quelque chose un délai si court alors même qu’on est en pleine rentrée universitaire. Aujourd’hui c’est la première étape de cette mobilisation.

Notre discours sera suivi d’une prise de parole d’Amnesty Unige, de l’AJP-Uni, de la CEP Unige ainsi que d’un collaborateur de l’UniGE.

Nous sommes là parce qu’il y a une semaine le Rectorat nous a interdit de distribuer nos agendas à l’université. Ces agendas, qu’on distribue tous les ans depuis 20 ans sont nécessaires pour les étudiant.e.x.s : il y a dedans 100 pages sur les droits des étudiant.e.x.s, toutes les dates académiques et les agendas permettent à énormément d’assos de se faire subventionner à l’aide des plaquettes qu’il y a dedans.

Alors pourquoi est-ce qu’on a plus le droit de distribuer ces agendas alors même qu’ils sont nécessaires pour les étudiant.e.x.s ? Pour un slogan et pour une date.

Le slogan, c’est le slogan « From the river to the sea », slogan qui était présent à l’occupation du semestre passé en solidarité avec le peuple palestinien et qui pour cette raison a été affiché dans l’agenda. En effet, tous les ans le flipbook de l’agenda revient sur la lutte qui plus a marqué l’année précédente. Évidemment cette année il s’agissait de l’occupation d’UniMail. Le slogan « From the river to the sea » demande la création d’un état démocratique entre la mer mediterranee et la rivière du Jourdain, où tout le monde – juifs et arabes, palestiniens et israëliens – puisse avoir les mêmes droits. Ce slogan ne fait que rappeler au respect du droit international et à la condamnation de l’état d’Israël par la cour internationale de justice du 19 juillet. Sa présence dans notre agenda met en lumière deux choses :

  • Il met en lumière le soutien de milliers d’étudiant.e.x.s, en Suisse et ailleurs, envers le peuple palestinien et contre les crimes de l’état d’Israël ;
  • Il met en lumière le silence de notre université face à cette catastrophe.

La date, c’est la date du 6 septembre. Le 6 septembre, c’est les 55 ans du triple détournement d’avions par le front populaire de libération de la palestine. On nous accuse aujourd’hui d’apologie du terrorisme en mettant cette date. On nous demande si on condamne ce détournement d’avion. Mais est-ce que lorsqu’on met les 2 ans de la grève féministe de 2023 on nous demande si on la condamne ou on la commémore ? Est-ce que lorsqu’on met les 10 ans de l’augmentation des taxes à l’IHEID on nous demande si on la condamne ou on la commémore ? Évidemment que non. Les personnes qui nous attaquent aujourd’hui essaie de nous faire dire des choses que nous n’avons jamais dites. Le détournement d’avion à Zarka est un évènement historique majeur et d’une ampleur unique à ce jour. Ce détournement dramatique, unique fois dans l’histoire où un avion suisse a été détourné, détournement où les personnes juives et non juives ont été séparées, détournement sans victimes, est aussi représentatif d’une tragédie majeure pour la résistance palestinienne. En effet, ce détournement a servi de prétexte au roi Hussein de Jordanie pour accomplir le massacre du « Septembre noir », soit environ 10’000 morts palestiniens, essentiellement des civils. Ce massacre a obligé les organisations politiques palestiniennes à fuir la Jordanie pour se regrouper au Liban. La direction politique du nationalisme palestinien en a été terriblement affaiblie. La portée historique du détournement de Zarka implique des éléments différents et contradictoires, qui s’emmêlent.

Le fait d’interdire le rappel d’un évènement aussi important et complexe qui a marqué l’histoire récente de l’humanité est complètement déraisonnable. Tout de même, jeudi passé nous avons proposé au rectorat d’insérer une fiche explicative dans les agendas pour contextualiser la date et le slogan et pour balayer tous les doutes quant à notre positionnement, qui d’ailleurs a toujours été clair, au moins pour ceux qui veulent l’entendre. Le rectorat n’a pas refusé cette contextualisation et notre proposition de médiation, il l’a tout simplement ignoré et nous a interdit toute distribution dans les bâtiments universitaires. D’ailleurs déjà mercredi, avant même de nous contacter, il avait publié un communiqué de presse qui nous condamnait. Cela va à l’encontre de toute règle démocratique, de tout vivre-ensemble et de tout respect de sa communauté.

On a alors respecté cette décision tout en distribuant les agendas en dehors de l’université, et comme réponse mardi matin le rectorat nous a reproché de le distribuer « a proximité des bâtiments universitaires» et nous menace maintenant de dissoudre la CUAE. Même si ce n’est pas notre faute s’ils ne savent pas écrire des décisions claires, hier nous avons quand même décidé d’interrompre la distribution devant l’université. Ils cherchent un prétexte pour nous dissoudre, on ne va pas leur en donner un : c’est leur position qui est intenable. Ils veulent utiliser ce scandale qui en n’est pas un pour se libérer de la force majeure qui est là pour défendre les intérêts des étudiantexs. On attend toujours des réponses de la part du rectorat. On a demandé une rencontre avec la rectrice, avec le secrétaire général du rectorat et avec le directeur de la communication. Et ça une première fois il y a une semaine et une deuxième fois il y a deux jours, quand on a déposé l’opposition à la décision d’interdire la distribution des agendas. Encore une fois le rectorat n’a même pas refusé, il nous a simplement ignoré.

Comme réponse, on a juste reçu une menace de dissolution de la CUAE. Ce rectorat aime bien les records : il a été le premier rectorat dans l’histoire de l’UNIGE à faire intervenir la police à l’intérieure de l’université , il a été le premier rectorat à censurer la publication d’une association, et maintenant il est le premier rectorat à menacer de dissolution l’association qui est le syndicat et la faîtière de son université. La situation est extrêmement grave. Notre rectorat se dit ouvert au dialogue, se dit grand défenseur du vivre-ensemble, mais visiblement pour bien vivre avec le rectorat il faut vivre selon ses conditions et ça, nous ne l’acceptons pas.

Avant de donner la parole à Amnesty Unige, nous voulons revenir sur une chose. Il y a des voix qui nous accusent d’antisémitisme. Depuis toujours, nous nous battons contre toute forme de discrimination, et le fait de dire « y compris l’antisémitisme » ne relève pas de la rhétorique. Seulement dans les dernier mois, nous avons invité Pierre Stamboul, juif et président de l’Union Juive Française pour la Paix, et Stephanie Fox, juive et directrice de Jewish Voices for Peace. L’antisémitisme dont vous parlez, il faut le chercher ailleurs, et pas chez nous. On aimerait rappeler une chose au rectorat : se battre contre l’antisémitisme, être horrifié par la situation à Gaza et en Palestine, être empathiques avec toutes les victimes, être pour l’inclusivité et la diversité et se battre contre les politiques de l’état d’Israël ne sont pas des choses mutuellement exclusives. A la CUAE, on fait ce travail. Au rectorat, on ne fait rien de tout ça.

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Communiqué de presse : Censure de la CUAE et interdiction du slogan « From the river to the sea » à l’UNIGE

Comme tous les ans, la CUAE a commencé à distribuer son agenda-guide à partir du lundi précédant la rentrée académique. L’agenda revient toujours, et ce à travers d’un flipbook, sur un événement politique marquant de l’année précédente. Cette année, il revient sur l’occupation d’UniMail de mai 2024 en solidarité avec le peuple Palestinien. L’agenda revient également chaque année sur énormément de dates méconnues du grand public, certaines plus controversées que d’autres. Le but de ces dates étant de nourrir des débats politiques au sein de l’Université de Genève. Une d’entre elles a soulevé cette année des polémiques.

Suite à des pressions politiques de parties externes à l’université, le rectorat a décidé d’opter pour une condamnation publique[1] portant atteinte à la réputation de la CUAE. Le mercredi 11 septembre au soir, une convocation d’un représentant du Rectorat de l’UNIGE est envoyée pour une rencontre agendée dans un délai de moins de 12 heures. Malgré ces conditions austères et non-propices à un réel dialogue, la CUAE s’est rendue aux bureaux du vice-recteur avec plusieurs propositions concrètes dont l’insertion dans chaque agenda d’une contextualisation du slogan et de l’occupation du semestre dernier. À la suite de cela, la CUAE a été notifiée d’une interdiction totale de distribution de l’agenda. Cette interdiction est due au caractère supposément heurtant et inacceptable du slogan From the river to the sea et d’une date historique. La CUAE a tenté d’ouvrir un dialogue constructif avec le Rectorat, ce qui lui a été refusé. Pourtant, l’Université devrait être un lieu de débat ouvert où différents points de vue doivent pouvoir être discutés et débattus, dans le respect des personnes. Aujourd’hui l’alma mater  a pris parti pour une position politique et censure une autre, élément dangereux pour la liberté d’expression au sein de l’Université.

La CUAE, qui prône l’inclusivité, le débat et le savoir critique et qui combat toutes formes de discriminations telles que le racisme ou l’antisémitisme, est choquée par cette décision du Rectorat et par les modalités qui l’entourent. Cette censure est intolérable tant sur le plan syndical que sur celui de la liberté associative. En tant que faîtière des associations et syndicat étudiant de l’Université de Genève, les agendas sont nécessaires à la communauté universitaire. Ils permettent aux étudiant.e.x.s de s’informer sur leurs droits, leurs devoirs ainsi que sur les services auxquels iels ont accès, à l’intérieur et à l’extérieur de l’UNIGE.

La censure totale d’un agenda en raison d’un désaccord politique sur quatre de ses plus que 200 pages est entièrement disproportionnée. Outre l’aspect syndical et associatif, cette censure est une attaque contre les luttes étudiantes et au mouvement de solidarité envers le peuple Palestinien. Le slogan From the river to the sea est utilisé par des palestinien.ne.x.s et des israélien.ne.x.s qui se battent pour une alternative réellement démocratique, qui accordera les mêmes droits à tou.te.x.s les habitant.e.x.s de la région, de la Méditerranée au Jourdain. Encore une fois, ce slogan appelle à la fin d’un régime politique qui se base sur la discrimination systématique d’une partie de sa population et sur une occupation coloniale, reconnu par le droit international[2]. Depuis le 19 juillet 2024, tous les États se doivent de reconnaître la situation d’occupation en territoires palestiniens comme illicite[3]. Que l’UNIGE, une institution publique, censure un slogan appelant au respect du droit international est inquiétant.

Si une chose heurte et clive la communauté universitaire, ce n’est pas un agenda nécessaire aux étudiant.e.x.s mais bien le silence de l’alma mater face à la situation en Palestine et à Gaza, qui a causé plus de 40’000 morts depuis le 8 octobre 2023 et qui est qualifiée par les expert.e.x.s du droit international de génocide[4]. Le refus de l’université de dialoguer avec les membres de la communauté désirant la fin des partenariats stratégiques avec des universités favorisant la violation du droit international devrait être au centre du débat aujourd’hui. Au vu de la censure de notre université, la CUAE distribuera ses agendas gratuits en dehors de cette dernière et tiendra les étudiant.e.x.s au courant des suites de cette situation.

Le comité de la CUAE


[1] https://www.unige.ch/actualites/archives/2024/le-rectorat-condamne-la-distribution-dun-agenda-problematique/

[2] Décision de la CIJ du 19 juillet 2024 réaffirmant l’illégalité de l’occupation de l’État israélien sur les territoires palestiniens

[3] Ibid.

[4] Anatomy of a Genocide – Report of the Special Rapporteur on the situation of human rights in the Palestinian territories occupied since 1967, Francesca Albanese (A/HRC/55/73)

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Résumé du mois de juillet-août 2024

La CUAE continue de se mobiliser en tant que faitière des associations d’étudiant-e-x-s de l’UniGE à Berne auprès de l’UNES. Nous avons notamment rédigé et défendu deux prises de position pour s’opposer aux augmentations des taxes universitaires tant au niveau Fédéral que dans le Canton de Genève. Nous militons ainsi afin que l’UNES prenne position de façon claire sur ces sujets. Vous pouvez retrouver pourquoi on s’oppose au projet de loi (PL) anti-étudiant.e.x.s dans le canton de Genève, ici.

En plus que cela, dans le cadre de notre mobilisation à la Cité Universitaire nous avons rejoint, en tant qu’association, l’ASLOCA (Association des Locataires) : un outil en plus pour défendre les intérêts des étudiant-e-x-s.

Au niveau interne, Jules Stassen a quitté cet été son poste après deux ans en tant que secrétaire. On accueille maintenant Zora Holzer, notre nouvelle secrétaire,


Nous nous sommes également rendu-e-x-s à notre semestriel camp de préparation du semestre. Il fût riche de formation interne, de discussion de fonds, etc., beaucoup de travail pour revenir encore plus fort-e-x-s à la rentrée !

L’été durant, le secrétariat de la CUAE a continué à tenir des permanences gratuites, confidentielles et indépendantes, toujours ouvertes aux étudiant-e-x-s et aux associations.

La CUAE a continué la rédaction de son prochain Regard Critique, qui sera publié en septembre.

Le GT Genre publiera aussi à la rentrée son nouveau Fanzine sur comment gérer les agressions et violences sexuelles au sein des groupes d’ami-e-x-s et/ou militants.

Le comité a aussi finalisé la rédaction de l’agenda, qui sera disponible à partir du 9 septembre sur les stands de la CUAE.


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Réponse du vice-recteur Edouard Gentaz à notre lettre du 30 mai 2024

RéponseLettreCUAE17juin2024

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Résumé du mois de juin 2024

L’occupation du hall d’Uni Mail s’est terminée en mai, mais l’attention que nous portons à la Palestine n’a pas baissé. Alors que la CEP-Unige a présenté le 6 juin son rapport concernant les liens entre l’Université de Genève et les universités israéliennes (à lire ici), nous avons notamment aidé a co-organiser trois conférences liées à ces sujets. Le 7 juin avec Pierre Stamboul (président de l’Union Juive Française pour la Paix) et le collectif juif décolonial Marad nous avons eu l’occasion d’entendre des voix juives critiques envers le projet colonial de l’Etat d’Israël, le 25 juin avec beaucoup d’intervenantexs nous nous sommes penchéexs sur la responsabilité des entreprises et des Etats dans la guerre génocidaire en cours depuis octobre 2023 et le 26 juin nous avons rencontré Stefanie Fox, directrice exécutive de Jewish Voices for Peace. 

Suite à la mobilisation de la CEP-Unige, nous avons adressé une lettre ouverte à Edouard Gentaz, vice-recteur en charge du vivre-ensemble : en juin sa réponse nous est parvenue et elle est consultable sur notre site.


Or, le soutien apporté par la CUAE à la mobilisation de la CEP-Unige et aux initiatives liées à la cause palestinienne ne nous a pas fait perdre de vue les attaques toutes genevoises menées par la droite contre les droits des étudiantexs. En mars avait été déposé au Grand Conseil un projet de loi qui visait à tripler les taxes universitaires, introduire une taxe supplémentaire de 20 CHF par examen et couper les allocations de fonds destinées à la vie associative et syndicale de notre université. En tant que syndicat étudiant et faîtière universitaire, la CUAE s’est mobilisée dès le début contre ce projet de loi. En juin, nous avons expliqué nos raisons lors d’une audition à la Commission de l’enseignement supérieur du Grand Conseil du Canton de Genève. Pour l’instant, nous n’avons pas eu de nouvelles sur l’avancement de ce projet xénophobe.


Parmi les rendez-vous qui reviennent régulièrement en fin d’année, on peut compter la réunion du comité stratégique d’Horizon Académique à laquelle la CUAE a participé le 7 juin. À fin mai les personnes qui participent au programme sont environ 450 et une re-écriture de son règlement est en cours: nous aurons le résultat définitif au cours du premier semestre de l’année prochaine. 


Une nouveauté de ce juin 2024 a été par contre l’inquiétude concernant les sorts du Centre Universitaire d’Informatique (CUI), qui a mené à une mobilisation des étudiantexs du Centre. Iels étaient préoccupéexs que leur cours ne seraient pas garantis lors de la rentrée, et plus en générale depuis des années règne l’incertitude quant à l’avénir du CUI et à son financement. Nous avons participé aux assemblées organisées dans le campus de Battelle et nous avons soutenu la pétition qu’iels ont fait circuler. Pour le moment, le pire semblerait avoir été évité et les cours seront garantis à la rentrée, mais avec les étudiantexs du CUI nous continuerons à surveiller la situation.


Enfin pour beaucoup d’étudiantexs, malheureusement, l’été ne signifie pas seulement vacances, mais aussi stages. Il est souvent difficile de se débrouiller entre lois et règlements et d’arriver à comprendre ses droits dans ce domaine. Pour cela nous avons organisé avec l’aide du syndicat SIT une séance d’information sur les stages qui a eu lieu le 19 juin. Si vous l’avez raté, écrivez-nous pour avoir les slides montrées lors de la séance !

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Résumé du mois de mai 2024

La CUAE représente la voix étudiante au sein de la Coordination Genevoise pour le Droit de Manifester (CGDM). Au début du mois de mai, avant même l’occupation du hall d’uni mail, le comité de la CUAE a donc aidé à l’organisation d’un rassemblement organisé le jeudi 2 mai devant l’hôtel de ville. Elle a aussi prononcé un discours. Le rassemblement s’opposait à un projet de loi qui vise à restreindre les possibilités de manifester à Genève.

Le mois de mai a aussi été l’occasion de faire plus ample connaissance avec le vice-recteur en charge du vivre-ensemble (qui englobe les associations étudiantes) Edouard Gentaz. En effet, nous avons pu définir les modalités de rencontres régulières qui auront lieu toutes les trois semaines et qui seront l’occasion d’aborder divers sujets qui concernent les étudiant.e.x.s et les associations.

Il y a également eu une rencontre entre Edouard Gentaz et les faitières de facultés à laquelle la CUAE a également pris part. Cette réunion a notamment été l’occasion de définir les modalités de rencontres des faîtières facultaires avec le rectorat. Lors de la réunion nous avons abordé aussi le sujet de la (non) présence d’étudiant.e.x.s dans les commissions d’opposition dans les différentes facultés de l’Unige. Nous en discuterons mieux à la rentrée, quand on s’attend de recevoir une réponse aux revendications présentées au vice-recteur à ce sujet.  

La question des cafétérias universitaires est un enjeu important aux yeux de la CUAE et les dernières nouvelles concernant les contrats des exploitants des cafétérias étaient assez incertaines. Il semblait qu’il y ait une possibilité de n’avoir personne pour tenir les cafétérias suite à la rupture de contrat effectuée par SV group, exploitant actuel. Toutefois, la CUAE s’est assurée que le service de repas accessibles au sein de l’université soit garanti pour la rentrée prochaine.

Le rythme du mois de mai n’a pas seulement été dicté par les révisions mais aussi par l’occupation du hall d’uni mail réalisée par la Coordination Étudiante pour la Palestine (CEP-UNIGE). Celle-ci a débuté le mardi 7 mai et a été évacuée par la police dans la nuit du 13 au 14 mai suite à la plainte de la nouvelle rectrice Audrey Leuba. Une nouvelle occupation qui, cette fois, n’a duré qu’une journée a eu lieu le mardi 21 mai.

La CUAE a soutenu comme elle a pu cette large mobilisation étudiante. Par exemple, le 12 mai la CUAE a publié une prise de position contre la restriction d’accès aux bâtiments universitaires, mise en place par le rectorat pour étouffer la mobilisation de soutien au peuple palestinien. Vous trouverez le communiqué ici. Aussi, le 13 mai, la CUAE a pris la parole (à retrouver ici) lors du rassemblement de soutien à la Palestine qui a eu lieu devant uni mail, réunissant plusieurs centaines de personnes. En plus de cela, les membres de la CUAE ont participé activement à l’occupation et aux activités associées.

La première occupation du hall d’uni mail (celle qui a duré une semaine) a connu une triste fin puisqu’elle s’est finie par l’évacuation des étudiant.e.x.s par la police, suite à la plainte de la rectrice. La CUAE condamne fermement la gestion extrêmement répressive de cette mobilisation et l’a fait comprendre au rectorat, notamment en publiant la déclaration Muselage d’un mouvement et répression policière : le « malaise » le 17 mai.

Aussi, le comité de la CUAE a fait parvenir une lettre à Edouard Gentaz le 30 mai afin de lui demander des explications sur la gestion inquiétante de la mobilisation étudiante par son rectorat. La lettre est publique (à retrouver ici) et n’a pas reçu réponse à ce jour.

Au sein de l’Union des Etudiant-e-s de Suisse (UNES), la CUAE s’est opposée à une prise de position publiée par l’UNES qui condamnait les mobilisations qui ont eu lieu dans les différentes hautes écoles en Suisse.

Au cours du mois de mai, la CUAE a également tenu des stands afin de récolter des denrées alimentaires pour les détenu.e.x.s de la prison de Champ-Dollon. Ces moments de récoltes ont eu lieu les jeudi 23 et 30 mai et ont été l’occasion, en sus des récoltes, de diffuser des ressources et échanger au sujet de l’abolitionnisme pénal.

La CUAE a également participé à une table ronde organisée par l’Observatoire de la Vie Étudiante (OVE) sur le sujet de la précarité étudiante. Cette table ronde a eu lieu le mardi 28 mai et devrait être mise en ligne dans les prochaines semaines.

Ce mois de mai a donc été particulièrement agité et, à regret, nous avons dû annuler une projection que nous avions prévue du film Education is not for sale de Christian Labhart sur des mobilisations étudiantes à Zurich à la fin des années 2000. Aussi, nous avons dû repousser une séance d’information sur les stages qui aura finalement lieu le mercredi 19 juin à 18h15 en M1140.

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Résumé du mois d’avril

Le 1er avril, le nouveau rectorat de l’UniGE (avec à sa tête la rectrice Audrey Leuba) est entré en fonction. 


Durant le mois d’avril, la CUAE a d’abord appelé à rejoindre la manifestation pour les luttes de libération trans et contre la montée de l’extrême droite du 13 avril. 


Le 17 avril, l’AG de printemps de la CUAE a eu lieu. Nous avons notamment discuté du projet de loi anti-étudiant.e.x.s et fait passer une motion condamnant le projet de loi. Nous avons par ailleurs discuté de la situation des logements étudiants, surtout à la Cité Universitaire, où le groupe de travail (GT) Cité U continue depuis des mois sa mobilisation. 
Lors de l’AG, nous avons aussi validé l’adhésion à la CUAE de trois associations : le GULU (Groupe des Utilisatrices & Utilisateurs Linux de l’UniGE), l’ELSA (European Law Students’Association) et l’AEFES (Association des Etudiants de la Formation en Enseignement Secondaire). On se réjouit !


Le 30 avril, la dernière assemblée des délégué.e.x.s (AD) du semestre de la CUAE a eu lieu. Lors de cette AD, nous avons notamment discuté de la situation des bâtiments actuels et futurs de l’UniGE. 
Lors du mois d’avril, les réunions du GT internationaliste et du GT genre se sont poursuivies ; le GT internationaliste organisant des évènements notamment en lien avec l’Arménie et la Palestine et le GT genre finalisant un fanzine.


Le comité prépare le prochain numéro du Regard Critique, journal écrit et édité par la CUAE. On a donc écrit puis relu les différents articles qui paraîtront dans le prochain numéro : on prévoit sa sortie dans le courant de juin ; lecture à suivre ! 

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Lettre adressée à Edouard Gentaz, vice-recteur en charge du vivre-ensemble

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Muselage d’un mouvement et répression policière : le “malaise”

La CUAE condamne la répression exercée par le rectorat à l’encontre du mouvement de la Coordination étudiante pour la Palestine (CEP-UniGE). La CUAE souhaite par la même occasion réitérer son soutien aux revendications portées par la CEP-UniGE.


Dans la nuit du 13 au 14 mai, une centaine de policiers ont emmenés les occupant.e.x.s de la CEP au poste de police de la gravière et ont vidé l’occupation en détachant tous les drapeaux. Ces arrestations font suite au refus du rectorat de discuter réellement des revendications avec la CEP, préférant les faire discuter du fond des revendications avec le comité scientifique, organe non-décisionnel dont les recommandations ont été (depuis le départ) conditionnées à l’arrêt de l’occupation. En effet, samedi 11 mai, la rectrice appelait en numéro masqué une des membres de la CEP pour lui annoncer que seul l’arrêt total de l’occupation permettrait au rectorat d’avaliser les quelques faibles recommandations du conseil scientifique. Dès lors, affirmer que les occupant.e.x.s avaient coupé le dialogue [uniliste du 13 mai] n’était qu’une façon d’infantiliser et de diaboliser la CEP. 


Le samedi 11 mai, le rectorat a tout d’abord affirmé qu’il était obligé de fermer l’université aux externes pour des raisons “sécuritaires”. Cette affirmation est choquante pour deux raisons : elle fait croire que le mouvement est dangereux et que ce n’est pas le rôle de l’université de maintenir le droit de manifester de sa communauté. Or, la CEP a été, tout au long de l’occupation, un mouvement tolérant et pacifiste. De plus, c’est le rôle de l’uni de garantir le droit de manifester et non l’inverse. Dire que l’uni doit être fermée “à cause des occupant.e.x.s” n’est qu’une énième volonté d’étouffer un mouvement contestataire. 
Afin de déloger des étudiant.e.x.s, le rectorat a choisi de porter plainte. Il aurait évidemment pu agir autrement. Tout d’abord, il aurait évidemment pu accepter les revendications du mouvement en raison de leur pertinence. Ensuite, il n’était absolument pas nécessaire de porter plainte pour faire partir les manifestant.e.x.s. En effet, le rectorat aurait pu emprunter la voie civile, ce qui aurait évité l’envoi au poste de police de près de 50 personnes. Les occupant.e.x.s avaient annoncé.e.x.s dès le départ qu’en cas d’arrivée de la police iels partiraient directement et sans violence. La “stratégie des menottes” était claire : intimider tout un mouvement. En effet les occupant.e.x.s de l’UniGE ont été arrêtéexs pour des raisons politiques. Le rectorat a refusé le dialogue. Étant donné qu’il n’a pas voulu répondre aux revendications politiques du mouvement, il a préféré faire usage de la force physique. 


Nous voyons là une violation claire du droit de manifester, droit qui inclu notamment de manifester là où se trouvent les personnes et droit qui inclu aussi le fait de pouvoir “déranger”. En accusant le mouvement d’une instrumentalisation du mouvement par des groupes ayant un autre agenda[uniliste du 13 mai] et en proposant une cellule psychologique car la manifestation aurait créé un “malaise” [uniliste du 14 mai] auprès de la communauté universitaire, le rectorat infantilise les étudiant.e.x.s qui demandent l’acceptation de revendications claires. Ironiquement, le rectorat n’a ni “mis en place”[uniliste mardi 14 mai] cette cellule psychologique (qui existe depuis des années) ni avertit les collaborateurice.x.s de la cellule psychologique de leur potentielle nouvelle charge de travail, ni osé avouer que le dit “malaise”[uniliste mardi 14 mai] a été produit par la répression exercée par le rectorat envers des membres de sa propre communauté. 

Les revendications de la CEP, qui demandent simplement à l’université de se positionner face à un génocide et d’agir en conséquence, soit en arrêtant les partenariats UniGE- universités israéliennes, n’ont rien d’heurtant ni de radical. Elles sont dans la lignée claire de ce que revendique la CEP depuis le début – une condamnation claire de l’irrespect du droit international humanitaire et un appel à la paix.


Nous voyons donc dans les méthodes d’intimidation du rectorat trois choses : une répression du droit de manifester, une volonté de ne pas répondre aux revendications de la CEP et une privatisation inquiétante (en faisant usage de sécus afin de contrôler les identités et en fermant l’université à touxtes). 


Notre rectorat nous a donc envoyé un message politique fort : face au droit de manifester, d’autant plus pacifique, de personnes de la communauté choquées par un génocide, on ferme l’uni, on envoie les keufs et finalement on fait taire un mouvement de contestation.


Cette stratégie s’inscrit très directement dans tout ce que nous savons du nouveau rectorat : privilégier “l’employabilité” – soit la disciplinarisation au salariat – à la réflexion, des fausses mesures au vrai dialogue et la néolibéralisation de l’université à la création de savoir pour touxtes.
Tout au long de cette séquences politique, alors même que le rectorat empêchait tout dialogue avec le mouvement de la CEP-UniGE, la rectrice n’a eu de cesse de délivrer nombre d’éléments de discours – notamment à travers l’envoi de mails uniliste et d’apparitions médiatiques – infantilisant le mouvement et justifiant la répression menée à son encontre. Elle a pu ainsi faire usage d’une rhétorique sécuritaire afin de contrôler les identités des personnes entrant dans les bâtiments par des sécus et afin d’envoyer les flics.


C’est cette même logique répressive qui s’est abattue avec plus ou moins de violence sur les mouvements d’étudiant.e.x.s pour la Palestine des hautes écoles et autres universités. Ces lieux censés promouvoir des savoirs critiques, permettant la discussion informée et ouverte ont été transformés par leurs exécutifs respectifs en lieux de silence et d’opacité. Ce sont les mouvements d’étudiant.e.x.s pour la Palestine qui ont fait vivre la démocratie universitaire et académique, qui ont rassemblés nombre de personnes diverses pour échanger et dialoguer, qui ont permis une plus grande transparence sur les instituions. Ce sont les directions et rectorat qui ont clos le dialogue, qui ont appelés la police, qui ont rendus opaques leurs liens avec l’État d’Israël.
Ces attaques au droit de manifester s’inscrivent aussi dans une répression à tendance fascisante plus globale du droit de manifester en Suisse et en Europe. 

Malgré la répression, la CEP-UniGE continuer à se mobiliser et on continuera à la soutenir ! L’université appartient aux étudiant.e.x.s, qui continuent à se mobiliser pour la Palestine. FREE PLAESTINE !