Catégories
Activités Actualités Politique universitaire Vie Pratique

UNIGE is watching you

Nous refusons la surveillance numérique décidée par la directive du rectorat le 24 novembre et communiquée par mail le jeudi 26 novembre. Nous appelons tou.te.x.s les étudiant.e.x.s à faire de même.   

Une telle mesure est révoltante.   

La directive indique pourtant avoir pour but d’assurer que les examens se déroulent dans les meilleures conditions possibles. Mais les meilleures conditions pour qui? Pas pour les étudiant.e.x.s en tout cas.    

La surveillance numérique est une atteinte claire au droit au respect à la vie privée, garanti à l’article 13 de la Constitution fédérale et à l’article 8 de la Convention Européenne des Droits de l’Homme. Contrairement aux cours à distance où nous pouvons décider d’apparaître ou non à l’écran et contrôler la façon dont nous nous présentons, les directives relatives aux examens à distance nous dépossèdent de cette maîtrise de notre image. En effet, la présentation de notre personne et de notre environnement est un impératif des examens numériques. Tolérer une telle intrusion dans notre sphère privée est hors de question.
Dans la pratique, cet espionnage numérique pose de nombreuses questions. En effet, des comportements quotidiens et justifiés impliquent une absence du champ de la caméra et pourront donc être confondus avec une tentative de fraude. Aller aux toilettes en cas de règles, se pencher pour ramasser un stylo, s’étirer, ouvrir la fenêtre, détourner le regard, avoir une interaction imprévue… Qui sera chargé.e.x de faire la différence? Qui sanctionnera?

Mais ce n’est pas tout, cette inspection numérique provoque incontestablement un stress accru avant et pendant l’examen chez les étudiant.e.x.s. Quelles que soient nos intentions, nous sommes tou.te.x.s considéré.e.x.s comme de potentiel.le.x.s  fraudeur.euse.x.s. Alors que les examens en lignes sont déjà très anxiogènes, la peur de déroger à un protocole numérique difficile à tenir dans la pratique ne permet pas aux étudiant.e.x.s de passer leurs examens dans des conditions favorables.
De plus, la directive n’exclut pas d’autres outils numériques, encore plus intrusifs que Zoom.Le logiciel utilisé en GSEM (Geneva School of Economics and Management) est à nouveau TestWe et ce, alors qu’il a déjà posé de nombreux problèmes le semestre passé.    TestWe, startup privée française, implique une surveillance audio-visuelle accrue et encore plus inacceptable : le système d’exploitation de l’ordinateur sur lequel a lieu l’examen est totalement bloqué et contrôlé par le logiciel. Ce qui signifie que la start-up contrôle les données présentes sur les fichiers bloqués. TestWe prend des photos de manière aléatoire, augmentant l’angoisse de l’examen. Mais il ne se contente pas d’utiliser la caméra puisqu’il est aussi à l’affût de tout “son suspect”. Pour parfaire le tableau, le stockage des captations photographiques et des sons est effectué dans des serveurs appartant à AWS, propriété d’Amazon.

Nous connaissons déjà les justifications avancées par l’Université pour justifier cette pratique. “De quoi vous plaignez-vous? En présence aussi, vous êtes surveillé.e.x.s.” et “Il faut préserver la valeur des diplômes”. Nous ne les acceptons pas. Oui, en présentiel, nous sommes observé.e.x.s, de loin, dans un auditoire rempli de centaines de personnes. Mais cela n’équivaut pas du tout à une surveillance numérique et individualisée, avec enregistrement et stockage de données à la clé. Les mesures mises en place et l’atteinte à la vie privée qu’elles représentent sont complètement disproportionnées par rapport aux réels risques de fraude. Quant aux préoccupations relatives à la valeur des diplômes soit disant en péril, elles en disent long sur les priorités et le manque de bonne volonté du rectorat. Le rectorat ne voit apparemment qu’une seule façon d’accorder de la valeur aux diplômes qu’il décerne : les examens. Pour lui, il est donc normal de payer n’importe quel prix, aux frais des étudiant.e.x.s, afin de conserver son rôle de garant de la valeur de bouts de papier tamponnés qui ne trouvent preneur que sur un marché du travail absurde. Car c’est bien de cette valeur-là dont parle le rectorat. Mais la valeur d’un apprentissage ne se fonde pas que sur son évaluation, et encore moins sur sa forme numérique actuelle. Il serait temps que l’Université le comprenne et se montre pour une fois “en avance sur son temps”. Rappelons-le : demain, la valeur de nos examens se révèlera d’abord dans les indices boursiers de Facebook ou d’Amazon.
Et quand bien même les examens devraient garder leur importance actuelle, il existe de nombreuses autres manières de les imaginer ne nécessitant pas ce type de surveillance. L’Université avait une occasion d’innover, de se montrer pionnière en inventant des solutions qui ne se feraient pas aux dépens des intérêts étudiants.
A la place, elle a préféré s’inscrire dans un contexte global d’augmentation de la surveillance et du développement d’outils numériques la permettant. Alors que les caméras se multiplient avec l’assentiment des gouvernements (sauf en France où diffuser des images de violences policières est désormais pénalement répréhensible), l’Université de Genève aurait pu s’opposer à ce courant en refusant d’imposer cette pratique violant la vie privée des étudiant.e.x.s et en refusant de les présumer coupables. Elle aurait pu se montrer créative en imaginant de nouvelles manières de tester les connaissances. Plus que tout, elle aurait pu envoyer un message de confiance et de compréhension face au mal-être étudiant en cette période. Elle ne l’a pas fait et c’est grave.

Catégories
Activités Actualités Politique universitaire Textes

Grève de la fonction publique le 18 novembre !

Catégories
Activités Actualités Communiqués de presse Politique universitaire Textes

Pourquoi faire grève le 29 octobre 2020 ?

Les prévisions budgétaires de l’État de Genève prévoient un déficit de 501 millions. C’est pourquoi le nouveau plan financier de l’État entend économiser entre 800 millions et 1 milliard de francs. Comment ? En réduisant drastiquement les salaires de la fonction publique par une baisse linéaire des salaires de 1% sur 4 ans. Mais – parce qu’il y a toujours un « mais » – la baisse réelle des revenus sera de 6 à 9%, notamment à cause de :

  • La non-indexation des salaires sur le coût de la vie ; 
  • Le blocage des annuités ;
  • L’augmentation des cotisations aux caisses de retraites publiques. 

Mais d’où vient ce trou budgétaire de 501 millions ? C’est une conséquence directe de la RFFA, cette réforme qui prévoyait moins d’impôts pour les entreprises. Cette réforme néo-libérale qui est passée en force il y a à peine deux ans rabote petit à petit le secteur public pour engraisser le secteur privé. Pourquoi cette réforme est-elle néolibérale ? Parce qu’elle avantage drastiquement les entreprises dans leurs impositions fiscales au détriment de l’Etat (et donc de la fonction publique, dont l’éducation publique). Concrètement, les entreprises, surtout les grosses, paient moins d’impôts. Il y a donc moins d’argent pour les services et la fonction publics. Qui dit moins d’argent, dit budget réduit ; et qui dit budget réduit, dit coupes budgétaires. On commence à voir où ça nous mène. Et pourquoi cette réforme est-elle passée en force ? Parce que la première réforme, la RIE 1, a été refusée par le peuple. La 2ème réforme, la RIE 2, a été refusée par le peuple. La 3ème réforme, la RIE 3, a été refusée par le peuple. Ce n’est qu’à la 4ème votation que la réforme est passée. Comment appelle-t-on ça ? Du forcing. Et le forcing, c’est pas beau, surtout quand ça vient des néo-libéraux.

Mais en tant qu’étudiant.e.x.s, pourquoi se mobiliser contre ce projet de budget ? Premièrement parce qu’attaquer les salaires, c’est attaquer nos conditions d’études. Les membres du Corps Intermédiaire, dont les assistant.e.x.s, la majorité du Personnel administratif et technique, les biliothécaires, les secrétariats et les conseillèr.e.x.s sont tout.e.x.s surchargé.e.x.s, et ce alors que leurs salaires sont déjà trop bas. Une coupe dans leurs salaires ne peut que dégrader encore la qualité des enseignements et des structures de soutien. Déjà actuellement, à cause de cette surcharge, personne n’a jamais assez de temps à nous accorder. Avec un salaire encore plus précaire, accepteront-ielles encore toutes ces heures supplémentaires pour un suivi et un soutien de qualité ? Face à ces coupes inacceptables, nous devons être solidaires avec nos enseignant.e.x.s et avec tout le personnel de l’Université. Nous devons lutter avec elleux pour de meilleures conditions de travail !

Mais ce n’est pas tout. Attaquer les salaires, c’est aussi attaquer nos futurs emplois potentiels. Les plus impacté.e.x.s par ces coupes budgétaires seront les personnes qui sortiront de formation et qui commenceront leur parcours dans le monde du travail. Autrement dit, c’est nous, les personnes qui sont actuellement en formation, qui vont être les plus touchées. Universitaires, mais aussi étudiant.e.x.s des HES et principalement celleux des Hautes écoles de santé et de travail social. Entrer sur le marché de l’emploi n’est déjà pas très agréable en soi. C’est un saut brutal dans un environnement où la concurrence est violente, de par les logiques néolibérales qui soutiennent le capitalisme sauvage actuel. La force de travail future, donc nous, est de plus en plus pressée comme des citrons. On justifie ça en disant qu’il faut être solidaire. Mais solidaire avec qui ? Avec les entreprises privées qui ont pour seul horizon le profit ? Avec les entreprises transnationales qui ont de moins en moins d’impôts et de plus en plus d’argent ? Non, nous ne serons pas solidaires sous couvert de profit ! Alors qu’on n’a même pas encore commencé à travailler, on nous réduit déjà notre salaire de 6 à 9%. Donc c’est nous, les étudiant.e.x.s, qui allons subir frontalement ces coupes salariales.

Dans ce contexte inquiétant, des cas particuliers se trouvent écartelés entre des conditions d’études toujours plus déplorables et une situation toujours plus précaire. On pense notamment aux étudiant.e.x.s de l’Institut Universitaire de formation des enseignantes (IUFE) qui sont touché.e.x.s par leur statut d’étudiant.e.x mais aussi via leurs stages et leurs futurs emplois. Les coupes ont déjà écrasé l’IUFE par la quasi-suppression des stages en responsabilité (c’est-à-dire rémunérés). Les étudiant.e.x.s se retrouvent alors sans possibilité de bourse, sans rémunération et avec une perspective de salaire plus bas. Comment encore avoir une formation de qualité ? Et comment, suite à cette formation, penser entrer dans le monde du travail brutal que nous venons de décrire ?

Pour couronner le tout, c’est la fonction publique qui est en première ligne durant l’actuelle crise sanitaire. Applaudir le personnel hospitalier depuis nos balcons pour maintenant réduire leur salaire, c’est une aberration ! 

Par ces coupes, c’est aussi la formation dans son ensemble qui est directement attaquée : étudiant.e.x.s, stagiaires, corps intermédiaire, corps professoral, corps administratif et technique, tout le monde y passe. Mais ces coupes ne sont que la pointe de l’iceberg d’un système de plus en plus néolibéral qui s’immisce petit à petit dans nos formations. L’université se perçoit comme une entreprise, les étudiant.e.x.s deviennent des client.e.x.s, les enseignant.e.x.s des machines et nos diplômes ne visent plus qu’à augmenter notre capital personnel. Pendant que l’Etat fait des cadeaux aux entreprises privées, on nous sort un discours de “responsabilité envers la société”, où la formation doit se serrer la ceinture. Alors ça y est, l’Etat ne doit plus financer l’éducation mais plutôt secourir les grandes entreprises dont le seul but est le profit ?

Au-delà de ces coupes intolérables dans les salaires, c’est un système entier à démanteler. Parce que l’argent de l’Etat doit aller en priorité dans la santé, l’éducation et les aides sociales, parce qu’on ne veut plus que nos formations passent après le profit des entreprises privées, parce que nous voulons une éducation accessible à tout le monde et des enseignant.e.x.s avec des conditions de vie dignes, et parce que cela passe par une augmentation des salaires plutôt que par des coupes, nous disons non à ce projet de budget et à tout compromis mou que l’Etat pourrait nous proposer !

Catégories
Activités Actualités Communiqués de presse Politique universitaire Textes

Prise de position concernant les nouvelles mesures sanitaires de l’Université

Face à la 2ème vague de COVID-19 en Suisse et à Genève, des mesures restrictives limitant les interactions sociales et les rassemblements sont à nouveau d’actualité. Vendredi dernier, l’Université a décidé de faire passer la quasi-totalité de ses enseignements en ligne dès le 2 novembre. C’est la deuxième fois qu’une telle mesure est prise cette année et aujourd’hui encore, elle entraîne de nombreuses conséquences. Afin d’éviter que celles-ci ne retombent sur les personnes les plus précaires et vulnérables, nous avons établi une série de priorités. 

Nous demandons que les décisions concernant les plans d’études et les examens soient prises de manière démocratique. Il faut que les étudiant.e.x.s soient consulté.e.x.s, et surtout qu’iels participent concrètement aux prises de décisions. Les structures déjà en place telles que l’Assemblée de l’Université et les Conseils participatifs doivent être mobilisées. Nous appelons aussi tous les niveaux de l’institution universitaire à inclure les associations étudiantes dans les décisions. Concrètement, nous réclamons que les professeur.e.x.s consultent les étudiant.e.x.s participant à leurs cours pour l’établissement des modalités d’évaluation de ce semestre ; que les décanats décident des mesures facultaires avec les associations d’étudiant.e.x.s facultaires ; que le rectorat dialogue avec la CUAE pour les décisions universitaires. 

Quant aux examens, ils doivent être, au minimum, adaptés pour tenir compte des nombreuses difficultés liées aux enseignements en ligne et au stress accru que la situation fait peser sur chacun.e.x d’entre nous. Nous n’accepterons ni l’utilisation de logiciels de surveillance comme TestWe, ni tout autre durcissement du format des examens ayant compliqué la session de juin 2020 (réduction drastique du temps à disposition, questions séquentielles, points négatifs à outrance, photographie des étudiant.e.x.s). L’année passée, les justifications invoquées étaient le manque de temps et l’inconnu de la situation ; cette année, ces excuses sont obsolètes.
De plus, les étudiant.e.x.s de première année n’ont eu que quelques semaines en présence pour se familiariser avec le fonctionnement de l’Université.

Nous appelons à la création en urgence de postes pour encadrer et conseiller ces étudiant.e.x.s dans le parcours souvent déstabilisant que représente le suivi des enseignements à distance. Pour cela, nous préconisons un renforcement des équipes des conseillèr.e.x.s aux études et des moniteurices. Toutefois, ce renforcement ne doit pas s’inscrire dans une politique de précarisation ; les postes ne doivent pas être surchargés, mais doivent au contraire être accompagnés de renforcement des structures existantes par de nouvelles embauches.

Enfin, nous proposons que l’Université mette à disposition des salles vacantes, dans le respect des mesures sanitaires. Ceci permettrait de pouvoir suivre les cours en ligne (car la bibliothèque se doit d’être silencieuse) mais également de désengorger les flux de personnes se rendant dans les espaces de travail sans effectuer de tri social au détriment des personnes non-universitaires.

Pour nous tou.te.x.s, l’air de déjà vu est désagréablement troublant. Tandis que tout est fait pour limiter l’impact du virus sur les activités économiques, la majorité de ce qui constitue réellement nos quotidiens est frappé de plein fouet. Les mesures sanitaires causées par la pandémie affectent nos vies sociales, nos activités, nos centres d’intérêts et nos passions. De même, nos formations ne sont pas épargnées et il est une nouvelle fois primordial de les défendre collectivement et de façon solidaire pour que la crise ne débouche pas sur la négligence et le délaissement des plus précaires et vulnérables d’entre nous.

Catégories
Activités Actualités Politique universitaire

Mobilisation de la fonction publique

Coupes des salaires, formation en colère !

Le nouveau budget de l’État prévoit d’importantes coupes dans les salaires de la fonction publique. Le secteur de la formation est directement concerné. Pour une formation de qualité, défendons la fonction publique !

Les prévisions budgétaires de l’État de Genève prévoient un déficit budgétaire de 501 millions. C’est pourquoi le nouveau plan financier de l’État entend économiser entre 800 millions et 1 milliard. Comment ? En réduisant drastiquement les salaires de la fonction publique par une baisse linéaire des salaires de 1% sur 4 ans. Or, la baisse des revenus réelle sera de 6 à 9%, notamment à cause de la non-indexation des salaires sur le coût de la vie, du blocage des annuités, et de l’augmentation des cotisations aux caisses de retraite publiques. Pourtant, c’est la fonction publique qui est en première ligne durant l’actuelle crise sanitaire. Applaudir le personnel hospitalier et maintenant baisser leur salaire, c’est une aberration ! Par ces coupes, c’est aussi la formation dans son ensemble qui est directement attaquée : étudiant.e.x.s, stagiaires, corps intermédiaire, corps professoral, corps administratif et technique, tout le monde y passe. Le trou budgétaire ne doit pas être payé par la fonction publique !

Un personnel administratif et technique (PAT) mobilisé et solidaire

De par sa grande diversité de fonctions, le corps du personnel administratif et technique (PAT) de l’Université de Genève contribue largement à la continuité des activités de l’institution. Par ses compétences transversales, le PAT accompagne les changements de l’Université. La période de fermeture de l’Université, qui a mis fortement à contribution l’ensemble de la communauté universitaire, a montré la grande capacité de résistance et de résilience de l’Alma Mater. Les autorités universitaires et publiques s’en sont enorgueillies à plusieurs reprises, la dernière fois lors du Dies Academicus du 9 octobre. Cette adaptation rapide est le fruit d’un engagement sans faille des collaborateur-trices de l’UNIGE. La continuité des activités de formation et de recherche et le passage au tout numérique n’auraient ainsi pas été possibles sans le professionnalisme et la mise à disposition des moyens privés/du matériel personnel des collaborateur-trices du PAT. 

Pour toutes ces raisons, les attaques contre l’ensemble de la fonction publique genevoise distillées dans le projet de budget du Conseil d’État résonnent comme une trahison pour le PAT, et un non-sens pour la cohésion de notre société. 

La proposition du Conseil d’État de baisser linéairement les salaires de dizaines de milliers d’employés de 6 à 9% au nom de la solidarité avec l’économie privée est injuste, car au lieu de remercier le personnel enseignant et le PAT qui ont permis de poursuivre les missions de l’Université, elle résonne comme une leçon de morale. Elle est contreproductive, car, en opposant le public au privé, comme s’il s’agissait de monoblocs, elle démotive le personnel. Elle est imprécise car en ne tenant pas compte de la diversité des fonctions et des contrats au sein de l’État, elle empêche toute réflexion sur l’efficience de l’État.  Enfin, au lieu d’amener une plus grande collaboration et transversalité de services, elle sera inefficace puisqu’elle ne touchera pas sa cible et, par ricochet, elle diminuera la consommation de milliers de Genevois-es.

Pour le corps des collaborateur.x.s et collaboratrices de l’enseignement et de la recherche, largement employé à temps partiel et sur des contrats à durée déterminée, ces coupes sont loin d’être symboliques. Avec la crise sanitaire, le corps intermédiaire a tout fait pour compenser les effets du semi-confinement sur les enseignements et les apprentissages. Cela a augmenté la part déjà importante de travail non rémunéré, accompli par le corps intermédiaire au-delà des taux d’engagement. Dès lors, les annonces du Conseil d’État lui paraissent d’autant plus méprisantes qu’elles ne tiennent pas compte des conditions économiques du CCER. Les sommes annoncées seront soustraites à des salaires de temps partiels (15%-30%) souvent déjà insuffisants pour vivre décemment à Genève. De plus, la soustraction de ces sommes compromettra la possibilité de mettre de côté des économies, faibles, mais nécessaires face aux échéances des contrats à durée déterminée. Mettant tout le monde sous pression, ces coupes dans les rémunérations dévalorisent la recherche ainsi que l’enseignement, lequel représente une part essentielle de l’engagement dans la mission qui est attribuée aux enseignant.x.e.s-chercheur.x.euse.s. 

Les étudiant.e.x.s sont directement touché.e.x.s

Le budget de l’État régit directement tous les centres d’étude : Université, Hautes Écoles, Centre de Formation Professionnelle, enseignement primaire et secondaire. Donc, les coupes budgétaires prévues auront des conséquences directes et dramatiques sur nos conditions d’étude ! 

Réduire les salaires, c’est dégrader la qualité de nos cours. Les enseignant.e.x.s, déjà précaires, se retrouvent dans des conditions indignes d’un enseignement de qualité. Mais c’est aussi nos futurs emplois qui sont touchés par ces coupes. Écolier.ère.x.s, collégien.ne.x.s, étudiant.e.x.s, jeunes travailleur.euse.x.s, chômeur.euse.x.s : refusons d’être le dindon de la farce. Pour une formation de qualité, montrons-nous solidaires avec la fonction publique, refusons les coupes budgétaires !

La formation des enseignant.e.x.s davantage sinistrée

En tant qu’étudiant.e.x.s de l’IUFE (Institut universitaire de formation des enseignants) et enseignant.e.x.s stagiaires au secondaire I et II, nous sommes doublement opposé.e.x.s au projet de budget 2021. En effet, ce sont non seulement la qualité de notre formation et nos conditions salariales qui sont touchées, mais c’est aussi la possibilité même de se former qui est menacée encore davantage : la majorité d’entre nous, bien qu’employé.e.x.s par l’État de Genève en tant qu’enseignant.e.x.s stagiaires, ne touche pas de revenu. Cette précarisation a été provoquée par la suppression progressive de nos stages en responsabilité, où nous enseignons seul.e.x.s à nos classes, et leur remplacement par des stages en responsabilité partagée, non rémunérés, où nous enseignons en alternance avec des enseignant.e.x.s déjà nommé.e.x.s. Est-il normal que des étudiant.e.x.s doivent renoncer au métier d’enseignant pour des raisons économiques ou vivre dans la précarité pour y accéder ? Le projet de budget 2021 risque d’aggraver encore cette situation intolérable.

Pour toutes ces raisons et bien d’autres encore, venez défendre la fonction publique ce jeudi 15 octobre en rejoignant la Formation en bloc !

L’association ACCORDER, l’AEFES, la CUAE, l’association PAT-UNIGE, , le SSP et le SIT.

Catégories
Activités Actualités Politique universitaire

Action Education

Action Education

💥La CUAE a co-organisé l’Action Education du 1er mai 2020
Deux vidéos à visionner !
Allez soutenir en signant la pétition

Catégories
Activités Actualités Communiqués de presse Politique universitaire

Un appel national pour des garanties sur nos formations

Lancé depuis la Suisse romande avec une portée nationale, cet appel est adressé aux divers centres de décisions en matière d’examens et de validation des enseignements, à savoir tout autant les directions d’institutions de formation que les regroupements intercantonaux (HES-SO, swissuniversities, Conférence des directeurs/trices de l’instruction publique, etc.) et les services confédéraux compétents (Secrétariat d’Etat à la formation).

L’appel vise à rassembler largement les personnes en formation, des gymnases aux Hautes Ecoles en passant par les Ecoles professionnelles et les programmes-passerelles. Des initiatives locales (Genève, Neuchâtel) ou centrées sur des filières (gymnases) ont fleuri ces derniers temps, pour réclamer des solutions viables et équitables pour cette fin de semestre. Ces voix n’ont pas été entendues et les problèmes sont partout similaires. Nous mettons désormais nos forces en commun pour soutenir ces revendications et obtenir des solutions à la hauteur des enjeux et de la crise que nous traversons.

Il s’agit de voir les choses en face : maintenir des sessions d’examens, à distance ou non, n’a pas de sens. Malgré les beaux discours sur la « continuité pédagogique » et les efforts de nos enseignant-e-s pour préserver le lien, nos institutions et nous-mêmes n’étions pas prêt-e-s pour ce qui se passe en ce moment. Nous subissons de plein fouet la pandémie, sur les plans psychiques, physiques, relationnels, financiers, familiaux. Notre disponibilité à la formation est affectée par la crise du coronavirus, et les formations ont été de fait interrompues : ce qui s’est fait et qui a été appelé « continuité », est de l’ordre de la rupture et certainement pas de la pédagogie. Ce n’aura pas été un semestre de formation « à distance », ç’aura été un semestre de distance avec nos formations. Et les enseignant-e-s le savent…

Pour autant, nous n’avons pas à payer d’une année supplémentaire d’études ou de notre santé cette crise. Les formations doivent être réagencées sur le long terme pour prendre en compte ce grand chamboulement. Nous refusons les pansements sur plaies béantes que sont les actuelles propositions de maintien des examens et évaluations, moyennant des possibilités de retrait jusqu’à une date X ou de non-comptabilisation des échecs à la session Y, ou la possibilité de prolonger sa formation jusqu’à Z… Cessons les calculs d’apothicaires et les arrangements irréalistes !

Nous avons besoin de garanties, nous avons besoin de pouvoir continuer notre cursus, ou de pouvoir le commencer, sereinement et sans temps perdu.

Les Cantons disent à la Confédération que le principe d’équité ne pourra pas être assuré pour les examens des gymnasien-ne-s et préconisent de les annuler : comment pourrait-il en être différemment ailleurs ?

Stop aux demi-mesures et aux pseudo-solutions : des validations et des garanties !

Lien vers l’appel : http://www.action-education.ch/fr/

Genève, Lausanne, Neuchâtel, le 23 avril 2020

Catégories
Activités Actualités Politique universitaire Textes

Le rectorat a répondu à nos questions et on en est pas plus avancé.e.x.s…

Nous avons enfin reçu la réponse du rectorat aux multiples questions que nous lui avions posées lors de l’Assemblée Universitaire. Nous vous invitons à la lire, mais ne vous attendez pas à y trouver du réconfort ou plus de clarté sur les questions toujours en suspens, toutes les réponses sont similaires et elles sont de trois types. 

Premièrement, beaucoup des questions que nous avions étaient évidemment rhétoriques. Lorsque nous demandions si les personnes prenant congé pourraient faire leurs rattrapages de la session de janvier en août, nous souhaitions surtout leur faire comprendre qu’ils devraient mettre cela en œuvre au minimum au vu de leur mesurette. Mais leur réponse est simplement négative. 

Deuxièmement, le rectorat renvoit la balle aux facultés. Chacune de leurs réponses revient à dire: on ne peut pas, ce sont les facultés qui décident. Et lorsque l’on questionne les facultés, de nombreuses nous répondent : on ne peut pas, c’est le rectorat qui décide. Les instances de l’université se rendent à l’évidence : leur décision est profondément inégalitaire et laisse des centaines d’étudiant.e.x.s de côté. Évidemment, personne ne souhaite assumer cette inégalité de traitement.

Enfin, leur dernier type de réponse est de nous rabâcher la possibilité de prendre congé ou que les tentatives ne seront pas comptées. Ce type de réponse n’est pas pertinent car la plupart des questions concernaient justement la nécessité des précisions concernant cette décision. Nous avons bien compris que nous pouvions prendre congé et qu’une tentative supplémentaire sera accordée en cas d’absence ou d’échec, mais nos questions étaient justement là pour montrer que cette décision n’est ni bienveillante, ni solidaire pour les étudiant.e.x.s. En laissant nos questions sans réponses, le rectorat nous montre à quel point leur position n’est pas à la hauteur de la situation. Le rectorat s’évertue à redorer son blason nous rappelant qu’il met tout en œuvre pour l’égalité de traitement. Mais si l’égalité de traitement est vraiment votre objectif, notre proposition apparaît chaque jour plus pertinente : valider en bloc tous les enseignements suivis ce semestre et proposer des examens blancs pour que les étudiant.e.x.s sachent où ielxs en sont dans l’acquisition des connaissances. 

Pour le moment, seule la faculté de médecine a pris de réelles mesures. En effet, tou.te.x.s les étudiant.e.x.s, exceptées les premières, verront leur semestre et leur année validés avec des “évaluations formatives” qui leur permettront d’obtenir une aide individuelle s’ielxs estiment avoir des lacunes. Et ceci alors que cette même faculté dispose d’un diplôme reconnu comme difficile à obtenir et d’enseignements réputés très compétitifs. Le fait que cette décision, équivalente à la position de la CUAE, ait été prise par la faculté de médecine montre que le discours du rectorat sur la “valeur des diplômes” n’a aucun sens. De plus, l’obstination du rectorat à tenir sa position crée des situations tout à fait cocasses. 
Ainsi, un enseignement de criminologie suivi par des étudiant.e.x.s de médecine et de psychologie se verra validé en bloc pour les un.e.x.s alors que les autres devront fournir un travail sanctionné. Est-ce donc cela la fameuse égalité de traitement et la bienveillance que le rectorat prétend appliquer ?

Notons encore peut-être que l’enseignement primaire et secondaire, les apprentissages, les collèges, les ECG, enfin pour dire court, le DIP, font valider les années de tou.te.x.s les élèves. Tout le monde semble commencer à comprendre qu’il faut des mesures fortes pour gérer une telle crise mais les Universités suisses s’obstinent dans leurs maigres mesures ne tenant pas compte des réels besoins de leurs étudiant.e.x.s. Peut-être le rectorat s’est-il rué trop vite vers sa solution et n’oserait plus, pour ne pas perdre la face, revenir dessus. Mais à quel prix ? Peut-être s’humiliera-t-il tout autant en s’obstinant à “oublier” des centaines de laissé.e.x.s pour compte et avant tout les plus précaires et les personnes solidaires (par choix ou par nécessité) ? Dans un moment de crise comme celui-ci, nous devons tout.e.x.s faire un choix : voulons-nous d’une université qui, au nom  l’élitisme et, prétendument, du prestige, sacrifie le bien-être de ses étudiant.e.x.s et collaborateur.ices en les laissant sur le bas-côté ? Face à cette conception erronée de la transmission du savoir nous affirmons vouloir une université où le bon fonctionnement de l’apprentissage et l’égalité face à ce dernier sont garantis.

La réponse du rectorat insiste sur la coordination et l’inclusion des associations étudiantes dans les décisions au sein des facultés. Pourtant, malgré la grande implication des associations, les décisions prises indiquent clairement qu’iels ne considèrent guère le travail de réflexion fourni pour trouver des solutions égalitaire. Encore un fois, suite à sa directive, le rectorat refuse également d’ouvrir le dialogue sur les problématiques engendrées par celle-ci. La CUAE appelle donc, avec plus de trois mille signataires à l’appui, à la validation en bloc de tous les enseignements suivis ce semestre pour tout le monde. Malgré la situation qui nous prive des moyens de lutte habituels, les étudiant.e.x.s ne sont pas impuissant.e.x.s. Si le rectorat s’obstine donc à maintenir sa position intenable et sans ouverture de dialogue pour trouver des solutions aux problèmes que ses décisions engendrent, les étudiant.e.x.s trouveront d’autres manières de lui faire prendre conscience de la nécessité de revoir cette position. Nous ne permettrons pas que la situation liée au Covid-19 approfondisse les inégalités du système universitaire.

Catégories
Activités Actualités Politique universitaire

Quelques questions au rectorat concernant les examens

Suite aux mesures de confinement décrétées par le Conseil Fédéral, il y a maintenant plus de trois semaines, l’Unige a dû fermer physiquement ses portes pour la fin du semestre. Elle a su se montrer très réactive en mettant en place la poursuite de l’enseignement, via la plateforme Zoom, qui a permis d’essayer de garder une continuité dans les cours. L’Université de Genève est aussi la première Université suisse à annoncer le maintien des examens de la session de juin, donnant, de par la récente nomination de Monsieur Flückiger à la présidence de SwissUniversities, le ton pour tout le pays.

Les communications faites jusqu’à présent concernant le maintien des examens et la non-comptabilisation de l’échec ou de l’absence à ceux-ci sont des directives générales données aux facultés qui réfléchissent actuellement à leur mise en œuvre.

Avant que le rectorat n’annonce sa décision, la CUAE a publié une prise de position mettant en avant les problématiques que rencontrent de nombreu.se.x.s étudiant.e.x.s suite aux changements induits par le COVID-19. Cette prise de position conclut que la solution la plus égalitaire et prenant réellement en compte les personnes les plus atteintes par la situation actuelle serait la validation en bloc des enseignements auxquels nous sommes inscrit.e.x.s, ainsi que le maintien de la session à des fin d’auto-évaluation.

Si les raisons qui ont poussé le rectorat à ne pas adopter nos solutions sont explicites (idée de “valeur de crédits” pesant lourd face au bien-être étudiant par exemple), les nombreuses questions que nous avons soulevées dans notre prise de position restent sans réponse. De plus, de nouvelles interrogations découlent des dernières recommandations.
Ainsi, ces questions vous sont adressées par les secrétaires de la CUAE qui siègent à l’AU suite à l’assemblée des délégué.e.x.s du 7 avril 2020.

Nous nous questionnons donc sur la mise en application de la tentative non-comptabilisée si échouée ou non-effectuée en juin :
Si une personne n’est pas inscrite en juin, peut-elle s’inscrire à la session de rattrapage d’août ?

  • Si une personne rate la session d’août, cela compte-t-il pour une tentative même si elle ne s’est pas présentée en juin ?
  • Si une personne décide de ne pas passer les examens de ce semestre, peut-elle poursuivre sa formation dans le degré suivant, au semestre d’automne, et refaire uniquement celui de printemps l’an prochain ?
  • Si une personne rate les examens, sa tentative ne sera pas comptabilisée, mais pourra-t-elle entrer dans l’année suivante en admission conditionnelle et refaire ses examens en janvier ou en juin prochain, ou devra-t-elle obligatoirement refaire son semestre de printemps au préalable?
  • Les personnes mobilisées, ou dans l’incapacité de suivre les cours chez elles, devront-elles réussir obligatoirement les examens en août pour poursuivre normalement leur cursus ou pourront-elles s’inscrire aux cours qu’elles avaient prévu de suivre en automne ?
  • Les personnes en admission conditionnelle doivent-elles toujours valider le quota de crédits pour passer l’année ?
  • Même question pour les études dont le passage est conditionné à un minimum de crédits.

Evaluation :

  • Sans accès à la bibliothèque (et aux archives), la recherche s’avère compliquée. Est-ce que cela sera pris en compte dans l’évaluation et comment ?
  • Pouvez-vous garantir que tout.e.x.s les étudiant.e.x.s devant rendre un travail de fin de cycle auront un délai supplémentaire ?
  • Dans de nombreuses facultés, les inscriptions aux examens ont été fermées avant les directives données par le rectorat. Seront-elles réouvertes ? En effet, les étudiant.e.x.s ne peuvent définir s’iels veulent passer ou non des examens sans savoir dans quelles conditions iels pourront les passer. 
  • Est-ce que vous donnez la garantie aux étudiantes que les modalités d’examens seront les mêmes à cette session (mai-juin) qu’à la session extraordinaire (août-septembre). 
  • Est-ce que les dérogations qui seront demandées par les étudiant.e.x.s se retrouvant dans des situations difficiles seront considérées de manière plus souples que d’habitude ? 
  • De la même manière, comment les oppositions seront-elles gérées, sachant que de nombreu.se.x.s étudiant.e.x.s, feront opposition à des notes considérées comme injustes au vue des conditions ? Comment garantir que ces oppositions seront jugées de manière correcte ? Serait-il pertinent que des étudiant.e.x.s fassent partie de ces commissions d’opposition pour pouvoir apporter un regard “de terrain” sur les conditions d’études ? 
  • Pour les personnes qui sont en mobilité, l’université peut-elle se mobiliser pour alléger les conditions pour valider ce module? En tenant compte du fait que les conditions d’enseignements et d’examens ne sont pas forcément aussi bonnes que celles de l’UNIGE. Des négociations entre les universités prenant part à la convention de Lisbonne ont-elles lieu? Existe-t-il des discussions concernant la situation des étudiant.e.x.s qui doivent augmenter leur moyenne afin de partir en mobilité ?

De plus, par la crainte que les serveurs ne soient surchargés durant la période d’examens, il a été recommandé à certaines facultés de les déplacer hors session, lorsque cela était possible, généralement avant celle-ci :

  • Ainsi, plusieurs personnes se sont tournées vers nous, car un de leur examen a été avancé en pleine période de ramadan- Est-t-il possible pour ces personnes de demander une dérogation ?
  • Pour d’autres, cela tombe en même temps que les examens B2 de langues. Quelles dérogations seront possibles pour ces personnes qui ne pourront pas, dans la situation actuelle, préparer correctement ces examens, mais qui en ont cependant besoin pour la suite de leur cursus ? 
  • Pour certains, cela tombe sur une période de plusieurs remises de dossiers conséquents, car les crédits du cours seront évalués d’après ces rendus de dossier. Quelles souplesses seront possibles pour ces étudiant.e.x.s ?
  • Et plus généralement, quelle est la logique d’avancer les examens alors que le Recteur annonçait dans son premier mail le report de la session d’une semaine ?
  • Nous nous trouvons dans une situation particulièrement difficile pour tout le monde, pourquoi est-ce sur les épaules des étudiant.e.x.s que retombent les solutions trouvées pour éviter une surcharge informatique, dont ces derniers ne sont absolument pas responsables?
  • Nous nous questionnons également sur ce qu’il adviendrait si un examen rencontrait un bug du service informatique de l’Unige ?
  • Dans le même sens, si une personne rencontre un problème informatique individuel durant un examen, comment cela sera-t-il pris en compte ?
  • Beaucoup d’étudiant.e.x.s n’ont pas de bonnes connexions informatiques. Pourront-iels obtenir plus de temps ? Ou donnerez-vous la directive de faire des examens téléchargeables avec rendus téléversés? 
  • Comment évaluer des questions de réflexions quand il a été déjà annoncé que le temps de réponse sera très court afin d’éviter d’éventuelles tricheries (consulter ses documents ou bien faire appel à d’autres étudiants via les téléphones)?
  • Quelle directive donnez-vous afin que le principe de bonne foi des étudiant.e.x.s soit garanti et qu’un contrôle informatique n’ait pas lieu.
  • Plus généralement, les personnes mobilisées ou dans l’incapacité d’accéder à un espace de travail approprié chez elles peuvent-elles demander des dérogations pour obtenir les crédits autrement qu’avec les examens écrits ? Sera-t-il possible de rendre un travail dont la forme, préalablement décidée avec l’enseignant.e.x, est plus appropriée à leur situation (oral, rendu d’un dossier, etc.) ?
  • Les difficultés des étudiant.e.x.s seront-elles prises en compte dans la notation ?
  • Le rectorat pourra-t-il assurer qu’aucun.e.x étudiant.e.x ne sera mobilisé.e.x pendant la session d’examen ?
  • Pour les étudiant.e.x.s ayant besoin d’une certaine note pour pouvoir entrer dans le master de leur choix mais ayant rencontré de nombreuses difficultés, comment assurerez-vous de prendre en compte leur capacité à intégrer le master et pas leur capacité à gérer leur confinement ?
  • Est-ce que le rectorat peut assurer que les correcteurs.rices bénéficieront des conditions de travail adéquates pour éviter les notations “émotionnelles” ?
  • Comment évaluer un examen d’un cours donnée par un.e prof qui, depuis le 16 mars, ne pose que des slides sur moodle et aucun accompagnement auditif ( zoom, ou audio pré-enregistré) pour expliciter les documents?
  • Pour beaucoup d’étudiant.e.x.s, le cumul des examens en août avec les rattrapages de janvier sera trop conséquent, sera-t-il possible de choisir dans quel rattrapage nous nous inscrivons ? 
  • Les personnes qui prennent congé pourront-elles faire leur rattrapage de la session de janvier en août?

Pour finir, les notes données par les examens reflèteront-elles vraiment le niveau des étudiant.e.x.s ou plutôt leur capacité à gérer leur confinement ?

Catégories
Activités Actualités Politique universitaire

🔴 EXAMENS: SIGNEZ LA PÉTITION POUR UNE VÉRITABLE SOLUTION 🔴

➡️ http://chng.it/6DJnnq2LS6


La décision prise par le rectorat n’est pas à la hauteur de l’exceptionnalité de la situation. Nous souhaitons qu’une solution réellement égalitaire et solidaire soit mise en place.

🔹Pour que les étudiant.e.x.s mobilisé.e.x.s

🔹Pour que les étudiant.e.x.s qui n’ont pas d’infrastructure adéquate pour travailler

🔹Pour que les étudiant.e.x.s qui ont des enfants à charge

🔹Pour que tou.te.x.s les étudiant.e.x.s qui n’arrivent pas à travailler à la maison

🔹Pour que tou.te.x.s les étudiant.e.x.s qui se retrouvent dans des états de stress à cause de cette situation

🔹Pour que tou.te.x.s les étudiant.e.x.s qui sont malades ou qui prennent soin de leur proches

➡️ Aient un autre choix que de redoubler leur année !

❗️Signez & diffusez cette pétition pour repenser la solution des examens de la session de juin ❗️