Journée Internationale avec le Peuple Mexicain

Nous relayons l’appel à un rassemblement ce jeudi à 12h30 devant Uni-Mail.

JOURNÉE INTERNATIONALE DE SOLIDARITÉ AVEC LE PEUPLE MEXICAIN RASSEMBLEMENT JEUDI 20 NOVEMBRE — 12H30 UNI MAIL (CÔTÉ TRAM)

Ce jeudi 20 novembre, jour de l’anniversaire de la révolution mexicaine, est décreté journée de solidarité avec les étudiants disparus d’Ayotzinapa. Au Mexique, une grève nationale a été convoquée et des centaines de milliers de personnes devraient descendre dans la rue pour réclamer la réapparition, en vie, des étudiants et manifester leur colère contre un gouvernement corrompu, jugé responsable de cette tragique histoire.

Le 26 septembre dernier, 43 étudiants ont disparu à Iguala au Mexique, enlevés dans une attaque conjointe de policiers municipaux et de narcotrafi quants qui a fait 6 morts. Les 43 survivants ont été emmenés dans des véhicules offi ciels. Depuis, leurs familles sont sans nouvelles d’eux. Ces étudiants se rendaient en ville afi n de lever des fonds pour fi nancer un voyage à Mexico où ils allaient participer à la traditionnelle marche de commémoration du massacre de Tlatelolco. En 1968, l’armée avait ouvert le feu sur des manifestants qui contestaient depuis plusieurs mois le parti révolutionnaire institutionnel (PRI) au pouvoir, causant ainsi la mort de 300 étudiants.

Près de 50 ans plus tard, la violence et les répressions des forces de l’ordre sont toujours d’actualité au Mexique!

Alors que l’Etat de Guerrero (où se situe Iguala) est l’une des régions du Mexique où le narcotrafi c et le crime organisé sont particulièrement présents, où les violences sont quotidiennes, la collusion des institutions publiques avec les trafi quants n’est plus à remettre en question. Au moment de l’enlèvement des étudiants, des témoins ont aperçu, aux côtés des policiers, des hommes armés, soupçonnés d’être des narcotrafi quants du groupe des Guerreros Unidos.

STOP aux agissements de la police et du gouvernement corrompu du Mexique

La connivence entre les autorités locales et la délinquance organisée est loin d’être une exception dans ce pays. Les autorités, qui cherchent à faire passer ces sordides évènements pour une affaire locale et du crime organisé, ont été jusqu’à proposer des compensations fi nancières aux familles en échange de l’abandon des poursuites. Samedi 8 novembre, trois des suspects ont révélé l’assassinat d’au moins 40 des victimes. Faut-il croire à cette version offi cielle présentée par les autorités, quand on sait que les disparitions forcées, inaugurées depuis les années 70 par le PRI, sont courantes au Mexique ? Les étudiants ontils été tués ? Ou sont-ils à l’heure actuelle détenus dans une prison clandestine ou un camp militaire ? Conscient de la complicité et du laisser-faire des politiques et de la police dans cette tragédie, le peuple mexicain indigné se soulève depuis plusieurs semaines, pour dénoncer la corruption et l’incapacité du gouvernement d’Enrique Peña Nieto à retrouver les disparus. Ces derniers jours, la pression de la rue s’est intensifi ée et demande le départ du président. Seule une importante mobilisation populaire sera à même de faire partir Peña Nieto et d’ouvrir le chemin vers une société démocratique, libre de corruption et de violence.

Solidarité avec les 43 disparus et leurs familles, et avec toutes celles et ceux qui luttent pour que la vérité et la justice soient faites ! Dénonçons un système corrompu qui favorise les narcotrafi cs et la violence !