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Résumé du mois

Résumé du mois d’avril 2023

Pendant le mois d’avril, la CUAE a organisé deux conférences. La première a eu lieu le 3 avril et s’intitulait « Mal payé-es et sans droits : les luttes syndicales dans les emplois précaires ». Il s’agissait d’une discussion sur les expériences des travailleuses-eurs agricoles migrant-e-s en Espagne, au Maroc et en Suisse. La CUAE remercie le CETIM pour cette collaboration!

La deuxième conférence a eu lieu le 17 avril et s’intitulait « La Nakba, de mai 1948 à ce jour : 75 ans d’une catastrophe en Palestine ». Elle revenait sur la situation en Palestine et les conséquences toujours terribles de l’occupation coloniale israëlienne sur la population palestinienne. La CUAE remercie vivement le CUP-Ge et BDS Genève pour cette collaboration!

Les discussions du Groupe de Travail sur les espaces à l’Unige avancent bien : on lutte pour mettre plusieurs salles à disposition des associations et de touxtes ! Un travail reste à faire collectivement pour construire des lieux adaptés et qui nous ressemblent.

Les réunions avec le rectorat, les syndicats et les personnes en charge de l’étude en ce qui concerne l’internalisation des cafétérias continuent !

Le travail sur les logements étudiants continue avec la récolte de témoignages d’étudiantexs (vous pouvez toujours répondre au sondage ici) ainsi que des visites de logements.

Le Groupe de Travail Genre continue de préparer la grève féministe du 14 juin à l’université. Le projet des toilettes non genrées se poursuit. Il va être rpésenté au rectorat prochainement. Le GT genre a également commencé la rédaction d’un fanzine sur la gestion des agressions sexuelles.

L’AG de la CUAE a eu lieu le 5 avril dans une super ambiance et plusieurs associations ont rejoint la faitière : bienvenue à l’Association des étudiant.e.x.s en grec et latin de la faculté des lettres (AGLAE), à l’Association Etudiante de l’Université de Genève pour la Défense des Animaux (AEDA), à l’Association des Etudiant.e.x.s en Sciences de la Société (AESDS), aux Cafés solidaires et à l’Association des Etudiant.e.x.s en Sciences Biomédicales (AESB) !

Un apéro avec les ateliers de français a également eu lieu le 19 avril et nous en profitons pour rappeler qu’ils continuent à être donnés chaque semaine le mercredi à 18h15 à Uni Mail ! Iels recherchent toujours des bénévoles donc n’hésitez pas à les contacter ici si cela vous intéresse: atelierscuae@gmail.com

La réunion entre les associations et le rectorat s’est déroulée le 25 avril et plusieurs points ont pu être discutés et amenés, tels que la valorisation du travail associatif ou encore la nouvelle directive concernant les conflits pendant les études.

Nous continuons à écrire le Regard Critique – le journal de la CUAE – et à relire de super textes qui paraitront bientôt !

La liste des associations, candidate pour les sièges étudiants à l’Assemblée Universitaire a été déposée et les personnes ont été élues!

Un poste de secrétaire s’est ouvert pendant le mois d’avril ! Il est maintenant clôt et nous allons donc avoir la chance d’être bientôt rejoint par la personne qui sera nommée par la Commission de Nomination.

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Actualités

Cahier de revendications du 14 juin 2013 à l’université

Le 14 juin 2019, une grève féministe d’ampleur historique a secoué le pays. Nous avons été des centaines de milliers à nous mobiliser pour l’égalité, le respect et la dignité. Quatre ans plus tard, et malgré les quelques avancées, force est de constater que peu de choses ont changé, voire ont empiré pour les femmes et les travailleuse-x-s à Genève et en Suisse. Les inégalités persistent, le secteur universitaire ne fait pas exception. Déterminé-e-x-s à mettre fin aux discriminations et aux inégalités dans le secteur de l’université de Genève, la CUAE, les syndicats SIT et SSP, ainsi que les associations ACCORDER, PAT-UNIGE et AJP-UNI ont élaboré un cahier de revendications en vue du 14 juin 2023. . Il a été voté en Assemblée générale le 28 février 2023. Il sera remis au Rectorat de l’Université de Genève en amont du 14 juin 2023.

Nous voulons que le rectorat s’engage à :

I. Améliorer les conditions de travail et d’études et lutter contre la précarité

  • Standardiser le droit à allonger les études en cas de grossesses et le rendre automatique. Instaurer le droit à allonger les études si la vie familiale le requiert.
  • Étendre à tous les bâtiments l’aménagement d’espaces d’allaitement et ouvrir des lieux de stockage réfrigérés du lait. Créer des espaces mixtes adaptés pour changer les enfants.
  • Garantir des espaces de repos, de rencontre en mixité choisie sans homme cisgenre.
  • Appliquer un règlement analogue à la LEg aux personnes en formation.
  • Remplacer systématiquement les employé-e-x-s en congé maternité ou parental, pour la durée totale du congé, indépendamment du droit à l’allocation perte de gain.
  • Instaurer un droit au congé menstruel. 
  • Stabiliser les postes du CCER, majoritairement occupés par des femmes, et favoriser leur évolution professionnelle. Mettre en place un suivi à travers l’élaboration d’un calendrier et d’objectifs chiffrés dans les facultés. Garantir un suivi effectif par le Rectorat et inclure les résultats de cette politique dans le rapport de gestion. 
  • Instaurer une commission de suivi des indicateurs d’amélioration de l’égalité pour le personnel avec statut public et pour le personnel avec statut privé, incluant des représentant-e-x-s des syndicats et des associations du personnel.
  • Systématiser l’information sur les droits des employé-e-x-s spécifiques à chaque corps (personnel enseignant et de recherche, PAT), communiquée lors de l’engagement par exemple sous la forme de brochures thématiques en plusieurs langues (maternité/parentalité et allaitement, harcèlement sexiste et sexuel, droits liés au travail, RH, etc.).
  • Protéger les employé-e-x-s et étudiant-e-x-s étrangèr-e-x-s en facilitant l’obtention des permis de travail et de séjour. Soutenir ces personnes en cas de renvoi ou de non-renouvellement de permis. 
  • (Ré)intégrer le personnel externalisé qui travaille pour l’Université, notamment le service de nettoyage, de restauration et de sécurité.
  • Harmoniser les conditions de travail vers le haut entre les contrats de droit public (DIP), FNS, et les contrats de droit privé.
  • Harmoniser la durée d’engagement des doctorant-e-x-s et leur assurer un minimum de cinq années de financement.
  • Lutter contre la précarisation par le biais du temps partiel imposé aux femmes (notamment dans les postes d’assistanat, de secrétariat et dans certains services communs).
  • Assurer la transparence sur les taux d’engagement et les salaires pour lutter contre les inégalités salariales. Fournir une analyse genrée des contrats précaires à l’université. 

II. Lutter contre les discriminations dans toutes les facultés

  • Créer une cellule de veille et d’action contre les violences et les discriminations sexistes, lgptqi+phobes, racistes, validistes, classistes, ou basée sur la religion. Cette cellule doit être indépendante et représenter tous les corps. 
  • Lutter contre les violences sexistes, sexuelles et psychologiques
    • Garantir l’accès au GROUPE DE CONFIANCE de l’État pour l’ensemble du personnel UNIGE, afin d’assurer la protection de la personnalité de ses employé-e-x-s.

Le GROUPE DE CONFIANCE est régi par le règlement relatif à la protection de la personnalité à l’État de Genève (RPPers) (B 5 05.10) ; il peut intervenir de façon neutre, impartiale et indépendante pour la résolution de conflits (collectifs et individuels) et lors d’atteintes à la personnalité. Nous considérons que le groupe confiance mis en place par l’UNIGE, qui n’a pas de pouvoir de sanction, représente une mesure insuffisante pour répondre aux différents problèmes de harcèlement sexiste et sexuel qui touchent de nombreuses personnes sexisées. Nous demandons l’instauration d’une instance neutre permettant d’évaluer les cas d’atteinte à la personnalité, habilitée à enquêter et à formuler des propositions, des décisions, des mesures et des sanctions.

  • Instaurer une politique marquée de prévention des risques psycho-sociaux lors d’atteintes à la personnalité (mobbing et harcèlement sexiste et sexuel) et à la santé (pénibilité, risques en cas de grossesses, charge mentale, burn out, etc.). Cette politique doit adopter le point de vue des victimes et appliquer des sanctions efficaces et effectives afin de prévenir la récidive et de maintenir des conditions et un environnement de travail et d’études favorables. Cette communisation doit présenter les actions possibles et leurs modalités au sein de l’UNIGE en dehors des pages internet dédiées. Mettre, par exemple, en place une session informative à chaque rentrée universitaire pour les nouveau-elle-x-s collaborateur-rice-x-s. Garantir l’existence de véritables relais RH. 
  • Mettre en place des réparations concrètes telles qu’une prolongation de contrat ou des délais d’études en cas de harcèlement. Les procédures d’enquêtes doivent être accomplies dans des délais acceptables.
  • Mettre en place des campagnes annuelles de sensibilisation et prévention contre les violences et discriminations sexistes, racistes, LGBTQI+phobes, en lien avec la religion ou validistes, en partenariat avec les associations investies sur ces questions et avec l’octroi d’un budget dédié. S’assurer de l’engagement des facultés.
  • Assurer l’égalité des droits pour les couples et les parents LGBTQI+, indépendamment de la nature légale de l’union
  • Instaurer la possibilité pour toute personne trans* et/ou non-binaire de faire figurer son diplôme et tout document officiel de l’institution son prénom d’usage (en remplacement de son prénom inscrit sur l’état civil), sur simple demande et sans obligation de présenter de certificat ou de document officiel. Centraliser ces procédures d’autodénomination sur le portail UNIGE. 
  • Enlever toute mention du genre (par ex. M./Mme) autant sur les formulaires d’inscription que sur les pages internet (par ex. listes des projets de Bachelor/Master).
  • Dégenrer les toilettes et vestiaires de l’UNIGE tant dans les bâtiments existants que dans les nouveaux bâtiments (voir le dossier en annexe). Garantir l’accessibilité aux toilettes et aux vestiaires à touxtes en changeant l’agencement de l’espace et en ajoutant des lavabos individuels, des miroirs et des poubelles. Garantir l’accès à des produits hygiéniques gratuits et de bonne qualité dans toutes les toilettes. Faire une campagne d’information accompagnant cette démarche.
  • Mettre fin au harcèlement ciblé sur des critères racistes et classistes pratiqués par les agent-e-x-s de sécurité. 
  • Augmenter le budget du service égalité et diversité ainsi que des services et cellules qui s’occupent spécifiquement des questions de genre. Augmenter le poids des commissions de l’égalité dans les facultés.

III. Faciliter la conciliation entre vie familiale et vie professionnelle

  • Améliorer les conditions de garde de l’enfant-e-x.
    • Prendre des mesures efficaces afin d’augmenter le nombre de places de crèches pour le personnel et les étudiant-e-x-s de l’UNIGE.
    • Garantir un nombre de places suffisant en crèche pour les besoins de garde ponctuels.
    • Introduire un soutien financier ponctuel pour la garde des enfant-e-x-s des étudiant-e-x-s et du personnel de l’Université, lors de moments particuliers des études ou de la carrière (examens, soutenance de thèse, déplacement lors de conférences), en particulier pour les familles monoparentales.
  • Garantir l’égalité devant la parentalité
    • Clarifier et augmenter les droits dans le cadre du congé maternité.
    • Garantir la place et le contenu du poste de travail au retour du congé maternité.
    • Garantir un congé maternité pour les contrats à durée déterminée (CDD) qui se terminent avant la date de l’accouchement et au terme des subsides Doc et Post-doc Mobility.
    • Proposer automatiquement une prolongation du contrat pour toute personne ayant pris un congé dans le cadre de la parentalité (plutôt que de demander aux personnes enceintes d’assumer la démarche).
    • Prolonger proportionnellement et automatiquement la durée des contrats dans les cas de congé maladie précédant l’accouchement ou lié à celui-ci.
  • Garantir l’égalité dans les responsabilités familiales
    • Garantir un congé du parent partenaire obligatoire de 16 semaines minimum rémunéré à 100%.
    • Valoriser la réduction du temps de travail des parents partenaires pour raison d’éducation.
    • Tenir compte dans l’organisation du travail des charges assumées par les proches aidant-e-x-s (care), non rémunérées et effectuées majoritairement par les femmes.

IV. Promouvoir l’égalité dans la recherche et l’enseignement

  • Instaurer la parité à toutes les échelles de l’Université
    • Ajouter des personnes formées et compétentes sur les questions de genre dans les commissions de nomination.
    • Garantir la parité de sièges entre hommes et femmes afin d’assurer une participation équitable dans les organes décisionnels et consultatifs, tels que l’Assemblée de l’Université, la Commission du personnel, les Conseils de Facultés, les Commissions de nomination, les Comités scientifiques, les Commissions de renouvellement des contrats ainsi qu’au sein du Rectorat. Modifier les règlements afin de garantir la représentation paritaire ou a minima proportionnelle.
  • Garantir la présence de 50% de femmes ou de minorités de genre dans les shortlists de processus de nomination (et pas 30%). Relancer l’appel à candidature si ce critère n’est pas rempli. 
  • Rendre obligatoire le langage inclusif (communications orale et écrite) dans toutes les strates de l’université, et plus particulièrement dans le cadre des enseignements (syllabus, emails, pages Moodle).
  • Instaurer des règles claires pour lutter contre les biais de genre et assurer dans les programmes une visibilité équitable de la production scientifique des personnes minorisées (références, bibliographies).
  • Instaurer des modules de formation obligatoires à destination du personnel de la recherche et de l’enseignement, particulièrement des responsables hiérarchiques, concernant les oppressions de genre ou tout autre type de discrimination structurelle, qu’ils peuvent reproduire.
  • Allouer des budgets et des ressources matérielles pour les enseignements portant sur le genre, les sexualités et les discriminations sexistes, racistes, homophobes, transphobes, validistes et classistes dans toutes les facultés.
  • Mettre en place un cours obligatoire dès la première année sur les thématiques citées au point précédent dans tous les cursus.
  • Lutter contre les biais dans l’organisation des conférences, colloques et événements académiques et garantir la mixité de genre dans les comités scientifiques.
  • Supprimer les exigences de mobilité et les restrictions en raison de l’âge académique, qui sont pénalisantes pour les femmes et minorités de genre.
  • Assurer un soutien institutionnel aux carrières duales en offrant une aide à l’insertion professionnelle du/de la partenaire.

Assemblée générale féministe UNIGE

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Habitant.e.x.s de Chêne-Bougeries, prenez vos 600 francs !

Si vous habitez Chêne-Bougeries, vous avez le droit à un subside exceptionnel de 600 frs. Les critères d’attribution sont les suivants :

  • Être suisse ou au bénéfice d’un permis B ou C
  • Être domicilié à Chêne Bougeries depuis au moins le 31 décembre 2022, selon les informations officielles de l’Office cantonal de la population et des migrations
  • Avoir atteint la majorité au 31 décembre 2022.

Il faudra ensuite fournir une copie de votre carte d’identité, passeport ou permis B, C, ainsi que votre numéro d’IBAN.

Vous avez jusqu’au 31 mai pour vous inscrire !

Pour les informations pratiques et la marche à suivre, voir sur le site de Chêne-Bougeries !

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Actualités Résumé du mois

Résumé du mois de mars 2023

Le 9 mars, la CUAE a organisé un petit déjeuner à Sciences II pour fêter l’anniversaire de la nouvelle machine à café du bâtiment, obtenue par le travail de la CUAE auprès des instances universitaires compétentes. Un moment joyeux accompagné de croissants et cafés gratuits.

La question de l’internalisation des cafétérias universitaires est toujours en cours et le mois de mars a permis plusieurs rencontres avec le rectorat, les syndicats et les employéexs des cafétérias. Pour l’instant, c’est toujours une logique marchande qui régit la gestion de ces espaces et les étudiantexs n’ont pas leur mot à dire dans les décisions. Un mandat a finalement été proposé par l’UNIGE à la HEG pour l’étude de cette potentielle internalisation et la manière dont elle pourrait se dérouler ou non. Nous avons pu y amener des amendements qui ont été approuvés. 

Durant ce mois, la CUAE a également continué à prendre part à l’organisation de la grève féministe du 14 juin prochain. Une liste de revendications a été faite avec le corps intermédiaire, le PAT (personnel administratif et technique) et les syndicats. Une de nos principales revendications en tant que corps étudiant concerne les toilettes non-genrées, un projet qui a commencé il y a deux ans déjà. Celles-ci, en plus de participer à la catégorisation binaire du genre, naturalisent la violence faite aux femmes en les isolant au lieu de travailler à abolir les comportements masculins violents. Vous pouvez trouver davantage d’informations dans la lettre ouverte du GT Genre de la CUAE qui a été publiée le 13 mars ici. Pour marquer les 14 avant la grève féministe et porter nos revendications, une banderole a été accrochée à Uni Mail en faveur du dégenrage des toilettes.

À la suite de la thématisation des conséquences de l’extrême droite sur nos études, une banderole anti-UDC a à nouveau été accrochée le 14 mars à Uni Dufour où elle est restée plusieurs heures. L’affichage et la distribution de flyers informatifs à ce sujet ont également continué. Les visuels ont été postés sur les réseaux sociaux.

Le même jour, La CUAE a organisé une nouvelle Assemblée des Délégué.e.x.s pour les différentes associations membres. L’assemblée a permis d’échanger entre associations sur divers sujets et un moment informel a pu avoir lieu autour d’un apéritif.

Le 22 mars, la CUAE était présente à l’AG annuelle de la Coordination genevoise pour le droit de manifester (CGDM) aux côtés de plusieurs mouvements politiques et syndicaux genevois. Les mandats de le coordination ont été redéfinis pour l’année à venir afin de défendre au mieux l’exercice de ce droit fondamental.

Le travail sur les logements étudiants continue avec la récolte des témoignages d’étudiantexs ainsi qu’un travail de recherche de fond sur l’historique de ces logements 

Vous pouvez retrouver le sondage ici.

Après un long processus de discussion avec les associations et la CGTF, un consensus permettant la formalisation du statut de faitière facultaire s’est dégagé. Ainsi, une modification du règlement de la CGTF a été proposé et sera validé par l’Assemblée de l’Université sous peu.

Comme lors de chaque élection, la CUAE a également coordonné la liste des associations, candidate pour les sièges étudiants à l’Assemblée de l’Université. Cette liste représente quasi toutes les facultés universitaires et est née d’une coopération et volonté commune entre les associations estudiantines universitaires.

Pour finir, en vue du départ d’un des secrétaires de la CUAE, une Commission de Nomination a été nommée. Cette commission est composée de deux membres du comité, d’une secrétaire et de deux membres d’associations membres. Elle aura comme travail de nommer la nouvelle personne au poste de secrétaire. 

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Actualités

Offre d’emploi – secrétaire permanent.e.x – 40%

La Conférence Universitaire des Associations d’Étudiant.e.x.s (CUAE) cherche un.e.x secrétaire permanente.x à 40%. Entrée en fonction: 1er août 2023 (ou à convenir)

Profil souhaité:

  • Être étudiant.e.x immatriculé.e.x à l’université de Genève.
  • Être disponible pour deux ans au minimum.
  • Avoir une bonne expérience des milieux associatifs de l’université.
  • Aisance orale et communicationnelle nécessaire.
  • Être motivé.e.x par les activités politiques et syndicales de la CUAE.
  • Être en accord avec les valeurs de la CUAE (cf. les statuts).
  • Être à l’aise avec les outils informatiques courants.
  • Être très disponible (horaires irréguliers, souvent le soir).
  • Capacité à travailler de façon autonome et en équipe ; avec deux autres secrétaires permanent.e.x.s et en coordination avec le comité de l’association.
  • Des connaissances d’autres langues que le français seront valorisées
  • Des bonnes connaissances des institutions académiques genevoises ainsi que de la politique universitaire suisse sont un sérieux atout.
  • La connaissance et/ou l’intérêt pour les réseaux associatifs et militants de Genève est fortement valorisé.

Les secrétaires permanent.e.x.s sont chargé.e.x.s de tenir des permanences d’aide aux étudiant.e.x.s, d’assurer le fonctionnement quotidien de l’association, et d’apporter un soutien aux projets en cours.

Pour toute question ou renseignement nécessaire sur le poste, n’hésitez pas à nous solliciter.

Les dossiers (lettre de motivation + CV) sont à envoyer jusqu’au 6 mai 2023 à l’attention d’Aline Chapuis :
par e-mail à cuae@unige.ch
ou par voie postale à:
CUAE – c/o Uni Mail, 40 boulevard du Pont-d’Arve – 1205 GENÈVE

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Activités Actualités Conférences

Conférence sur le droit de manifester

Liberté de manifester, Genève à l’épreuve du droit international

Retrouvez l’enregistrement de cette conférence co-organisée par la CUAE ici : https://www.youtube.com/watch?v=V10MGq62t2E

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Actualités Non classé Résumé du mois

Résumé du mois de février 2023

Le mois de février a commencé avec le camp d’autoformation et de planification du semestre. Ce camp a pour but de former les membres de la CUAE ainsi que d’organiser les projets du semestre à venir. 

A la rentrée, la CUAE a effectué des appels d’auditoire afin de présenter l’association et informer les étudiant.e.x.s de nos projets en cours et de nos permanences. Nous avons tenu des stands au sein d’UniMail lors de la première semaine de cours. Lors de cette même semaine, nous avons également tenu une brocante de livres gratuits dans le hall d’UniMail. De nombreux livres ont été donnés.

Suite aux attaques qui ont suivi l’entartage d’une élue UDC au sein de l’université en décembre 2022, la CUAE a décidé de thématiser la présence de l’extrême-droite au sein de l’université. Consciente de la dangerosité de l’extrême-droite pour les étudiant.e.x.s, la CUAE a affiché une banderole dans le bâtiment d’UniMail le 28 février. La banderole a été enlevée au bout d’une demi-heure. Une semaine plus tôt, nous avons également publié un texte qui a ensuite été décliné en flyer sur ce même thème. Le texte peut être retrouvé ici : https://cuae.ch/en-quoi-lextreme-droite-et-ludc-nuit-aux-etudiant%c2%b7e%c2%b7x%c2%b7s/. La CUAE a finalement décoré les bâtiments de l’Unige avec des affiches rappellant en quoi l’extrême-droite nuit aux étudiant.e.x.s. Tous les visuels peuvent être retrouvés sur notre compte instagram. 

Ce mois a aussi été marqué par le lancement d’un projet sur le logement. La CUAE constate que les conditions proposées par les logements universitaires ne sont pas satisfaisantes et parfois même scandaleuses. Nous avons donc créé un sondage afin que les étudiant.e.x.s qui vivent dans les logements universitaires puissent témoigner de leur situation. Ce sondage nous permettra de mieux évaluer la situation actuelle. Vous pouvez le retrouver ici : https://framaforms.org/le-logement-pose-probleme-problematic-housing-1676995590

La CUAE continue également à se mobiliser pour la grève du 14 juin prochain. Des membres ont notamment participé à l’Assemblée générale de coordination pour la grève féministe au sein de l’Unige le mardi 28 février. Lors de cette assemblée, nous avons voté sur le cahier de revendications pour le 14 juin. 

La première Assemblée des Délégué.e.x.s du semestre a eu lieu le 28 février. Cette assemblée a notamment été l’occasion de renforcer les liens entre les associations et partager les dossiers en cours portés par chaque association. Elle a également été l’occasion d’avoir des discussions sur différents éléments essentiels de la vie universitaire : logements, cafétérias, commission d’opposition, prix des impressions et des polycopiés, etc. Elle a été suivie d’un apéritif. 

Ce semestre, la CUAE continue à tenir ses permanences gratuites, confidentielles, sans rendez-vous préalable, et indépendantes de l’Université, au 102 Boulevard Carl-Vogt. Les horaires de rendez-vous ont néanmoins changé par rapport au semestre de printemps. Les nouveaux horaires peuvent être consultés ici : https://cuae.ch/

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Actualités Féminisme Non classé

Lettre ouverte du GT genre pour des toilettes non-genrées

Une brève recontextualisation

Le dégenrage des toilettes de l’UNIGE est l’un des projets principaux du GT Genre de la CUAE et dans lequel nous sommes investiexs depuis environ un an et demi. En effet, le 13 avril 2022, nous avons organisé une conférence sur les toilettes non-genrées à Uni-Mail, avec la participation de Juliette Jouan, doctorante en politiques publiques de l’identité de genre en France, Jean-François Staszak, professeur de géographie à Genève et Hazbi, professeurex de justice organisationnelle à Lausanne. Par la suite, nous avons rédigé et distribué un fanzine sur le sujet, ainsi qu’un dossier de demande d’une mise en place systématique de toilettes non-genrées à l’UNIGE, élaboré suite à une rencontre avec Amnesty HEL, l’AEL et PlanQueer. Ces associations des hautes écoles de Lausanne ont déjà fait progresser un projet de toilettes non-genrées sur leur campus. Actuellement, nous sommes en contact avec Marco Girani, chef du service des bâtiments de l’UNIGE et Marco Ferretti, architecte, afin de réfléchir à la proposition d’un projet pilote de WC non-genrés à l’UNIGE.

Voici quelques arguments en faveur du dégenrage des WC :

Les toilettes sont genrées dans le but de protéger les femmes des potentielles agressions sexistes et sexuelles. De fait, on préfère isoler les femmes plutôt que de questionner et abolir les actions et comportements masculins violents. En réalité 68% des agressions sexistes et sexuelles sont commises par une personne de l’entourage de la victime et majoritairement au sein du foyer. Seul 0.11% des agressions se déroulent sur le lieu de formation ou de travail [1]. Les toilettes ne sont donc pas, en réalité, un lieu principal des agressions sexistes et sexuelles envers les femmes.

Dans les faits, les personnes trans et/ou non-binaires sont les principales victimes des agressions dans les toilettes. En effet, 70% d’entre elleux déclarent avoir été agressées verbalement et/ou physiquement dans les toilettes genrées [2].

Les toilettes genrées sont aussi une violence pour les personnes non-binaires, qui ne se reconnaissent pas dans les deux catégories sociales homme/femme et doivent choisir entre une de ces deux catégories qui ne leur correspondent pas [3].

Dégenrer les toilettes diminuerait le temps d’attente général, de sorte qu’il soit plus égalitaire, alors qu’il est pour le moment deux fois plus long pour les femmes [4].

Un sujet d’actualité

Les toilettes non-genrées deviennent une thématique de plus en plus visible dans les médias et aussi au sein des institutions. Diverses écoles et lieux de formation mettent en place des toilettes non-genrées ; c’est notamment le cas de l’université de Lausanne qui a opté pour la mise en place de toilettes non-genrées dans tous les nouveaux bâtiments. Plusieurs associations de l’UNIL s’organisent également pour dégenrer les toilettes dans les bâtiments déjà existants. L’UNIGE est en retard sur ces questions et il nous semble urgent qu’elle prenne des mesures concrètes pour rendre ses toilettes inclusives.

Voici nos revendications :

  • Le dégenrage de toutes les toilettes de tous les bâtiments existants et futurs de l’UNIGE pour les rendre accessibles à touxtes.
  • Des toilettes équipées : de cabines individuelles comprenant chacune un lavabo, une poubelle, des dispositifs hygiéniques, un miroir ; un espace cloisonné avec des urinoirs ; une cabine avec une table à langer.
  • La mise en place d’une signaletique neutre (“WC”, “toilettes”).

Unissons-nous contre les toilettes genrées !

Notes:
[1] Amnesty international suisse (2019), “Le harcèlement sexuel et les violences sexuelles faites aux femmes sont répandus en Suisse” Article tiré de l’étude « Violences sexuelles ».
[2] Herman J. L. (2013), Gendered restrooms and minority stress: The public regulation of gender and its impact on transgender people’s lives. Journal of Public Management & Social Policy, 19 (1), 65.
[3] Patel, S. (2017), Non-Binary Gender: Information and Inclusion Introduction.
[4] Staszak J-F. (2021), “La géographie, le corps et les toilettes” in Historiens & Géographes (Paris).

Signataires:

Le GT genre de la CUAE
Le comité de la CUAE
ADEPSY (Association des Etudiant.e.x.s en Psychologie)
AEL (Association des Etudiant.e.x.s en Lettres)
AESPRI (Association des Etudiant.e.x.s en Science Politique et Relations Internationales)
AES (Association des Etudiant.e.x.s en Sociologie)
AEG (Association des Etudiant.e.x.s en Géographie)
Think Out
AEEA (Association des Etudiant.e.x.s pour un Espace Autogéré)
Femwiss
AEEG (Association des Etudiant.e.x.s en Etudes Genre)
AEDA (Association des Etudiant.e.x.s pour la Défense des Animaux)
AJP-UNI (Association des Juristes Progressistes de l’Université de Genève)
AETI (Association des Etudiant.e.x.s en Traduction et Interprétation)
La Datcha

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Activités Actualités Politique universitaire

En quoi l’extrême-droite (et l’UDC) nuit aux étudiant·e·x·s ?

Depuis la tentative d’entartage de Céline Amaudruz par des militant·e·x·s en décembre dernier, de nombreuses prises de position publiques et articles en soutien à la conseillère nationale sont sortis. Ceux-ci argumentent souvent qu’en tant que représentante d’une partie de la population (celle ayant voté UDC), Céline Amaudruz possède une légitimité incontestable. Ce pseudo-argument mène à un appauvrissement de la discussion en contournant la vraie problématique : les positions politiques de l’UDC.

Le texte sous vos yeux a donc comme vocation de rappeler en quoi l’extrême droite en général et l’UDC en particulier sont néfastes pour l’université et les étudiant·e·x·s. Et aussi, pourquoi un syndicat étudiant se doit de s’opposer frontalement aux idées et aux politiques d’un tel parti.

1. L’UDC contre les étudiant·e·x·s étrangèr·e·x·s

L’UDC est bien connue pour ses positions extrêmement racistes et conservatrices sur les thèmes de l’immigration et de la sécurité. Voyons quel impact de telles politiques ont sur les études de milliers de personnes à Genève.

L’initiative « de limitation » de l’UDC, adoptée en 2014 et visant à limiter le nombre d’étrangèr·e·x·s pouvant entrer en Suisse, aurait été un obstacle majeur à l’accès à l’université et au marché du travail des étudiant·e·x·s étrangèr·e·x·s. Or, vu le coût de la vie à Genève, un travail étudiant est souvent indispensable pour pouvoir subvenir à ses besoins, surtout pour les étudiant·e·x·s étrangèr·e·x·s qui n’ont pas la possibilité de loger chez leur famille, et ont un moindre réseau de soutien que les personnes d’origine suisse.

L’UDC s’attaque aussi de manière plus ciblée aux étudiant·e·x·s étrangèr·e·x·s. Le programme 2023-2028 de l’UDC genevoise prévoit d’« exige[r] de l’université […] des taxes supérieures pour les étudiants étrangers »[1].

2. L’UDC contre la mobilité des étudiant·e·x·s suisses

L’adoption de l’initiative « de limitation » en 2014 a aussi mené à l’exclusion de la Suisse du programme Erasmus+, un programme d’échange universitaire européen. La mobilité étudiante entre la Suisse et l’UE est actuellement permise par une solution transitoire, qui n’a pas les mêmes avantages qu’Erasmus[2]. La Suisse aurait même été complètement exclue de ce programme de mobilité si une autre initiative de l’UDC, l’initiative dite « de résiliation », avait été adoptée en 2020.

Notons encore qu’une politique qui décourage les chercheur·euse·x·s et enseignant·e·x·s étrangèr·e·x·s à venir travailler en Suisse péjore la qualité de l’enseignement auquel nous avons accès. Dans les sciences sociales notamment, les approches sont propres aux universités et le cloisonnement des universités nous prive de la qualité d’un regard et de méthodes extérieures et différentes. Cela nous prive aussi de spécialiste·x·s dans de nombreux domaines. L’isolation pourrait aussi condamner les jeunes chercheur·euse·x·s à rester en Suisse. Ce qui les priverait de collaborations avec les spécialiste·x·s de leurs domaines d’études de prédilection.

3. L’UDC pour une université inégalitaire

Les politiques menées par l’UDC visent à réserver l’université aux élites. Ainsi, le parti veut que le prix des études augmentent. Par exemple, à Neuchâtel, il a défendu une hausse de 60% des taxes universitaires[3]. Les montants des taxes universitaires pénalisent en premier lieu les étudiant·e·x·s issu·e·x·s de familles pauvres, pour qui les taxes ont un réel impact budgétaire. Cela s’apparente à un tri social.

Le parti ne cache d’ailleurs pas sa volonté de réserver l’université à une élite. Il nie complétement le fait que les sciences et l’éducation peuvent aussi avoir des valeurs émancipatrices en dehors du marché du travail. Il « exige de l’université une sélection d’entrée » et « demande que l’école et le monde académique soient un lieu de recherche, d’innovation, d’excellence et pas un lieu où les élèves et étudiants arrivent par défaut et où les exigences sont nivelées par le bas »[4]. Par ailleurs, le parti milite pour que la prise en charge des étudiant·e·x·s ayant besoin d’aménagements spécifiques[5] soit la plus limitée possible.

4. L’UDC contre les travailleur·euse·x·

En tant que travailleur·euse·x·s et futur·e·x·s travailleur·euse·x·s, les étudiant·e·x·s sont concerné·e·x·s par les attaques de l’UDC contre les conditions de travail. En soutenant l’adoption d’une motion parlementaire le 14 décembre 2022 au niveau national, l’UDC a cassé les salaires minimaux cantonaux existants. Concrètement, cela signifie que si les intérêts du patronat en décident ainsi, un salaire plus bas que le salaire minimum cantonal peut être pratiqué. Ce sont les secteurs professionnels les plus précaires, où travaillent de nombreux·ses étudiante·x·s, qui risquent d’être concernés.

L’UDC défend des politiques ultra-libérales et cherche à réduire drastiquement tout type de dépenses publiques (sauf celles liées à la sécurité). Cela implique entre autres de réduire l’argent dédié à l’université, ce qui péjorera immanquablement la qualité des enseignements et la qualité de vie des étudiant·e·x·s. Les dépenses publiques permettent entre autres de financer des salaires et des emplois, nécessaires au bon fonctionnement de l’université et au soutien des étudiant·e·x·s.

La politique de libéralisation du marché du travail défendue par le parti d’extrême droite passe aussi par une lutte active contre les syndicats. Ainsi, l’UDC n’hésite pas à menacer de couper les subventions de ceux-ci[6]. Pourtant, les syndicats jouent un rôle essentiel dans l’université. Pour ne citer qu’un seul exemple, ce sont eux qui dénoncent les contrats extrêmement précaires des membres du corps intermédiaire. Les politiques de libéralisation du marché du travail menées par l’UDC affectent directement les étudiant·e·x·s qui, d’une part, assistent à des cours pris en charge par des personnes précarisé·e·x·s et d’autre part, voient leurs propres (futurs) emplois précarisés.

5. L’UDC et l’anti-intellectualisme

L’UDC a fait de la lutte contre le « wokisme » son cheval de bataille (pour les prochaines élections). Ce concept n’est pas vraiment défini : si nous ne savons pas ce que wokisme veut dire, ce qui est plus inquiétant, c’est que les membres de l’UDC ne le savent pas non plus. Le wokisme regrouperait notamment l’usage de l’écriture inclusive, les critiques de l’appropriation culturelle et les réunions en mixité choisie. Le seul trait qui relie les différents éléments accusés de « wokisme insécable » est la remise en question de l’ordre et des pratiques établies.

L’offensive « anti-woke » adoptée par l’UDC suisse avec son programme 2023 n’est pas seulement une attaque contre les minorités et les luttes sociales, mais est surtout une attaque contre la pensée critique. Elle constitue en cela, une attaque frontale contre l’une des véritables missions de l’université : l’étude du réel et par conséquent la remise en question des idéologies dominantes ainsi que des convictions de notre société qui justifient/naturalisent/légitiment les inégalités.

En attaquant le concept vague de wokisme, l’UDC nous révèle l’université qu’elle voudrait. Une université qui a comme unique fonction d’être au service de l’économie, une université qui n’est qu’une antichambre du marché du travail. Esther Friedli, conseillère nationale UDC, dit ainsi que « les universités devraient s’occuper des disciplines qui sont demandées par l’économie. Ce n’est pas en médecine, mais dans les sciences humaines et sociales qu’il devrait y avoir un numerus clausus »[7].

Un parti qui a comme combat prioritaire le maintien de l’ordre établi ne se bat pas pour l’université, mais contre elle. Encore une fois, l’UDC ne se bat pas pour nous mais bien contre nous.

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[1] https://www.udc-ge.ch/programme/enseignement-et-formation/

[2] https://erasmus-ch.ch/fr/en-detail/

[3] https://www.rts.ch/info/regions/neuchatel/13664914-indignation-a-neuchatel-face-a-une-hausse-de-la-taxe-universitaire-prevue-par-le-conseil-detat.html

[4] https://www.udc-ge.ch/programme/enseignement-et-formation/

[5] Les aménagements spécifiques comprennent par exemple l’accès facilité pour les personnes à mobilité réduite, du temps supplémentaire pour les personnes dyslexiques, etc.

[6] https://www.20min.ch/fr/story/ludc-aimerait-bien-punir-le-syndicat-etudiant-de-gauche-175112181514

[7] https://www.20min.ch/fr/story/dans-le-programme-de-ludc-un-chapitre-terreur-du-genre-et-folie-woke-163061408789

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Politique universitaire

Ingérence à l’université et démocratie-washing : communiqué de la CUAE

Mercredi 18 janvier 2023, le conseil d’état a décidé de bloquer la décision prise par l’assemblée de l’université (AU) de nommer Eric Bauce au poste de recteur de l’université de Genève. La CUAE déplore cette décision qui est symptomatique du caractère profondément non-démocratique du processus de nomination du·de la recteur·trice. Plus largement, elle critique la gouvernance d’une université dans laquelle les rares processus participatifs ne sont que consultatifs. Ils sont donc dépourvus de pouvoir décisionnel, qui est réservé aux instances supérieures. 

La décision prise par le conseil d’état est inédite et révèle de nombreux problèmes dans la manière dont est gouvernée l’université. 

Dans la loi sur l’université (LU), c’est l’AU, organe participatif ressemblant à un parlement et rassemblant les 4 corps de l’université (étudiant·e·x·s, corps intermédiaire, personnel administratif et technique et professeur·e·x·s) qui est chargée de désigner un·e recteur·trice. Pourtant, c’est le conseil d’état (le gouvernement genevois) qui a le dernier mot car c’est lui qui décide de nommer ou non la personne choisie par l’AU. Le conseil d’état a donc toute latitude de n’approuver que les candidat·e·x·s qui satisfont son agenda politique. L’université et les corps qui la composent sont ainsi soumises au conseil d’état et à la direction que celui-ci souhaite donner à l’institution. L’épée de Damoclès que représente un potentiel blocage du conseil d’état vide le travail de l’AU de son sens. 

L’élection d’un·e nouveau-elle recteur·ice est un enjeu central et les corps de l’université ne sont pas autonomes dans cette décision qui les concerne pourtant au premier chef. En choisissant de casser le choix de recteur fait par l’assemblée, le conseil d’état réduit à néant le travail effectué par l’AU au cours du processus participatif, révélant le caractère cosmétique de ce dernier.

Cette décision représente aussi une attaque directe contre les étudiant·e·x·s et leur pouvoir de décision – déjà minorisé – au sein d’organes représentatifs à l’université.   

La CUAE dénonce la démocratie de façade à l’œuvre à l’université. C’est uniquement parce que l’AU est un organe exclusivement consultatif et non décisionnel que les pouvoirs qui dirigent l’université peuvent se permettre qu’il existe. Confier uniquement en apparence le choix du·de la recteur·trice alors que le pouvoir décisionnel se trouve entre les mains du conseil d’état révèle la normalisation d’une ingérence anti-démocratique rendue légale et entièrement assumée par le gouvernement.  

De plus, la décision du conseil d’état est annoncée à la suite de nombreuses prises de position dans la presse de personnalités influentes exprimant leur opposition au choix de l’AU et faisant pression pour une décision différente. Or, le communiqué du conseil d’état révèle des préoccupations similaires à celles des alumnis ou mécènes, comme de veiller à ce que « les hautes écoles du pays restent concurrentielles ». 

La CUAE ne peut que rappeler que l’université est toujours loin d’être démocratique. Les étudiant·e·x·s en particulier ne sont que très rarement consulté·e·x·s, et lorsqu’iels le sont, il est facile pour les pouvoirs dirigeants de les ignorer. Malgré une façade participative, les personnes qui composent l’université ne sont toujours pas à même de décider pour elles-mêmes, et cela a été amèrement illustré par la décision du conseil d’état.