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Université-OCP: retour sur le rassemblement du mercredi 26 novembre

La CUAE se réjouit de la réussite qu’a constitué le rassemblement d’hier. C’est aussi grâce aux personnes venues ajouter leur voix à la protestation contre l’amplification de la collaboration entre l’université et l’office cantonal de la population que le rectorat s’est engagé à signer la lettre qui lui a été apportée mercredi.

La CUAE tient à remercier toutes les personnes ayant apporté leur soutien par leur présence ou tout autre moyen : étudiantes de l’université et du collège, assistantes, professeures, chômeuses et travailleuses.

Nous les invitons toutes lundi à midi dans nos locaux pour manger et accuser réception de la lettre signée, garantissant l’absence de l’OCP à l’université dès 2009.

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Uni-OCP : Communiqués de presse de la CUAE

Genève, le 26 novembre 2008

Quand l’université invite l’ocp dans ses murs…

Aujourd’hui, la Conférence Universitaire des Associations d’Etudiantes (CUAE) appelait à un rassemblement de protestation pour dénoncer une nouvelle pratique intolérable, inaugurée cet été par le rectorat. Cette dernière constitue une nouvelle attaque contre les étrangères, déjà victimes d’un contexte de plus en plus répressif.

Début septembre, la CUAE apprend que la collaboration entre l’administration de l’université et l’Office Cantonal de la Population (OCP) a franchi un nouveau pallier. Cet été, durant toute la période des immatriculations, ce dernier disposait d’un stand dans le bâtiment universitaire, et constituait un passage obligé pour toute étudiante désirant s’immatriculer. Cette situation sans précédent a empêché certaines étudiantes de s’inscrire à l’université.

La CUAE, a réagi par voie d’affiches en début d’année. Elle a ensuite tenté de négocier avec le rectorat, en l’informant sur les conséquences désastreuses de cette nouvelle mesure administrative, afin qu’elle ne soit pas reconduite l’année suivante. Le seul argument avancé par la hiérarchie universitaire pour justifier son invitation de l’OCP – alors que rien ne les y poussait – est que cette mesure était destinée à éviter aux étudiantes le trajet jusqu’à la route de Chancy. Malgré les conséquences dénoncées par la CUAE, le rectorat refuse toujours de revenir sur cette pratique inédite.

La CUAE réaffirme son exigence d’un engagement écrit du rectorat garantissant des immatriculations sans présence de l’OCP.

La CUAE

Communiqué de presse n°2

Genève, le 26 novembre 2008

Le recteur donne raison aux étudiantes

Compte-rendu du rassemblement contre la présence de l’office cantonal de la population à l’université.

En présence de médias, Monsieur le recteur Jean-Dominique Vassalli s’est engagé aujourd’hui devant plus d’une centaine de personnes, étudiantes, assistantes, professeures et collégiennes, à signer la lettre engageant “les membres du rectorat de l’université de Genève à garantir des immatriculations sans présence de l’office cantonal de la population, et donc à ne pas renouveler leur décision administrative d’inviter l’office cantonal de la population à être présent au sein de l’université pour la rentrée 2009 et les suivantes”, et à faire parvenir à la CUAE cet exemplaire signé avant lundi 1er décembre à 14h.

Les étudiantes s’en réjouissent et prennent bonne note de l’engagement de M. Vassalli. Elles se réuniront à nouveau lundi afin de réceptionner ensemble ladite lettre d’engagement.

La CUAE

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Flicage des étrangères : Le rectorat refuse de revenir sur une pratique honteuse

Début septembre, la CUAE dénonçait par voie d’affiche le traquenard tendu aux étudiantes permis B cette année. En effet, en invitant la police des étrangères à s’installer à l’université pendant les immatriculations, le passage par l’Office Cantonal de la Population (OCP) a été imposé à toute étudiante désirant s’immatriculer. De ce fait , des étudiantes n’ont pas pu commencer leurs études.

De nombreuses étudiantes et associations diverses ont fortement réagi à la dénonciation de cette nouvelle pratique. Mais le rectorat joue la carte de l’innocence et refuse toujours de garantir des immatriculations sans flicage l’année prochaine.

Nous exigeons un engagement écrit garantissant l’absence de la police des étrangères (OCP) lors des séances d’immatriculation l’année prochaine, ainsi que des informations sur la teneur exacte de la collaboration entre l’université et cette dernière. Que le rectorat prenne enfin ses responsabilités et mette un terme à l’intolérable !

Pour que l’université cesse immédiatement toute collaboration avec l’état policier et garantisse l’accès à la formation pour toutes !

Rassemblement mercredi 26 novembre 2008 – 14 h – Hall d’Uni-mail

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OCP A L’UNI : LE POURQUOI DU COMMENT

Dans ce petit texte, nous expliquons brièvement les enjeux qui se cachent derrière la présence de l’Office Cantonal de la Population (OCP) dans l’université lors des immatriculations, puis la raison du refus par le Comité de la Conférence Universitaire des Associations d’Etudiantes (CUAE) de la “proposition” rectorale.

Quand l’université invite l’OCP

Rappelons tout d’abord que la présence de l’OCP à Dufour cet été n’est pas due à une demande de la part de la police des habitantes [ref]Les termes utilisés au féminin peuvent également être compris au masculin, et vice-versa.[/ref] mais à une invitation du rectorat. Qu’elle que soit l’intention ou la justification postérieure de ce dernier – “aider les étudiantes” en leur évitant le trajet jusqu’au bureau de l’OCP à la route de Chancy, alors qu’un simple mail suffit dans la plupart des cas – un tel changement de pratique ne peut être sans conséquence, et de fait, ne l’a pas été, puisque des étudiantes n’ont pas pu s’immatriculer à l’université. On peut donc légitimement s’interroger sur la capacité du rectorat à saisir les enjeux qui accompagnent de telles mesures administratives. Mais puisque, selon eux, rien n’est politique, mais affaire de bon sens et d’efficacité lorsque l’on gère une université, cela n’a rien d’étonnant. Malgré des demandes répétées de journalistes, la CUAE a considéré que la négociation interne était sans doute préférable à une médiatisation prématurée.

L’accueil des sans-papiers : une question politique

Et pourtant, les exemples de l’école primaire, du cycle et du collège, montrent à quel point la question de l’accueil des sans-papiers dans les institutions publiques de formation relève d’un choix politique. En effet, la scolarisation d’enfants sans-papiers repose sur des bases légales contradictoires et est donc le fait d’une pratique, revendiquée politiquement, d’accueil de chacune. Au sein de l’université, alors que le précédent recteur André Hurst, annonçait « Je m’engage à accueillir toute personne à l’université » Jean-Dominique Vassalli, qui lui a succédé, l’a transformé lors du dernier CU en « Je m’engage à garantir l’accès à l’université à toutes et tous, pour autant qu’il séjourne légalement en Suisse ». La nouvelle pratique inaugurée ce été trouve donc malheureusement un écho sinistre dans la bouche même du recteur et laisse augurer un changement plus profond dans l’institution. La présence de l’OCP en constitue un pas supplémentaire que nous ne pouvons accepter. En plus de leur justification qui, comme expliqué plus haut, sonne comme un aveu d’incompétence quand bien même on la considère de toute bonne foi, le rectorat ne manquera pas de jouer la victime, expliquant combien de cas sensibles il aurait contribué à régler. Mais, on l’a vu, une telle question ne se règle pas au cas par cas, mais doit être l’objet d’une politique générale.

Quoiqu’il en soit, l’université collabore déjà largement avec l’OCP. Pour exemple, une étudiante a même reçu de ce dernier une lettre lui annonçant qu’elle était exmatriculée, avant même de recevoir la décision de l’université… La Division Administrative et Sociale des Etudiantes (DASE), pour ne citer qu’elle, semble donc avoir des échanges répétés avec l’OCP. Les personnes disposant d’un permis B ne sont pas en reste. Plusieurs d’entre elles nous ont confié avoir subi des discriminations, notamment au sujet de certificats médicaux refusés par l’administration facultaire. C’est sur ces points que la CUAE désire des informations précises.

La CUAE refuse de se faire mener en bateau

Si vous ne l’avez pas compris grâce à notre historique, voilà pourquoi la CUAE a refusé de poursuivre le jeu du rectorat. Il a fallu pas moins de 20 jours pour avoir ne serait-ce que des nouvelles du vice-recteur Flückiger, 23 pour une réponse. La demande de la CUAE était pourtant claire et avait reçu un bon accueil lors de la réunion du 10 octobre. Une mesure administrative prise à la hâte sans aucune consultation pouvait facilement être enterrée. La proposition de présenter le problème une nouvelle fois au CU pour que la décision repose « sur une base démocratique large » ne pouvait être acceptée. Non seulement, le rectorat s’invente démocrate lorsque ça l’arrange, mais fait étalage de la vision et de la connaissance qu’il a du CU. Premièrement, ce dernier n’est pas compétent pour se saisir de mesures administratives comme c’est le cas avec l’invitation de l’OCP. Deuxièmement, son ordre du jour était déjà fixé au moment de la proposition de Flückiger, et aurait donc requis un vote des membres présentes pour être modifié. Troisièmement, derrière cette manœuvre se cache une tentative du rectorat de diluer ses responsabilités dans la fausse caution démocratique que représente le CU. La CUAE ne va donc pas s’attaquer à l’écriture d’un argumentaire en quelques jours pour qu’il soit rendu inutile si la question n’est même pas abordée. Rappelons au passage, que le 19 novembre aura lieu la dernière réunion du CU. Ainsi, la CUAE refuse d’être menée en bateau par le rectorat et attend de lui qu’il réponde à sa demande, comme convenu, au lieu d’essayer de gagner du temps pour fuir ses responsabilités.

Nous réaffirmons donc l’exigence d’une garantie écrite du rectorat, assurant la fin de la pratique instaurée cet été. Tant que cette condition n’aura pas été remplie, la CUAE considère que toute collaboration est impossible. Dans tous les cas, nous exigeons que soit clarifiés les liens entre l’université – et plus particulièrement la DASE – et l’OCP.

Dans ce but, nous appelons toute personne qui voudrait ajouter son expérience personnelle à ce texte à réagir sur notre site. De plus, nous convions toutes celles qui se reconnaîtraient dans les revendications de la CUAE à un

Rassemblement de protestation le 26 novembre à 14 heures dans le hall d’Uni-mail

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Actualités Politique universitaire

Bâtiment des philosophes

Comme vous le savez probablement, le bâtiment des philosophes a subit un incendie au début de cet été. Plusieurs mois après cet incident, et malgré des déclarations de membres du rectorat laissant entendre le contraire dans la presse, rien a été entrepris pour les étudiantes.

Aujourd’hui, les fenêtres n’ont toujours pas été remplacées, le chauffage ne fonctionne toujours pas, les bornes informatiques sont inexistantes et le coin cafétéria a un triste visage.

Le comité de la CUAE soutient la démarche entreprise par des étudiantes et soutenues par des associations membres qui exigent une amélioration de leur condition d’étude. L’Assemblée des Délégués s’est également montrée solidaire avec le sort des étudiantes du bâtiment du boulevard des philosophes. Le comité souligne également la politique des deux poids deux mesures du rectorat. Il y aura toujours suffisamment d’argent pour certaines alors que la politique des caisses vides restera une constante pour d’autres…

Une pétition a été lancée et est disponible, entre autres, aux locaux de la CUAE au 83 bd Carl-Vogt. Merci de la signer et de la diffuser largement.

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Bologne et la non-mobilité

Plusieurs années après que la CUAE l’ait déclaré haut et fort, d’autres organismes se rendent enfin comptent de l’inefficacité de la réforme dite “de Bologne” en ce qui concerne l’accroissement de la mobilité des étudiantes.

Rappelez-vous, favoriser la mobilité était le leitmotiv préféré de Charles Beer qui, malheureusement, sévissait déjà au Département de l’Instruction Publique. On constate donc que le seul argument “vendeur” auprès des étudiantes étaient faux.

Les autres arguments avancés alors sont d’avantage lié à la création d’un marché européen des universités et aux besoins d’une meilleure lisibilité des diplômes pour les entreprises. Ainsi, nous pouvons aujourd’hui le ré-affirmer, Bologne n’avait aucun intérêt pour les étudiantes et se résume à un cadeau fait aux milieux économiques. Après l’Union National des Étudiant-e-s Suisses et la Conférence des Recteurs des Universités Suisses en septembre dernier, c’est au tour des autorités françaises de reconnaître que Bologne n’a pas amélioré la mobilité. Mme Pécresse reconnaît même que la mobilité ne concerne qu’une minorité d’étudiantes “inité[e]s et aisé[e]s”.

Ce constat, largement répandu, est également à mettre en lien avec les recommandations émises par les autorités académiques – et autres indicateurs – qui visent à ce que seules les personnes inscrites dans un réseau européen de recherche ou ayant passé plusieurs semestres dans une université étrangère puissent faire une carrière académique.

En conclusion, la mobilité est un nouveau critère d’excellence qui ne fait que reproduire les différences socio-économiques des individus. En d’autres termes, il s’agit du nouvel outil permettant de fermer l’accès de la recherche et des professions académiques aux classes les plus défavorisés.

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Activités Actualités Politique universitaire

Projection du film: Réfutations II : universités, le grand soir

Le Groupe travail interne sur la loi sur l’université (GTLU) vous invite à la projection publique du film de Thomas Lacoste :

Réfutations II : universités, le grand soir

19 novembre 18h15, Uni Mail MR070

Ce film donne la parole à des chercheur-e-s, enseignant-e-s et syndicalistes français-e-s qui “viennent démonter les pièges d’une réforme rétrograde et rappeler quelles sont les conditions de production et de transmission d’un savoir universel accessible au plus grand nombre qui devraient guider une réforme réellement progressiste de l’Université.” Au-delà des grandes différences qui opposent les systèmes universitaires français et suisse, ce film nous montre l’étonnnante similitude des réformes menées dans les deux pays et nous permet ainsi de replacer la nouvelle loi sur l’Université de Genève dans un contexte international.

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Actualités Politique universitaire

Solidarité avec les étudiantes italiennes

Le comité de la CUAE du lundi 3 novembre 2008 a formellement décidé de soutenir les camarades italiennes qui sont entrées dans un mouvement de résistance contre une loi de régression sociale.

Nous désirons apporter l’expression de notre solidarité avec leur lutte mais également souligner que cette lutte s’exprime de diverses manières, rappelant la nécessité de quitter le champ institutionnel pour poser les termes du débat sur de bonnes bases. Ainsi, nous sommes solidaires des actions entreprises qu’elles soient légales ou non. Nous nous réjouissons des nombreuses manifestations et occupations illégales qui ont lieu, signe de la vitalité du mouvement mais aussi porteuses d’espoir sur des mobilisations futures. De manière analogue, nous nous opposons logiquement à toute forme de criminalisation de ces pratiques politiques. Qu’il s’agisse de l’Italie ou d’un autre pays : la résistance continue.

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Activités Actualités Politique universitaire

Loi sur l’université : les débats

Jeudi 6 novembre 18h30 Uni Mail R060

Table ronde « Non à une loi qui consacre le règne du fric à l’uni », organisée par le comité référendaire.

Mercredi 12 novembre 20h00 Uni Dufour U600

Débat sur la loi sur l’université organisé par la Tribune de Genève, avec la participation de la CUAE, du SSP, du rectorat et du Conseil d’État.

Jeudi 13 novembre 12h15 Uni Mail M1150

Midi de science-po sur la loi sur l’université, avec la participation de SolidaritéS et du rectorat.

Non à la loi sur l’uni le 30 novembre !