Les travailleur-ses et étudiant-e-s ne lâcheront rien
Ce mardi 23 avril, les étudiant-e-s et les travailleur-ses du canton ont envoyé un signal clair aux autorités. A l’appel de la coordination stop la hausse et du cartel intersyndical de la fonction publique, plus de 500 personnes sont descendues dans les rues de Genève pour appeler le gouvernement à revoir sa copie concernant le projet de budget qui sera voté en fin de semaine. Ce projet prévoit des mesures antisociales telles que la coupe de 2% dans tous les services, la suppression du PLEND, des centaines de postes non remplacés dans des domaines comme la formation et la santé, la suppression de service comme le SRED ou encore le nouveau blocage des annuités. La jeunesse, déjà fortement touchée depuis la crise de 2008, n’est pas en reste. Outre les baisses de prestations générales induites par ces mesures, les politiques ont également décidé d’introduire des taxes d’études de 1000 Frs par année pour les étudiant-e-s des Hautes écoles spécialisées (HES) résidant à Genève et de surélever ces mêmes taxes pour les étranger-ère-s à la HEAD (art) et à la HEM (musique).
La mobilisation des étudiant-e-s lors de cette manifestation s’est déroulée dans une ambiance solidaire. Résistant-e-s depuis déjà quelques mois à la hausse des taxes, ces dernier-ère-s ont répondu massivement à l’appel de la coordination stop la hausse qui regroupe les associations d’étudiant-e-s de l’université, du collège et des HES. Avec des slogans tels que « Grand Conseil fait ta prière, les étudiant-e-s sont en colère » ou « Etudiant-e-s en colère, on va foutre les taxes par terre».
Ces harmonisations vers le haut poussent les personnes issues de milieux populaires à renoncer à des études supérieures. Cette course en avant vers une élitisation des études doit être bloquée au plus vite. Les étudiant-e-s déplorent l’attitude des partis politiques qui, de gauche à droite cautionnent ces mesures qui limitent l’accès aux études.
C’est pourquoi les forces qui ont animé ce collectif stop la hausse restent déterminées à continuer le combat. C’est dès aujourd’hui sous l’étiquette du ResActE (Réseau d’Action Etudiante), mouvement présent dans la plupart des cantons helvétiques, que les organisateur-rice-s des mobilisations de ces derniers mois agiront pour défendre les conditions de vie de la jeunesse.
Signataires : AEIES (HETS) ; La Sonde (HEDS) ; Soupô (Post-obligatoire) ; CUAE (Université) ; ResACTE (Réseau suisse d’action étudiante)
Email : stoplahausse@yahoo.com