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Communiqué de presse de la CUAE : « Effectivement, ça tombe mal »

Audrey Leuba (2025, April 9) Audrey Leuba promet que des mesures « seront prises »
https://www.lemanbleu.ch/fr/Actualites/Geneve/Plagiat-a-l-UNIGE- Audrey-Leuba-promet-que-des-mesures-seront-prises.html

La CUAE, syndicat étudiant et faîtière des associations d’étudiant.e.x.s de l’Université de Genève, a convoqué une conférence de presse aujourd’hui, mercredi 16 avril 2025, suite à une accumulation d’événements depuis plusieurs semaines, voire depuis l’entrée en poste d’Audrey Leuba et du Rectorat, le 1er avril 2024.

Le 4 avril dernier, le quotidien Le Courrier a dénoncé un plagiat dans le rapport du comité dit « scientifique ». Suite à cette annonce, le Rectorat de l’Université de Genève a communiqué et pris position publiquement en minimisant l’ampleur du problème, comme dans l’intervention d’Audrey Leuba le 9 avril sur le plateau de Léman Bleu (cf. citation dans le titre). Par ailleurs, elle refuse de reconnaître sa responsabilité et se dédouane complètement, alors même qu’un membre du Rectorat, Édouard Gentaz, est membre du comité scientifique depuis sa création en mai 2024. De plus, les conséquences évoquées à l’heure actuelle par le Rectorat ne sont pas adéquates : à la place de retirer le rapport et d’entamer un réel processus démocratique, le Rectorat prévoit quelques modifications au niveau de la bibliographie, ainsi qu’un changement de présidence du comité en question. A titre de comparaison, un.e.x étudiant.e.x qui commettrait le même plagiat serait convoqué par le Conseil de discipline de l’UNIGE et risquerait d’être exclu.e.x dans de courts délais.

Cependant, comme la CUAE l’a déjà exprimé dans un communiqué précédent, le problème n’est pas seulement le rapport publié le 10 mars dernier mais bien l’existence même de ce comité non-scientifique : les membres de cet organe, créé par et pour le Rectorat, ont été cooptés informellement tandis que d’autres ont été écarté.e.x.s arbitrairement. De plus, le questionnement de départ, à savoir « Le rôle des universités dans le débat public », ne répond pas aux demandes de la mobilisation du printemps 2024, initiée par les étudiant.e.x.s puis rapidement soutenue par les corps intermédiaire et professoral.

L’UNIGE, ne saisissant pas la gravité de la situation, n’est pas à même de répondre aux besoins et aux demandes de la communauté universitaire. Le mécontentement grandit, et ce non seulement parmi les étudiant.e.x.s, mais aussi au sein de tous les autres corps et de toutes les autres instances de l’université. Pour toutes ces raisons, la CUAE a décidé de se charger de l’organisation du prochain Town Hall Meeting, le 12 mai prochain à 18h30 à Uni Dufour, en U600. Cette soirée sera l’occasion de présenter un contre rapport qui est en train d’être rédigé par des étudiant.e.x.s et qui répond vraiment aux questions soulevées lors de l’occupation d’UniMail – et plus généralement par les mobilisations au niveau international – mais également de recentrer la discussion sur la question de fond soulevée depuis le printemps 2024 : comment le Rectorat actuel gouverne-t-il l’Université de Genève ?

La CUAE convie toute la communauté universitaire y compris le Rectorat, ainsi que les membres de la Cité, au Town Hall Meeting lundi 12 mai 2025 à 18h30 en U600 (Uni Dufour). Elle vous invite également à rester attentif.ve.x.s aux prochains événements, de potentielles futures mobilisations étant à prévoir.

Le comité de la CUAE

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Communiqué de presse – La CUAE fait recours contre l’interdiction de ses agendas

Après près de trois mois de censure, le Rectorat de l’Université de Genève a autorisé le 27 novembre dernier la distribution de l’agenda-guide de la CUAE au sein de l’université. Cependant, le rectorat exige qu’un QR-code (1) soit collé dans chaque agenda, ce afin de rediriger vers une contextualisation du slogan From the river to the sea et de la date du 6 septembre 1970.

Autoriser la distribution d’un agenda au mois de novembre nous semble démontrer que la décision initiale de censure a été prise dans la hâte et sans mûre réflexion de la part du Rectorat, d’autant plus que la proposition de distribuer les agendas avec un texte de contextualisation avait été avancée par la CUAE le 12 septembre, sans réponse de la part du Rectorat. Ce changement de positionnement démontre que le contenu de l’agenda n’a jamais été au cœur du problème. Cela prouve qu’au moment de prendre sa décision de censure, l’Université s’est laissée influencer par des acteurs externes.

En censurant une production venant de sa communauté, le Rectorat a porté une atteinte grave à la liberté d’expression et d’association au sein de l’UNIGE. Cette action, qui semble aller dans la même direction que la plainte pénale contre les étudiant.e.x.s en mai 2024, l’envoi des forces de l’ordre dans l’UNIGE ou la menace de dissolution de l’association faîtière, montre que le Rectorat actuel n’a pas peur d’attaquer directement des membres de sa propre communauté sans chercher un réel dialogue. Rappelons que l’arrestation des étudiant.e.x.s et la plainte pénale à leur encontre sont une première dans l’histoire de l’UNIGE.

Agenda avec QR-code

Pour toutes ces raisons, la CUAE décide de maintenir son recours déposé à la CACJ (Chambre administrative de la Cour de justice) le 18 novembre dernier, afin de dénoncer les abus du Rectorat de l’UNIGE et de défendre les voix pro-palestiniennes. Ce recours dépasse largement L’UNIGE et la question des agendas. De plus, cela fait plus d’un an que nos institutions ne prennent pas de mesures concrètes, telles que dénoncer le génocide en cours à Gaza ou l’arrêt définitif des collaborations avec les universités en Israël.

Faire recours constitue également un moyen de lutter contre le musèlement de notre solidarité envers les mouvements palestiniens. De plus, il est essentiel de se battre contre la censure d’éléments historiques utiles à notre compréhension du monde et de la complexité des événements géo-politiques internationaux. Au travers des démarches judiciaires qu’elle entreprend, la CUAE ne veut en aucun cas sous-entendre que les institutions judiciaires sont infaillibles. En effet, nous sommes tout à fait conscient.e.x.s du caractère politique de ces dernières. Cependant, il nous semble primordial d’utiliser toutes les ressources à notre disposition pour faire respecter nos droits et libertés au sein de l’UNIGE ainsi que pour réaffirmer notre solidarité envers le peuple palestinien.

Une grande distribution d’agendas-guides aura lieu lundi 9 décembre à 12h dans le hall d’Uni-Mail et sera accompagnée par une distribution de sandwichs gratuits.

Le comité de la CUAE

(1) https://cuae.ch/agendas-2024-2025-detournement-de-zarka-et-slogan-from-the-river-to-the-sea/