Spéculation, expulsion, gentrification
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Manifestation, place de la Navigation !
A Genève, la situation générale du logement est désastreuse. Il ne s’agit pourtant pas d’une simple crise du logement : cette situation est tout à fait conforme aux désirs des milieux de l’immobilier et de leurs alliés, le tout encouragé par la complaisance de l’État. En tant que catégorie précaire, les jeunes sont parmi les plus durement touchées par cette situation. Les menaces contre les subventions pour le logement étudiant sont continues à l’exemple de l’attaque cet hiver contre le budget de la Cité-Universitaire. On ne trouve que 3’500 lits destinés aux personnes en formation alors qu’elles sont 22’000 dans tout le canton. Le bail étudiant est de courte durée et les droits associés quasiment inexistants. Aussi, les jeunes sont toujours plus nombreuses à être forcées de s’établir en France voisine.
S’étant toujours positionnée en faveur de logements accessibles à toutes et dans des conditions décentes, la CUAE ne peut que s’offusquer de la décision de l’État de ne pas renouveler le bail des habitantes de la route de Malagnou. Cette attaque directe contre l’une des dernières formes alternatives d’habitation du canton s’inscrit dans un contexte général de soumission des politiques en matière de logement à la logique marchande ainsi qu’à la spéculation immobilière. Pour l’État, il est désormais nécessaire d’éradiquer tout ce qui irait à l’encontre de cette logique pernicieuse, tel que le logement collectif. Dans ce cas, c’est la stratégie d’opposition des populations précaires qu’il emploie.
Genève la financière n’hésite pas à réserver les bords du lac aux clubs les plus huppés, à abandonner les Pâquis aux fortunés et à inonder ses trottoirs de terrasses offrant des cafés à 5 francs. La mainmise progressive – et désormais bien avancée – de la logique marchande sur la ville nécessite une mobilisation. Dans cette optique, revendiquer notre droit à la ville est plus que jamais nécessaire afin de contrer cette logique d’appropriation de l’espace urbain par les catégories les plus privilégiées de notre société.
Le 1er juillet, prenons la rue pour enfin faire bouger les choses !
Pour l’accès au logement pour toutes et sous toutes ses formes !
Par solidarité avec les habitantes de Malagnou !
Pour une réappropriation de l’espace public !
Défendons nous !
RENDEZ-VOUS LE SAMEDI 1er JUILLET À LA PLACE DE LA NAVIGATION À 14H30