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Actualités Logement

Coupure internet dans les locaux

Camarades,

la communication risque de devenir plus lente et difficile car on nous a coupé l’accès à internet dans les locaux.

A cette heure, l’eau et l’électricité fonctionnent encore…

Nous ferons cependant l’impossible pour vous tenir au courant des nouvelles évolutions.

Avec le plaisir de vous voir toujours plus nombreuses et motivées,

la Cuae

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Actualités Communiqués de presse Logement Textes

Pourquoi on reste ?

La CUAE devait déménager le mercredi 8 juillet des locaux associatifs du 83, bd Carl-Vogt, mais on a décidé aujourd’hui de ne pas le faire sans garantie d’un relogement adéquat…

Pourquoi on reste ?

Parce que les activités associatives des étudiantes devraient être une priorité pour le rectorat, plutôt que de dépenser des fortunes dans la mascarade du 450e. Parce qu’un relogement décent de ces activités constitue un minimum syndical et que nous n’y renonçons pas.

Parce que l’on nous a fait poiroter six mois en nous faisant miroiter Byzance avec, au final, la proposition d’un cube préfabriqué probablement farci d’amiante.

Parce que, dès que nous avons appris où l’on comptait nous reloger, nous avons fait plusieurs propositions concrètes de réaffectation de locaux vides ou sous-occupés appartenant à l’université ou à la ville, que le rectorat a ignoré. Parce que, plus précisément, le local 8-10 Baud-Bovy, à deux pas d’ici, répond à nos besoins et qu’il suffirait que le rectorat ait un minimum de considération pour les activités associatives pour permettre sa réaffectation.

Parce que nos tentatives de dialogue ont échoué, et que le rectorat ne semble accorder de l’importance aux besoins des étudiantes que lorsqu’il est sous pression.

Parce que, dans ces conditions, nous n’avons aucune raison de partir…

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Activités Actualités Logement

Programme pour mercredi 8 juillet 2009

Ce mercredi 8 juillet nous prévoyons :

° dans l’après-midi atelier étirements / danse couchée

° dans la soirée atelier bière et chant

° friperie permanente

dans nos locaux au 83, bd Carl-Vogt

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Actualités Communiqués de presse Logement

Occupation des locaux actuels de la CUAE

La CUAE a pris connaissance de la nouvelle proposition du rectorat de l’université de Genève quant au relogement des activités des associations d’étudiantes que nous avons reçue le vendredi 3 juillet 2009 à 17h45. Nous regrettons que le rectorat ne semble toujours pas avoir compris les besoins des associations d’étudiantes et l’importance de leurs activités. En réponse à cette proposition inadmissible, la CUAE a exigé du rectorat un certain nombre de garanties avant d’envisager un quelconque déménagement. Dans la journée du 7 juillet 2009, nous avons eu plusieurs échanges avec le rectorat lequel n’a pas voulu nous fournir les garanties demandées. En particulier, il ne s’engage pas à reloger les activités des associations d’étudiantes d’ici à l’été 2010 dans des locaux adéquats qui existent et qui appartiennent déjà à l’université : ceux sis au passage Baud-Bovy. Ces locaux sont en constante sous-occupation et hébergent des séminaires de l’université et des cours informatiques pour l’université du troisième âge. Ces activités ne nécessitent ni visibilité ni proximité avec les principaux sites universitaires et peuvent être relogées dans des espaces déjà existants au sein de l’université, notamment à Uni Mail.

En conséquence du refus du rectorat de lui fournir un certain nombre de garanties quant au relogement de ses activités, la CUAE décide aujourd’hui d’occuper ses locaux actuels jusqu’à ce que le rectorat s’engage à lui fournir ceux du passage Baud-Bovy ou une proposition concrète et équivalente qui répondrait aux besoins des associations d’étudiantes.

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Actualités Logement

Le rectorat veut nous virer mais nous restons

Les jours sont comptés pour l’arcade des associations étudiantes située au boulevard Carl Vogt, presque en face d’Uni Mail (Les locaux devraient être déménagés au 8 juillet.) Par un heureux hasard toutes les interlocutrices (Désormais les formules au féminin s’entendent au masculin et inversement) sont d’accord : la régie qui résilie le bail, la ville qui souhaite une affectation commerciale (c’est vrai que la zone autour de l’uni ne comporte pas assez de bars et de boutiques) et le rectorat qui ne conteste pas la résiliation du bail. L’arcade abrite la CGTF (commission de gestion des taxes fixes, qui administre un fond pris sur les taxes d’études pour financer des projets étudiants), la CIGUE (coopérative de logement pour personnes en formation), la CUAE (faîtière des associations étudiantes) et une vingtaine d’associations qui n’ont pas leurs propres locaux. Rien de très commercial, effectivement. Après des mois de silence et la promesse que nos besoins avaient été entendus, des locaux préfabriqués à côté de la maternité nous sont présentés comme l’unique possibilité de relogement. La visite de ces préfabriqués a permis la rencontre avec d’actuelles usagères, « temporairement » installées depuis une dizaine d’années, qui nous ont évoqué les températures extrêmes des locaux, mais surtout la présence d’amiante ( !). À ce jour, nous n’avons pas reçu le rapport d’expertise censé être en cours.

Mais surtout, la visibilité et la proximité des activités étudiantes sont réduites à néant. Comment vont nous trouver les étudiantes ne connaissant pas Genève et ayant besoin d’aide ? Où vont se réunir et ranger leur matériel les associations qui n’ont pas leurs propres locaux ?

Nous avons déjà compris que la priorité pour le rectorat était de faire des fêtes, des events et de financer des bricolages pour enfants et des jeuxconcours à coup de sponsors. Qu’améliorer les conditions d’études et de travail ou soutenir des étudiantes en difficulté n’est pas glamour, nous le savons aussi. Mais de là à entraver toute activité associative en parquant les associations étudiantes dans des locaux clairement inadéquats, il y a un fossé que le rectorat a choisi de franchir. La CUAE en particulier sait sortir du rang et se mobiliser quand le rectorat prend des décisions qui affectent des étudiantes, comme l’été dernier, où il avait jugé bon d’inviter l’Office Cantonal de la Population aux immatriculations ! La CUAE ne se laisse pas intimider et ose dire ce qui ne va pas, comme pendant la campagne sur la loi sur l’uni. Si la susceptibilité du rectorat va jusque là, nous n’en sommes pas responsables et ne nous laisserons pas écraser sans rien faire.

Chacune d’entre nous peut constater que des locaux universitaires sont loués à des entreprises privées (une librairie et un magasin de téléphones portables au rez d’Uni Mail par exemple). Nous avons facilement trouvé et transmis au rectorat plusieurs locaux universitaires vides ou sousoccupés, qui conviendraient au relogement des activités étudiantes. Il n’est entré en matière sur aucune de nos propositions, et pense pouvoir régler le déficit de proximité et de visibilité qu’entraînerait un déménagement en autorisant la CUAE à occuper un fond de couloir à Uni Mail. Le rectorat n’est jamais avare de bonnes paroles pour exprimer toute l’importance qu’il accorderait aux activités associatives. Dans la réalité, il n’y est favorable que lorsqu’elles servent ses intérêts, en effectuant à bas prix un travail nécessaire, ou en faisant la promotion de la meilleure université dans le meilleur des mondes. Ce mépris pour les étudiantes ne passera pas. Vu l’absence de proposition crédible pour un relogement décent des activités associatives, et suivant nos deux dernières assemblées, nous n’avons d’autre choix que de continuer à occuper nos locaux actuels. Le programme de nos activités sera disponible sur notre site dès le 8 juillet.

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Actualités Politique universitaire

Dies academicus : la consécration du « rectorat fort » soumis aux intérêts privés

Le dies academicus est aujourd’hui l’occasion pour l’Université de Genève de mettre un point d’orgue aux festivités du soi-disant 450e anniversaire. Entre les petits fours et les accoutrements grotesques, on se congratule entre socialistes de droite – quand on a vendu l’uni au privé, on ne peut qu’admirer le camarade invité d’honneur qui dirige l’OMC – et on bavarde sur l’excellence. Et surtout, il importe que personne ne vienne troubler la vaste fumisterie publicitaire du rectorat. La dérive autoritaire mise en place avec la nouvelle loi sur l’université déploie à présent tous ses effets. Le rectorat n’a plus aucune vergogne et écarte de son chemin toute opposition. Alors qu’il ne se donne même plus la peine de procéder aux consultations (certes purement formelles) des membres de l’université, les 13’000 étudiantes [1] ne méritent pas à ses yeux une possibilité de s’exprimer lors du dies academicus comme il était d’usage les années précédentes. Comme quoi on peut très bien se gausser d’être l’héritier de quatre siècles et demi d’ouverture et d’excellence, et écarter du revers de la main une tradition qui pourrait déranger. Car on ne peut que louer la prudence du rectorat et de ses sbires du service de presse à cette occasion : l’attitude contraire les exposait au risque d’un éclairage sur la situation réelle des étudiantes, victimes des coupes financières brutales, d’un sous-encadrement chronique, de l’absence d’un système de bourses digne de ce nom, ou, en résumé, de la négligence des autorités universitaires. Mais avec une date tombant en plein milieu des examens pour cette auto-célébration évidemment passionnante, on pouvait déjà douter que la cérémonie s’adresse aux étudiantes, quand bien même elles y seraient les bienvenues. Tout n’est pas si « open » au pays de la formation néolibérale…

Cette exclusion des étudiantes du dies academicus est emblématique du refus de toute gestion démocratique de la part des autorités universitaires. L’organisation des élections à l’assemblée de l’université s’est faite en catimini et la participation y a été dérisoire. Il est vrai que toutes les conditions avaient été réunies pour cet échec programmé : durée d’ouverture du scrutin insuffisante, locaux de vote pas indiqués, et désintérêt total des étudiantes (et des autres) pour cette parodie de démocratie.

En revanche, on trouve sans problème les moyens nécessaires pour mettre sur pied une association d’anciennes étudiantes (alumni) aux ordres, et en faire la promotion acharnée. On peut même recycler à cette occasion un ancien président du conseil de l’université, qui peut continuer ainsi à obéir au rectorat avec la même servilité qu’auparavant, malgré la disparition de son poste. Dans le même temps, les activités indépendantes des associations d’étudiantes sont jugées non prioritaires par le rectorat, qui envisage tranquillement leur déclassement dans un pavillon préfabriqué où il pourra s’assurer qu’elles n’aient plus aucune visibilité. Et comme en plus ces associations avaient parfois l’audace de douter du génie du rectorat, on ne va pas pleurer sur leur sort : ce bâtiment, farci d’amiante selon les occupantes précédentes, leur conviendra très bien. Il est vrai que le logement ou les conditions de vie des personnes en formation ne sont que de moindre importance au regard du bénéfice publicitaire que retirera l’université en offrant à ses « alumnis » un rabais sur leur prochaine assurance complémentaire.

La récente nomination des membres du conseil d’orientation stratégique est emblématique de la nouvelle vision de l’université que partagent le Conseil d’État et le rectorat. Directrice de l’éducation à l’OCDE, organisation qui milite pour la privatisation de l’éducation et secrétaire général de la fédération des entreprises romandes : tout le gratin est au rendez-vous. Pour le reste, on oscille entre la recherche éhontée de couverture médiatique et le placard doré pour un ancien Conseiller d’État ou l’ex-président du feu conseil de l’université déjà cité. Mais de quelle compétence en matière académique peut bien se targuer, par exemple, le directeur de la TSR ? Pas de quoi donner le moindre crédit à cet organe consultatif qui ressemble plus à un rassemblement de lobbyistes néolibérales qu’à une institution universitaire, et dont on n’a par conséquent aucune peine à deviner quelle « stratégie » il proposera. Quant aux étudiantes et au personnel, qu’ils aillent se faire entendre ailleurs…

À peine entrée en vigueur, la nouvelle loi déploie pleinement ses effets : la rectature – pour reprendre l’expression d’un professeur honoraire – a mis au pas toute tentative d’opposition à l’intérieur de l’université et se distingue par sa soumission aux décideuses politiques ou économiques. On n’est toutefois pas dupes de cette mascarade, ni de l’indigence d’une direction de l’université qui se réduit à faire la promotion de ses salades, tentant à grand-peine de masquer une absence de contenu criante derrière les drapeaux roses du 450e.

[1] Les termes contenus au féminin se comprennent aussi au masculin

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Actualités Politique universitaire

Une participation faible pour des organes sans poids décisionnel

La CUAE prend acte des résultats des élections à l’assemblée de l’université. Nous félicitons les étudiantes élues et espérons qu’elles défendront les intérêts des étudiantes et de l’université indépendamment de leur faculté d’origine. Le taux de participation a été très faible, comme chaque année, ce qui n’est pas très étonnant. On peut trouver tout un tas d’hypothèses pour expliquer ce désintérêt des étudiantes à élire des candidates dans des organes sans poids décisionnel, avec un rôle consultatif et de « diffusion de l’information » (sic !). Ce que nous avons constaté, c’est que rien n’a été fait du côté du rectorat pour faire de cet élection un évènement, trop occupé qu’il était par son 450e : l’organisation a été déficiente, le personnel en nombre mais absolument pas au fait des modalités de vote, etc.. Il devient dès lors de plus en plus difficile d’imaginer, même en étant optimiste et créative, que le rectorat accorde une quelconque importance à cette assemblée de l’uni et à l’avis qu’elle pourra émettre.

Maintenant que l’assemblée est élue, nous pourrions espérer qu’elle se mette au travail dans un esprit d’échange constructif où tous les avis peuvent être exprimés, écoutés et pris en compte, et non pas seulement entendus d’une oreille distraite. Mais le souvenir d’un conseil de l’université qui, malgré des prérogatives plus importantes, était téléguidé dans son travail par le rectorat ne nous laisse toutefois que très peu d’espoir sur les « dysfonctionnements » prévisibles du futur organe. Il appartient donc aux membres élues de démontrer la capacité (toute théorique) de l’assemblée à prendre des décisions indépendantes du rectorat et du conseil d’état, pour mener à bien l’élaboration du statut qui servira de loi d’organisation générale de l’université. Ce statut pourrait refléter mieux que ces élections l’esprit démocratique qui devrait être celui d’une université « autonome » qui prend avant tout en compte l’avis de celles et ceux qui y travaillent et y étudient. Mais qui y croit encore ?

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Regard Critique

Regard Critique – N°37 – Mai 2009

Participation & élections

À télécharger en format PDF: Regard Critique consacrée à la question de la participation aux structures dominantes, dans le contexte des élections à l’assemblée de l’université en mai 2009.

Regard Critique – N°37 – Mai 2009

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Actualités Politique universitaire Textes

Édito: Participons, sans illusions [Regard Critique n°37]

Électrices, électeurs, étudiant-e-s,

La tenue d’élections universitaires nous pousse à sortir un numéro spécial de Regard Critique sur la participation. On y abordera des thèmes aussi variés que la non-participation de la CUAE dans l’UNES, la suppression du collège des professeurs par les députées, les dernières frasques du rectorat en matière de directives fédérales ainsi que quelques exemples de luttes passées. Tout cela pour rappeler à celles qui ne s’en souviennent plus et informer celles qui n’étaient pas encore à l’université aux moments de ces faits que participation et consultation ne veut pas dire décision et que, parfois, seule la confrontation nous a permis de faire entendre raison. Vous l’aurez compris, ce numéro ne vise pas à promouvoir aveuglément les organes participatifs de notre université. Mais alors pourquoi participer ? Nous restons  évidemment bien conscientes des limites de l’exercice : dans une période comme celle-ci, il s’agira avant tout de se défendre !

Se défendre face aux projets rectoraux qui sont relayés par les doyennes au niveau des facultés. A l’image de l’économie privée en période de crise : ça sent les restructurations ! Au niveau de l’université, ça se traduit par la suppression de filières, d’enseignements et la diminution de la qualité de l’encadrement. Le rectorat semble décidé à couper là où ça fait mal !

Avec un rapport de force aussi peu favorable, se défendre passe nécessairement par l’union des étudiantes des différentes facultés mais aussi, sur certains points, par l’alliance avec le corps intermédiaire. Face à l’oligarchie professorale qui considère comme normal d’être surreprésentée, il faudra se serrer les coudes pour passer des projets et s’assurer de l’enterrement du collège des professeurs que le rectorat veut ressusciter.

Ainsi, la participation de la CUAE à ces élections est une des réactions possibles pour contrer des projets qui remettent en cause le caractère généraliste de l’université que le recteur garantissait vouloir maintenir il y a quelques mois encore.

L’évolution de l’université et sa transformation en une usine de reproduction sociale n’est pas irréversible. Cela dépendra de nous les étudiantes. Ne nous laissons pas faire, faisons entendre nos voix. Nous sommes plus nombreuses ! Participons au moins pour la seule prérogative de cette assemblée : elle votera le statut, règlement d’organisation général de l’université.

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Politique universitaire Textes

La CUAE et la politique nationale [Regard Critique n°37]

Pendant de longues années, la politique extra-genevoise de la CUAE s’est confondue avec celle de l’Union des étudiant-e-s suisses (UNES), dont elle était membre depuis sa création en 1973. En 2002, la CUAE a démissionné de l’UNES suite à l’absence de débat dans l’association. En particulier, une majorité des sections membres refusaient systématiquement l’entrée en matière sur les propositions présentées par la CUAE lors des assemblées des délégué-e-s. Plutôt que de continuer à cautionner cette absence de vision et de continuité politique, la CUAE a alors choisi d’assumer elle-même son activité aux niveaux national ou international, en œuvrant à la création d’un réseau alternatif aux organisations existantes. Depuis, la situation au niveau national a également évolué, et nous nous proposons de faire ici un premier bilan du mouvement étudiant au niveau national, en étudiant les structures et les activités respectives de l’UNES et de la CUAE.

Actuellement, l’UNES travaille en collaboration totale avec les organes concernés par la politique de l’éducation, ce qui rend impossible toute réflexion indépendante sur le système. Ainsi, elle participe activement à la procédure d’évaluation des hautes écoles suisses, en collaboration avec l’Organe d’accréditation et d’assurance qualité (OAQ), fournissant et formatant les étudiantes-expertes dont il a besoin [1]. Il va de soit que toute critique sur le principe même de l’assurance qualité et autres artifices de la nouvelle gestion publique n’est naturellement pas la bienvenue… Visiblement, le flicage des étudiantes par les étudiantes reste la forme de contrôle la plus efficace et la plus économique. Proposer des postes “d’expertes” aux représentantes du mouvement étudiant permet curieusement d’empêcher toute contestation. L’UNES est même allée plus loin dans la voie de son intégration aux structures dominantes en demandant de devenir un organe de la politique suisse des hautes écoles [2]. La CUAE refuse de cautionner ce virage dirigiste et corporatiste, et entend conserver pour toutes les étudiantes la liberté de faire partie ou non d’une ou plusieurs associations, sans obligation d’être représentées par quiconque [3].

Depuis 2003, la CUAE n’est toutefois pas restée inactive. En Suisse, elle a été à l’origine de la création du comité unitaire contre les réformes constitutionnelles dans le domaine de l’éducation “Non le 21 mai !”, où d’intéressants liens ont pu être créés, notamment avec le SISA (syndicat indépendant des apprenties et étudiantes tessinoises) et avec la FAE [4] (notre homologue à l’université de Lausanne). La CUAE a également rédigé une prise de position concernant la loi sur les hautes écoles. Elle suit également de près les développements actuels sur les bourses d’études, ainsi que les conséquences de la nouvelle loi sur le chômage pour les étudiantes. En 2007, une rencontre informelle a également eu lieu à Zurich, avec la participation de toutes les associations d’étudiantes des universités suisses et des EPF (y compris la CUAE) en dehors des structures nationales existantes. Au niveau international, nous avons participé à une rencontre à Dijon rassemblant des étudiantes venant de Belgique, du Bénin, de France, de Grande-Bretagne, d’Italie, du Québec et de Suisse. Des contacts ont également été établis avec une association d’étudiantes québécoise, l’ASSÉ [5].

Le bilan de la représentation autonome des intérêts des étudiantes genevoises au niveau national est donc globalement bon. Malheureusement, le projet de constituer un réseau national et international alternatif a dû être mis en veilleuse, principalement en raison de la charge de travail impliquée par la mise en place de la nouvelle loi sur l’université. Ces difficultés n’ont toutefois pas empêché la CUAE d’être présente sur les principaux dossiers nationaux depuis qu’elle a quitté l’UNES, et d’y apporter un éclairage original et proche des préoccupation des étudiantes plutôt que des tactiques politiciennes. L’approche actuelle, basée sur la création de coordinations ponctuelles sur un sujet précis, est donc la meilleure manière de défendre les intérêts des étudiantes genevoises sur les projets d’importance nationale ou internationale.

[1] On lira à ce sujet l’affligeante brochure La participation des étudiant-e-s, UNES. http://www.vss-unes.ch/typo3/index.php?id=19&L=1.

[2] Prise de position de l’UNES dans le cadre de la procédure de consultation concernant le projet de Loi fédérale sur l’aide aux hautes écoles, 2008. http://www.vss-unes.ch/typo3/index.php?id=23&L=1.

[3] Ainsi, la CUAE n’a pas donné suite aux propositions émanant de l’UNES de devenir une corporation de droit public dans le cadre de la nouvelle loi sur l’université de Genève. Voir à ce sujet la réponse à la consultation de l’UNES.

[4] La FAE s’opposait par ailleurs sur cet enjeu d’importance nationale à l’UNES dont elle est et reste membre. Rien n’est simple…

[5] Association pour une solidarité syndicale étudiante (Québec). http://www.asse-solidarite.qc.ca.