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Communiqué de presse de la CUAE sur les suites de la tentative d’entartage de Céline Amaudruz – 11 janvier 2023

Communiqué de presse de la CUAE sur les suites de la tentative d’entartage de Céline Amaudruz – 11 janvier 2023

Le 21 décembre 2022, des militant.e.x.s ont tenté d’entarter Céline Amaudruz, conseillère nationale UDC et vice-présidente de ce même parti. Suite à cela, Mme Amaudruz a annoncé par voie de presse avoir porté plainte pour tentative de lésions corporelles simples et voies de fait. Elle a également annoncé vouloir compléter sa plainte pour menace. 

La CUAE n’a pas organisé cette action et ne la revendique pas. En publiant ce communiqué de presse, elle cherche à incarner son rôle de syndicat étudiant. Ainsi, elle prend la défense des étudiant.e.x.s potentiellement impliqué.e.x.s dans cette situation et s’oppose aux discours et aux idées d’extrême droite, dangereuses pour l’éducation publique et l’accès à la formation. En particulier, elle se mobilise contre les menaces de sanctions disciplinaires et pénales annoncées par voie de presse par le rectorat de l’UNIGE.

Bien qu’elle ne soit pas à l’initiative de l’action du 21 décembre 2022, la CUAE soutient l’existence de contestations politiques au sein de l’université. La pratique de l’entartage est une action symbolique ayant comme but de contester politiquement la présence d’idées dans un lieu donné. Par ailleurs, la CUAE se positionne fermement contre les idées d’extrême droite de l’UDC et la banalisation de sa présence au sein de l’université.

Ce qu’il s’est passé

La politicienne d’extrême droite Céline Amaudruz était invitée à l’université comme membre du jury d’une joute oratoire sur la neutralité suisse. Reprenons les faits énoncés dans le communiqué du club genevois de débat : “Une dizaine d’individus masqués et capuchonnés ont tenté de prendre d’assaut la salle MR280 afin d’entarter […] Céline Amaudruz. […] deux sont parvenus à forcer le passage. La tarte leur a été enlevée des mains […] l’un d’entre eux a projeté un liquide chimique […]. Il a hurlé à plusieurs reprises “Genève Antifasciste, Amaudruz tu pues.” Avant de préciser que “ni Mme la Conseillère nationale, ni le public, ni [leurs] membres n’ont subi d’atteinte physique”. Un communiqué publié sur le site renverse.co explique quant à lui que quelques participant.e.x.s “ont réussi à brièvement passer la porte, crier des slogans, lancer des flyers et déverser une bonne dose de purin d’orties dans la salle.” 

Or, dans la presse, c’est un autre son de cloche : les masques et capuches sont transformés en cagoules, les neuf individus en commando et la tentative d’entartage en agression violente. Tout le vocabulaire de la terreur est mobilisé et l’action est extrapolée pour en faire un fait divers sensationnaliste.

Pourquoi une telle action ?

Parmi les juré.e.s invité.e.s à cette joute oratoire, Céline Amaudruz était la seule à être invitée en raison de son engagement politique. Ce sont donc bien ses idées qui sont représentées par sa présence à un tel événement.

L’entartage est une action symbolique qui n’a rien de nouveau. Il est connu pour être un moyen de condamnation publique qui utilise l’humour plutôt que la violence. C’est une action symbolique qui ne cherche pas à terroriser mais plutôt à tourner en ridicule certains discours ou idées politiques. Ce n’est pas l’agression d’une personne mais la contestation politique d’idées dangereuses. Par cette action, ce n’est donc pas la personne de Céline Amaudruz mais bien son parti politique, l’UDC, qui est attaqué.

Intimidation et punition de la contestation politique

La CUAE regrette la disproportion de la réponse à cette action. En effet, depuis cette tentative d’entartage, la polémique fait rage, largement alimentée par l’UDC et ses intérêts électoraux. La plainte pénale de Mme Amaudruz ainsi que les menaces de plainte pénale et de sanctions disciplinaires du rectorat de l’UNIGE sont une réelle menace à la liberté d’expression à l’UNIGE. En effet, que quelques individu.e.x.s soient la cible d’un tel déchainement médiatique, politique et punitif pour une tarte à la crème est à la fois loufoque et alarmant. La liberté d’expression est aussi et surtout la protection du droit à la contestation politique. En l’espèce, le droit d’individu.e.x.s à exprimer leur désaccord avec les idées nauséabondes de l’UDC. 

Récupération politique par les partis de droite 

Il est effrayant de constater que dans de nombreux journaux, Mme Amaudruz et d’autres personnalités de droite s’attaquent au syndicat des étudiant.e.x.s de l’UNIGE. Yves Nidegger appelle de ses vœux que les subventions de la CUAE soient coupées. Laure Lugon accuse le syndicat d’avoir participé à l’organisation de l’action – sans mobiliser la moindre preuve ou rigueur journalistique.

D’autres utilisent cet événement pour transformer la réalité en affirmant que l’université est désormais acquise à l’idéologie de la gauche radicale, crédibilisant ainsi les inventions les plus folles de la droite et de l’extrême droite. On peut par exemple lire dans Le Temps des aberrations telles que : “Quiconque ne partage pas les vues éclairées de la gauche radicale et révolutionnaire, ce qui fait beaucoup de monde, peut s’attendre à une agression”.

Nous déplorons également que cette action soit sciemment décrite comme une agression pour la décrédibiliser et la vider de sa portée politique. Il nous est dès lors très douloureux de constater que des membres éminents du parti socialiste genevois soutiennent sans équivoque la conseillère nationale UDC ou encore que l’université se permette d’affirmer tout son soutien à Céline Amaudruz. Par ces déclarations, ces derniers accordent à l’UDC une respectabilité dont ce parti est absolument indigne.

En plus de ne correspondre à aucune réalité empirique, les attaques évoquées plus haut sont extraordinairement opportunistes. À la veille des élections cantonales et fédérales, ce sujet d’actualité brûlant est une aubaine pour la récupération politique. Les politicien.nes s’expriment ainsi dans la presse, parlant d’abord de l’incident mais n’hésitant pas à divaguer sur des sujets plus larges afin de mettre en avant leurs programmes électoraux. 

Revendications

La CUAE regrette de voir l’attitude du rectorat être influencée par le gonflement de la polémique et par les pressions politiques. C’est pourquoi nous exhortons le rectorat à ne pas rentrer dans le jeu des partis politiques et à ne pas participer à la surenchère répressive. 

Pour cela, nous lui demandons de retirer sa plainte pénale et de ne pas saisir le conseil de discipline.

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Résumé du mois de novembre 2022

Le mois de novembre s’est ouvert avec le rassemblement de la fonction publique pour la validation de la grève du 24 novembre pour l’indexation des salaires à l’inflation. Ce rassemblement a permis à 300 personnes de voter pour continuer la mobilisation avec une nouvelle journée de grève.

Le 7 novembre, les maçon.ne.x.s de Suisse romande ont interrompu leur travail et organisé des manifestations de protestation à Genève. Le comité de la CUAE s’est joint à la manif en signe de soutien pour les maçon.ne.xs.

La CUAE s’est jointe à la commémoration des 90 ans de la fusillade du 9 novembre 1932 et aussi à la manifestation antifa du 12 novembre. Elle a aussi co-organisé avec la CGAS une conférence avec 4 intervenant.e.x.s : Anna Gabriel, femme politique catalane et militante indépendantiste, Laïla Batou, avocate genevoise ayant défendu les militant.e.x.s du climat, une membre du collectif la GALE Lyon, qui est un groupe antifasciste Lyon et environs et Anne-Cécile Robert, journaliste spécialiste des institutions européennes et de l’Afrique.  Ces commémorations sont essentielles pour se rappeler la violence de la police mais aussi pour continuer la lutte.

Le 15 novembre, nous avons organisé une bouffe pop à Uni-Mail pour fêter les 1 an de l’occupation de la cafétéria. Cette dernière a eu un grand succès auprès des étudiant.e.x.s qui ont pu profiter d’un plat à prix libre. Cet anniversaire devait non seulement avoir lieu pour se rappeler le succès qu’a été l’occupation de 2021 mais aussi pour soulever le problème actuel des cafétérias. Les repas à 5 francs de la cafétéria ne sont ni équilibrés, ni adaptés à certains régimes ni assez nourrissants. Nous avons profité de la bouffe pop pour peindre une banderole en vue d’un rassemblement à la jonction.

Aussi, la CUAE a commencé à s’organiser avec les associations de la Jonction vu que c’est le quartier dans lequel elle s’insère. La CUAE était notamment présente à un rassemblement le 16 novembre avec la banderole faite lors de la bouffe pop. En effet, les habitant.e.x.s du quartier manifestent contre l’utilisation des halles de la Jonction à des fins marchandes. Depuis que les TPG ont quitté ces l’espace est occupé par les habitant.e.x.s et les associations de la Jonction. L’Etat trouvant insupportable l’existance d’un espace non-rentable, a décidé d’attribuer l’espace à Spices S.A. (anciennement Baroque SA), qui est censé construire un champ de food trucks qui ouvrira en mars 2023. Ce projet est un parfait exemple de gentrification : il exclut les habitant.e.x.s historiques du quartier et les empêche d’utiliser cet espace librement.

La CUAE a organisé une assemblée des délégué.e.x.s pour les différentes associations membres le 15 novembre au soir. L’assemblée a permis d’échanger entre associations sur divers sujets et un moment informel a pu avoir lieu après la séance, autour d’un apéritif.

Enfin, le 15 novembre, la CUAE a co-organisé avec le CETIM une conférence intitulée « Racisme et capitalisme, les deux faces d’une même pièce ? » avec comme intervenant.e.x.s Saïd Bouamama , sociologue, militant associatif et politique et Murad Akincilar, rédacteur en chef de la revue digitale Lendemains Solidaires. Cette rencontre a connu un franc succès, et des échanges pertinents et constructifs ont pu avoir lieu à la fin de cette conférence. La modération était assurée par Ingeborg Schwarz, présidente du CETIM.

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Projection de No Apologies au spoutnik le mardi 13 décembre à 19h

L’année passée, le 30 août 2021, la police vaudoise tuait un homme noir, Roger Nzoy Wilhelm. C’est un meurtre raciste de plus commis par la police suisse. Une mobilisation de solidarité a tout de suite vu le jour. Une manifestation a eu lieu à Morges la semaine suivante. Celle-ci a été sévèrement réprimée par la police vaudoise qui, comme d’habitude, a tenu à faire bloc en soutien à leurs collègues coupables. La mobilisation ne s’est pas arrêtée là, portée principalement par la famille de Nzoy, soutenue par plusieurs collectifs et de nombreux événements ont eu lieu par la suite. En plus des nombreuses bouffes pop/soirées de soutien, il y a eu par exemple la manifestation du 2 avril à Lausanne en marge de l’instruction de l’affaire, le rassemblement à la gare de Morges (lieu de l’assassinat) le 30 août ou encore la grande manifestation à Zurich le week-end suivant pour commémorer les un ans du crime policier.Ces différents événements ont en outre permis de créer des coordinations larges entre collectifs de différentes villes suisses (même entre différentes régions linguistiques parfois). La projection du film documentaire No Apologies le mardi 13 décembre au spoutnik s’inscrit dans la lignée de ces différentes mobilisations.

No Apologies est un film réalisé à Lausanne montrant la vie d’hommes noirs sans papiers confrontés au quotidien par les violences et le harcèlement policiers.

La projection a également pour but de rappeler que la violence raciste policière existe aussi en Suisse. Pour rappel, voici une liste des morts assassinés par la police ces dernières années : Khaled Abuzarifa, Samson Chukwu, Cemal G., Hamid Bakiri, Claudio M., Yaya Bakayoko, Ousman Sow, Alhusein Douto Kora, Mariame Souaré, Umut, John Wallas, Osuigwe Christian Kenechukwu, Abdi Daud, Andy Bestman, Joseph Ndukaku Chiakwa, Medina Yassin Suleyman, Oleg N., Ilhan O., Sara Jneid, Hervé Mandundu, Subramaniam H., Lamin Fatty, Mike Ben Peter, Salah Tebbouche, Roger Nzoy Wilhelm. La violence raciste de la police est omniprésente et quotidienne. Le cas de Nzoy n’est en rien isolé ! Continuons à lutter contre la violence d’un état raciste.

La projection sera suivie d’une discussion ainsi que d’un apéritif autour duquel les échanges pourront continuer.

En Suisse aussi la police tue !!
Justice for Nzoy ! Justice for all !

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Pas de cafitalistes dans nos unis : Merci le rectorat de nous montrer la voie !

Vous l’avez sans doute remarqué, les cafétérias d’uni mail et d’uni dufour ont fait peau neuve cet été. En effet, c’est fini la déco dégueu de Novae. Maintenant c’est devenu de la déco dégueu qui fait un peu moins cheap de SV group. Mais même si le nom du prestataire a changé, tout reste à peu près pareil, voire pire. Les cafétérias sont toujours aussi peu agréables à fréquenter. C’est toujours une logique marchande qui régit la gestion de l’espace avec tous les désagréments que ça engendre. C’est toujours une société privée qui trouve bien des avantages au cadre universitaire pour se faire des thunes. Bref, on est pas au top.
On le voit venir de loin l’argument comme quoi iels fournissent quand même des repas à 5chf, ce qui est quand même pas mal. Eh bah on leur répond (avec une raison implacable) que l’uni leur loue les locaux à des prix extrêmement bas et qu’elle est prête à amortir en partie la perte due à ces repas. Alors encore heureux que SV vende des repas à 5chf, et pas plus cher. On ne leur doit rien ; iels ne le font pas par altruisme, mais bien parce que l’université les y oblige!
Et franchement, quand on voit ce à quoi on a droit pour 5chf, on a quand même pas mal l’impression qu’on se fout de notre gueule. On a une seule option (ce qui représente une sacrée la galère pour les régimes spéciaux) et c’est une assiette même pas pleine et même pas nutritivement complète. Tout ça soumis à l’obligation de montrer un QR code qui sert uniquement à filtrer celleux qui ont le droit (ou pas) à manger pas trop cher.

Alors bien sûr que non, la situation n’a rien de satisfaisant !!!

Mais ça, ça semble pas facile à comprendre pour les hauts placé.e.s à l’uni. En effet, ils et elles ont eu le culot d’inviter la CUAE à l’inauguration de leur nouvelle cafétéria. La raison ? Parce que c’est aussi grâce à nous (aka la “participation étudiante”) qu’ils et elles en sont arrivé.e.s là. On va rétablir la vérité ici : ils et elles invitent des étudiant.e.x.s à des réunions où aucune décision n’est prise. Et ensuite, ils et elles se servent de notre présence à ces réunions pour dire que les étudiant.e.x.s ont été consulté.e.x.s.
Du coup, on a décidé d’honorer leur charmante invitation. Mais pas pour aller profiter du champagne offert (on vomit les apéritifs mondains de plaisance). On voulait profiter de cette macabre inauguration pour leur faire comprendre qu’on ne rentrerait pas dans leur jeu. Mais en fait on a même pas eu besoin de se déranger car pour finir c’est le rectorat lui-même qui s’est mobilisé !
En effet, pendant que les directions de l’unige et de SV group se jettaient mutuellement des fleurs pendant leur inauguration, certain.e.s membres du rectorat dissident.e.s se sont mis.e.s en route. Ils et elles ont été chercher une banderole dans le bureau de leur syndicat préféré : la CUAE. Vous pouvez les voir ici levant le poing comme pour se remémorer leur fougueuse jeunesse. 

Après ce court instant de photoshoot, ils et elles se sont rendu.e.s devant la cafétéria pour accrocher une banderole contre la vitre, de manière à ce que tout le monde à l’intérieur puisse lire le message : “Pas de caf’italistes dans nos unis ! Internalisation maintenant !”. Ce message en a surpris plus d’un.e.x. En effet, cela faisait plusieurs mois que le rectorat argumentait contre l’internalisation des cafétérias en faisant passer des banalités comme “la restauration est un métier” pour un argument adverse à l’internalisation. Face à un retournement de veste pareil, beaucoup de gens sont resté.e.x.s pantois.e.x.s. Toutefois, à la CUAE, nous accueillons ce rebondissement avec beaucoup de satisfaction. Nous tenons ici à féliciter le rectorat pour sa compréhension de la situation étudiante et la radicalité de son discours. Nous nous réjouissons donc de négocier avec lui dès que possible pour une internalisation des cafétérias universitaires.

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Enregistrement de la conférence “Transphobie et répression : retour sur une polémique réactionnaire”

Voici l’enregistrement de la conférence organisée par la CUAE le 25 octobre 2022. Cette conférence avait entre autres pour but de développer une critique collective à propos de la période de la fin de l’année passée, lors de laquelle deux empêchements de conférences transphobes ont eu lieu et ont déclenché une polémique réactionnaire.

Pour avoir une pluralité de points de vue, nous avons invité comme intervenantexs :

  • Frédéric Deshusses, historien et archiviste aux Archives contestataires,
  • Un.e.x membre du CRAQ (Collectif Radical d’Action Queer)
  • Alex Mahoudeau, notamment autrice du livre « La Panique woke »
  • Çağla Aykaç, qui enseigne au programme Horizon Académique et à l’Institut des Etudes Genre de l’université de Genève
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Résumé du mois de septembre 2022

Le mois de septembre de la CUAE a été bien occupé par les Welcome days, journées de bienvenue pour les nouvelleaux étudiant.e.x.s de l’UNIGE. Elle s’est notamment beaucoup impliquée dans le Comité de Pilotage (CoPil) des Welcome Days afin d’organiser ces journées et de coordonner les associations. Elle a organisé son propre événement le jeudi 15 septembre à midi : une bouffe pop sur le parvis d’UniMail. Le vendredi, elle a veillé au bon déroulement du festival des associations dans le parc Baud-Bovy. Ces deux événements ont eu un franc succès.

A la rentrée, la CUAE a effectué de nombreux appels d’auditoire afin de présenter l’association ainsi que pour faire connaître son rôle et ses actions. Elle a également tenu des stands dans trois bâtiments universitaires (UniMail, UniDufour et Sciences II) pour distribuer les traditionnels agendas-guides (qui sont cette année décorés de méduses colorées), faire signer les plaquettes, et avoir un contact direct avec les étudiant.e.x.s. La CUAE a également mis en place une exposition de banderoles pendant deux semaines dans le hall d’UniMail, ce qui a été l’occasion de redécouvrir des banderoles faites à différentes époques de ses luttes.

La CUAE a également organisé un apéro interassociatif le jeudi 22 septembre au parc Baud-Bovy. Plus de dix associations étaient présentes et c’était l’occasion de discuter et d’apprendre à se connaître plus informellement.

Enfin, la CUAE a organisé comme chaque année une séance d’information à destination des étudiant.e.x.s titulaire d’un permis B, avec la présence de l’assistante sociale de l’université. Malheureusement, seul.e.x.s deux étudiant.e.x.s sont venu.e.x.s et la CUAE réfléchit à déplacer cette séance à un moment plus opportun.

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Transphobie et répression : retour sur une polémique réactionnaire

Organisation d’une conférence le mardi 25 octobre à 18h30 en MR280

En l’espace de deux semaines ce printemps, deux conférences transphobes ont été empêchées par des militant.e.x.s. Les deux interventions qui étaient censées se tenir dans les murs de l’université avaient un certain nombre de points communs dont un des plus importants est leur proximité théorique avec des mouvements d’extrême droite (parfois même d’ultradroite). L’université offrait à ces intervenant.e.x.s des plateformes rêvées pour diffuser leurs idées nauséabondes en les revêtant d’une couche de vernis de la marque “acceptable”.

Des militant.e.x.s ont perçu l’extrême dangerosité et violence de ce qui se passait au sein de l’université et iels se sont organisé.e.x.s pour exprimer leur désaccord profond (que nous partageons, bien évidemment). Iels l’ont donc exprimé en empêchant ces prises de paroles, en s’y opposant concrètement, directement et frontalement.

Sauf que cette action militante a été très fortement critiquée dans les médias et le rectorat a indiqué par voie de presse sa volonté de porter plainte contre X pour les motifs de « violations de domicile » et « contrainte ».

Évidemment, tout ça est absurde mais aussi bien les discours réactionnaires et fascistes que la menace de plainte (même si elle n’a finalement pas été posée) ont des effets très concrets et dévastateurs.

Nous l’avons vu, la presse réactionnaire (et quelques polémistes de bas étage en particulier) a mis un point d’honneur à créer pratiquement de toute pièce une polémique violente, lui permettant d’attaquer pèle-mêle les stratégies de lutte des militant.e.x.s, les droits fondamentaux des personnes trans, et toute forme de contestation au sein de l’université. Ce backlash n’est pas innocent. Même si l’université a toujours été une institution bourgeoise et rétive au changement, les menaces de représailles judiciaires et administratives qu’elle a formulées lors du printemps dernier représentent une nouvelle dimension dans la répression. Historiquement, les diverses actions parfois choc de la CUAE ou d’autres militant.e.x.s n’ont jamais subi une répression à une telle échelle. Par exemple, lorsque des miliant.e.x.s non identifié.e.x.s avaient entarté l’avocat fasciste Marc Bonnant en 2017, l’université n’avait eu aucune réaction répressive de la sorte.

Pour comprendre ce durcissement de la répression, il faut regarder le climat dans lequel il s’insère, un climat de montée et de radicalisation de l’extrême-droite partout en Europe (et ailleurs), qui s’exprime aussi par un renforcement des mouvements LGBTI-phobes, et en particulier de la transphobie.

En effet, cette affaire de conférences empêchées n’est qu’un révélateur d’une tendance à l’extrême-droitisation de toutes les sphères de la société (l’université au premier chef) bien plus profonde. Il est dès lors indispensable de le percevoir comme tel. Et c’est justement ce que le rectorat a fait semblant de ne pas comprendre depuis le 29 avril (date du premier blocage). Pour faire vivre une autre analyse de la situation que celle qu’on a pu lire dans les journaux bourgeois et/ou réactionnaires ; pour faire vivre une critique politique qui ne ressemble pas à la bouillie que le rectorat a servie tout au long de cette fausse-polémique ; pour faire vivre une critique de gauche face à de telles offensives de la droite dure ; pour qu’une affaire qui concentre tant de dérives ultra-réactionnaires ne se finisse pas dans l’anonymat le plus total, nous organisons une conférence où nous espérons vous voir nombreu.se.x.s.

Elle aura lieu le mardi 25 octobre à 18h30 en MR280 (UniMail). Pour cette conférence, nous aurons le plaisir de recevoir quatre intervenant.e.x.s avec quatre angles d’analyse différents afin d’enrichir la discussion. Tout d’abord, Frédéric Deshusses, historien et archiviste aux Archives contestataires, nous parlera de l’évolution de la répression dans les mouvements politiques étudiants en Suisse. Ensuite, un.e.x membre du CRAQ (Collectif Radical d’Action Queer) apportera une perspective militante à la question de la répression et du cissexisme. Alex Mahoudeau, auteur du livre « La Panique woke », pourra également contextualiser cette panique woke dans un contexte plus large que Genève et son université. Enfin, Çağla Aykaç, qui enseigne au programme Horizon Académique et à l’Institut des Etudes Genre de l’université de Genève, ainsi qu’au master de recherche en art CCC-HEAD, discutera de menaces qui pèsent sur les Etudes Genre au niveau transnational, et d’enjeux et alliances de mouvements LGBTIQ+ au sein des universités.

Après ces interventions, il y aura un moment de discussion entre les intervenant.e.x.s et finalement le débat sera ouvert au public afin que nous puissions échanger plus largement. Un apéro est également prévu à la fin de la conférence pour continuer à discuter plus informellement.

Nous nous réjouissons de vous voir nombreuxses à cet événement !

La CUAE

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Solidarité avec les grévistes !

Une année de plus et pourtant, rien n’a changé. L’état est toujours aussi austère. La sécurité sociale et les droits du travail sont toujours menacés, alors que dans le même temps, les intérêts des patrons et de leurs acolytes de classe sont toujours défendus avec tant de ferveur par les gestionnaires de la force publique. 

Cette année, l’état refuse d’indexer pleinement les salaires au coût de la vie pour les employé.e.x.s du public. De plus, le conseil d’état a décidé de ne pas verser l’annuité cette année (encore). Et pour finir ce petit florilège, le conseil d’état ne souhaite pas maintenir les nouveaux postes pourtant initialement prévus. Concrètement, ça fait maintenant plusieurs années que la « puissance publique » nous soûle avec la même rengaine : « Les temps sont durs pour tout le monde, il faut qu’on se serre la ceinture en attendant les jours meilleurs. »

Et dans leur bouche, il ne faut surtout pas comprendre se serrer la ceinture comme quelque chose qui a trait à une quelconque forme de solidarité. Dans leur bouche, se serrer la ceinture, ça veut tout simplement dire couper dans les salaires. Des coupes linéaires qui, sémantiquement, sont faites pour garantir les intérêts des plus riches. En effet, avec de telles coupes, c’est dans les plus petits salaires que le plus d’argent est économisé. C’est sur le dos des personnes les plus précaires que les économies sont faites.

Bref, c’est le B.A-BA de la politique et de l’économie bourgeoises et c’est ce qu’on déteste !

Le personnel a donc décidé de se mettre en grève ce mercredi 12 octobre. Chose relativement rare, les TPG et le service public se sont coordonnés et font grève le même jour. Alors soyons solidaires avec cette grève !

Pour soutenir leurs intérêts et aussi pour défendre les nôtres. Premièrement parce qu’attaquer les salaires, c’est attaquer nos conditions d’études. Les membres du CCER (corps intermédiaire, dont les assistant.e.x.s), la majorité du personnel administratif et technique, les bibliothécaires, les secrétaires et les conseillèr.e.x.s sont tout.e.x.s surchargé.e.x.s, et ce alors que leurs salaires sont déjà trop bas. Une coupe dans leurs salaires ne peut que dégrader encore la qualité des enseignements et des structures de soutien (déjà largement insatisfaisantes). Nous devons lutter avec elleux pour de meilleures conditions de travail !

Mais aussi parce qu’attaquer les acquis sociaux, c’est aussi attaquer nos boulots actuels et nos futurs emplois potentiels. Les personnes qui sortiront de formation et qui commenceront leur parcours dans le monde du travail seront largement impacté.e.x.s par les attaques outrancières des bourgeois d’aujourd’hui. Entrer sur le marché de l’emploi n’est déjà pas très agréable en soi. C’est un saut brutal dans un environnement où la concurrence est violente, de par les logiques néolibérales qui soutiennent le capitalisme sauvage actuel.

Face à de telles mesures antisociales
Face aux politiques bourgeoises
Face à l’austérité
Face aux coupes dans les salaires
Face à leurs profits sur notre dos

Faisons grève le mercredi 12 octobre 2022 !!!

Programme de la grève du 12 octobre à l’UNIGE et à la HES
8h-9h: Tractage sur les différents sites UNIGE et HES
9h30-11h30: Piquet de grève à Uni Mail
avec atelier banderoles/pancartes
11h30: Rassemblement devant Uni Mail
& départ pour rejoindre le piquet de grève des TPG à la Jonction
15h: Assemblée du personnel à l’HEPIA
16h30: Départ de la manifestation depuis l’HEPIA
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Fanzine sur les toilettes non-genrées

Comme promis dans l’article sur la conférence, voilà le fanzine ! Dans celle-ci, sortie à la rentrée, nous avons approfondi la question des toilettes non-genrées et notre point de vue quant au dégenrage des toilettes. Elle a été distribuée dans les stand de la cuae pendant la rentrée, et il y a toujours des exemplaires dans les différents infokiosques de l’uni (salle des assoc et nadir) ou encore à livresse, au silure, à la dispersion, etc.

Le contenu du fanzine est disponible en article sur renversé :
Le voilà en entier en pdf à imprimer sans modération !

Fanzine-toilettes-non-genrées

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Assemblée générale de la CUAE – mercredi 12 octobre à 18h15

La CUAE est l’association faitière et le syndicat étudiant de l’université de Genève. Touxtes les étudiantexs sont les bienvenuexs à son AG le mercredi 12 octobre à 18h15 en MS160 (Uni Mail). Lors de cette AG, nous discuterons des enjeux de politique universitaire, nous accueillerons des nouvelles associations au sein de la faitière et nous élirons le comité! Un apéro sera bien sûr comme toujours offert à la fin. Venez nombreuxses!