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Actualités Logement

Communiqué de la CUAE en soutien à l’occupation du T27

Dans la nuit du vendredi 13 au samedi 14 octobre,  plusieurs dizaines de personnes ont débuté l’occupation d’un terrain sur lequel se trouvent 7 maisons qui sont vides depuis six ans pour certaines. Ce terrain appartient à la FTI, la Fondation pour les Terrains Industriels de Genève, qui possède 3% de la surface du canton de Genève. Le projet de cette puissante fondation est de créer la plus grande zone industrielle de Suisse romande. La construction prévue sur le terrain occupé depuis vendredi soir n’est que la première étape d’un plan industriel bien plus large.

Cette occupation s’inscrit dans une crise du logement qui n’est plus à prouver: Le nombre de logements disponibles est très largement insuffisant.En conséquence, une grande partie de la population ne trouve pas de logement adéquats et doit  se contenter de conditions de vie pénibles. En outre, profitant de cette impossibilité d’alternative de logement, les proprios et l’état fixent des loyers astronomiques, ce qui agrave la situation des personnes précaires en les obligeant à accepter ces prix démesurés ou à quitter leur logement. 

En tant que syndicat étudiant de l’UNIGE, la CUAE ne peut que constater les effets dévastateurs de cette crise. En effet, les étudiant.e.x.s font aussi partie de la très grande fraction de la société touchée par cette crise. Celleux qui viennent à Genève spécifiquement pour leurs études et qui n’y connaissent personne ont souvent beaucoup de mal à trouver un logement convenable et durable. En plus, trouver un logement rapidement est un critère obligatoire pour déposer une demande de permis. La difficulté à se loger oblige donc de nombreuses personnes à rester dans une situation irrégulière, ce qui les maintient dans une position très vulnérable. 

Même pour les étudiantexs qui sont ancréexs depuis plus longtemps à Genève, la situation est critique. Souvent dans une situation précaire, obligéexs de travailler à côté de leurs études, cette crise de logement a un impact constant et permanent sur les conditions de vie, la santé mentale et le suivi des études. Prix exorbitants de loyers, logements vieux et dégradés (voire inadaptés), situés à distance du centre ville et de l’université, c’est la réalité de nombreusexs d’entre nous. Dans de telles conditions, beaucoup d’étudiantexs doivent se loger à la cité universitaire avec un contrôle constant et démesuré sur tous les aspects de leur vie privée : contrôle récurent des personnes qui se trouvent dans le bâtiment, interdiction d’inviter des amiexs après une certaine heure, obligation de payer (15.- par nuit !!!) pour recevoir à dormir, interdiction de décorer sa chambre et d’avoir ses propres meubles, etc.

Habiter, ça ne veut pas juste dire avoir un lieu où passer la nuit. C’est aussi vivre dans des conditions dignes, qui permettent une sociabilité, une sécurité et un sentiment de chez-soi. 

Le projet de zone industrielle de la FTI à Meyrin est une étape de plus dans le développement de l’industrie capitaliste. Celle-là même qui est à l’origine du déréglement climatique. Il est dès lors très ironique d’entendre que la construction de cette zone polluante a pour but de “promouvoir l’éco-industrie”. L’écologie, ça serait donc juste de polluer mais en mettant le préfixe “éco” devant ? Dans le contexte de la crise climatique qui s’aggrave et qui détériore de plus en plus les conditions de vie des plus pauvres, il est impératif de stopper de tels projets.

Il nous semble dès lors bien plus important de permettre à des personnes de se loger ou d’y organiser des lieux collectifs et accessibles (cuisines, potagers, salle de cinéma, de concert, de sport…) plutôt que de construire une méga-zone-indsutrielle. D’autant plus qu’on peut également remarquer que le projet de la FTI traine à se mettre en place. Les maisons sont laissées à l’abandon depuis plusieurs années et la date de leur destruction reste incertaine. Cette occupation est ainsi une tentative légitime de sortir d’un système oppressif et de mettre en place une alternative concrète et sociale. 

Les intérêts des propriétaires sont très clairement en contradiction avec ceux de l’immense majorité de la population. La ville devrait appartenir à touxtes celleux qui y habitent ! Cela veut dire que tout le monde a le droit à un toit, mais aussi que les espaces pour partager des expériences, des moments et construire des solidarités sont nécessaires. C’est exactement ce que les occupantexs du T27 essaient de mettre en pratique! 

La CUAE témoigne ici tout son soutien au collectif bâtiments vides, à l’occupation du T27 et à toutes les personnes qui tentent de vivre à Genève et qui galèrent !

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Appel pour la cité-universitaire

Appel pour une cité-universitaire abordable

 

Durant sa séance du 15 décembre, le Grand Conseil se prononcera sur la suppression du subventionnement de l’État à la Cité-Universitaire. Ainsi, la Cité-Universitaire risque de ne plus toucher de subventions dès 2017. Cette mesure sera matérialisée par une augmentation des loyers pouvant aller jusqu’à 140 francs dans certaines chambres, ce qui peut représenter jusqu’à 10% du budget mensuel d’un-e étudiant-e!

Pour un canton dans lequel près de 60% des étudiantes sont externes à celui-ci au début de leurs études, la nécessité d’offrir des logements à des prix abordables est une priorité absolue. Cette augmentation de loyers à la Cité-Universitaire, plus gros réservoir de logement étudiant à Genève avec 850 lits, sera dissuasive car elle représente de fait un obstacle à l’accès aux études

En outre, selon l’Office fédéral de la statistique, 20% des étudiant-e-s vivent dans la précarité. Aussi, 75 % des étudiant-e-s exercent une activité rémunérée et seront doublement pénalisées puisqu’elles devront travailler d’avantage, réduisant ainsi le temps à disposition pour étudier. Or, aujourd’hui, déjà, le même nombre d’étudiant-e-s arrête leurs études pour des raisons financières que pour un échec à un examen. Par conséquent, une telle mesure péjorera la situation, déjà déplorable, des jeunes en formation.
Considérant que le l’accès au logement est un droit,
Considérant que la Cité-Universitaire doit être abordable à tou-te-s,
Considérant la situation socioéconomique des étudiant-e-s,

Nous demandons le maintien du subventionnement de la Cité-Universitaire et appelons les étudiant-e-s à rejoindre la fonction publique qui se réunit le 15 décembre dès 16h30 à la rue de l’hôtel de ville (devant les canons).

Signataires :

Conférence Universitaire des Associations d’EtudiantEs de l’Université de Genève,

Association des étudiants de la Haute Ecole de Travail Social,

Association des étudiants d’Haute Ecole du Paysage, d’Ingénierie et d’Architecture,

Association des Jeunes Engagés – Collège et Ecole de Culture Générale,

Association des étudiants de l’Institut des Hautes Etudes Internationales et du Développement – Graduate Institut Students Association,

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Activités Actualités Logement Vie Pratique

Séance d'information sur le logement

La CUAE organise une séance d’information sur le logement. 

Si tu connais des problèmes avec ton logement, si tu as des soucis ou inquiétudes en lien avec ton logement, si tu n’en trouves pas et en cherches un, si tu veux connaitre tes droits en tant que locataire ou as d’autres questions sur le logement, viens à la séance d’information.

Après une brève présentation de la CUAE sur la situation du logement étudiant, nous laisserons la parole à la Ciguë (coopérative de logement pour les personnes en formation) qui viendra se présenter, et à l’ASLOCA (association suisse des locataires s’occupe de la défense des droits des locataires) qui parlera de vos droits en tant que locataires. S’en suivra un espace de discussion et de questions.

La séance d’info aura lieu mardi 29 septembre à 18h15 en M2170 (dans les bâtiments universitaires d’Unimail).

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Logement

Manifestation pour le logement – 28 septembre

Le 28 septembre, reprenons la ville !

Le casse-tête pour trouver un toit et la cherté des loyers sont le résultat d’une pénurie organisée pour le profit des régies, des propriétaires et du patronat de la construction. Ces dernières sont les accapareuses de la ville et sont regroupées en de puissants lobbies qui font et défont la politique du logement de l’État.

Marre d’écouter les promesses des politiciennes qui font miroiter le « développement » du canton et d’improbables pourcentages de « logement d’utilité publique » pendant que seuls les chiffres des profits grimpent..

Parmi toutes les personnes subissant la pénurie organisée de lieux habitables et vivants, les personnes en formation sont particulièrement affectées: discriminées par les régies, nous sommes vulnérables aux arnaques et subissons les conditions d’habitation les plus sordides. C’est pire lorsque nous avons le défaut d’être étrangères.

Recrachons les miettes du béton!

Réunissons-nous pour résister et nous approprier la ville!

Isolées dans la galère, nous ne sommes rien si ce n’est des concurrentes sur le marché du logement. Aux organisatrices de la pénurie de l’espace, il faut opposer un mouvement des habitantes des quartiers et de toutes les mal-logées solidaires.

Organisons-nous pour mener une lutte contre la toute puissance des régies. Montrons notre force face aux expulsions qui sévissent toute l’année, de l’hiver à l’automne! Battons nous contre la morosité d’une ville-vitrine !

Manifestons pour le logement et pour des lieux de vie!

Rendez vous le samedi 28 septembre 2013

à 14h à la place des Alpes

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Actualités Logement

Rassemblement devant le DU pour le logement étudiant

Longchamp expulse les étudiantes1 du 154 et du 154bis route de Malagnou !

Aujourd’hui une cinquantaine d’étudiantes ont envahi de manière festive les bureaux du Département de l’Urbanisme (DU) pour protester contre l’expulsion de leurs logements sis au 154 route de Malagnou.

Depuis que les étudiantes qui habitent sur cette parcelle ont reçu sans aucune raison l’injonction de quitter leurs chambres, la CUAE les a soutenu lors des négociations concernant l’avenir de leurs logements.

L’association Xenope et la CIGUE, qui logent les habitantes de la parcelle, ont fait preuve d’une diligence exemplaire lors de ces négociations, remplissant toutes les exigences posées par le DU pour renouveler la convention qui leur permet d’habiter dans les locaux du 154 route de Malagnou.

Dans ce contexte, la CUAE exige que M. LONGCHAMP rende des comptes sur la gestion scandaleuse de ce dossier de la part du DU et fournisse des garanties claires aux habitantes sur le fait qu’elles pourront habiter dans leurs chambres jusqu’au début des travaux du projet « Chêne / Chêne-Bougeries ».

La situation du logement estudiantin est catastrophique à Genève. Lors de ses permanences, la CUAE reçoit chaque année plusieurs dizaines d’étudiantes à la recherche désespérée d’une chambre et qui doivent abandonner leur formation faute d’un logement.

Les personnes en formation subissent une précarisation grandissante de leurs conditions de vie et d’étude. Alors que, rien que pendant cette année académique, 1’300 étudiantes sont restées sans bourses d’études à cause des dysfonctionnements du Service des Bourses et prêts d’Étude (SBPE) et que le Grand Conseil a introduit des taxes d’étude de 1’000 francs par année pour les résidentes genevoises inscrites dans les Hautes Écoles du canton, l’État a l’audace de virer de leurs chambres 30 étudiantes sans aucune solution de relogement ni justification valable.

A quelques semaines de la rentrée, Genève a-t-elle décidé de déclarer la guerre à ses jeunes ?

1Les termes au féminin s’entendent, bien sûr, aussi au masculin.

Plus d’informations ici: https://malagnou.noblogs.org

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Communiqués de presse Logement

La CUAE soutient le réinvestissement de la station du 154 route de Malagnou

Un collectif d’étudiantes a réinvesti hier l’ancienne station zoologique de l’université de Genève sise au 154 Route de Malagnou. Le rectorat a rapidement accepté d’entrer en négociations avec le collectif de personnes en formation. Contactée par ce dernier, la CUAE a accepté de participer aux discussions qui auront lieu ces prochains jours entre les étudiantes et le rectorat.

Suit le communiqué de presse :

Genève, le 13 mars 2012

La CUAE apporte son soutien au réinvestissement de la station de zoologie du 154, route de Malagnou

Un collectif de jeunes en formation occupe depuis aujourd’hui l’ancienne station de zoologie expérimentale de l’université de Genève, sise au 154 Route de Malagnou à Chêne-Bougeries. Cette station est abandonnée depuis 2010 au moins après avoir été utilisée durant plus d’un demi-siècle pour des recherches en biologie fondamentale.

Les étudiantes (1) ont contacté la Conférence Universitaire des Associations d’ÉtudiantEs (CUAE) le lundi 12 mars 2012 dans la soirée afin qu’elle joue un rôle actif dans les discussions de ces prochains jours entre le collectif et le rectorat.

Le comité de la CUAE a décidé de répondre favorablement à leur requête et de soutenir ces étudiantes dans leurs revendications. Le problème du logement étudiant est en effet loin d’être réglé à Genève. Alors que le nombre d’étudiantes inscrites à l’université est en constante augmentation (près de 15’000 à ce jour), les 610 lits offerts par le Bureau des logements et restaurants universitaires (BLRU) restent parfaitement insuffisants. Parmi les nouvelles étudiantes, environ deux tiers ne résident pas à Genève au moment de l’obtention de leur diplôme secondaire (2) et doivent alors se lancer dans un véritable parcours de la combattante pour l’obtention d’un logement décent.

La CUAE tient également à faire part de sa vive préoccupation quant à la gestion par l’UNIGE de ses propres avoirs immobiliers. Selon le collectif, la maison du 154, route de Malagnou est « vide et potentiellement habitable » depuis 2010. Il semble de plus que la vente et le déclassement de la parcelle de 15’000 m2 sur laquelle se situe cette maison ne se produira vraisemblablement pas dans un avenir proche suite aux diverses oppositions que ce déclassement a suscitées  (3).

La CUAE a déjà recouru par le passé à des moyens non conventionnels en matière de logement étudiant. Les problèmes que rencontraient les étudiantes qui avaient investi l’Hôtel California en 2002 sont les mêmes que ceux des étudiantes qui occupent aujourd’hui la station de Malagnou.

Pour toutes ces raisons, la CUAE est d’avis que le rectorat devrait sérieusement envisager de remettre ses locaux vides aux étudiantes dans le besoin. Nous saluons la réponse rapide donnée par le rectorat au collectif étudiant et espérons que les négociations qui auront lieu dans les jours à venir porteront leurs fruits. Une issue favorable constituerait un signe encourageant de la part du rectorat pour la résolution des problèmes de logement des étudiantes.

(1). Les termes au féminin s’entendent bien sûr également au masculin.

(2). Cf. Statistiques universitaires 2010-2011.

(3). Cf. Déclaration de l’ancien vice-recteur en charge des bâtiments Pierre Spierer lors de la séance de l’Assemblée de l’université du 16 mars 2011.

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Actualités Logement Textes

Rassemblement pour le logement

Le comité de la CUAE a décidé de soutenir la démarche du collectif Habitants de Genève qui organise un rassemblement sur la Plaine de Plainpalais le 14 mai prochain. Souhaitons leur un grand succès dans cette initiative

Nous reproduisons ci-dessous leur Manifeste:

Genève pour les riches?

La crise du logement à Genève, qui sévit depuis des décennies, est plus forte que jamais. Les collectivités publiques ne se sont pas saisies du problème malgré leurs promesses, et au mépris de leurs obligations. Au contraire, elles n’ont fait que l’alimenter par leur politique de développement économique inadaptée aux besoins locaux.

Avec un taux de vacance de 0,2%, trouver un appartement relève aujourd’hui de la mission impossible. La pénurie profite aux propriétaires et aux régies qui fixent les loyers à des prix abusifs selon la loi. Pour ne prendre qu’un exemple, de nombreux appartements de 4 pièces qui devraient être remis sur le marché aux alentours de 1000 ou 1200 francs par mois sont loués à 2000 ou 2500 francs.

Pour les propriétaires, le taux de rendement annuel sur fonds propres d’un appartement passe ainsi de 3,25%, considéré comme légal par le Tribunal fédéral, à parfois 13% par année! Sans compter le profit réalisé s’ils revendent l’immeuble plus du double qu’ils l’ont payé! Quand on sait qu’en moyenne seul 30% du loyer sert à la construction et à l’entretien de l’immeuble, le reste allant aux intérêts payés aux banques et aux propriétaires, on réalise l’ampleur de l’exploitation dont les locataires font l’objet.

L’augmentation générale des loyers chasse les habitants modestes et une partie des classes moyennes en France et dans les cantons voisins. La ville devient peu à peu une zone résidentielle et commerciale pour les plus aisés. Le droit au logement est aussi bafoué pour une partie de la population qui vit dans la rue et qui est, de surcroit, persécutée par les autorités (confiscation des matelas et couvertures en plein hiver). Les lieux d’accueil urgence ne couvrent pas toute la demande et les conditions de vie y sont inhumaines.

Pourtant, le logement est un droit qui figure dans la Constitution genevoise. Au même titre que l’éducation ou la santé. Or, il est géré comme une marchandise. Nous, habitants de Genève, réclamons le droit de vivre dignement en ville pour tous, citoyens, étrangers de tous pays, sans-papiers, Roms, et sans-abris!

Dans ce contexte, bien des régisseurs cherchent à faire partir leurs locataires pour relouer plus cher. Certains osent même le faire ouvertement pour cette raison, d’autres utilisent toutes sortes de prétextes. Ainsi, aujourd’hui, entre 3 et 6 personnes par jour sont expulsées de leur logement à Genève, soit entre 1000 et 2000 par année. Les autorités cantonales se font le bras armé de cette politique. Par ailleurs, elles répriment les jeunes qui occupent des logements et des locaux commerciaux laissés vides. Ceux-ci permettent pourtant de limiter la spéculation sauvage et créent des lieux de logement, de culture et de vie alternatifs qui font vivre Genève!

Nous, habitants de Genève, refusons cette situation intolérable. Nous nous rassemblerons le 14 mai pour faire entendre notre colère de façon créative, redonner courage à tous ceux qui subissent cette situation, et exiger des autorités qu’elles assument leurs obligations.

Nous exigeons les mesures urgentes suivantes :

1. Limitation du règne du marché, car le logement est un droit

  • Acquisition et construction massives de logements sociaux durables par les collectivités publiques. Mise à disposition de terrains et de crédits préférentiels pour les coopératives.
  • Contrôle des loyers. L’Etat doit vérifier que le loyer de chaque nouveau bail mis sur le marché ne soit pas abusif au regard de la loi et de la jurisprudence genevoise
  • Interdiction des résiliations de bail pour relouer plus cher ainsi que pour revendre les appartements

2. Pas d’expulsions de locataires sans solution de relogement digne et durable

3. Acceptation de l’occupation des logements et locaux commerciaux laissés vides ainsi que la construction de logements de fortune (tentes, yourtes, roulottes, etc).

A plus long terme, ne faudrait-il pas faire passer la propriété des terrains de la ville aux mains de la collectivité, les sortant ainsi de la loi du marché? Une politique démocratique d’urbanisation digne de ce nom est impossible tant qu’il s’agit d’assurer des rendements financiers à des propriétaires privés.

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Actualités Logement

Les locaux, toute une histoire

Voici les dernières nouvelles quant au relogement des associations d’étudiantes. Pour celles qui nous lisaient déjà l’année dernière, vous vous rappelez probablement que celles-ci ont quelques problèmes de locaux. En effet, l’été dernier, faute de proposition de relogement acceptable de ces associations de la part du rectorat, nous avons décidé de rester dans nos anciens locaux du 83 bvd. Carl-Vogt.

Cette action a mis le rectorat dans l’embarras face à notre détermination à défendre le minimum nécessaire aux activités des associations d’étudiantes. Après environ deux semaines d’occupation de nos propres locaux, nous sommes finalement parties avec la promesse d’être relogées « d’ici à l’été 2010 » dans un espace adéquat. Nous avons également obtenu un bureau (qui soudain était libre) à Uni-Mail où nous tenons nos permanences. Nous avons alors accepté de déménager pour un an dans les préfabriqués du 17 rue Alcide-Jentzer, où nous sommes encore à ce jour, bien que nous soyons effectivement en été 2010…

Après une année marquée par le grondement des étudiantes, mécontentes de leurs conditions d’étude (cf. mouvement Education Is Not For Sale) et par la campagne électorale du recteur, nous avons enfin obtenu l’engagement d’être installées dans des locaux acceptables, au 8-10 passage Baud-Bovy (ce qui, rappelons le tout de même, semblait inenvisageable lorsque nous l’avions proposé en automne 2008).

Nous y emménagerons au cours de l’année aux côtés de la CGTF, de la CIGUË et de l’AEEA. Il nous est malheureusement impossible de vous donner une date plus précise pour l’instant. Nos permanences continueront donc à avoir lieu pendant quelque temps au bureau 5204 à Uni-Mail et nos comités continueront à se tenir dans la chaleur inénarrable du 17, rue Alcide-Jentzer. Tenez-vous au courant en faisant de temps en temps un tour sur ce site.

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Nouveaux locaux

La CUAE a déménagé, les nouveaux locaux se trouvent désormais au 17, rue Alcide-Jentzer. Les permanences auront également lieu à cette adresse jusqu’à ce que le bureau à Uni Mail soit fonctionnel.
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Mais qu’attend donc le rectorat ?

Il y a maintenant six mois, à l’issue de nombreux échanges avec un rectorat affirmant qu’il avait entendu, compris, et pris en compte les besoins des associations étudiantes en matière de locaux, tombait la proposition des cubes préfabriqués de la rue Alcide-Jenzer, à côté de la maternité. La CUAE, soutenue par son assemblée générale et ses associations membres et accompagnée dans sa démarche par les autres utilisatrices des bureaux du 83, boulevard Carl-Vogt, avait alors répondu que cela ne correspondait pas à ce qui avait été discuté auparavant.[ref]Lire à ce sujet le communiqué de presse du 2 juillet 2009 , Le rectorat veut nous virer mais nous restons.[/ref] Elle a alors fait plusieurs propositions concrètes que le rectorat a toutes déclinées, arguant des raisons plus ou moins fumeuses. Parmi ces propositions, les locaux du 8-10, passage Baud-Bovy.

Ces locaux appartiennent à l’université, et accueillent des séminaires et une salle informatique. Ils sont adéquats sous tous critères pour reloger les activités étudiantes. Sans trop nous dire pourquoi, on nous a répondu que c’était impossible. Alors, on a insisté… Et pour cause, après six mois à décrire par le menu les différents critères requis pour des locaux adéquats, le rectorat nous donne aujourd’hui les mêmes garanties qu’il y a un an, lorsqu’il nous a appris qu’il ne ferait pas opposition à la non reconduction du bail par la régie. Le temps passant et le 8 juillet, date du déménagement, approchant, nous avons transmis au rectorat que nous attendrions la réponse à nos demandes avant de faire nos cartons. Là, ça c’est un peu accéléré.

Les échanges de mail et par téléphone sont allés bon train et il semble bien que la pression ait une influence salvatrice sur les capacités du rectorat à passer de l’écoute distraite à la proposition. Mais toujours pas un mot sur Baud-Bovy, sinon la nécessité de faire quelques travaux, tout comme à Alcide-Jenzer, ce qui nous paraissait faible pour rendre caduque cette proposition. La veille du déménagement nous recevions des précisions supplémentaires quant au cas Baud-Bovy ainsi que la durée prévue de notre séjour près de la maternité ; jusqu’en septembre 2010.

“Nous ne pouvons pas aujourd’hui nous engager à attribuer des locaux à Baud-Bovy, ce qui demanderait de s’engager à évacuer des activités d’enseignement et de service à la Cité, missions fondamentales de l’Université.” Mais en quoi la mission fondamentale d’enseignement de l’université serait elle altérée si on déplaçait ces cours dans une des nombreuses salles de séminaire sous-occupée à Uni-mail, ou à Alcide-Jenzer ? Notre proposition de laisser à la disposition de l’université du troisième âge, déjà utilisatrice des locaux, les salles pour leurs enseignements ne constitue-t-elle pas une preuve de notre ” ouverture sur la cité “. Cette réponse négative du rectorat nous a malheureusement confirmé que, malgré qu’il n’existe aujourd’hui à disposition des 13’000 étudiantes de Genève aucun autre local pour se réunir, il ne veut pas prendre en compte à leur juste importance les activités associatives. Alors que celles-ci sont en pleine effervescence, plutôt que de s’en féliciter et de les encourager, il finit par les entraver.

Le constat est d’autant plus amer que dans le même temps, beaucoup d’énergie et d’argent sont dépensés pour créer de toute pièce et promouvoir l’Alumni, association à la mode anglo-saxonne d’anciennes étudiantes aux ordres, dont il peut même choisir le président. Les drapeaux roses et l’auto-promotion scandaleusement dépensière du 450e masque aujourd’hui difficilement une réalité moins haute en couleurs. Un rectorat tout puissant qui a la capacité d’entraver sérieusement le fonctionnement de celles qui ne sont pas à sa botte. Et qui ne s’en prive pas…

Nous ne voulons pas nous retrouver en été 2010 dans la même situation qu’aujourd’hui à devoir nous battre pour une proposition décente de relogement, à la différence près que nous serions alors dans des locaux déjà inadéquats. Nous avons donc décidé d’attendre une proposition concrète du rectorat avant de déménager. Rien n’est venu. Trois jours ont passé, et le rectorat ne semble toujours pas vouloir renouer le dialogue qu’il a rompu. Nous restons donc dans nos locaux actuels, forts du soutien des étudiantes et des habitantes du quartier qui nous rendent visites, apportent à manger et participent aux activités annoncées.