Depuis quelques années, initiatives, lois et mesures xénophobes se succèdent. L’adoption en 2006 des lois sur l’asile et sur les étrangères, l’acceptation en 2009 de l’initiative anti-minaret, la volonté d’augmenter les taxes universitaires pour les étudiantes migrantes, n’en sont que des exemples. Au premier plan, l’UDC donne le ton, à coup d’arguments simplistes et de discours racistes. La direction semble donnée, nous obligeant ainsi à répondre à des questions sur lesquelles nous n’aurions même pas à prendre position. Nous avons donc choisi dans ce journal de mener notre propre réflexion sur le sujet.
Au-delà des questions que soulèvent les prochaines votations sur le renvoi des criminelles étrangères, dont l’initiative et le contre projet sont tous deux inacceptables, c’est une réflexion plus large que nous voulons mener aujourd’hui : comment se situer face à ces normes, à ces catégories qu’on cherche à nous imposer ? Quelle position prendre face à toutes ces étiquettes, tel que la chômeuse, l’étrangère, la migrante, la criminelle, la vieille, la jeune, celle qui bénéficie de prestations sociales, la frontalière, etc ? Que traduit cette peur de « l’autre » et principalement de « l’étrangère » qui semble être porteuse de tous les maux, responsable de tous les crimes ? Comment expliquer cet inlassable besoin de trouver un bouc-émissaire ?
En espérant que ces textes puissent nous amener à réfléchir et… à agir!