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Discours prononcé lors du rassemblement organisé par la CEP le lundi 13 mai

Merci à tout le monde d’être là, c’est incroyable ! 

Je prends la parole pour la CUAE qui soutient bien évidemment la mobilisation exemplaire lancée par la CEP-unige. A la CUAE, on remercie évidemment toutexs les étudiantexs, les assistantexs, les professeurexs qui sont là. Mais aussi et tout particulièrement les personnes externes ! Même si l’accès au bâtiment vous est interdit, on sent votre soutien à l’intérieur et il nous donne énormément de force. Merci d’être là !

Celleux qui ne sont pas étudiant.e.x.s ne le savent peut-être pas, dans une communication sur son programme de rectrice, Leuba a assuré qu’elle ferait tout son possible pour atteindre “l’excellence démocratique” à l’unige.

Un mois plus tard, les masques sont déjà tombés. Cette déclaration n’était que de belles paroles et la rectrice n’a en fait pas grand chose à faire de la démocratie.Il y a d’abord eu un refus total de dialogue avec les étudiant.e.x.s de la CEP pendant près d’une semaine. Il y a eu la création d’un organe de discussion factice pour détourner l’attention des vraies questions. Puis il y a eu les intimidations contre les occupant.e.x.s. Mais aussi et surtout, il y a eu cette fameuse interdiction d’accès à l’université pour les externes. Celle-ci implique notamment la suspension de moments de formation, de cours de langue, d’association culturelle et politique et atteint directement l’université dans sa raison d’être.

Toutes ces mesures rentrent dans une seule et même logique. Temporiser pour étouffer, essoufler, éteindre le mouvement de contestation. En effet, ce mouvement lui fait peur et la dépasse. Elle n’est pas capable de nous répondre sur le fond politique, alors elle essaie de nous faire taire, par tous les moyens.

Définitivement, on n’a pas la même définition de démocratie !

Nous on reste là, on va pas bouger ! On est là pour faire passer nos revendications et pour faire entendre notre soutien au peuple palestinien !

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Soutien à la CEP et condamnation de la fermeture des bâtiments universitaires

La CUAE condamne fermement la fermeture de l’université aux usagèr.e.x.s externes à l’université et réitère son soutien à la CEP. 

Depuis mardi, les militant.e.x.s de la CEP occupent le hall d’UniMail. Tous les soirs, plus de 100 personnes dorment sur place et tous les jours iels organisent des activités, font à manger, font vivre le hall et se mobilisent pour l’obtention de leurs revendications. 


Leurs revendications sont claires : une condamnation ferme du génocide à Gaza, une condamnation ferme des destructions des universités, un soutien aux universités et étudiant.e.x.s palestinien.ne.x.s et un arrêt total des collaborations entre l’UniGE et les universités israéliennes.
Face à leurs revendications claires, leur mobilisation déterminée et leur volonté d’organiser une occupation pacifique, le rectorat a choisi des méthodes d’intimidation face à la CEP. 


En guise d’ouverture au dialogue, le rectorat n’a pas choisi une voie directe et décisionnelle. Il a préféré, comme à l’habitude de l’UniGE, un pseudo-organe qui donne des recommandations. Recommandations qui peuvent, et qui ont été, complètement balayées par le rectorat et ceci car la CEP a refusé de lever l’occupation de nuit après un ultimatum du rectorat. Cet ultimatum infantilisant réduit à néant la pertinence du conseil scientifique et confirme ce que la CEP craignait : ce conseil scientifique n’a qu’une vocation de temporisation. 


Hier soir, nous avons appris qu’en réponse à l’occupation et à des supposés “risques sécuritaires”, l’université empêchait l’accès à ses bâtiments à toutes les personnes externes à la communauté universitaire, et ce jusqu’à nouvel ordre. En tant que syndicat étudiant nous sommes profondément choqué.e.x.s et condamnons fermement cette mesure.


Le rectorat nous montre qu’il mobilise l’argument de l’ouverture de l’université à la cité uniquement quand cela l’arrange. En effet, la grande force de l’occupation lancée par la CEP est de créer un magnifique espace de rencontre, de partage, d’échange, de formation entre les membres de la communauté universitaire et le reste des habitant.e.x.s de la région. Remettre en question le libre-accès à l’uni remet en question la mission première de l’université et sa qualité de service public. 


De plus, cette position a pour but de diaboliser et couler le mouvement de la CEP. La CEP a un comportement exemplaire, pacisfiste et bienveillant depuis le début de l’occupation. Invoquer des risques sécuritaires pour restreindre l’accès au bâtiment relève du mensonge. En effet, ce n’est qu’une mesure politique qui cherche à empêcher l’organisation d’un mouvement qui fait peur au rectorat. Qui plus est, c’est une entrave très grave à la liberté de réunion et au droit de manifester.

C’est pour cela qu’on vous invite à un grand rassemblement devant UniMail le 13 mai à 17h :

  • Contre le blocage politique et sécuritaire de l’Université de Genève ;
  • Pour le boycott académique des institutions israéliennes ;
  • Pour la généralisation du mouvement.


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Activités Actualités Politique universitaire

Deux podcasts sur les oppositions

Lors de nos permanences, on aide souvent les étudiantexs à rédiger des demandes d’opposition. Il s’agit d’une procédure qui n’est pas très claire, qui change d’une faculté à l’autre et qui est parfois laissée dans le flou. Pour ces raisons on a décidé d’enregistrer deux petits podcasts qui aideront – on l’espère – à éclaircir les points les plus obscurs de cette démarche.

Voici donc deux enregistrements sur les oppositions.

Le premier explique comment s’y prendre pour rédiger une opposition à une décision rendue par l’université : Comment faire une opposition ?

Le second revient sur les enjeux politiques des oppositions et quels sont les avantages et les limites d’un tel outil : C’est quoi une opposition ?

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Activités Actualités Résumé du mois

Résumé du mois de mars 2024

On continue de se mobiliser sur les logements étudiants avec le groupe de travail (GT) Cité U. On a tenu plusieurs stands durant le mois de mars pour appuyer nos revendications par la signature des personnes logées. Le 23 mars a eu lieu une grande manifestation sur le logement qui a rassemblé plus de 1500 participant.e.x.s. Nous avons pris part aux différentes assemblées pour l’organisation de cette manifestation et le jour-même nous avons pris la parole pour évoquer les questions de logement étudiants et nous avons également profité d’informer sur la situation déplorable de la Cité Universitaire. 

Les problèmes de bâtiments ne sont visiblement pas uniquement liés à la cité U, puisque nous avons visité le campus de Battelle avec une personne y étudiant et nous avons constaté de nombreux problèmes liés surtout à la sécurité des lieux et à la propreté de l’eau: à  la suite de ça, nous avons contacté la Division des Bâtiments pour avoir des renseignements et nous suivirons le dossier. 

On prépare le prochain numéro du Regard Critique, journal écrit et édité par la CUAE. On a donc écrit puis relu les différents articles qui paraîtront dans le prochain numéro : on prévoit sa sortie dans le courant d’avril ; lecture à suivre ! 

Plusieurs rendez-vous qui reviennent : la CUAE a pris part à l’AG de la Coordination genevoise du droit de manifester (CGDM) le 12 mars pour représenter la section jeunesse. Le 6 mars a eu lieu l’Assemblé des Délégué.e.x.s afin d’échanger sur la vie associative à l’université. Lors de celle-ci, nous avons choisi parmi les propositions reçues de la part des associations un projet à suivre pendant le semestre : le dossier choisi concerne la représentation étudiante au sein des commissions d’opposition, aujourd’hui niée dans toutes les facultés. Des informations actualisées seront fournies lors de la prochaine AD, le 30 avril. Ce moment s’est terminé par un moment de convivialité autour d’un apéro ! 

La CUAE se mobilise contre le projet de loi anti-étudiant.e.x.s déposé par l’UDC au Grand Conseil. Vous pouvez retrouver notre prise de position sur notre site : Communiqué de la CUAE contre le projet anti-étudiant.e.x.s. Nous avons organisé une assemblée étudiante le 26 mars à 12h dans le hall d’Unimail à laquelle de nombreu.ses.x étudiant.e.x.s ont pris part. Lors de celle-ci, nous avons pu échanger sur la suite des mobilisations contre ce projet. De plus, nous avons lors de cette assemblée étudiante fait une conférence de presse, à laquelle ont participé plusieurs médias.

Le 11 mars le GT Genre de la CUAE a enlevé l’ensemble des signalétiques : le communiqué : « Flucki tu déranges, on dégenre » est disponible sur notre insta (@cuae_unige).  Quelques jours après, c’est le bâtiment de Philosophe qui a eu le plaisir d’être dégenré puis, iels sont repassé.e.x.s par Uni Mail pour enlever à nouveau la signalétique qui venait fraîchement d’être remplacée. Le GT Genre a continué ses moments de relecture du fanzine, promis cette fois, c’est presque la fin ! Iels ont présenté leurs réflexions lors de la cantine politique du silure qui a eu lieu ce mois sur les luttes féministes. Iels ont également organisé le 28 mars 2024, une conférence sur l’abolition du travail dans une perspective féministe avec la sociologue du travail Maud Simonet. 

Le GT Internationalisme de la CUAE s’est lancé dans le courant du mois de mars. Iels ont continué de se voir durant ce mois afin de préparer notamment les prochains évènements. Iels ont participé à l’organisation d’une conférence avec Francesca Albanese (rapporteuse des Nations Unies sur les Droits Humains dans le Territoirs Palestiniens Occupés), qui a eu lieu le 26 mars à UniMail. Aussi, iels ont pris contact avec le groupe de travail du BDS qui se penche sur le boycott académique des universités israéliennes.

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APPEL À LA MANIFESTATION DU 13 AVRIL POUR LES LUTTES DE LIBÉRATION TRANS, CONTRE LA TRANSPHOBIE ET L’EXTRÊME-DROITE

Le groupe de travail (GT) genre et le comité de la CUAE rejoignent le Collectif Radical d’Action Queer (CRAQ) dans son appel à manifestation pour les luttes de libération trans, contre la transphobie et l’extrême-droite !


Luttes du CRAQ

Les luttes de libération trans sont un enjeu majeur au sein de l’université, comme partout ailleurs. Les luttes du CRAQ sont nécessaires en cette période de fachisation de la Suisse et de l’Europe plus généralement. En effet, les luttes de libération queer sont indissociables des luttes contre le fachisme. Or, en ce moment, les attaques institutionnelles et publiques contre les personnes trans se sont intensifiées. Ces attaques viennent systématiquement de l’extrême-droite, qu’elle soit institutionnelle comme l’UDC ou qu’elle ne le soit pas,  comme la Junge Tate, Nemesis ou Résistance Helvétique.


Pink-washing

Les étudiant.e.x.s de l’université de Genève (UniGE) ne sont pas épargné.e.x.s de ces attaques. Encore en 2022, des conférences transphobes avaient lieu à l’université et les personnes qui les ont arrêté ont été menacées de plainte pénale par le rectorat. Les institutions de l’université se vantent souvent de défendre les intérêts des personnes trans alors que dans les faits, elles ne font rien. Ou plutôt, elles mettent en place de molles campagnes contre le harcèlement pour éviter que son inaction matérielle soit réellement visible. Autrement dit, le rectorat et l’université plus généralement font du pink-washing. 


Toilettes non-genrées

Le (non-)traitement de la mise en place de toilettes non-genrées au sein des bâtiments universitaires est un bon exemple du positionnement de l’UniGE et du rectorat face aux questions féministes. Alors que des projets concrets de toilettes non-genrées ont été proposés et discutés, l’UniGE préfère attendre et mener des études de flux avant de (peut-être ?) commencer le dégenrage. Ce qui fait preuve de son manque de prise au sérieux de la transphobie vécue au quotidien par de nombreusexs étudiantexs. Même avec des solutions concrètes dans les mains pour améliorer les conditions de vie des étudiantexs trans, le rectorat et l’UniGE choisissent l’inaction.


Pour toutes ces raisons on vous invite à venir manifester avec le CRAQ le 13 avril à 16h30, rdv parc des Cropettes ! Pour les luttes de libération trans et non-binaires et contre la montée de l’extrême-droite !

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Offre d’emploi – secrétaire permanent.e.x – 40%

La Conférence Universitaire des Associations d’Étudiant.e.x.s (CUAE) cherche un.e.x secrétaire permanente.x à 40%.


L’entrée en fonction se fera le 1er juillet 2024 (ou à convenir).


Profil souhaité :
– Être étudiant.e.x immatriculé.e.x à l’université de Genève ;
– Être disponible pour deux ans au minimum ;
– L’expérience et/ou l’intérêt pour les milieux associatifs universitaires sont fortement valorisés ;
– Aisance orale et communicationnelle nécessaire ;
– Être motivé.e.x par les activités politiques et syndicales de la CUAE ;
– Être en accord avec les valeurs de la CUAE (cf. les statuts) ;
– Être à l’aise avec les outils informatiques courants ;
– Être très disponible (horaires irréguliers, souvent le soir) ;
– Capacité à travailler de façon autonome et en équipe ; avec deux autres secrétaires permanent.e.x.s et en coordination avec le comité de l’association ;
– Des connaissances d’autres langues que le français seront valorisées ;
– Des bonnes connaissances des institutions académiques genevoises sont un sérieux atout. ;
– La connaissance et/ou l’intérêt pour les réseaux associatifs et militants de Genève sont fortement valorisés.

Les secrétaires permanent.e.x.s sont chargé.e.x.s de tenir des permanences d’aide aux étudiant.e.x.s à raison de 6 heures par semaine, d’assurer le fonctionnement quotidien de l’association, et d’apporter un soutien aux projets en cours.


Vous trouverez plus d’informations sur les activités de l’association sur notre site internet: www.cuae.ch


Pour toute question ou renseignement nécessaire sur le poste, n’hésitez pas à nous solliciter.


Les dossiers (lettre de motivation + CV) sont à envoyer jusqu’au 28 avril 2024 à l’attention de Elisabetta Marchesini.

par e-mail à cuae@unige.ch
ou par voie postale à:

CUAE – c/o Uni Mail, 40 boulevard du Pont-d’Arve – 1205 GENÈVE

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Activités Actualités Communiqués de presse

Communiqué de la CUAE contre le projet anti-étudiant.e.x.s et suite à l’assemblée de mobilisation du 26 mars

Ce mardi 26 mars la CUAE, syndicat des étudiant.e.x.s et faîtière universitaire de l’UniGE, a organisé une assemblée de mobilisation dans le hall d’UniMail. L’assemblée s’est fortement opposée au projet de loi (PL) anti-étudiant.e.x.s et à appeler à une forte mobilisation contre.

Contexte

Le 5 mars 2024, un projet de loi auprès du Grand Conseil a été déposée par l’UDC genevoise. Celui-ci inclut les mesures suivantes :

  • L’augmentation des taxes universitaires pour les étudiant.e.x.s étrangèr.e.x.s de 500 à 1500 francs par semestre. La raison ? Celleux-ci bénéficient des prestations de l’UniGE alors que leurs parents ne paient pas d’impôts en Suisse ;
  • L’ajout d’une taxe supplémentaire de 20 francs pour chaque examen afin que les étudiant.e.x.s prennent leurs études plus au sérieux ;
  • Le changement d’affectation des taxes universitaires de manière à ce que celles-ci ne financent plus la vie associative mais exclusivement l’encadrement académique des étudiant.e.x.s.

Une université inégalitaire…

Le triplement des taxes universitaires pour les étudiant.e.x.s étrangèr.e.x.s ne pourra avoir que des répercussions délétères pour la population étudiante et pour l’accès démocratique à l’université.

Cette mesure est xénophobe puisqu’elle cherche à compliquer encore plus l’accès à l’université et au territoire suisse de la population étrangère.

En plus de ça, elle est classiste puisqu’elle impacterait bien plus durement les personnes aux moyens financiers modestes. Elle s’inscrit dans une vision de l’université extrêmement élitiste et compétitive.

Des taxes de 1’500 CHF par semestre précariseraient les étudiant.e.x.s qui les paieraient. Mais elles seraient également un frein terrible à l’accès à l’université de Genève. Des taxes trois fois plus chères qu’aujourd’hui auront un fort effet dissuasif sur les étudiant.e.x.s précaires qui ne sont pas encore inscrit.e.x.s.

Ce sont par ailleurs l’égalité des chances (on en est déjà très loin aujourd’hui) et l’accès aux études supérieures qui sont directement attaqués par ce projet de loi. Le tri social exercé par l’université serait donc encore renforcé. 

Instaurer une différenciation de tarif pour l’accès aux études selon l’origine et/ou le lieu de résidence implique une vision terrifiante de la société. Dans cette logique, les impôts servent à légitimer une distinction entre suisse.sse.x.s et étrangèr.e.x.s au lieu de financer les services publics (dont l’éducation et l’université) pour tou.te.x.s.

Une université stressante…

Nous refusons également le principe d’une taxe supplémentaire pour le passage de chaque examen. Premièrement car cela signifierait une importante augmentation des coûts d’études. En effet, supposons 4 examens par semestre, cela signifierait minimum 800 francs supplémentaires pour un bachelor et master ! Prenons par ailleurs en compte que ce nombre d’examens est vraisemblablement plus grand selon la faculté (8 en moyenne en psycho).

Les études coûteraient plus cher pour des étudiant.e.x.s qui ont déjà plus de mal à réussir leurs examens. De plus, une telle taxe augmenterait largement le stress déjà présent lors d’une session d’examens puisqu’un examen raté signifierait 20 francs de plus. D’autre part, 20 francs ne signifiant évidemment pas la même quantité d’argent pour chaque étudiant.e.x, cela participerait à l’augmentation des inégalités entre étudiant.e.x.s.

Le résultat visé ne sera d’ailleurs pas acquis avec cette mesure, les étudiant.e.x.s sont déjà investi.e.x.s dans leurs études sans qu’on leur mette une pression financière de plus. Les règlements d’études sont d’ailleurs déjà trop stricts et sanctionnent durement les échecs. Il arrive de rater un examen ! Les sessions de rattrapages sont déjà une sanction en tant que tel, il n’y a pas besoin d’en rajouter une couche.

Une université sans liens sociaux…

Nous sommes scandalisé.e.x.s par le refus des initiant.es de considérer l’importance des activités étudiantes et par leur mesure pour rendre la vie des étudiant.e.x.s uniforme et monotone. En effet, la vie associative actuelle joue un rôle central dans la vie universitaire qui ne peut pas se réduire au simple fait de suivre des cours pour passer des examens.

Les évènements organisés par les associations sont primordiaux pour créer des réflexions, des discussions ou encore des espaces d’échanges. De plus, ces évènements sont pour la plupart ouverts au public permettant ainsi d’ouvrir ces réflexions au-delà du simple cadre universitaire. Ce sont des moments/événements très formateurs, aussi bien pour les organisateur.rice.x.s que pour les participant.e.x.s.

C’est également au volet syndical que ce projet de loi s’attaque. Il cherche à réduire les possibilités de défendre nos droits en tant qu’étudiant.e.x.s. Ce sont les permanences individuelles permettant l’accompagnement des étudiant.e.x.s dans tout type de démarches qui sont menacés. Contraindre ces aides vient à demander aux étudiant.e.x.s de se débrouiller seul.e.x.s face à des démarches complexes.

Mais c’est également la possibilité de se constituer en force politique qui défend les intérêts étudiants qui est directement attaquée.

Face à ça, la seule solution c’est la mobilisation !

Nous nous mobilisons depuis toujours pour que l’université soit un lieu ouvert, de partage, d’entraide et d’apprentissage collectif. Dans cette optique, nous nous mobiliserons jusqu’à ce que l’ensemble de ces mesures soient totalement abandonnées ! Derrière ce PL se cache une vision élitiste et raciste de l’université.

Pour toutes ces raisons, l’assemblée de ce midi, qui a réuni près de 50 étudiant.e.x.s, a décidé de continuer à se mobiliser face à ce projet anti-étudiant.e.x en lançant une lettre ouverte que les associations pourront signer et en organisant un rassemblement contre le projet lors de son débat en plénière.

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APPEL DE LA CUAE À LA MANIF DU 23 MARS 2024

Pour des conditions de logement dignes pour touxtes les étudiant.e.x.s et contre la gentrification !

La situation du logement pour les étudiant.e.x.s est critique. Les étudiant.e.x.s ont des difficultés à trouver un logement abordable en raison de leurs difficultés financières. Si iels en trouvent tout de même, iels peuvent aussi se retrouver dans des situations compliquées (exiguïté, promiscuité, insalubrité, loyers élevés, conflits au sein du logement). Par exemple, les étudiant.e.x.s peuvent être contraint.e.x.s d’habiter avec leurs parents ou avec d’autres colocataires avec qui les rapports peuvent être conflictuels. Aussi, les logements en ville coûtant d’autant plus chers, les étudiant.e.x.s se retrouvent régulièrement contraint.e.x.s à s’installer en dehors du canton de Genève et doivent alors effectuer de longs trajets. Par ailleurs, les étudiant.e.x.s peuvent manquer d’espace, notamment pour étudier de manière convenable. Enfin, les prix exorbitants demandés par les propriétaires contraignent beaucoup d’étudiant.e.x.s à travailler en parallèle de leurs études. C’est ainsi près d’un.e.x étudiant.e.x sur deux qui estime son activité rémunérée absolument nécessaire (Observatoire de la Vie Étudiante (OVE), 2022, Enquête G3 sur les conditions de vie et d’études, Activité rémunérée, finances et niveau de vie, OVE, 2021).

Ceci prend du temps et de l’énergie qui empêche de pouvoir suivre les cours, réviser ces derniers, réaliser des activités de son choix et de convenablement se reposer. Touxtes les étudiant.e.x.s ne sont pas égaux.le.x.s face à cela. Alors que certain.e.x.s triment pour (sur)vivre, d’autres ont davantage de temps et d’énergie pour pouvoir suffisamment se consacrer à la poursuite de leurs études. Ces inégalités dans les conditions de vie entre les étudiant.e.x.s constituent donc des inégalités claires dans les études et se répercutent nécessairement dans les résultats scolaires. Le droit aux études ne peut valoir sans avoir des conditions d’études convenables, qui passent par des conditions de logements dignes ! 


À ce propos, les logements étudiants n’en sont pas la garantie. La Cité Universitaire à Champel qui loge plus de 850 étudiant.e.x.s présente des conditions déplorables. Entre autres, les étudiant.e.x.s subissent des contrôles semestriels infantilisants, ne peuvent pas acheter de meubles et doivent annoncer et payer la venue de leurs invité.e.x.s. Ces conditions doivent être améliorées immédiatement.Par ailleurs, dans le cadre de la rénovation des bâtiments A et B de la Cité Universitaire, plus de 200 des places de logement manqueront dans les prochaines années. Aucune proposition de relogement n’est prévue, aggravant la situation des étudiant.e.x.s en recherche d’un logement.


Bien que le rectorat soit conscient de cette réalité, les statistiques accablantes de l’OVE, la forte demande (surpassant largement l’offre) du Bureau des Logements de l’Université, la surcharge de travail de l’assistante sociale de l’UniGE, la quantité énorme de demandes de bourses, le rectorat ne fait rien. Au contraire, ce dernier propose de fausses solutions au problème du logement : création d’un Student Center pour y installer des salles de coworking et des terrains de sport, coaching, cours de gestion du stress, … . Ces mesures s’inscrivent dans une logique profondément néolibérale du “bien-être étudiant”, occultant ainsi les réalités matérielles et les souffrances concrètes auxquelles les étudiant.e.x.s font face. Si les financements sont là pour ces mesures ainsi que pour les plans d’investissment du rectorat, comment se fait-il que celui-ci ne soit pas en mesure de débloquer des fonds pour soutenir en une aide matérielle concrète les étudiant.e.x? Celui-ci préfère consolider la 49e place de l’UniGE au classement de Shangaï en construisant des gros bâtiments en verre (style Rolex Student Center à l’EPFL), plutôt que d’offrir des logements dignes aux étudiant.e.x.s.


Cette situation s’inscrit également au sein du contexte plus général de l’économie capitaliste genevoise. Les logements sont accaparés par un petit nombre de propriétaires qui préfèrent le profit à la dignité des locataires et où le reste de la population a du mal à se loger de manière adéquate. Ainsi, bien que la situation du logement estudiantin soit innaceptable, il est aussi important de se rappeler que l’arrivée massive des étudiant.e.x.s dans une ville fait (presque automatiquement) monter les loyers. En effet, lorsque le logement et l’accès à l’espace sont considérés comme des marchandises comme c’est le cas au sein du capitalisme, la venue d’étudiant.e.x.s à tendance à accélérer les processus de gentrification déjà à l’oeuvre. Face à ce constat, oublions donc les fausses solutions qui consisteraient à construire du logement étudiant sans considération aucune pour le reste de la population. Les mauvaises conditions de logement ne touchent pas uniquement les étudiant.e.x.s précarisé.e.x.s. En effet, il s’agit d’un fait structurel entretenu par et pour les milieux immobiliers (régies, assurances, banques, fonds de pension), les propriétaires et l’État afin de tirer un maximum de profit sur le dos de la grande majorité de la population.


Pour toutes ces raisons, à une crise qui profite à certains au détriment de touxtes les autres, nous appelons à manifester dans la rue le 23 mars 2024. Pour des conditions de logement dignes pour touxtes, faisons converger nos luttes et porter nos revendications avec les associations de quartier, les collectifs de luttes pour le droit à la ville, les associations de défense des locataires, les collectifs féministes, écologistes, antiracistes, anticarcéraux et touxtes les camarades solidaires de ces luttes.

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Résumé du mois de février 2024

En février, nous avons eu le camp d’hiver de la CUAE, où divers ateliers de formations ont eu lieu. Le Gt genre a également eu un weekend de formation autour de thématiques féministes.

Plusieurs réunions ont eu lieu. Nous avons eu une réunion avec l’AEL et le décanat des lettres concernant les demandes d’opposition à la faculté des lettres et autres instances liées à la vie de la faculté. Nous avons eu également une réunion avec le GT Cité U pour continuer à travailler sur l’amélioration des conditions de logement des étudiantexs à la cité universitaire. Nous avons aussi terminé la rédaction d’une lettre de soutien aux revendications du GT de la cité universitaire (disponible sur notre site – n’hésitez pas à soutenir la mobilisation en signant !).Nous avons aussi réalisé un podcast pour parler des oppositions, de leur place au sein de la vie universitaire et de comment les ècrire. Ce podcast sera bientôt disponible sur notre site. 

Nous avons co-animé la projection du film Atomic Cafè avec le Groupe pour une Suisse sans armée le 29 février et la présentation du livre “Une pandémie révélatrice  d’un maldéveloppement généralisé” avec le Centre Europe-Tiers Monde (CETIM), toujours le 29 février.

Dès la rentrée universitaire, nous avons tenu des stands dans les halls sur les deux premières semaines à Unimail/ Dufour/ Science et aux Philosophes.Ces stands nous ont permis de faire signer les plaquettes, ainsi que de discuter avec les étudiantexs et de présenter les différents GT (internationaliste, genre et mobi). De plus, nous avons aussi organisé une brocante de livres gratuits et fait une récolte de denrées alimentaires pour les détenuexs de Champ-Dollon. Dans le cadre de la rentrée, nous sommes également allés faire des appels d’auditoire pour nous présenter et informer les étudiantexs sur les permanences et sur le rôle de la CUAE à l’uni.

Avec le GT Mobi, nous avons relancé le GROUFO (l’entité qui gère les espaces d’UniMail) pour comprendre la réelle situation de cet espace et pourquoi on ne peut toujours pas accéder au bâtiment (actuellement aménagé et prêt). Apparemment il s’agit de questions techniques et nous aurons la possibilité d’y accéder à partir de l’été. De même, nous avons suivi les travaux d’aménagement de la caféteria “Uni Kitchen” à UniMail, en prévision de son usage (bientôt !) de la part des étudiant.e.x.s. 

Nous avons commencé aussi les travaux de la Commission de Nomination, qui dans le prochains mois devra selectionner la nouvelle personne secrétaire !

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Lettre de soutien au GT de la Cité Universitaire

English below

Nous sommes un groupe de travail qui comprend des résident.e.x.s de la Cité U, des étudiant.e.x.s solidaires et des membres de la CUAE (syndicat des étudiant.e.x.s de l’université de Genève). Nous nous mobilisons pour améliorer les conditions de logement au sein de la cité universitaire. Pour cela, nous avons besoin de votre soutien. Il vous suffit de signer cette lettre iciafin de montrer que vous soutenez la mise en place de quelques mesures qui faciliteront la vie des centaines de résident.e.x.s qui vivent à la cité universitaire.

Bonjour,

En tant que groupe de travail sur les conditions de logement à la cité universitaire (composé de résident.e.x.s, d’étudiant.e.x.s solidaires et de membres de la CUAE), nous avons l’objectif d’améliorer les conditions de logement pour les résident.e.x.s de la cité universitaire.

Pour cela, nous sollicitons votre soutien par la signature de cette lettre. Cela permettrait de montrer que vous soutenez la mise en place des quelques mesures que nous revendiquons. Plus nous aurons de personnes qui nous soutiennent, plus nous aurons de poids pour exiger ces changements nécessaires de la part de la direction de la cité U.

En ce moment à la cité universitaire, de nombreuses mesures nuisent au confort dans notre lieu d’habitation. Elles nuisent ainsi directement au suivi serein de nos parcours académique respectifs. Il est du devoir de la cité universitaire de garantir un cadre de logement qui permet l’épanouissement et le confort. [1] Et ce, d’autant plus que la crise du logement sévit à Genève et qu’il est très difficile, voire impossible pour des étudiant.e.x.s de trouver d’autres logements à proximité des hautes écoles.

Nos revendications [2] ne sortent pas de nulle part, nous avons déjà reçu de nombreux témoignages de résident.e.x.s insatisfait.e.x.s. Nous avons pu vivre et/ou constater plusieurs dysfonctionnements au sein de la cité universitaire. Notre liste de revendications a d’ailleurs été validée par les résident.e.x.s de la cité universitaire lors d’une assemblée tenue le 6 décembre 2023.

Nous trouvons tout d’abord que la cité universitaire devrait enlever les nombreuses restrictions de la vie privée et de l’intimité des étudiant.e.x.s. En ce moment, des employé.e.x.s entrent dans nos chambres sans l’avoir annoncé auparavant. Aussi, la cité universitaire enregistre les noms des personnes invitées par les résident.e.x.s et les transmet à la police. En efffet, la cité universitaire ne devrait pas fonctionner comme un hôtel, nous ne sommes pas en vacances à Genève mais nous y vivons.

A cela s’ajoute les rigidités réglementaires qui rendent très difficile le fait de se sentir “chez soi”. Nous n’avons ni le droit d’amener nos propres meubles ni de décorer nos chambres (photos, posters, cadres, etc.). Nous ne pouvons pas inviter des ami.e.x.s après 23h30. En plus, pour inviter quelqu’un.e.x à dormir chez nous, il faut annoncer son nom à la cité universitaire et payer un montant de 15 CHF.

Nous demandons donc que la Cité Universitaire enlève ces restrictions injustes et contre-productives.

Finalement, la Cité Universitaire devrait commencer à nous traiter comme des adultes. Toutes les réglementations déjà mentionnées ainsi que les contrôles réguliers des chambres et le système d’avertissements montrent que la cité universitaire ne nous laisse pas la possibilité de gérer notre propre vie de manière responsable. Cela n’a donc pas seulement des conséquences sur notre quotidien, mais nous empêche d’être autonome et nous infantilise.

Le GT cité U

[1] Nous avons écrit un court texte qui approfondit un peu plus cet argument. A retrouver ici

[2] Vous trouverez la liste complète ici

We are a task force which includes Cité U residents, students in solidarity and members of the CUAE (students’ union of the University of Geneva). We are working to improve housing conditions at the Cité Universitaire. To do this, we need your support. All you have to do is sign this letter here to show that you support the implementation of a few measures that will make life easier for the hundreds of residents living in the Cité Universitaire.

Hello,

As a task force on housing conditions at the Cité Universitaire (made up of residents, students in solidarity and CUAE members), our aim is to improve housing conditions for residents of the Cité Universitaire.
To this end, we are asking for your support by signing this letter. This would show that you support the implementation of the few measures we are calling for. The more people support us, the more leverage we’ll have in demanding these necessary changes from cité U administration. At the moment, a number of things at the cité universitaire are detrimental to the comfort of our living environment. They are also directly detrimental to the smooth running of our respective university studies. It is the duty of the cité universitaire to guarantee a housing environment that allows for personal development and comfort. [1] This is all the more important in view of Geneva’s housing crisis, which makes it very difficult, if not impossible, for students to find alternative accommodation close to the university.

Our demands [2] do not come out of nowhere, and we have already received numerous complaints from unhappy residents. We have experienced and/or observed a number of malfunctions within the Cité universitaire. Our list of demands was validated by the residents at a meeting held on December 6, 2023.

First and foremost, we believe that the Cité universitaire should remove the many restrictions on students’ privacy and intimacy. At present, employees enter our rooms unannounced. The Cité Universitaire also demands the names of people invited by residents and passes them on to the police. The Cité Universitaire should not fonction as a hotel, we’re not on vacation in Geneva, we live here.

Added to this are the many restrictions that make it very difficult to feel “at home”.We’re not allowed to bring our own furniture or decorate our rooms (photos, posters, frames, etc.). We can’t invite friends over after 11.30pm. What’s more, to invite someone to sleep at our apartment, we have to announce his or her name to the Cité Universitaire and pay a 15 CHF fee.
We are therefore asking the Cité Universitaire to remove these unfair and counter-productive restrictions.

Finally, the Cité Universitaire should start treating us like adults.
All the regulations already mentioned, as well as the regular room checks and warning system, show that the Cité Universitaire does not give us the opportunity to manage our own lives responsibly.This not only affects our daily lives, but also prevents us from being autonomous and infantilizes us.

The task force of the Cité U

[1] We’ve written a short text that expands on this argument.
You can find it here.

[2] You can find the full list of demands here.