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"Les figures de la révolution africaine" – Conférence de Saïd Bouamama

Les figures de la révolution africaine - Conférence de Saïd Bouamama.jpg

L’Atelier: Histoire en mouvement et la Conférence universitaire des associations étudiantes (CUAE) ont le plaisir de vous inviter à une conférence sur l’histoire des révolutionnaires africains.

La conférence se tiendra le jeudi 24 septembre à 18h30 à Uni Mail (salle 2160).

Saïd Bouamama, sociologue, nous présentera à cette occasion
son dernier ouvrage : “Figures de la révolution africaine, De Kenyatta à Sankara”. Des ouvrages seront disponibles devant la salle avant la conférence.

Pour rappel, une soirée de soutien à l’Atelier aura lieu à la Makhno après la conférence.
(Lien de l’évènement: https://www.facebook.com/events/971638789566289/)

Un atelier aura également lieu le lendemain sur le racisme et colonialisme, vendredi 25 à 14h00 dans la salle des association. Pour pouvoir y assister, veuillez vous inscrire en envoyant un email à cuae@unige.ch
En espérant de vous voir nombreuses et nombreux,

L’Atelier : Histoire en mouvement – La CUAE

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Conférence de Gabriel Nadeau-Dubois

Mouvement étudiant au Québec - Retour sur la grève de 2012

En 2012 au Québec a eu lieu le printemps érable.

Suite à la hausse des taxes d’études, décision prise unilatéralement par le gouvernement, un large mouvement social est née. Plus de 300’000 étudiantes ont prit la rue pour faire reculer le gouvernement et éveiller les consciences.

Profitant de son passage en Europe, la CUAE et l’AJE a le plaisir d’inviter Gabriel Nadeau-Dubois, ancien porte parole de la CLASSE (Coalition Large de l’Association pour une Solidarité Syndicale Etudiante) qui a été au coeur du mouvement.

La conférence aura lieu le mercredi 23 septembre à 19h00 en MR 070, elle sera suivie d’une discussion et d’un apéro.

Nous espérons vous y voir nombreuses !

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Séance d'information sur le logement

La CUAE organise une séance d’information sur le logement. 

Si tu connais des problèmes avec ton logement, si tu as des soucis ou inquiétudes en lien avec ton logement, si tu n’en trouves pas et en cherches un, si tu veux connaitre tes droits en tant que locataire ou as d’autres questions sur le logement, viens à la séance d’information.

Après une brève présentation de la CUAE sur la situation du logement étudiant, nous laisserons la parole à la Ciguë (coopérative de logement pour les personnes en formation) qui viendra se présenter, et à l’ASLOCA (association suisse des locataires s’occupe de la défense des droits des locataires) qui parlera de vos droits en tant que locataires. S’en suivra un espace de discussion et de questions.

La séance d’info aura lieu mardi 29 septembre à 18h15 en M2170 (dans les bâtiments universitaires d’Unimail).

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Activités Politique universitaire

Journée des Stagiaires

A l’occasion de la journée des stagiaires, la CUAE en collaboration avec de nombreuses organisations appelle à un rassemblement festif et convivial. Nous t’invitons:

Ce samedi 18 juillet
A 17h à la place des nations (devant l’ONU)

Plusieurs activités et flashmob auront lieu pour dénoncer la précarité des stagiaires et demander une rémunération adéquate. Ce rassemblement nous permettra également d’exprimer notre solidarité avec les étudiantes en logopédie pour qui l’accès à l’emploi a été récemment rendu plus difficile avec un changement de règlement.

Dès 19h00, tu es également le/la bienvenu/e à venir nous rencontrer et discuter autour d’un pique-nique au parc Barton vers la perle du lac.

Appel soutenu par plusieurs organisations:

A l’occasion de la journée européenne des stagiaires, diverses organisations se sont réunies pour exiger ensemble :

1. Qu’un stage soit une formation et non pas un premier emploi

2. Que tout stage soit rémunéré

Le développement du marché du travail accroit l’insécurité et la précarisation des personnes actives. La prolifération des « stages » s’inscrit dans ce processus. Ces « stages » – qui sont sensés permettre l’acquisition de compétences pratiques dans le cadre d’une formation – sont devenus la nouvelle zone grise du travail précaire derrière laquelle se cache toute sortes de pratiques scandaleuses: dumping salarial, sous-emploi, mise en concurrence déloyale. Un stage ne s’inscrivant pas dans un programme de formation clair et défini n’est pas un stage ! Il est un premier emploi qui doit être considéré et rémunéré comme tel. En outre, un stage doit permettre au stagiaire d’acquérir une formation pratique solide et il doit impérativement être rémunéré de manière à assurer un standard de vie minimal décent !

Ainsi, nous appelons à un rassemblement le 18 juillet pour la journée européenne des stagiaires afin de revendiquer ces droits !

Rendez-vous le 18 juillet à 17h00 sur la place des Nations !

Un pique-nique barbecue convivial et festif suivra le rassemblement dès 19h00 au parc Barton.

Venez nombreuses et nombreux !

 

Flyer
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L’AFU ou la maison vide

Le 12 mai 2015, la CUAE et nombre de ses associations sont invitées à participer à l’Assemblée générale constitutive de l’ « Association Faîtière de l’Université » (AFU), le 19 mai 2015, à 18h00. Le mail d’invitation indique qu’il faut s’inscrire via le formulaire en ligne, avec deux délégué-e-s maximum par association.

La séance est dirigée par le « maître de cérémonie », assisté d’un « comité de supervision » en costards cravates et d’un « secrétaire de séance ». Elle s’ouvre sur une longue explication des règles de séance. On y apprend notamment que les associations sont réparties selon trois statuts distincts : les « membres fondateurs », les « invités » et les « observateurs ». À chaque statut ses droits (ou pas) : droit de vote, de parole et de motion procédurale pour les fondateurs, droit de parole pour les invités. Et les observateurs ? Ils peuvent observer. S’ensuit un moment d’incompréhension générale. Quelqu’un pose la question du critère délimitant les statuts d’invité et d’observateur. Il apparaît que ce sont des critères affinitaires entre le projet de l’AFU et certaines associations. La confusion monte encore d’un cran, les nombreuses associations « observatrices » qui sont présentes échangent des regards interloqués. Afin de mettre un terme à cette situation gênante, le « maître de cérémonie » conclut sur ces mots : « on est vraiment désolés pour le manque de communication ». Voilà. Autrement dit : on vous a invité-e-s pour la forme, maintenant vous voudrez bien vous taire ou prendre la sortie. Après cinq minutes de séance, le président de la Ciguë, la coopérative de logement qui loge environ 500 étudiant-e-s, opte pour la seconde solution.

L’ancien président d’UniAccueil, actuellement doctorant à l’université, se désole de l’ambiance tendue de cette AG constitutive, mais espère « que tout se passera bien ». S’ensuit un discours bourré de métaphores lors duquel nous apprenons que l’AFU est une « graine qui a été plantée il y a un an », que les étudiants sont « les cellules que vous représentez », et que les gens sont réunis ce soir pour poser une « pierre » servant à bâtir un nouvel « édifice ». Ce prêche se termine sur la conclusion suivante : l’AFU sera la « vraie faîtière des associations de l’Université de Genève ».

Sur les quinze associations souhaitant être membres fondatrices, neuf d’entre elles sont des groupes d’intérêts ou des sociétés d’étudiant-e-s (Geneva University Investment Club, Helvetia, UniParty, Forum des étudiants de l’UNIGE, European Law Student Association, Junior Entreprise Genève, Association Internationale des Étudiants en Sciences Économiques et Commerciales, Academia Genevensis, UniAccueil). La séance se déroule dans le chaos statutaire le plus total : tantôt les statuts ne s’appliqueront qu’à la première « vraie » AG, tantôt l’article 15 alinéa 3 de ces mêmes statuts est suspendu pour l’élection du comité[1]. Ainsi, sur huit personnes se présentant au bureau, seules quatre représentent une association fondatrice de l’AFU. Le candidat au secrétariat ne fait même partie d’aucune association. Interrogé sur cette question lors de l’apéritif, Christopher Chung – membre du comité d’Alumni UNIGE – répond qu’il serait dommage de placer directement des représentant-e-s d’associations au détriment de personnes qui ont participé à forger le projet… L’AFU est non seulement un projet à structure extrêmement hiérarchisée, excluant les étudiant-e-s des décisions dépassant le cadre facultaire, mais elle est également dirigée par un petit groupe d’ami-e-s. L’AFU, « c’est la famille », selon les mots mêmes du co-président fraîchement élu.

Nous sommes ravi-e-s d’apprendre que les personnes à la base de l’AFU se réunissent depuis un an, chaque lundi soir – en parallèle au comité de la CUAE, choix symbolique – afin de mener à bien ce projet. Pas un mot sur la faîtière déjà existante, pas un mot sur les nombreuses discussions qui ont eu lieu ces derniers mois. Technique de l’autruche ou choix tactique ? La réponse a sans doute été donnée par un représentant de l’AFU lors du dernier groupe de travail « faîtière » de la CUAE : à la question « En fait, vous voulez être la faîtière à la place de la faîtière ? », l’AFU répond « Oui, la nouvelle faîtière ».

La co-présidente de l’AFU clôt la séance par un discours sur la « nouvelle faîtière », cette « maison vide » qui permettra de réunir tout le monde. Merveilleuse maison en effet, dont la structure est composée de six règlements ultra procéduriers, dont la façade est décorée grâce au sponsor Red Bull, et dans laquelle seul-e-s les délégué-e-s VIP peuvent entrer.

Le comité de la CUAE.



[1] Article dont la teneur est la suivante : « Les candidats au Bureau sont affiliés aux membres ordinaires et académiques et sont proposés par ces derniers ».

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Oui à l'initiative sur les bourses d'études!

Les Associations Etudiantes pour l’initiative sur les Bourses d’études

COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU 27  MAI 2015

Nous nous prononcerons le 14 juin prochain sur l’Initiative sur les Bourses d’études lancée en 2010 par l’Union Nationale des Etudiant-e-s de Suisse (UNES). La Conférence Universitaire des Associations d’Etudiantes (CUAE) – faîtière de l’université de Genève – appelle à voter oui ! La situation genevoise des bourses d’études sert de base à sa campagne.

L’initiative a pour but de lutter contre la précarité étudiante. En 10 ans, le gouvernement genevois a diminué de 40% le montant alloué aux bourses, précarisant toujours plus les étudiant-e-s. « Le résultat est une précarisation des étudiant-e-s : 17% d’entre eux connaissent de grosses voire très grosses difficultés financières. » Souligne Adrien Rufener, de l’Association des étudiants en sociologie (AES). « L’initiative de l’UNES apporte des solutions efficaces pour diminuer la précarité chez les étudiant-e-s » ajoute il.

« 75% des étudiant-e-s doivent travailler à côté de leurs études au détriment de ces dernières. » Rappelle Quentin Stauffer, secrétaire à la CUAE (Conférence Universitaire des Associations étudiantes). Or, ce travail est souvent mal payé et utilisé pour faire pression sur les salaires des travailleur-euse-s, à l’exemple de Migros, qui paye moins cher les étudiant-e-s le dimanche. Passer de nombreuses heures à travailler pour subvenir à ses besoins impacte négativement les études. « D’ailleurs, le même nombre d’étudiant-e-s arrêtent leurs études pour des raisons d’échec aux examens que pour des raisons économiques ! » complète Quentin Stauffer.

Cette initiative est un moyen possible pour diminuer les inégalités à l’Université. Ni le statut social ni les moyens financiers ne devraient déterminer la poursuite des études. « Or, la précarité de certains étudiants induit une sélection sociale et une reproduction des inégalités à l’Université » met en avant Judith Perrottet, de l’association des étudiants en sciences de l’éducation (ADESE). « L’initiative est un pas vers la démocratisation des études. » Conclut elle.

Enfin, cette initiative a l’avantage d’harmoniser les conditions d’octroi intercantonales. Actuellement, l’accès à une bourse d’études d’un étudiant dépend plus de son canton d’origine que de sa situation socio-économique, alors même que beaucoup se rendent dans d’autres cantons pour effectuer leurs études.

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Conférence sur le salaire au travail ménager

La CUAE, en collaboration avec l’institut des études genre et les archives contestataires a le plaisir de vous convier à la conférence de Louise Toupin le jeudi 30 avril à 18h30, à Uni Mail, salle MR170.

Voici le flyer d’information.

Venez nombreuses !!

Elles réclamaient un salaire pour le travail ménager 

Regards sur l’histoire du mouvement féministe international pour un salaire au travail ménager, années ‘70

Mardi 28 avril à 17h30, à la Librairie du Boulevard, Genève
Vernissage du livre de Louise Toupin
Le salaire au travail ménager. Chronique d’une lutte féministe internationale (1972-1977), Éditions du Remue-ménage, 2014, Montréal
En présence de l’auteure et de Mariarosa Dalla Costa
Exposition : Elles réclamaient un salaire pour le travail ménager

Jeudi 30 avril à 18h30, à Uni Mail, salle MR170
Conférence de Louise Toupin
Département de science politique de l’UQAM, Montréal Un salaire pour le travail ménager ?
Combats féministes et perspectives contemporaines

Soirée animée par Lorena Parini
Institut des Études genre, Université de Genève
En présence de Mariarosa Dalla Costa, Université de Padoue Exposition : Elles réclamaient un salaire pour le travail ménager

 

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Activités Actualités Politique universitaire

Institut Universitaire de Formation des Enseignants

Des nouvelles de la formation des enseignantes du secondaire genevois…

Qu’est ce que l’IUFE (Institut Universitaire de formation des Enseignants) ? Pourquoi cet institut déchaîne t-il les passions ? Qui sont les responsables des problèmes ? Les institutions ? Certaines personnes ? Sûrement un peu les deux. La CUAE vous propose un petit retour à l’intérieur de cette structure qui forme les futures enseignantes du canton.

L’institut formant les enseignantes tel qu’on le connaît actuellement est issu d’une réforme récente. Avant l’IUFE, les futures enseignantes intégraient l’IFMES : l’Institut de formation des maitres de l’enseignement secondaire. L’institut était alors entièrement géré par le DIP (Département de l’instruction publique). En 2008, Genève fut confrontée à la nécessité d’harmoniser ses programmes d’études, le diplôme de l’IFMES n’étant pas reconnu au niveau national. Le choix concernant la forme que devait revêtir le futur institut s’est alors porté sur une entité universitaire plutôt qu’une HES. La gestion de cette structure a donc aujourd’hui deux têtes, l’Université et le DIP. Ce qui explique notamment sa complexité.

Les débuts de l’institut universitaires ont été poussifs. En effet, de nombreux dysfonctionnements sont apparus : des cours qui changent en cours d’année, une intimidation permanente sur les étudiantes, une gabegie administrative ou encore des cours jugés « infantilisants ». Ces problèmes ont débouchés sur une manifestation en mai 2011 co-organisée par le MEES (mouvement des étudiants en enseignement secondaire) et la CUAE. Celle-ci a réuni plus de 550 apprentis-enseignantes. La direction de l’IUFE s’était alors défendue en invoquant des « problèmes de jeunesse » de l’institution. Cependant aucune solution ne fut concrètement apportée.

Immobilité Universelle Franchement Ecervelée

Les étudiantes qui réussissent les tests absurdes d’admission entrent en première année dans le CCDIDA. Cette formation est principalement théorique et elle se déroule au sein de l’université. En deuxième année, l’étudiante poursuit sa formation dans le deuxième « bloc » nommé MASE à condition d’avoir obtenu au préalable une place de stage. Deux problèmes peuvent être ici identifiés : le nombre de place de stages disponibles et la manière dont sont évaluées les étudiantes.

Concernant les places de stages, c’est le DIP qui devrait définir leur nombre à chaque rentrée. Malheureusement, il semblerait que le DIP ne sait pas mieux prévoir le nombre d’élèves dans ses classes qu’un hérisson ne sait calculer la probabilité de se faire écraser lors d’une traversée d’autoroute. Il est vrai que le nombre de stages dépend du nombre d’élèves inscrites mais ce dernier ne varie durant l’année que sensiblement ; il devrait être assez aisé d’avoir une idée précise et exacte du nombre de stages réellement disponibles. Bien sur le nombre de place de stages qui est attribuée en fin d’année aux meilleurs étudiantes est bien souvent beaucoup plus mince que le nombre estimé en début d’année par l’IUFE. Puis, lors de la rentrée qui suit des places de suppléances[1] sont ouvertes faute de places accordées aux stagiaires.

Prenons un exemple fictif pour mieux comprendre. Anna choisit de commencer sa formation à l’IUFE en septembre 2013. Elle entend que le nombre de place de stages pour septembre 2014 dans sa discipline est de 14. Dans la promotion d’Anna, 22 autres étudiantes se disent qu’elles ont aussi leur chance. Puis en juillet 2014, elles apprennent qu’il n’y a plus que 6 places disponibles. Malheureusement pour Anna, elle se classe neuvième et n’aura donc pas le droit de poursuivre sa formation en MASE. L’été passe, et Anna découvre que plus d’une dizaine de places de suppléance ont été créées en septembre 2014. Anna postule et au vu de son dossier, elle est prise comme suppléante. Ainsi, Anna va enseigner sans pouvoir poursuivre sa formation en MASE et devenir enseignante de plein droit. Encore une fois, c’est l’aspect financier qui prime, et les étudiantes sont pénalisées.

Un autre problème se pose au niveau de l’évaluation des étudiantes. Elle tient une place fondamentale dans le parcours des étudiantes car elle détermine si l’étudiante se trouve parmi les meilleures et peut ou non bénéficier d’un stage. L’évaluation donne lieu à un classement qui est établi par l’IUFE. Les critères de comptage de points sont l’expérience professionnelle, la moyenne obtenue lors du master disciplinaire et de la première année en CCDIDA et surtout une évaluation sur la base d’un entretien variable en durée d’une étudiante à l’autre. Cet entretien est réalisé par deux enseignantes de l’IUFE sans que celles-ci n’aient forcément un lien avec la discipline choisie par l’étudiante. Selon de nombreux témoignages, le but est de tester l’étudiante dans sa capacité à encaisser les coups psychologiques. Sachant que cet entretien compte pour plus de la moitié des points requis, on peut se scandaliser qu’aucune transparence ne soit faite sur sa grille d’évaluation. Si par chance l’étudiante réussit à être dans les meilleures, elle pourra décrocher une place de stage et commencer sa seconde année.

Cet institut est toujours fiévreux, faute des unes et des autres. Il reste cependant la question de la liaison entre le DIP et l’Université. Guerre des égos diront certaines, politique d’austérité diront d’autres. En désespoir de cause, le DIP n’a rien trouvé de mieux que de fermer le CCDIDA pour la rentrée de septembre 2015 sans même en informer l’université ni même consulter les étudiantes. Espérons que la formation d’un groupe de travail du DIP n’aura pas pour effet d’aggraver les problèmes structurels que connait déjà l’IUFE.



[1] Les suppléances sont embauchées par le DIP, mais certaines (exemple de l’école de commerce Aimée-Stitelmann) n’ont pas le même contrat qu’un professeur standard, c’est-à-dire que seules leurs heures effectuées sont payées. C’est donc une belle économie pour le DIP.

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Conférence : "Caliban et la sorcière" avec Silvia Federici

Conférence co-organisé avec les Editions Entremonde

L’AUTEUR

Silvia Federici (née en 1942 à Parme en Italie) est une universitaire américaine, enseignante et militante féministe radicale. Elle est profes- seur émérite et chercheuse à l’Université Hofstra à New York.

L’OUVRAGE

L’histoire est un champ de bataille, c’est aussi le cas au Moyen Âge. Grèves de loyers et des taxes, hérésies millénaristes, libération sexuelle et luttes des femmes pour le contrôle des naissances, telles sont les aventures méconnues des pauvres en Europe entre le XIIe et le XVIIIe siècle. Silvia Federici fait le récit de ces révoltes antiféodales, et de la contre-révolution aux origines du patriarcat moderne.

 

UniMail salle MR 070

Jeudi 12 juin 2014 à 18h30 

Conférence : "Caliban et la sorcière" avec Silvia Federici.png

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Quand la sous-enchère salariale s'envole : conférence autour de la grève à Gate Gourmet

Interviendront :

– Les grévistes de Gate Gourmet
– Christian Dandrès (avocat des grévistes)
– Cornelia Hummel (sociologue à l’Unige)

LUNDI 12 MAI à 18H30 en salle MR 280

Pourquoi faut-il amener la grève de Gate Gourmet à l’Université ?

Depuis plusieurs mois, les conditions de travail à l’Aéroport international de Genève sont au centre de nombreuses polémiques. Bien que l’Aéroport se trouve en pleine expansion, avec un bénéfice net passé de 25 millions à 72,3 millions en dix ans, les conditions salariales et de travail se dégradent sans cesse. Pour les « petites mains » qui permettent la réussite internationale de Genève, les salaires à l’embauche sont ridiculement bas, le travail est pénible et les Conventions Collectives de Travail (CCT) ne sont souvent pas respectées.
En 2010, c’est le personnel d’ISS Aviation qui se met en grève pour exiger le respect de la CCT par ses employeurs. Il y a six mois ce sont les travailleuses de Gate Gourmet (société de restauration qui s’occupe des repas servis dans la plupart des vols) qui ont été forcées de signer un contrat revu à la baisse si elles ne voulaient pas être licenciées. Il en a été de même pour les mécaniciennes de l’entreprise SR Technics, auxquelles on a signifié, il y a quelques jours, un congé-modification: elles doivent accepter des conditions salariales à la baisse sous peine d’être mises à la porte. Les bagagistes de swiss-port se plaignent aussi de conditions de travail inacceptables.
C’est en s’appuyant sur ce genre de pratiques abusives et bien réelles de la part des entreprises que les partis populistes font leur fond de commerce et pointent du doigt les étrangères comme des boucs émissaires de la sous-enchère salariale.

Face au dumping et à la souffrance au travail, il y a des travailleuses qui, courageusement, s’opposent concrètement à la précarisation de leurs conditions. Le personnel de Gate Gourmet s’est mis en grève il y a plus de six mois à cause d’une direction mesquine et sourde à leurs revendications. Leur protestation dure depuis dans l’indifférence générale.

S’il pouvait encore y avoir quelques doutes, la votation du 9 février a bien montré que la vague xénophobe qui investit la Suisse a fini par toucher la tour d’ivoire dans laquelle le monde académique s’est trop souvent enfermé.
Nous croyons qu’il est grand temps qu’à l’université on prenne partie face à une situation politique qui est en train de se répercuter inévitablement sur les conditions de vie, de travail et d’études de nos collègues venant de l’étranger.

Appeler vaguement à une Suisse ouverte et internationale ne fait que nier les problèmes bien réels de la sous-enchère salariale et fait donc le jeu des formations politiques proposant des «solutions» xénophobes.
La vraie lutte contre le dumping se fait déjà quotidiennement sur les lieux de travail. C’est à nous de soutenir ces combats notamment à travers une parole universitaire claire ne se cachant pas, pour une fois, derrière une prétendue neutralité académique qui n’aura jamais été aussi nuisible.

Un premier pas à faire est donc de visibiliser ces conflits et de placer les revendications de celles qui lèvent la tête au centre du débat politique.