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Coup de gueule à propos des examens

Hier, mercredi 25 mars 2020, nous avons appris les décisions du rectorat concernant les examens. Le même jour, le recteur a publié une vidéo de lui qui salue le « tour de force » réussi par l’Université de Genève en maintenant les enseignements en ligne dès le lundi 16 mars et donc sans aucune interruption. 

Les intentions sont louables : maintien de la valeur des diplômes décernés et interdiction de l’arbitraire et de l’inégalité de traitement. 

La méthode, elle, questionne. Et plus, elle déçoit. Car cette crise oblige en effet chaque institution à repenser sa manière de fonctionner. Elle voit naître partout des solidarités fondées sur l’écoute et l’implication inclusive. Là où la période actuelle aurait pu être un renouveau démocratique amenant plus d’horizontalité et de participation étudiante, elle a au contraire fait ressortir la verticalité abrupte de notre Université. Le canal de la décision ? Une directive du Rectorat. La consultation étudiante ? Inexistante. Pas une seule personne membre du corps étudiant n’a participé, de près ou de loin, aux réunions décisionnelles. Nous appelons à l’inverse à un fonctionnement plus participatif, plus inclusif et plus démocratique. Des solutions qui nous apparaissent bien plus progressistes, solidaires et innovantes que le « top-down » vu et revu. Nous savons qu’écouter la voix des étudiant.e.x.s, c’est riche, mais c’est surtout essentiel.

Il y avait un tournant à prendre, une occasion à saisir. Une manière de faire mentir un rapport de gérance peu reluisant sorti récemment. La réponse apportée a plus été celle d’un chef d’entreprise que celle d’une institution soucieuse d’augmenter la consultation de la voix des étudiant.e.x.s. Car l’Université sert en effet à « s’engager activement dans la recherche de pointe »[1]. Mais cet engagement académique n’a de sens que s’il se prolonge dans la vie civile. L’Université sert aussi à proposer de nouveaux modes de fonctionnements sociétaux et à repenser notre système démocratique. Elle doit être le lieu où l’on apprend non pas à courir toujours après la performance et le profit, mais à prendre le temps de se pencher à tête reposée sur des problèmes complexes. C’est pourquoi la solution qui nous a été proposée nous apparaît infantilisante et digne d’un autre temps. Nous pensons vraiment que le rectorat avait une opportunité de faire rayonner notre Université en faisant participer tous les corps à sa décision. Il ne l’a pas fait.

Nous appelons aujourd’hui à l’inclusion immédiate des associations d’étudiant.e.x.s facultaires et du syndicat étudiant dans les cellules de décisions des décanats facultaires qui se pencheront sur les modalités d’examens. Nous invitons les associations facultaires à adresser cette demande à leur décanat. Une pétition allant dans ce sens sera bienôt lancée.

La voix des étudiant.e.x.s ne doit plus être écartée !

La vitesse avec laquelle la transition vers le télétravail a été opérée soulève aussi des questions. Plutôt que de suivre l’appel appréciable de l’ACIL à la « sortie d’un discours donnant la priorité absolue au maintien de la performance dans une période d’extrême difficulté mondiale qui doit être l’occasion de penser à ralentir. »[2] et de donner le temps à tou.te.x.s de s’organiser, de peser ses priorités, de se préparer aux mois de confinement à venir et de se procurer éventuellement du matériel informatique, il a fallu remettre sans attendre l’ouvrage sur le métier. Nous savons aujourd’hui le Pôle Santé Social engorgé de demandes d’étudiant.e.x.s en situation de précarité, peut-être eut-il été judicieux de lui accorder des forces supplémentaires pour gérer cette crise. Peut-être eut-il été judicieux d’accorder à tout le monde une période de congé successive à la fermeture de l’Université pour donner le temps de commencer ces démarches financières, pesantes et chronophages. Peut-être eut-il été judicieux de ne pas contraindre la machine à continuer sur son rythme (en s’en félicitant après coup) mais de plutôt tenir pleinement compte d’un mal-être du corps étudiant et du corps intermédiaire déjà dénoncé en temps de non-crise (comme en témoignent un rapport à paraître sur la santé étudiante effectué par l’Observatoire de la vie étudiante ainsi que cet article de la Tribune de Genève)[3].

Il s’agit justement maintenant de penser aux personnes les plus précaires parmi nous. Comme le rappelait à juste titre Alain Berset : « la force d’une société se mesure à l’attention qui est portée aux plus faibles de ses membres ».

La solution du rectorat oblige un grand nombre de personnes à effectuer une année universitaire de plus. Que peuvent faire les personnes bénéficiant de bourses censées s’arrêter à une période précise ? Que peuvent faire les personnes dont le permis de séjour se termine ? Vers qui peuvent se tourner les personnes dans l’incapacité de se payer une année académique de plus ? Que peuvent faire les personnes qui ont des enfants à charge et ne peuvent pas suivre les cours ? Comment cela se passe-t-il pour les personnes admises à titre conditionnel ? Que faire si l’un.e.x de nos proches, nous-mêmes ou nos enseignant.e.x.s tombons malades ? 

De notre côté, nous allons continuer à jouer notre rôle de syndicat dans cette crise. Nous allons continuer à organiser et à défendre les intérêts collectifs de la communauté étudiante. Nous ne laisserons personne de côté.

[1]Rapport de gestion de 2018 de l’université : https://www.unige.ch/universite/rapport-de-gestion/, consulté le 26 mars 2020.

[2]Communiqué de l’Association du Corps Intermédiaire des Lettres, 17 mars 2020

[3]La Tribune de Genève, 7 janvier 2020. https://www.tdg.ch/geneve/actu-genevoise/burnout-serie-chercheurs-genevois/story/10365762, consulté le 26 mars 2020.

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Prise de position de la CUAE sur les examens

La CUAE appelle à une solution solidaire et égalitaire pour les examens

Devant la situation d’actuelle pandémie, la CUAE prend position sur la question des examens de la session de juin 2020. En effet, compte tenu de la fermeture des bâtiments universitaires – et par conséquent de l’altération des différentes prestations offertes aux étudiant.e.x.s en temps normaux (bibliothèques, espaces de travail silencieux, services d’impressions, contacts entre étudiant.e.x.s et professeur.e.x.s, etc.) -, compte tenu de la mise en place du système de cours en ligne et des difficultés qui s’ensuivent, compte tenu des diverses complications liées à la situation actuelle, il est clair que la session d’examens de juin doit être repensée dans son ensemble. En tant que syndicat étudiant, la CUAE défend les droits et intérêts de la communauté estudiantine, et, aujourd’hui plus que jamais, de ceux des personnes qui sont ou vont être impactées par la crise en cours. Nous sommes conscient.e.x.s que la situation actuelle rend complexe toute décision concernant les cursus académiques. Nous saluons à ce sujet les mesures rapidement mises en place par l’Université de Genève et les services techniques visant à assurer une qualité et une continuité de ses enseignements. La question des examens de juin a fait l’objet de toute notre attention. Il est pour nous hors de question de laisser des étudiant.e.x.s de côté dans cette décision.

Les étudiant.e.x.s sont particulièrement touché.e.x.s par l’actuelle pandémie. Il nous parait important de relever quelques problèmes généraux liés aux enseignements en ligne. Ces derniers témoignent des difficultés qu’engendre la mise en place d’un tel système. La décision des modalités des examens de juin doit se prendre en tenant pleinement compte de ces difficultés.

En premier lieu, les étudiant.e.x.s sont pleinement impliqué.e.x.s dans la crise actuelle. En effet, le Conseil Fédéral a annoncé un soutien de l’armée suisse, mobilisant jusqu’à 8’000 personnes, et ce jusqu’à fin 2020. La protection civile de la Ville de Genève a quant à elle commencé à mobiliser du personnel depuis lundi 16 mars, et l’ensemble de ses effectifs est convocable dès le lundi 23 mars. L’obligation de servir empêche des étudiant.e.x.s de suivre correctement les enseignements en ligne. Si iels ne sont pas mobilisé.e.x.s par l’Etat, d’autres étudiant.e.x.s se consacrent à la solidarité nécessaire à la situation actuelle : dans les villages, dans les associations, dans l’aide apportée au voisinage et aux proches (grands-parents, parents, frères et sœurs, enfants, ami.e.x.s), en se rendant dans les magasins ou pharmacies, permettant ainsi aux personnes plus fragiles de se protéger du virus et d’enrayer sa propagation, ou encore en effectuant du travail administratif. Ainsi, la mobilisation volontaire limite également le temps disponible pour suivre les enseignements en ligne.

S’ajoute à cela le stress lié à une situation financière instable. Avec la fermeture de la plupart des lieux de vie, et ce pour une durée indéterminée, de nombreux.se.x.s étudiant.e.x.s se retrouvent aux chômage technique ou simplement licencié.e.x.s. Certaines entreprises vont également faire faillite, soustrayant encore de précieuses sources de revenus pour les étudiant.e.x.s. Ces ruptures économiques touchent particulièrement les secteurs de la vente, de la culture, de l’enseignement (remplacements), de l’aéroportuaire, de la restauration, des bars et boites de nuit, des marchés, de la sécurité et des activités indépendantes, secteurs dans lesquels les étudiant.e.x.s sont nombreu.euses à travailler. En ce sens, l’instabilité économique et le stress de ne pas pouvoir payer son loyer, sa nourriture, ses factures et ses assurances, sont des facteurs altérant un suivi adéquat des enseignements en ligne.

Les étudiant.e.x.s ne peuvent suivre convenablement les enseignements en ligne pour des raisons pratiques. En effet, le passage au numérique nécessite un logement adapté, comportant a minima une pièce isolée. Cela est difficile, voire impossible, lorsque l’on vit en colocation, que l’on doit partager sa chambre, ou que le lieu de vie est bruyant. De plus, les personnes ayant une famille et/ou des enfants à charge ne parviennent pas à suivre assidument et régulièrement les enseignements en ligne. À ces cas s’ajoutent les problèmes logistiques liés à l’accès au matériel informatique et/ou à une connexion internet. Le corps enseignant rencontre les mêmes difficultés liées aux bouleversements de nos quotidiens.

Enfin, rappelons que même si ces éléments factuels ne sont pas présents, les étudiant.e.x.s peuvent éprouver du stress et de l’anxiété vis-à-vis de la situation générale. En effet, cette conjoncture particulière et exceptionnelle nous met parfois dans des états émotionnels bouleversants, et ces sentiments sont parfaitement légitimes.

Ces problèmes sont réels et s’inscrivent dans une constellation plus large de cas particuliers. Notre objectif, par cette énumération partielle, est d’alerter l’ensemble de la communauté académique des complications liées aux enseignements en ligne qui doivent être prises en compte dans la décision concernant les examens de juin. Si tous les cas ne se ressemblent pas, certains problèmes sont néanmoins partagés par beaucoup d’entre nous.

Si les conditions ne semblent pas réunies pour le bon déroulement de la session d’examens, nous ne souhaitons pas pour autant que les examens soient annulés. En effet, cela engendrerait des complications pour beaucoup d’entre nous. D’une part, les étudiant.e.x.s souhaitant continuer un cursus académique dans une autre institution nécessitant l’obtention d’un diplôme universitaire doivent pouvoir le faire ; l’annulation pure et simple des examens les en empêcherait. D’autre part, certain.e.x.s étudiant.e.x.s ne peuvent se permettre de prolonger leur formation. Pour des raisons familiales d’abord, il est parfois impossible de dédier une année supplémentaire aux études. Pour des raisons économiques ensuite, certain.e.x.s d’entre nous ne peuvent consacrer une année supplémentaire à leur cursus : soit parce que nous l’avons planifié, soit parce qu’une année supplémentaire signifierait une année de plus dans la précarité, à jongler entre les jobs étudiants. Pour ces raisons, l’annulation des examens n’est pas une solution viable.

En revanche, nous revendiquons le droit pour tout.e.x étudiant.e.x de prolonger volontairement son cursus, de manière automatique et sans conséquence financière. De manière automatique, en offrant une année supplémentaire aux cursus de Bachelor (4 ans) et de Master (3 ans) à toute personne le désirant. Sans conséquences financières, par une exonération exceptionnelle des taxes universitaires, et par l’extension des bourses aux mois de juillet et août ainsi qu’à l’année suivante. De sorte que prolonger son cursus ne rime pas avec ruine économique.

Compte tenu de la complexité de la situation et des complications liées au système des enseignements en ligne, la CUAE appelle à la validation de tous les enseignements suivis ce semestre ainsi que l’obtention de tous les crédits liés à ces enseignements. La situation actuelle appelle des mesures exceptionnelles ; la tenue habituelle des examens dans de bonnes conditions est parfaitement inenvisageable. En parallèle, au vu des complications liées aux enseignements en ligne énumérées plus haut, il semble également impossible de garantir les mêmes conditions d’études pour tou.x.te.s les étudiant.e.x.s en vue de passer équitablement les examens. La position que nous soutenons permet une stricte égalité de traitement, et les personnes les plus impactées par l’actuelle pandémie ne seront pas d’avantage pénalisées.

La position que nous soutenons est simple et efficace. Simple, car elle peut s’appliquer à la quasi-totalité de l’Université, hormis quelques exceptions. Efficace, car elle permet d’outrepasser le particularisme des facultés et à fortiori des départements : effectivement, on voit mal comment les professeur.e.x.s et membres du corps intermédiaire pourraient, en l’état, assurer une session d’examens de qualité.

La position que nous soutenons permet également de reconstruire la solidarité. Interne d’une part, en ne péjorant pas les étudiant.e.x.s impacté.e.x.s par le virus et ses implications. Externe d’autre part, en permettant aux étudiant.e.x.s de se soigner calmement, de prendre soin de leurs proches, de gérer le stress de la crise, d’exercer leur solidarité envers leurs concitoyen.ne.x.s,  ainsi que de prendre soin des autres. Comme l’a récemment mentionné le conseiller fédéral Alain Berset, en rappelant le préambule de la Constitution helvétique, “la force d’une société se mesure à l’attention qui est portée aux plus faibles de ses membres“. La solidarité est pour nous essentielle, en particulier avec les étudiant.e.x.s les plus impacté.e.x.s en cette période difficile. Nous savons que cette préoccupation est également partagée par l’Université de Genève.

Pour toutes les raisons évoquées, nous rappelons encore une fois que nous n’appelons pas à l’annulation des examens mais à leur validation.

La position que nous soutenons tient compte des difficultés d’étude après le bouleversement de nos modes de vie. Si la numérisation des cours a assuré une continuité dans l’enseignement, et nous saluons ici encore une fois les efforts menés par l’Université de Genève en ce sens, nous avons besoin de temps pour réorganiser nos vies, pour réfléchir, pour comprendre et vivre la situation présente. Nous souhaitons remercier particulièrement le corps enseignant qui a su réagir et s’adapter à ce système numérique provisoire.

Finalement, notre position est motivée par la faculté d’autonomie et la capacité de responsabilisation étudiante. On pourrait nous opposer qu’une telle validation entraînerait une forte baisse d’investissement des étudiant.e.x.s dans leurs enseignements de ce semestre. Nous sommes convaincu.e.x.s. qu’il n’en sera rien. En effet, la formation universitaire est un choix, pas une obligation. Nous sommes persuadé.e.x.s que les étudiant.e.x.s mettront tout en œuvre pour assurer le bon déroulement de leur cursus académique. De plus, les étudiant.e.x.s sont responsables, et sauront évaluer judicieusement si iels ont acquis les connaissances nécessaires pour la suite de leur parcours. C’est pour cela qu’il est important de maintenir la session d’examens, d’offrir la possibilité aux étudiant.e.x.s de savoir si iels ont bien assimilé la matière d’un cours. Dans le cas ou iels considère que les connaissances ne sont pas acquises, iels pourront choisir de repasser les examens l’année d’après. Nous affirmons ici qu’il s’agit de la meilleure solution possible pour tous les corps de l’Université de Genève, car elle intègre toutes les problématiques causées par l’actuelle pandémie.

Validation de tous les enseignements suivis ce semestre et obtention de tous les crédits liés à ces enseignements pour tou.te.x.s les étudiant.e.x.s !

Face à la crise, recréons la solidarité !

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Communiqué de presse Covid-19

Communiqué et revendications de la CUAE

En ces temps de pandémie internationale, de nombreuses habitudes sont chamboulées et beaucoup de questions restent en suspens. Le coronavirus oblige les institutions publiques à mettre en place des mesures pour garantir la santé publique.

Les pouvoirs politiques appellent à unir nos forces et à la responsabilisation individuelle de nos comportements pendant que les directives arrivent au compte-gouttes.

Si nous comprenons que l’exceptionnalité de la situation prenne tout le monde de court, nous, étudiant.e.x.s de l’enseignement secondaire et supérieur, n’oublions pas que de nombreux intérêts sont en jeu, et que les nôtres ne sauront être défendus que par nous même aussi bien en terme de cursus de formation que de travail étudiant.

Effectivement, ces mesures de protections ne se limitent pas dans leurs effets sur nos formations mais également sur la plupart de nos emplois alimentaires. Ainsi nous demandons des mesures de compensations sur ces deux plans.

La plupart d’entre nous étant jeunes et peu « à risques » nous sommes prêt.e.x.s à nous organiser pour prendre soin de nos benjamin.e.x.s, venir en renfort des institutions qui se retrouveraient surchargées ou toute autre tâche qui pourrait aider à lutter contre le virus.

La fermeture des instituts de formation soulève des questions auxquelles nous demandons des réponses puisque nous ne sommes pas associé.e.x.s aux discussions et décisions.

  • À l’université les cours sont d’ores et déjà annulés et remplacés par des cours en ligne. Nous souhaitons que cette mesure s’accompagne d’un encadrement élargi de la part des professeur.e.x.s que ce soit par Skype ou par des « foires aux questions » et que le programme soit allégé. Effectivement, plusieurs études montrent que les personnes précaires scolairement sont défavorisées par les enseignements en ligne[1]. Ainsi, il semble clair que le semestre ne pourra pas s’effectuer dans des conditions « normales » pour les étudiant.e.x.s et que des compensations en terme de nombre de tentatives, de barème et de charge de travail soient mises en œuvre pour les examens.
  • De plus, si cette situation venait à se prolonger nous souhaitons que les examens de fin d’années soient maintenus afin de ne pas péjorer des inscriptions dans d’autres institutions ou allonger le temps des études. Cependant, nous souhaitons que le barème et la difficulté soient abaissés ou que le nombre de tentatives soit augmenté prenant ainsi en compte les difficultés de nos formations dues aux mesures contre le coronavirus.

Une récente étude de l’observatoire de la vie étudiante faisant état d’un accroissement inquiétant du stress chez les étudiant.e.x.s de l’université, il est donc primordial que la crise actuelle ne se transforme pas en angoisse supplémentaire quant à la leur possibilité de réussite académique.

  • Ainsi nous préconisons également d’entamer des discussions autour de la possibilité d’admission conditionnelle dans les suites de cursus des personnes en formation. En effet, certaines personnes pourraient ne pas valider tous les acquis nécessaires (stages, examens de maturité, etc…) pour entrer dans leur formation suivante. Nous souhaitons voir quels arrangements pourraient être possibles pour qu’elles y entrent tout de même, en validant les derniers acquis d’une autre manière ou plus tardivement.
  • La question des stages et d’un éventuel report de ceux-ci est également un enjeu important. Nous demandons qu’une solution soit trouvée pour que le report de ceux-ci n’impacte pas les étudiant.e.x.s qui ont du planifier leurs stages et la suite de leur cursus de formation par la délivrance d’équivalences ou par la négociation d’inscriptions sous conditions dans les institutions dans lesquels les personnes ont prévu de poursuivre leurs trajectoires.

Les effets, dus à la nécessaire gestion du coronavirus, ont des conséquences économiques qui impactent directement les personnes en formations. Devant la crise et l’exceptionnalité du Covid-19, nous demandons aux institutions publiques de mettre en place une série de mesures économiques en soutien aux étudiant.e.x.s précaires.

Les étudiant.e.x.s qui travaillent à côté de leurs études ont, dans la grande majorité des cas, des contrats précaires, le plus souvent à l’appel et payés à l’heure. Ces emplois sont également ceux qui semblent le plus subir les mesures de cloisonnement dues au coronavirus.

Ainsi nous craignons  une augmentation de la précarité étudiante ces prochains temps, d’autant plus que les offres d’emploi et d’embauche se raréfient drastiquement dans le contexte actuel.

– Ainsi nous enjoignons les autorités compétentes à débloquer des fonds spéciaux pour parer à ces pertes des revenus.

– Dans le cas de l’Universtié et des HES-SO de Genève, nous demandons une augmentation exceptionnelle du fond du Pôle Santé Social attribué aux demandes d’aide ponctuelles afin de fournir un revenu de replacement aux étudiant.e.x.s dont le revenu est supprimé en raison de l’épidémie.

– Nous demandons également d’informer largement les étudiant.e.x.s de ces mesures et d’engager quelqun.e.x afin de faire face à l’augmentation des demandes afin d’éviter une surcharge pour les conseil.lère.s sociales.[2]

– De plus, nous proposons d’employer des étudiant.e.x.s dans les services qui verraient une charge de travail augmentée : informatique, aide ponctuelle, et surtout pour le soutien au corps intermédiaire (assistant.e.x.s, chargé.e.x.s de cours, maitre de recherche, etc…). Ce dernier point nous tient particulièrement à cœur car nous soutenons le corps intermédiaires dans leurs demandes de meilleures conditions de travail discutées depuis longtemps à l’Assemblée de l’Université.

– Finalement il nous paraît judicieux de de communiquer sur les possibilités qu’offre le centre carrière pour que les étudiant.e.x.s puissent offrir leurs services, en tant que baby-sitter ou aide à domicile, à la population. Nous pensons qu’il serait également judicieux que les personnes proposant des offres de travail, notamment de garde d’enfants, puissent s’inscrire gratuitement sur le site si elles proposent un salaire minimum de 23.-/h.

Mais les pouvoirs publics ne sont pas les seuls à avoir le devoir de protéger les travailleur.euse.x.s et il est important que les employeur.euse.x.s privé.e.x.s assument leur part de protections salariale.

– Nous demandons donc des ressources juridiques (permanences, foires aux questions, avis de droits) pour que les étudiant.e.x.s aient une information complète quant à leurs droits en terme de salaire et de prestation sociale. N’hésitez pas à vous rendre aux permanences juridiques gratuites (et de vous syndiquer) d’Unia et du SIT.

Alors en ce temps de repos forcé,  de crash des bourses, de peur de la récession, il nous semble de bon conseil que tout le monde et surtout les plus productif.ve.x.s aient pour consigne claire de rester chez soi, de se reposer, de faire le point, de réfléchir à ce qui nous importe vraiment et de comment changer le système pour que la relance économique qui sera nécessaire, ne tombe pas dans les poches des spéculateurices mais soit utilisée de façon à construire un futur qui nous donne de l’espoir.


[1] http://doc.cadeul.com/avis/Reflexion-sur-l-enseignement-en-ligne.pdf : p.14

[2] https://www.unige.ch/dife/sante-social/aides-financieres/bourses/aide-ponctuelle/

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Vandalisme néonazi à Plainpalais

Durant la nuit du 6 au 7 mars 2020, un groupe néofasciste a tagué le Nadir et plusieurs lieux dans la ville. Une croix gammée a été apposée sur le Nadir, une exposition féministe a été dégradée à Uni Bastions, la pierre commémorative du massacre du 9 novembre 1932 a été vandalisée et des graffitis fascistes, anti-LGBT, antisémites et « anti-anti-fascistes » ont été peints sur les bâtiments de l’université de Genève.

Ces actions sont à réinsérer dans une vague d’actions d’intimidation et de visibilisation néonazies à Genève depuis quelques années. En effet, les locaux de la Conférence Universitaire des Association d’Étudiant.e.x.s (CUAE) — le syndicat étudiant de l’Université de Genève — et du Nadir ont subi à plusieurs reprises ce genre d’actions, de même qu’une librairie du quartier de Plainpalais. De plus, diverses associations, collectifs et personnes ont été récemment menacées par des organisations se revendiquant du fascisme, de l’antiféminisme et du patriotisme identitaire.
Ce type d’action ne peut pas être qualifié de « lutte entre bandes rivales ». Elles constituent un agression d’un espace autogéré et d’un syndicat étudiant par des ennemis de leurs causes pour qu’ils se taisent et disparaissent. La réponse est la solidarité.

Par ce communiqué, la CUAE et le Nadir tiennent donc à alerter le public de la recrudescence de ce type d’actions, appellent à la mobilisation contre le fascisme et expriment leur soutien plein et entier à toutes les organisations et personnes subissant ces attaques.

Force est de constater que la lutte contre les fascistes et le fascisme n’est toujours pas obsolète.

Les comités de la Conférence Universitaire des Associations d’Étudiant.e.x.s et du Nadir

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Semaine des associations

 

La semaine du 2 au 4 mars, les associations se présenteront dans le hall des différents bâtiments:
– Lundi 2 mars à Sciences II
– Mardi 3 mars à Uni-Bastions
– Mercredi 4 mars à Uni-Mail

Venez découvrir les associations de l’université !
Un repas prix-libre sera offert chaque jour à midi.

On se réjouit de vous rencontrer.

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Menaces fascistes : communiqué de soutien de la CUAE

Le lundi 2 décembre 2019, l’association des étudiant.e.x.s kurdes de l’Université de Genève (ADEK), a reçu un message sur un de ses réseaux sociaux. Ce message provient d’un groupe se présentant comme étant les « fascistes turcs » et contient des menaces très claires contre les membres de l’ADEK.

 

En effet, si ces dernier.ère.x.s ne mettent pas fin sous un mois à l’ensemble des activités de leur association et ne la dissolvent pas, des représailles systématiques auront lieu contre elles : « Nous sommes les fascistes turcs, nous n’avons aucune pitié envers les traîtres » conclut le message.

 

Ces menaces contre une association et des membres de la communauté kurde sont extrêmement graves et ne peuvent être acceptées. En effet, alors que d’aucun.e aimerait penser ou faire croire que le fascisme appartient aux « heures sombres de l’Histoire », force est de constater et de clamer qu’il est toujours présent et mortifère, y compris en Suisse et au sein de la communauté l’universitaire.

 

Face à ce type de situation, la communauté universitaire à le devoir de se positionner, ne pas le faire revenant à cautionner ces menaces. La CUAE témoigne ici son soutien plein et entier à l’ADEK et appelle à la lutte contre le fascisme et l’extrême droite, partout où cela est nécessaire, et tant qu’il le faudra.

 

Le comité de la CUAE

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Ouverture de l’Université de Genève : de la théorie à la pratique

L’Université comme la plupart des lieux de formation prône une ouverture sur le monde et le partage des connaissances. Elle se veut le pôle de convergence de personnes diverses, contribuant chacune à leur manière à l’amélioration de la société. En pratique, les espaces à disposition sont des espaces de travail et de consommation. Il n’y a que peu d’espace de détente et de rencontre non marchands accessibles à tout.e.x.s.

En effet, malgré les discours d’ouverture et de tolérance qu’arbore l’université, ce n’est pas un lieu où tout le monde est bienvenu. Des personnes qui viendraient se réchauffer, se restaurer, déambuler, lire le journal dans la bibliothèque, dormir sur une chaise se voient souvent priées de sortir. L’université c’est pour les étudiant.e.x.s un point c’est tout. Mais alors, est-ce qu’on a notre mot à dire dans tout ça ?

Si l’université est pour nous, on la veut vraiment ouverte, on veut réfléchir ensemble à l’accessibilité véritable des lieux de connaissance, on veut remettre en cause la hiérarchie par le savoir. On souhaite interpeller sur les pratiques discriminatoires des employé.e.x.s chargé.e.x.s de la sécurité et des agent.e.x.s de police qui interdisent l’accès à l’université à des personnes, car elles sont précaires et qu’elles donnent une « mauvaise image » de ce lieu qui prône l’excellence académique et un marché du travail méritocratique.

Nous présentons ci-dessous trois scènes qui ont été rapportées au comité de la CUAE durant les deux dernières années, toutes se sont produites à UniMail.

Un mardi de l’automne 2018

Mardi après-midi devant Unimail deux policiers patrouillent. Ils se dirigent vers le seul homme racisé présent sur le parvis et procèdent immédiatement à un contrôle d’identité. Très vite, un attroupement se forme : il y a une vingtaine d’étudiant.e.xs. Les renforts policiers ne se font pas attendre et ils sont bientôt douze pour procéder à un contrôle d’identité motivé par le seul fait qu’une personne noire est assise devant le bâtiment universitaire.

Alors qu’un maître assistant, lui aussi racisé, intervient en solidarité avec la personne contrôlée, un policier lui répond « Toi, tu parles pas, t’es pas suisse. ». S’en suivent des invectives à l’encontre des étudiant.x.e.s présentes pour affirmer leur soutien à la personne contrôlée.

Les pratiques discriminatoires de la part du corps policier sont connues de toutes. Les délits de faciès et le manque de professionnalisme sont monnaie courante. Et l’Université tolère cette présence policière même jusque devant ses portes.

Un mercredi de l’hiver 2019

Deux policiers traversent l’Université et se rendent à l’entrée d’Unimail côté Baud-Bovy.

Un agent de sécurité de l’Université les a appelés pour éloigner une personne de l’Université sans raison apparente.

Les policiers contrôlent son identité, il est en règle. Comme l’homme a froid, l’un des policiers en profite pour faire un commentaire mal venu : “Pourquoi tu danses?” lui lance-t-il d’un ton méprisant.

L’agent de sécurité (accompagné de deux hommes en civil, type baqueux) remplit un formulaire d’interdiction de périmètre à l’encontre de l’homme: à partir de maintenant il ne pourra plus entrer dans le bâtiment de l’Université alors qu’il leur disait être venu pour se payer un café et fumer une cigarette. Le policier lui répond qu’il n’a rien à faire à l’Université et qu’il doit partir. Les policiers l’emmènent ensuite.

Un mercredi du printemps 2019

Ce mercredi-là, 14h15, tout le monde prend place dans une salle d’uni-mail, un nouveau venu (déjà présent la semaine précédente) manifestement plus âgé que la moyenne des étudiant.e.x.s, s’installe. Il vient manifestement suivre le cours en auditeur libre. Le cours débute tranquillement comme d’habitude, la personne en question ne pose aucun problème, elle suit le cours, pose une question, comme nous tout.e.x.s.

Trente minutes après le début du cours, la porte s’ouvre brusquement une première fois puis se referme, un élève assis au fond de la salle reconnait les uniformes des agents protectas. Environ 5 minutes plus tard, on entend frapper violemment contre la porte, elle s’ouvre, plus brusquement encore que la première fois. Deux agents protectas entrent en trombe dans la salle, interrompant le cours. D’une voix forte et autoritaire, ils clament qu’une personne « indésirable » se trouve dans la salle et qu’il leur faut l’évacuer immédiatement. Ils se dirigent immédiatement vers cette personne et lui ordonnent de ranger ses affaires et quitter les lieux. Le professeur intervient, dit que la personne ne pose aucun problème et qu’elle ne dérange personne, les deux agents n’écoutent rien.

On est alors à moins de 10 minutes de la pause de 15h. Une intervention de cette envergure à ce moment-là était-elle vraiment nécessaire ? Qu’est ce que cela aurait coûté aux deux agents d’attendre 5 minutes, de venir à la pause et de demander calmement à la personne de quitter la salle?

Quelle image nous renvoie-t-elle d’un espace qui se veut ouvert sur le monde, critique, accessible à toutes ? Y aurait-il des personnes bienvenues et d’autres dont la présence dérange du seul fait de leur aspect physique ? S’agirait-il de faire de l’Université un lieu fermé, uniformisé et réservé à une élite blanche?

Parce que le savoir est la chose de toutes, parce que les lieux de formation doivent être inclusifs, parce que tout le monde devrait pouvoir avoir le droit de s’asseoir devant les bâtiments universitaires, nous nous dénonçons les pratiques discriminatoires à l’Université et partout ailleurs.

 

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Cycle FASCISME/ANTI-FASCISME

Ce n’est pas tout à fait un hasard que le collectif du syndicat étudiant, la CUAE, et celui de la Librairie du Boulevard se soient rencontrés et aient eu envie d’une collaboration. Défendre la liberté et la circulation des idées est une cause que nous avons en commun!

Ensemble, nous vous avons donc concocté un cycle de rencontres sur différents aspects du fascisme et de l’antifascisme d’hier à aujourd’hui.

Nous vous proposons donc ces deux premiers volets :

Le mercredi 3 avril à 18h, à la Librairie du Boulevard, rencontre avec Daniel Schneidermann pour son livre Berlin 1933, la presse internationale face à Hitler paru aux éditions du Seuil. La rencontre sera modérée par Nicolas Tavaglione, chroniqueur et philosophe.

Le jeudi 11 avril à 18h, à l’Université de Genève, projection du film The antifascists sorti en 2017, présentation et discussion à l’issue de la projection

Après chacun de ces deux moments de réflexion et d’échange, nous vous offrirons un petit apéritif! Nous vous souhaitons une chaleureuse bienvenue !

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Invitation à notre Assemblée Générale le 20 mars

 

La Conférence Universitaire des Associations d’EtudiantEs (CUAE) a le plaisir de te convier à son assemblée générale du semestre de printemps le:

20 mars 2019 à 18h15 à Uni-Mail en MR060. 

Lors de l’assemblée générale, des questions de politique étudiante et également d’actualité de l’Unige seront abordées. Cette assemblée générale est aussi l’occasion de se rencontrer, de partager nos expériences et de prendre position sur des questions d’actualité universitaire.

L’assemblée sera suivie d’un apéritif afin de discuter dans un cadre convivial.

Nous nous réjouissons de te rencontrer le 20 mars!

 

 

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Appel à rejoindre la grève du climat le vendredi 15 mars 2019

Vous avez loupé la première grève pour le climat ? Ne ratez pas l’acte II le 15 mars !
Le 18 janvier dernier, des milliers de jeunes sont descendus dans les rues pour dénoncer la responsabilité écrasante des autorités dans le réchauffement climatique.
Organisée sur les réseaux sociaux sans le patronage d’aucune organisation, leur questionnement résonne encore plusieurs semaines après : À quoi bon faire des études s’il n’y a pas d’avenir ? En dépit de quelques huluberlus ouvertement climatosceptiques, la plupart des membres de l’establishment politique ont adopté une attitude compréhensive vis-à-vis du mouvement. Il est devenu une sorte de fétiche, on s’en réclame pour mieux désamorcer sa charge subversive, et mieux vaut en effet le vider de tout contenu puisque la critique des jeunes leur est aussi adressée en premier chef. Qui en effet pratique le business as usual sans mesurer les conséquences terribles que le changement climatique va faire peser sur la société ? On félicite d’une main les jeunes tout en les assurant de l’autre que rien de concret ne sera fait puisque la Suisse est (au choix) un pays trop petit ou qu’il est trop risqué de diminuer les émissions de gaz à effet de serre pour des raisons économiques. Pas sûr que les jeunes goûtent à ce type d’humour, nous verrons bien…
Occupé par la session d’examens, le corps universitaire a brillé par son absence le 18 janvier. Il est temps de se rattraper afin que le mouvement des jeunes ne se retrouve pas seul dans un face-à-face glaçant face aux autorités. C’est d’ailleurs à Uni-Mail que l’assemblée de coordination genevoise a pris ses quartiers. Dans un clin d’oeil historique, les assemblées se tiennent à quelques mètres de l’auditoire qui avait été occupé contre la marchandisation des études au cours du mois de novembre 2009. Aujourd’hui, c’est à nouveau dans cet espace qu’on soumet à la critique le modèle de développement bâti sur l’exploitation des êtres humains et de la nature, et qu’on s’organise pour inverser le rapport de forces. Une autre caractéristique notable de ce mouvement est qu’il a réussi le tour de force d’unir sous une même bannière les différents secteurs du secondaire II que le DIP cherche sans cesse à isoler. La grève pour le climat, c’est en effet la convergence inédite entre élèves des collèges, des centres de formation professionnelles (CFP) et des écoles de culture générale (ECG). La CUAE ayant elle aussi une approche non-corporatiste de la défense des intérêts du corps estudiantin, cet état de fait ne peut que nous réjouir.
Nous serons donc avec les jeunes le vendredi 15 mars car l’université de Genève doit se regarder dans une glace sur la question environnementale. Bien souvent, le rectorat de l’Université de Genève s’est illustré dans l’organisation d’événements de greenwashing, passant de couverts compostables sans poubelle correspondantes à l’interdiction des poubelles individuelles pour les employé.e.x.s de l’uni qui ont maintenant une poubelle commune à chaque étage. Espérons que cela permette de chouettes instants de rencontre et de partage mais est-ce vraiment le genre de prise de conscience dont nous avons besoin ? Faire la grève des cours le 15 mars, c’est aussi lutter pour un autre futur, côte à côte avec les élèves du secondaire.
Si le climat était une banque il aurait déjà été sauvé.
Rendez-vous place des 22 cantons le vendredi 15 mars à 14h !
Prenons l’Université, prenons la Rue !