Non à la répression de la contestation !

Le 14 octobre dernier a eu lieu le dies academicus de l’université de Genève au cours duquel différents doctorats honoris causa ont été décernés. Comme rapporté par certains médias[ref]Léman bleu, JT du 14 octobre 2010.[/ref], quelques étudiantes choquées par l’attribution de ce prix à des personnes tels que José Manuel Barroso ou Catherine Cesarsky ont manifesté leur désaccord lors de la cérémonie en scandant quelques slogans.

La CUAE ne souhaite pas se prononcer sur ces événements mais sur les faits intolérables suivants.

Une demi heure après que les étudiantes aient été expulsées de l’amphithéâtre, alors que la cérémonie se poursuivait, ces dernières ont été interpelées par un fourgon de flics anti-émeute dans le parc des Bastions. Pendant une heure, ces étudiantes ont été encerclées par les policiers et empêchées de retourner à leurs activités. Tout en les menaçant de les conduire au poste, ils ont ensuite enregistré leur identité avec une lenteur calculée.

Cherchant une raison à leur interpellation, les étudiantes ont demandé aux policiers de s’expliquer. Incapables de se justifier, ils ont argué effectuer un contrôle d’identité routinier. Quoi de plus banal que d’interpeler des passantes !

Pour avoir exprimé leur opinion, des étudiantes ont été contrôlées et fichées par la police.

Bien sûr, pour préserver l’image de l’université, l’interpellation s’est faite loin du regard des grandes pontes et du public. Toutefois, la police était présente dans l’enceinte de l’université, surveillant les étudiantes mécontentes. Comment la police est-elle arrivée en cours de cérémonie ? Sans vouloir tirer de conclusions hâtives, nous savons de source sûre que le chef du service de presse de l’université a dénoncé des étudiantes à la flicaille en les désignant du doigt, avant même qu’elles ne soient entrées dans la salle. Cela nous a permis de confirmer que la délation fait désormais partie des tâches qui lui sont assignées.

Que l’on approuve ou non la position de ces étudiantes importe peu. Il est intolérable que des personnes soient victimes d’une intimidation policière pour avoir exprimé leur opinion. De même, il est inacceptable que l’université encourage cette pratique et y participe.

En agissant ainsi, le rectorat a franchi un pas de plus dans sa collaboration avec l’appareil répressif de l’Etat.

Non au flicage des étudiantes !

Le comité de la CUAE