Retour de la journée nationale contre le harcèlement sexiste et sexuel dans les lieux de formation – 23 mars 2017

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Aujourd’hui, jeudi 23 mars 2017, a eu lieu la première journée nationale contre le harcèlement sexiste et sexuel dans les lieux de formation. Cette journée s’inscrit dans le cadre de la campagne contre le harcèlement sexiste et sexuel lancée en novembre 2016.

A cette occasion, des actions ont eu lieu dans différents établissements scolaires de Genève (Collèges, HES, Université), afin de rendre visible les violences sexistes qui s’y passent et inciter les étudiantes et élèves à s’engager contre. Par exemple, une banderole a été déposée dans le hall d’Uni Mail, invitant les étudiantes et personnes concernées à prendre conscience de l’ampleur du problème qu’est le harcèlement sexiste et sexuel : ICI AUSSI LE HARCÈLEMENT (S)EXISTE, LUTTONS !

« Bien que le Rectorat se vante des mesures mises en place à l’Université de Genève pour parer aux inégalités de genre, le harcèlement sexuel et sexiste est toujours une réalité dans les lieux de formation, et ce, à tous les étages ! » explique une secrétaire permanente de la CUAE.

Le harcèlement sexuel est condamné par la charte d’éthique et de déontologie de l’UNIGE et des médiations sont organisées, obligeant à la personne victime de harcèlement à confronter son harceleur. En considérant les rapports de hiérarchie en place, il est évident qu’une telle situation n’est pas simple à dénoncer. S’ajoute à cela, le soutien entre pair fréquent, et donc une méprise du problème dénoncé (cf. Article de La Cité, du 5 janvier 2017).

Les mesures spécifiques au harcèlement sexuel prises par l’Université de Genève ne doivent pas être une parure de bonne figure pour le Rectorat, mais nécessitent une application concrète et efficace.

« Le harcèlement sexiste et sexuel n’est pas une question de lieu ou d’espace mais une conséquence du système patriarcal dans lequel nous vivons. Il se reproduit dans tous nos espaces de vie (sphère privée, comme publique) et à l’Université aussi, d’autant plus qu’il s’agit d’une institution basée sur un système ultra-hiérarchisé. » complète-t-elle.

Elle poursuit : « Il est du ressort du Rectorat de s’engager de manière ferme et à appliquer les mesures en place contre ces violences pour se montrer intransigeant lorsqu’elles arrivent au sein de son établissement. Des sanctions doivent être prises contre les harceleurs, quelque soit leur place au sein de la hiérarchie. »

Cette journée s’inscrit dans la campagne lancée en automne 2016 par une coalition d’organisations étudiantes de toute la Suisse : kriPofrauensternli (Zürich), kriPo-SUD (Fribourg, Berne), l’AFU (Lausanne), SUD-EP (Vaud, Valais, Neuchâtel), CELVS (Genève) et la CUAE (Genève), contre le harcèlement sexiste et sexuel dans les lieux de formation. La campagne demande l’élargissement de la LEg (Loi sur l’égalité) au statut des étudiantes, alors que la loi telle qu’elle est actuellement est restreinte aux personnes salariées.

plus d’informations sur la campagne : http://www.formation-sans-harcelement.ch/