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Ateliers de français

La CUAE (Conférence Universitaire des Associations d’Etudiant-es) propose des ateliers de pratique de la langue française orale et écrite pour des niveaux basiques, gratuits, sans inscription et ouverts à tou-te-s. Un groupe de travail avec des bénévoles s’est constitué depuis 2016 pour mener à bien ces ateliers.

Les horaires sont inscrits sur le flyers ci-joint. Tout le monde est le/la bienvenue à n’importe quelle séance.
Si vous êtes intéressé-e-s à participer à l’organisation de ces ateliers, même si ce n’est que quelques fois, contactez-nous par mail (ateliersdefrancais@cuae.ch) ou par téléphone (022-379-87-97) lors de nos permanences ou rejoignez la page facebook (Ateliers de français GE). Toute aide est la bienvenue.

 

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Communiqué sur l'Assemblée féministe étudiante

Genève, jeudi 22 novembre 2016

Une Assemblée Féministe Étudiante surprenante

Mercredi 3 novembre dernier a eu lieu l’assemblée féministe étudiante réunissant plusieurs groupes étudiants et plusieurs centaines d’étudiantes[1]. L’événement fut un succès sans précédent, remplissant l’un des plus grand auditoire d’Unimail (400 personnes).

A l’origine nous étions plusieurs étudiantes, de différents groupes et associations, à vouloir nous coordonner entre nous, à vouloir créer un espace de convergence de luttes mais également à souhaiter visibiliser ce qui est fait en matière de féminisme à l’Université et dans les lieux de formation. C’est pourquoi, le Groupe de Travail Genre de la CUAE a lancé le réseau féministe et a invité d’autres associations à le rejoindre et à partager leurs actions militantes.

Après plusieurs réunions, un événement a été lancé sur les réseaux sociaux, une demi-douzaines d’affiches ont été confectionnées par des étudiantes et affichées dans de nombreux lieux de formation.

L’engouement autour de cette assemblée, tant en terme d’organisation que de son écho médiatique, a dû nous faire repenser le contenu et la structure de l’assemblée. Il nous a notamment mis face à des contradictions en terme de contenu et de forme.

Avant d’expliciter ces contradictions, rappelons comment s’est déroulée la soirée et quel était le contenu de l’assemblée. Le premier point de celle-ci a consisté en une introduction à certains enjeux comme le harcèlement sexiste, proposée par le Groupe Genre. Pour de nombreuses étudiantes, il s’agissait de leur première intervention devant un auditoire de plus de plus 400 personnes. Illes ont non seulement eut le courage de prendre la parole, mais leurs interventions ont en plus été brillantes. S’en est suivie la présentation des cinq groupes et associations travaillant autour du féminisme. Le Groupe de Travail sur le genre tient particulièrement à saluer la présence enrichissante de l’Association Féministe Universitaire de Lausanne (AFU) qui a permis d’élargir le réseau à d’autres universités en Suisse et qui surtout a apporté un discours important autour de la non-mixité. La troisième partie de l’assemblée a porté sur la présentation des projets communs et des luttes à venir. Parmi ces dernières, se trouve notamment la campagne contre le harcèlement sexuel dans les lieux de formation[2] ainsi que l’appel à rassemblement contre la hausse des taxes du lendemain. Les mesures d’austérité touchent les plus précaires, et parmi ces populations les femmes et genres oppressés sont les plus touchées. Ces mesures sont de réelles attaques sur nos droits fondamentaux, ce pourquoi un appel à se mobiliser a été lancé. Finalement, le dernier point de l’assemblée était axé autour de la discussion et de l’échange. Au vu du nombre de participantes, elle a pris la forme d’un apéro dans le hall d’Unimail. De nombreuses personnes sont restées pour discuter entre illes, débriefer sur la séance et se rencontrer.

Aux alentours de 21h00, c’est au Nadir (l’espace autogéré des étudiantes) que la soirée s’est poursuivie avec une boum féministe. Un espace de non-mixité avait également été mis en place dans la salle des associations. L’ambiance de cette soirée, tout comme sa décoration, fut une réussite. La soirée et la boum se sont clôturées aux alentours d’une heure du matin.

Malgré l’énergie positive et l’attitude bienveillante d’une bonne partie des participantes, des agressions sexistes ont eut lieu lors de la soirée, démontrant encore une fois qu’il est nécessaire de continuer à lutter contre toute forme d’agression quelle qu’elle soit, et que nous devons défendre nos lieux (qu’ils soient nocturnes ou non) pour que les agresseurs ne s’y sentent pas les bienvenus. Si l’on touche à l’une d’entre nous, c’est à nous toutes que l’on touche.

Une assemblée empruntée de contradictions

Cette assemblée ne s’est pas déroulée sans contradiction. Lors de son organisation, nous avons été confrontées à des défis importants que nous souhaitons présenter ci-dessous sous forme d’auto-critique.

Tout d’abord, il a été question d’établir une ligne politique. Comme explicité durant l’assemblée, chacune d’entre nous possède sa propre manière d’être et d’agir féministe. Seulement, il y a des enjeux autour de la médiatisation des discours féministes que nous ne voulions pas ignorer. Nous ne voulions pas laisser passer certaines manières d’être et d’agir féministes. Nous avons donc décidé de poser des termes, des termes forts, qui bien évidemment ne nous dédouanent pas de nos propres discours, actions et formes de représentations. Ainsi, pour nous il a été important d’introduire le terme “d’antiracisme”. Non pas pour signifier que nous étions de fait des super-héroïnes de l’antiracisme. Comme le sexisme, nous le reproduisons quotidiennement. Étant quasiment toutes des personnes blanches, nous faisons partie de la classe dominante et reproduisons à ce titre des formes d’oppressions auxquelles nous sommes souvent aveugles. Et il en va de même avec l’anti-impérialisme et l’anti-classisme. D’ailleurs, ces formes d’oppression ont malheureusement été véhiculées à travers certaines prises de parole lors de l’assemblée. Ces termes forts ont ainsi été posés pour exprimer notre souhait de travailler sur notre position sociale, le souhait de nous questionner sur notre rôle social dans cette forme d’oppression et notre volonté de nous remettre en question.

Ensuite, nous avons été confrontées à la difficulté de tenir un discours fort et cohérent avec un public et des intervenantes particulièrement hétérogènes. Pour certaines personnes, cette assemblée était une première approche au féminisme, alors que pour d’autres les questions évoquées faisaient déjà partie d’une réflexion et d’un travail mené au quotidien. Notre discours a donc pu paraître basique pour certaines alors que pour d’autres nous évoquions des concepts nouveaux à leurs oreilles.

Nous avons donc décidé de proposer une courte introduction qui puisse permettre de poser des concepts et d’aborder certaines questions sur un socle de définitions communes. Les thèmes abordés -féminismes, patriarcat, harcèlement sexiste et slutshaming- l’ont été de manière très pédagogique dans le but de tenir un discours accessible à un public non initié.

De plus, cette assemblée a été aussi une découverte des modes de fonctionnement et des lignes politiques des différents groupes et associations; puisque jusqu’alors aucun rassemblement de cette ampleur n’avait été réalisé. Suite à cette première expérience, une réflexion au sein du réseau s’avère à présent indispensable.

Finalement, comme explicité en amorce de l’assemblée, nous avons utilisé de nombreuses fois les termes d’”hommes” et de “femmes”, en précisant que nous les considérions comme des catégories sociales construites. Néanmoins, nous regrettons de ne pas avoir déconstruit ces catégories ni déconstruit la binarité oppressive des genres et ne pas l’avoir appliqué à nos discours.

Tout reste à construire…

A présent, il nous appartient de construire la suite. Le succès de cette assemblée n’est que le point de départ des luttes à venir. A nous maintenant de nous former, de nous organiser et de lutter.

Inscrivez-vous à la newsletter pour rester informées, inscrivez-vous aux groupes de travail pour être actives, auto-organisez-vous et contactez-nous au besoin !

Les critiques, remarques et opinions sont importantes pour nous faire avancer et progresser. Nous souhaitons vivement avoir votre retour sur l’assemblée si votre opinion ne reflète pas les propos tenus ici (ou si vous souhaitez les nuancer). Nous remercions les personnes qui ont déjà pris le temps de nous faire leurs remarques et nous rendre attentives à certains points. N’hésitez pas à nous envoyer un email à genre@cuae.ch ou à cuae@unige.ch. Par contre, les commentaires des groupes oppresseurs sur leurs problèmes et leur personne ne nous intéressent pas.

Groupe de Travail sur le Genre de la Conférence Universitaire des Associations d’EtudiantEs

[1] Dans la langue française, le masculin l’emporte du le féminin et s’érige comme l’universel, englobant les autres genres. Dans ce texte nous renversons le rapport masculin/féminin en féminisant les noms. Nous adaptons également les pronoms en les rendant inclusifs pour dépasser la binarité féminin/masculin. Voir à ce porpos l’article suivant: https://cafaitgenre.org/2013/12/10/feminisation-de-la-langue-quelques-reflexions-theoriques-et-pratiques/

[2] Nous vous invitons à soutenir la campagne sur la plateforme www.formation-sans-harcelement.ch.

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Assemblée des déléguéEs

La CUAE a le plaisir d’inviter ses membres associatifs à la prochaine Assemblée des délégué-e-s (AD) qui aura lieu le mercredi 23 novembre 2016 à 18h15 en salle MR060 à Uni-Mail.

Nous discuterons tout d’abord de l’organisation d’une journée des associations pour la rentrée prochaine. L’idée est de motiver les étudiant-e-s à participer à la vie associative et dynamiser le campus. N’hésitez pas à venir avec des propositions !

Ensuite, nous aborderons la problématique de la hausse des frais d’études. La plateforme « stop la hausse » réunissant de nombreuses associations a organisé un rassemblement le jeudi 3 novembre et continue à travailler sur le sujet. Vous pouvez consulter son appel sur ce lien.

Après cela, nous discuterons d’une campagne à propos du harcèlement dans les lieux d’études. En effet, cette problématique concerne de nombreuses personnes à l’université. La CUAE, en collaboration avec plusieurs organisations, a lancé une campagne : http://www.formation-sans-harcelement.ch. Il s’agira de la présenter et répondre à vos questions.

Puis, nous préparerons la prochaine réunion associations-rectorat. La CUAE a obtenu par le passé que chaque semestre le rectorat rencontre les associations. La prochaine rencontre aura lieu le mardi 6 décembre à 16h00, réservez déjà la date ! J Lors de l’AD, nous déciderons des points de l’ordre du jour pour cette rencontre. Si vous connaissez des problèmes ou avez des sujets à discuter avec rectorat, vous pouvez les proposer lors de l’AD. Ainsi, nous pourrons arriver toutes unies sur la question.

Après quoi l’avancement du projet Horizon-Académique sera présenté. Pour rappel, ce programme permet à des réfugié-e-s d’accéder à l’université et d’être soutenues par un programme de mentorat. Initiée par le rectorat, la CUAE joue un rôle important dans son déroulement. Il sera question de passer d’un poste de collaboratrice à celui de secrétaire en ouvrant un quatrième poste afin de permettre la pérennité du projet.

Subséquemment, nous présenterons les possibilités de financement par la CGTF du projet horizon académique. Nous en profiterons pour ouvrir le débat sur une modification du règlement CGTF afin d’améliorer et faciliter l’obtention de subvention aux associations.

Enfin, Nadine quittera prochainement le secrétariat. Comme vous avez dû le voir, son poste a été mis au concours et nous sommes à la recherche d’une étudiante pour la remplacer ! L’AD devra ainsi nommer deux personnes pour la commission de nomination qui se réunira en décembre afin de sélectionner les candidates puis de passer les entretiens. Vous trouverez l’offre d’emploi sur notre site.

Pour rappel, l’Assemblée des Délégué-e-s est le lieu où les associations peuvent échanger sur leurs projets et toute proposition d’initiative commune est donc la bienvenue. Nous vous rappelons que les associations peuvent être représenté-e-s par deux délégué-e-s. Pour des raisons organisationnelles, nous vous prions d’annoncer votre présence au secrétariat de la CUAE via email ou téléphone.

En nous réjouissant de vous voir à cette occasion, nous vous adressons nos salutations les meilleures.

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Campagne contre le harcèlement sexuel dans les lieux de formations

Prévenir et sanctionner le harcèlement sexuel : étendons la Loi sur l’égalité !

Lancement d’une campagne nationale.

En Suisse, il n’existe aucune protection légale contre le harcèlement sexuel dans les établissements de formation. La Loi sur l’Égalité (LEg) ne couvre que les relations de travail salariées. Pourtant, dans les lieux de formation, tous les ingrédients du surgissement du harcèlement sexuel sont là : rapports hiérarchisés et concentration de personnes. Du coup, les dénonciations sont rares. Les sanctions encore plus. Les victimes restent souvent isolées et mises sous pression. Les campagnes de prévention sont inexistantes. Bref, il n’y a pas de politique de lutte contre le harcèlement sexuel.

Notre revendication est simple : la définition et les protections du harcèlement sexuel contenues dans la Loi sur l’Égalité doivent être étendues à la sphère de la formation !

Pour soutenir la campagne et se tenir informé-e-s:

www.formation-sans-harcelement.ch

Nous estimons qu’il est de la responsabilité de la direction du lieu de formation de protéger celles et ceux qui viennent se former. Les étudiant-e-s, qui constituent la majorité des personnes présentes dans les lieux de formation, ne peuvent pas être les oublié-e-s de la législation et du combat contre le harcèlement sexuel. Ils et elles sont concerné-e-s, nous sommes concerné-e-s.

Le harcèlement sexuel – sexiste pour être précis-e – est une violence structurelle. Il ne s’agit pas simplement d’actes malveillants d’individus dérangés. Ces comportements sont alimentés et, en même temps, rendus possibles par la structure patriarcale de notre société. En particulier, le harcèlement sexuel alimente les inégalités en termes de carrières formatives et professionnelles, ou encore les inégalités salariales : arrêt de la formation, changement de lieu de travail, obstacles institutionnels et conséquences personnelles qui empêchent un parcours linéaire.Concrètement, nous demandons à toutes les instances ayant pouvoir de réglementation dans ce domaine, notamment les directions d’établissement, les pouvoirs politiques et les conférences intercantonales, de se coordonner et d’inscrire dans leurs lois, leurs règlements et leurs directives les règles de la LEg concernant le harcèlement sexuel. Il faut tendre vers une loi fédérale qui protège l’ensemble des travailleurs/euses en formation du pays de manière unifiée. Ces règles devraient au moins contenir les éléments suivants, en plus de l’article 4 de LEg :

  • Mise en œuvre des recommandations du Bureau fédéral de l’égalité entre les femmes et les hommes s’agissant du harcèlement sexuel : déclaration de principes des directions contre le harcèlement sexuel, information et prévention régulière envers l’ensemble du personnel et des étudiant-e-s, désignation d’une instance d’aide aux victimes, formation du personnel d’encadrement.
  • Constitution d’une instance indépendante et accessible pour mener les enquêtes sur dénonciation. Les conditions d’accès, les modalités de l’enquête, la décision des sanctions et les possibilités de recours sont des éléments clés pour permettre une véritable sanction du harcèlement sexuel. Nous sommes contre la constitution d’instances de médiation comme cela existe déjà parfois, car elles donnent l’illusion que le harcèlement sexuel est un conflit de personnes, alors qu’il s’agit d’une agression.
  • Application de sanctions efficaces et effectives contre le harcèlement sexuel, qui préviennent la récidive et fassent en sorte de maintenir des conditions (et un environnement) de travail (c’est-à-dire d’études) favorables.
  • Protection contre les représailles des victimes qui dénoncent une situation dans l’esprit de l’article 10 de la LEg.
  • Réalisation d’une grande enquête dans les établissements de l’enseignement supérieur, auprès des apprenti-e-s et des stagiaires, s’agissant du harcèlement sexuel pendant la formation.
  • Pour les apprenti-e-s et les stagiaires : au travail elles/ils sont déjà protégé-e-s par la LEg. Mais bien souvent, l’isolement et la situation de dépendance à l’employeur rendent très difficile la dénonciation d’une situation. Il faut que les cantons et la Confédération aient une politique active en la matière avec des campagnes de prévention et d’information, la formation des maîtres-ses d’apprentissage, et des sanctions fortes contre les entreprises qui ne respectent pas la LEg (notamment le retrait de l’autorisation de former).

SUD-EP (Vaud, Valais, Neuchâtel), la CUAE (Genève), le CELVS (Genève), l’AFU (Lausanne), kriPofrauensternli (Zurich) et kriPo-SUD (Fribourg, Berne) lancent une campagne commune pour porter cette revendication dans tous les établissements. Des milliers de tracts et des centaines d’affiches seront diffusés partout en Suisse. Par ailleurs, nous invitons toutes les personnes en formation à soutenir par un clic notre revendication par le biais du site internet : www.formation-sans-harcelement.ch / www.ausbildung-ohne-belaestigung.ch. Ce site contient également des informations générales sur le harcèlement sexuel et les moyens défense actuels.Notre coordination appellera également, le 25 novembre 2016, à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, à de multiples actions dans les différents campus.

Le harcèlement sexuel opprime aussi aux études, libérons-nous-en!

Dossier de presse FR:
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Dossier de presse ALL:
dossier-de-presse-de

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Cycle de films sur les mouvements étudiants

La CUAE a le plaisir de vous inviter à son cycle de film sur les mouvements étudiants.

En pleine lutte contre la hausse de taxes à l’Université, la question du mouvement estudiantin et des crises néolibérales qui transforment nos universités, nos subjectivités et nos pratiques et on ne peut plus d’actualité.

Voici le programme :

Mardi 15 novembre: “Universités, le grand soir” (Thomas Lacoste, 2007, VF) en MR150

“Régulièrement les gouvernements de droite comme de gauche rêvent de prendre le contrôle sur l’Université et de transformer la Recherche en un vaste bureau d’études. Cette fois l’attaque est particulièrement brutale. Dans ce film chercheuses, enseignantes, syndicalistes viennent démoner les pièges d’une réforme rétrograde et rappeler quelles osnt les conditions de production et de transmission d’un savoir universel accessible au plus grand nombre qui devraient guider une réforme réellement progressiste de l’Université.”
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Mardi 22 novembre: “Vincennes, l’université perdue” (Viginie Linhart, 2016, VF) en MR150

“Ouverte à toutes, l’université de Vincenne, créée à l’automne 1968 et détruite en 1980, incarnait la possibilité d’un autre systpme d’enseignement. Entre nostalgie et réflexion, ce documentaire rend hommage à une histoire oubliée.”
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Mardi 29 novembre: “Blokada” (Igor Bezinovic, 2012, VOSTFR) en MR150

“The 2009 student strike at Zagreb University had several clear objectives – the struggle against the commercialisation of higher education, against tuitions, and for government subsidies. Soon, it spread thourghout Croatia.
Tis study of one blockade takes a look at democrace without a vertical hierarchy, it utopian spirit and its fragile environment. As usual, power objectives and political roles win out over the students’ utopian visions. A film as a manifesto of autonomy, ideals, the seeds of democracy in practice, and history repeating itself.

 

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La Conférence Universitaire des Associations d’Étudiant-e-s (CUAE) cherche une secrétaire permanente à 40%

Cher étudiant, chère étudiante,

La Conférence Universitaire des Associations d’Étudiant-e-s (CUAE) cherche une secrétaire permanente à 40%.

Le secrétariat est composé de trois secrétaires et nos statuts indiquent que celui-ci doit être mixte. Comme la secrétaire à remplacer est la seule femme du secrétariat, nous recherchons bien une secrétaire.

Entrée en fonction: 1er février 2017 (éventuellement à discuter)

Profil souhaité:

· Être étudiante immatriculée à l’Université de Genève
· Être disponible pour deux ans minimum
· Avoir une bonne expérience des milieux associatifs
· Être motivée par les activités politiques de la CUAE
· Être à l’aise avec les outils informatiques courants
· Être disponible (horaires irréguliers, aussi le soir)
· Capacité à travailler de façon autonome et en équipe ; avec deux autres secrétaires permanent-e-s et en coordination avec le comité de l’association
· Des connaissances d’allemand et/ou de bonnes connaissances des institutions académiques genevoises et/ou de la politique universitaire suisse sont un sérieux atout

Les secrétaires permanentEs sont chargéEs de tenir des permanences d’aide aux étudiantEs, d’assurer le fonctionnement normal de l’association et d’apporter un soutien aux projets en cours.

Vous trouverez plus d’infos sur les activités de l’association sur notre site internet: www.cuae.ch
Les dossiers (CV + lettre de motivation) sont à envoyer avant le 4 décembre 2016, à l’adresse suivante, à l’attention de Madame Nadine Frei:

CUAE – c/o Uni Mail, 102 bd Carl-Vogt – 1211 GENÈVE 4

ou par e-mail à cuae@unige.ch

Le comité de la CUAE.

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Communiqué de presse du rassemblement contre la hausse des taxes

Plus de 300 étudiantes[1] ont répondu à l’appel de la Plateforme «Stop la Hausse» ce jeudi soir sur le parvis du bâtiment d’Uni-Bastion. Avec le slogan «Hausse le son !», les organisatrices de l’évènement ont animé la soirée avec une ambiance festive accompagnée de musique, vin chaud et soupe aux légumes.

En rappel de l’Assemblée féministe de la veille (qui a rassemblé plus de 400 étudiantes) Caroline, membre de la CUAE, débute la première intervention: «Nous n’accepterons pas de sexisme au sein de nos espaces».

Par la suite, Alexia, au nom de la plateforme organisatrice de l’évènement a rappelé les principaux arguments de la Plateforme: «discrimination envers les étudiantes titulaires d’un diplôme étranger», «frein à l’accessibilité des études ainsi que privatisation d’un service de l’université» et «aucune consultation des étudiantes».

Les collégiennes, représentées en nombre par la Soupô et l’Association des Jeunes Engagé.e.s (AJE) ont pris la parole à travers la voix de Malou, membre de la AJE : « C’est toujours nous qui nous retrouvons dans la merde, que ce soit avec la réforme, les budgets, et puis ces taxes… Et pourtant, c’est nous l’avenir ».

Deux membres de la CUAE ont poursuivi en rappelant le paradoxe d’une université qui se dit «ouverte à l’Internationale» mais qui participe via cette mesure au renforcement des discours xénophobes.

L’association Xénope a insisté sur le fait que l’austérité touche non seulement les taxes d’études mais également les conditions de vie et notamment le logement.

L’association d’étudiant.e.s marxistes de l’UniGe (ASEMA) a finalement clos le rassemblement: « On ne se bat pas seulement pour nous, mais aussi pour les générations futures ».

Une fois le rassemblement dissout, les participantes sont parties en cortège à travers les rues de plainpalais, passant devant Uni-Dufour, par la rue de l’école de médecine et finissant à Uni-mail.

L’unité entre étudiantes était au rendez-vous. Ces dernières étaient nombreuses et déterminées à exiger le retrait de la décision du rectorat d’augmenter les frais d’études à l’Université de Genève.

[1] Les termes au féminin s’entendent également au masculin

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Féminisme et austérité

Les nombreuses luttes des femmes sont souvent reléguées au second plan derrière des enjeux politico-économiques. Pourtant, ces enjeux sont profondément genrés. Nous devons comprendre et expliciter avec les “lunettes genres” l’austérité, non pas pour plaire à un célèbre webjournal estudiantin, mais pour faire le topo du combat à venir.

Pour débuter, l’austérité est, en laconique, une politique de diminution drastique du budget de l’état et, en prolixe… nous vous invitons à lire le dernier journal Regard Critique ! Maintenant, prenons nos binocles et examinons, analysons et décortiquons les liens, les corrélations et les jonctions entre les inégalités de genre et ce programme politique. En bref, quelle dialectique se trouve à l’œuvre? Nous nous contenterons des faits et les faits sont têtus. Trois questions pour appréhender le sujet:

 

Qui décide?

Le gouvernement est une institution qui transpire l’homme en costard-cravate déblaterant devant un parterre de politiciens, d’entrepreneurs et de CEO. Certes certains, et surtout des hommes, objecteront que peu importe le sexe des décideurs, ce qui compte c’est la décision et ses conséquences. Pourtant, une telle scène est symptomatique du patriarcat existant et devrait nous mettre la puce à l’oreille. Alors, grattons un peu. Par exemple, on observe qu’ils ne prennent aucunement en compte l’impact de leurs décisions sur les inégalités de genre. Évidemment, quand on se réunit entre beaux males dominants, on défend ses intérêts.

 

Qui est touché ?

Les économies budgétaires vont toucher principalement le secteur du social, de l’éducation et de la santé (ce qu’on appelle le travail du care). Or ces secteurs sont précisément ceux qui sont majoritairement occupés par des femmes. Ces dernières se trouvent ainsi en première ligne dans les licenciements. D’autant plus qu’une majeure partie d’entres elles ont des emplois précaires (CDD, travail sur appel, temps partiels, etc.). Il n’est alors pas étonnant de constater que parmi les personnes actives, les femmes sont surreprésentées dans le chômage. Et que le marché de l’emploi, empli d’inégalité de genre, ne leur offre aucune alternative émancipatrice.

 

Quel lien entre les femmes et le service public ?

Eh bien, malgré le fait que les femmes soient rentrées sur le marché du travail et qu’on suppose ainsi une avancée, la division sexuel du travail est toujours d’actualité, si ce n’est renforcée. Horizontalement d’une part car les femmes travaillent pour la plupart dans des domaines bien précis (comme le care), vertical d’autre part car elles n’accèdent quasiment jamais aux postes de pouvoir. Rien qu’un bref coup d’œil sur les statistiques de l’université le confirme: parmis les professeures ordinaires (le plus haut poste dans l’enseignement et la recherche), il n’y en a que 16% qui sont des femmes. Et devienez qui compose la majorité des employées du personnel administratif et technique ?

Depuis quelques décennies, on a assisté à une prise de conscience poussive des questions liées au genre et au sexisme. Les femmes ont travaillé pendant des siècles sans être payées, sans être visibles ni même valorisées. Elles ont effectué ce qu’on appelle le « travail de reproduction » : celui qui permet de reproduire la force de travail, de répondre à ses besoins quotidiens et de la renouveler (logement, travail domestique, soins émotionnels, charge des enfants, alimentation, etc.). Ce travail invisible et retranché dans les foyers est pourtant le pilier de toute structure sociale et économique. Sans lui, pas de travailleurs, pas d’économie, pas de structures sociales, pas de vie. L’oppression des femmes a donc été un outil pour garantir que la moitié de l’humanité se dévoue gratuitement à ces tâches. Pendant que l’autre moitié participe au mythe de l’homo economicus.

Cette division sexuelle du travail explique ainsi pourquoi ce sont les femmes les premières qui vont pâtir des mesures d’austérité. Ce sont d’une part les emplois qu’elles occupent qui vont être supprimés, et ce sont, d’autre part, les services qui prennent en charge un partie du travail de reproduction qui seront réduits. Devinez qui s’occupera à nouveau de ces tâches? Et oui, toujours les mêmes ! Et encore une fois gratos. C’est encore une fois une attaque vive contre les femmes et les mouvements féministes. Déjà qu’on était pas du tout sorti de l’auberge, autant dire qu’on retourne au poulailler.

Ces quelques liens entre le genre et l’austérité nous permettent de comprendre la violence de ce processus qui s’attaque directement aux acquis conquis par les mouvements féministes à travers de longues luttes.

En tant que féministes, nous lutterons contre ces politiques. Nous lutterons pour des alternatives aux mesures d’austérité. Des alternatives qui poussent plus loin la prise en charge de la reproduction sociale par la société et non pas le travail gratuit des femmes. Des alternatives qui remettent en question la division sexuelle du travail, horizontale et verticale. Des alternatives enfin, qui permettent réellement aux femmes de s’émanciper des contraintes de genres, des contraintes hétérosexuelles et patriarcales.