Le 4 septembre le directeur de l’Institut des Hautes Etudes Internationales et du Développement,M. Burrin, a annoncé une augmentation vertigineuse des taxes d’études qui passeront de 3’000 à 5’000 CHF pour les résidentes genevoises1 et de 5’000 à 8’000 pour les étudiantes étrangères. Ceci fait de l’IHEID l’université la plus chère de Suisse, même au-delà de l’université de Lugano où les frais d’écolage s’arrêtent à 3’000 francs pour les étudiantes suisses.
L’argument selon lequel l’augmentation des taxes servira à financer des bourses d’études est irrecevable : les frais d’écolage représentent moins de 5% du budget de l’Institut. Des fonds peuvent donc être dégagés ailleurs.
Comme dans un roman de George Orwell, M. Burrin essaie de faire passer cette augmentation des taxes comme une mesure en faveur des étudiantes. Or, ces dernières ont pris récemment la parole contre cette mesure !
Un courrier signé par plus de 200 étudiantes a été envoyé au Directeur demandant d’abroger la décision concernant la hausse des taxes. De plus, elles revendiquent une représentation du corps étudiant pour les décisions importantes et plus de transparence. En effet, cette augmentation n’est que la pointe de l’iceberg d’une gestion opaque de l’institut.
La CUAE a par ailleurs interpellé directement la Conseillère d’État en charge du Département de l’Instruction Publique, Mme Emery-Torracinta, pour connaître sa position. En effet, la convention d’objectifs qui lie l’IHEID au Canton et à la Confédération ne fait pas mention d’une éventuelle hausse des taxes, les droits d’inscription au master et au doctorat étant supposés rester constants dans la planification budgétaire.