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Grève et mobilisation de la fonction publique : informations de la CUAE

Le Cartel intersyndical a décidé de maintenir la manifestation de jeudi 29 octobre et la CUAE soutient cette décision ! Nous déplorons cependant la gestion de la situation de la part du Conseil d’Etat. En effet, faire passer de telles mesures pendant la 2ème vague de COVID-19 est une aberration. La majorité de la population, et en particulier les fonctionnaires, se trouve dans des situations de choc et de stress. Les fonctionnaires doivent s’adapter à de nouveaux modes de travail, le personnel soignant est surchargé, tout le monde se retrouve à changer son mode de vie. Et c’est dans cette période catastrophique que le Conseil d’Etat planifie des coupes salariales, en sachant pertinemment que les concerné.e.x.s ne pourront pas défendre correctement leurs droits. En effet, comment faire part de notre mécontentement alors que la peur de répandre le virus est grande ? Oserons-nous manifester, oserons-nous faire des Assemblées pour débattre, oserons-nous agir autrement que virtuellement pour contrer les mesures du Conseil d’Etat ? Le dilemme devant lequel nous nous trouvons est odieux : courber l’échine et laisser passer les mesures scandaleuses du Conseil d’Etat à cause des risques sanitaires, ou défendre nos droits en risquant de faire flamber les statistiques de cas ? Merci le Conseil d’Etat ! 
Nous soutenons donc la manifestation car il est indispensable de ne pas laisser l’Etat faire des cadeaux aux entreprises sur le dos de ses fonctionnaires ! Nous ferons tout pour éviter la propagation du virus mais nous ferons également tout pour faire plier le projet budgétaire ignoble du Conseil d’Etat.

En ce sens, la CUAE appelle tou.te.x.s les étudiant.e.x.s à faire grève ce jeudi 29 octobre, en solidarité avec la fonction publique. Par la lutte syndicale, nous encourageons tou.te.x.s les étudiant.e.x.s à ne pas se rendre en cours durant toute la journée, y compris virtuellement. Nous encourageons chacun.e.x à envoyer des mails et messages à vos professeur.e.x.s et camarades pour expliquer votre absence en cours.Plus d’informations sur pourquoi faire grève à l’Université : https://cuae.ch/appel-a-la-greve-etudiante-le-29-octobre-2020/

De plus, la CUAE appelle les étudiant.e.x.s, les membres du corps intermédiaire, et le personnel administratif et technique se sentant à l’aise avec cette manifestation et l’implication sanitaire, à rejoindre à l’espace Formation en bloc ! ce jeudi 29 octobre, dès 14h30 à la Place Neuve, dans le respect des mesures sanitaires en vigueur. Nous serons reconnaissables grâce à notre banderole de tête “Attaque des postes, la formation riposte !” mais également grâce à notre sono, qui diffusera musique dansante et quelques slogans ! 

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Pourquoi faire grève le 29 octobre 2020 ?

Les prévisions budgétaires de l’État de Genève prévoient un déficit de 501 millions. C’est pourquoi le nouveau plan financier de l’État entend économiser entre 800 millions et 1 milliard de francs. Comment ? En réduisant drastiquement les salaires de la fonction publique par une baisse linéaire des salaires de 1% sur 4 ans. Mais – parce qu’il y a toujours un « mais » – la baisse réelle des revenus sera de 6 à 9%, notamment à cause de :

  • La non-indexation des salaires sur le coût de la vie ; 
  • Le blocage des annuités ;
  • L’augmentation des cotisations aux caisses de retraites publiques. 

Mais d’où vient ce trou budgétaire de 501 millions ? C’est une conséquence directe de la RFFA, cette réforme qui prévoyait moins d’impôts pour les entreprises. Cette réforme néo-libérale qui est passée en force il y a à peine deux ans rabote petit à petit le secteur public pour engraisser le secteur privé. Pourquoi cette réforme est-elle néolibérale ? Parce qu’elle avantage drastiquement les entreprises dans leurs impositions fiscales au détriment de l’Etat (et donc de la fonction publique, dont l’éducation publique). Concrètement, les entreprises, surtout les grosses, paient moins d’impôts. Il y a donc moins d’argent pour les services et la fonction publics. Qui dit moins d’argent, dit budget réduit ; et qui dit budget réduit, dit coupes budgétaires. On commence à voir où ça nous mène. Et pourquoi cette réforme est-elle passée en force ? Parce que la première réforme, la RIE 1, a été refusée par le peuple. La 2ème réforme, la RIE 2, a été refusée par le peuple. La 3ème réforme, la RIE 3, a été refusée par le peuple. Ce n’est qu’à la 4ème votation que la réforme est passée. Comment appelle-t-on ça ? Du forcing. Et le forcing, c’est pas beau, surtout quand ça vient des néo-libéraux.

Mais en tant qu’étudiant.e.x.s, pourquoi se mobiliser contre ce projet de budget ? Premièrement parce qu’attaquer les salaires, c’est attaquer nos conditions d’études. Les membres du Corps Intermédiaire, dont les assistant.e.x.s, la majorité du Personnel administratif et technique, les biliothécaires, les secrétariats et les conseillèr.e.x.s sont tout.e.x.s surchargé.e.x.s, et ce alors que leurs salaires sont déjà trop bas. Une coupe dans leurs salaires ne peut que dégrader encore la qualité des enseignements et des structures de soutien. Déjà actuellement, à cause de cette surcharge, personne n’a jamais assez de temps à nous accorder. Avec un salaire encore plus précaire, accepteront-ielles encore toutes ces heures supplémentaires pour un suivi et un soutien de qualité ? Face à ces coupes inacceptables, nous devons être solidaires avec nos enseignant.e.x.s et avec tout le personnel de l’Université. Nous devons lutter avec elleux pour de meilleures conditions de travail !

Mais ce n’est pas tout. Attaquer les salaires, c’est aussi attaquer nos futurs emplois potentiels. Les plus impacté.e.x.s par ces coupes budgétaires seront les personnes qui sortiront de formation et qui commenceront leur parcours dans le monde du travail. Autrement dit, c’est nous, les personnes qui sont actuellement en formation, qui vont être les plus touchées. Universitaires, mais aussi étudiant.e.x.s des HES et principalement celleux des Hautes écoles de santé et de travail social. Entrer sur le marché de l’emploi n’est déjà pas très agréable en soi. C’est un saut brutal dans un environnement où la concurrence est violente, de par les logiques néolibérales qui soutiennent le capitalisme sauvage actuel. La force de travail future, donc nous, est de plus en plus pressée comme des citrons. On justifie ça en disant qu’il faut être solidaire. Mais solidaire avec qui ? Avec les entreprises privées qui ont pour seul horizon le profit ? Avec les entreprises transnationales qui ont de moins en moins d’impôts et de plus en plus d’argent ? Non, nous ne serons pas solidaires sous couvert de profit ! Alors qu’on n’a même pas encore commencé à travailler, on nous réduit déjà notre salaire de 6 à 9%. Donc c’est nous, les étudiant.e.x.s, qui allons subir frontalement ces coupes salariales.

Dans ce contexte inquiétant, des cas particuliers se trouvent écartelés entre des conditions d’études toujours plus déplorables et une situation toujours plus précaire. On pense notamment aux étudiant.e.x.s de l’Institut Universitaire de formation des enseignantes (IUFE) qui sont touché.e.x.s par leur statut d’étudiant.e.x mais aussi via leurs stages et leurs futurs emplois. Les coupes ont déjà écrasé l’IUFE par la quasi-suppression des stages en responsabilité (c’est-à-dire rémunérés). Les étudiant.e.x.s se retrouvent alors sans possibilité de bourse, sans rémunération et avec une perspective de salaire plus bas. Comment encore avoir une formation de qualité ? Et comment, suite à cette formation, penser entrer dans le monde du travail brutal que nous venons de décrire ?

Pour couronner le tout, c’est la fonction publique qui est en première ligne durant l’actuelle crise sanitaire. Applaudir le personnel hospitalier depuis nos balcons pour maintenant réduire leur salaire, c’est une aberration ! 

Par ces coupes, c’est aussi la formation dans son ensemble qui est directement attaquée : étudiant.e.x.s, stagiaires, corps intermédiaire, corps professoral, corps administratif et technique, tout le monde y passe. Mais ces coupes ne sont que la pointe de l’iceberg d’un système de plus en plus néolibéral qui s’immisce petit à petit dans nos formations. L’université se perçoit comme une entreprise, les étudiant.e.x.s deviennent des client.e.x.s, les enseignant.e.x.s des machines et nos diplômes ne visent plus qu’à augmenter notre capital personnel. Pendant que l’Etat fait des cadeaux aux entreprises privées, on nous sort un discours de “responsabilité envers la société”, où la formation doit se serrer la ceinture. Alors ça y est, l’Etat ne doit plus financer l’éducation mais plutôt secourir les grandes entreprises dont le seul but est le profit ?

Au-delà de ces coupes intolérables dans les salaires, c’est un système entier à démanteler. Parce que l’argent de l’Etat doit aller en priorité dans la santé, l’éducation et les aides sociales, parce qu’on ne veut plus que nos formations passent après le profit des entreprises privées, parce que nous voulons une éducation accessible à tout le monde et des enseignant.e.x.s avec des conditions de vie dignes, et parce que cela passe par une augmentation des salaires plutôt que par des coupes, nous disons non à ce projet de budget et à tout compromis mou que l’Etat pourrait nous proposer !

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Prise de position concernant les nouvelles mesures sanitaires de l’Université

Face à la 2ème vague de COVID-19 en Suisse et à Genève, des mesures restrictives limitant les interactions sociales et les rassemblements sont à nouveau d’actualité. Vendredi dernier, l’Université a décidé de faire passer la quasi-totalité de ses enseignements en ligne dès le 2 novembre. C’est la deuxième fois qu’une telle mesure est prise cette année et aujourd’hui encore, elle entraîne de nombreuses conséquences. Afin d’éviter que celles-ci ne retombent sur les personnes les plus précaires et vulnérables, nous avons établi une série de priorités. 

Nous demandons que les décisions concernant les plans d’études et les examens soient prises de manière démocratique. Il faut que les étudiant.e.x.s soient consulté.e.x.s, et surtout qu’iels participent concrètement aux prises de décisions. Les structures déjà en place telles que l’Assemblée de l’Université et les Conseils participatifs doivent être mobilisées. Nous appelons aussi tous les niveaux de l’institution universitaire à inclure les associations étudiantes dans les décisions. Concrètement, nous réclamons que les professeur.e.x.s consultent les étudiant.e.x.s participant à leurs cours pour l’établissement des modalités d’évaluation de ce semestre ; que les décanats décident des mesures facultaires avec les associations d’étudiant.e.x.s facultaires ; que le rectorat dialogue avec la CUAE pour les décisions universitaires. 

Quant aux examens, ils doivent être, au minimum, adaptés pour tenir compte des nombreuses difficultés liées aux enseignements en ligne et au stress accru que la situation fait peser sur chacun.e.x d’entre nous. Nous n’accepterons ni l’utilisation de logiciels de surveillance comme TestWe, ni tout autre durcissement du format des examens ayant compliqué la session de juin 2020 (réduction drastique du temps à disposition, questions séquentielles, points négatifs à outrance, photographie des étudiant.e.x.s). L’année passée, les justifications invoquées étaient le manque de temps et l’inconnu de la situation ; cette année, ces excuses sont obsolètes.
De plus, les étudiant.e.x.s de première année n’ont eu que quelques semaines en présence pour se familiariser avec le fonctionnement de l’Université.

Nous appelons à la création en urgence de postes pour encadrer et conseiller ces étudiant.e.x.s dans le parcours souvent déstabilisant que représente le suivi des enseignements à distance. Pour cela, nous préconisons un renforcement des équipes des conseillèr.e.x.s aux études et des moniteurices. Toutefois, ce renforcement ne doit pas s’inscrire dans une politique de précarisation ; les postes ne doivent pas être surchargés, mais doivent au contraire être accompagnés de renforcement des structures existantes par de nouvelles embauches.

Enfin, nous proposons que l’Université mette à disposition des salles vacantes, dans le respect des mesures sanitaires. Ceci permettrait de pouvoir suivre les cours en ligne (car la bibliothèque se doit d’être silencieuse) mais également de désengorger les flux de personnes se rendant dans les espaces de travail sans effectuer de tri social au détriment des personnes non-universitaires.

Pour nous tou.te.x.s, l’air de déjà vu est désagréablement troublant. Tandis que tout est fait pour limiter l’impact du virus sur les activités économiques, la majorité de ce qui constitue réellement nos quotidiens est frappé de plein fouet. Les mesures sanitaires causées par la pandémie affectent nos vies sociales, nos activités, nos centres d’intérêts et nos passions. De même, nos formations ne sont pas épargnées et il est une nouvelle fois primordial de les défendre collectivement et de façon solidaire pour que la crise ne débouche pas sur la négligence et le délaissement des plus précaires et vulnérables d’entre nous.

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Mobilisation de la fonction publique

Coupes des salaires, formation en colère !

Le nouveau budget de l’État prévoit d’importantes coupes dans les salaires de la fonction publique. Le secteur de la formation est directement concerné. Pour une formation de qualité, défendons la fonction publique !

Les prévisions budgétaires de l’État de Genève prévoient un déficit budgétaire de 501 millions. C’est pourquoi le nouveau plan financier de l’État entend économiser entre 800 millions et 1 milliard. Comment ? En réduisant drastiquement les salaires de la fonction publique par une baisse linéaire des salaires de 1% sur 4 ans. Or, la baisse des revenus réelle sera de 6 à 9%, notamment à cause de la non-indexation des salaires sur le coût de la vie, du blocage des annuités, et de l’augmentation des cotisations aux caisses de retraite publiques. Pourtant, c’est la fonction publique qui est en première ligne durant l’actuelle crise sanitaire. Applaudir le personnel hospitalier et maintenant baisser leur salaire, c’est une aberration ! Par ces coupes, c’est aussi la formation dans son ensemble qui est directement attaquée : étudiant.e.x.s, stagiaires, corps intermédiaire, corps professoral, corps administratif et technique, tout le monde y passe. Le trou budgétaire ne doit pas être payé par la fonction publique !

Un personnel administratif et technique (PAT) mobilisé et solidaire

De par sa grande diversité de fonctions, le corps du personnel administratif et technique (PAT) de l’Université de Genève contribue largement à la continuité des activités de l’institution. Par ses compétences transversales, le PAT accompagne les changements de l’Université. La période de fermeture de l’Université, qui a mis fortement à contribution l’ensemble de la communauté universitaire, a montré la grande capacité de résistance et de résilience de l’Alma Mater. Les autorités universitaires et publiques s’en sont enorgueillies à plusieurs reprises, la dernière fois lors du Dies Academicus du 9 octobre. Cette adaptation rapide est le fruit d’un engagement sans faille des collaborateur-trices de l’UNIGE. La continuité des activités de formation et de recherche et le passage au tout numérique n’auraient ainsi pas été possibles sans le professionnalisme et la mise à disposition des moyens privés/du matériel personnel des collaborateur-trices du PAT. 

Pour toutes ces raisons, les attaques contre l’ensemble de la fonction publique genevoise distillées dans le projet de budget du Conseil d’État résonnent comme une trahison pour le PAT, et un non-sens pour la cohésion de notre société. 

La proposition du Conseil d’État de baisser linéairement les salaires de dizaines de milliers d’employés de 6 à 9% au nom de la solidarité avec l’économie privée est injuste, car au lieu de remercier le personnel enseignant et le PAT qui ont permis de poursuivre les missions de l’Université, elle résonne comme une leçon de morale. Elle est contreproductive, car, en opposant le public au privé, comme s’il s’agissait de monoblocs, elle démotive le personnel. Elle est imprécise car en ne tenant pas compte de la diversité des fonctions et des contrats au sein de l’État, elle empêche toute réflexion sur l’efficience de l’État.  Enfin, au lieu d’amener une plus grande collaboration et transversalité de services, elle sera inefficace puisqu’elle ne touchera pas sa cible et, par ricochet, elle diminuera la consommation de milliers de Genevois-es.

Pour le corps des collaborateur.x.s et collaboratrices de l’enseignement et de la recherche, largement employé à temps partiel et sur des contrats à durée déterminée, ces coupes sont loin d’être symboliques. Avec la crise sanitaire, le corps intermédiaire a tout fait pour compenser les effets du semi-confinement sur les enseignements et les apprentissages. Cela a augmenté la part déjà importante de travail non rémunéré, accompli par le corps intermédiaire au-delà des taux d’engagement. Dès lors, les annonces du Conseil d’État lui paraissent d’autant plus méprisantes qu’elles ne tiennent pas compte des conditions économiques du CCER. Les sommes annoncées seront soustraites à des salaires de temps partiels (15%-30%) souvent déjà insuffisants pour vivre décemment à Genève. De plus, la soustraction de ces sommes compromettra la possibilité de mettre de côté des économies, faibles, mais nécessaires face aux échéances des contrats à durée déterminée. Mettant tout le monde sous pression, ces coupes dans les rémunérations dévalorisent la recherche ainsi que l’enseignement, lequel représente une part essentielle de l’engagement dans la mission qui est attribuée aux enseignant.x.e.s-chercheur.x.euse.s. 

Les étudiant.e.x.s sont directement touché.e.x.s

Le budget de l’État régit directement tous les centres d’étude : Université, Hautes Écoles, Centre de Formation Professionnelle, enseignement primaire et secondaire. Donc, les coupes budgétaires prévues auront des conséquences directes et dramatiques sur nos conditions d’étude ! 

Réduire les salaires, c’est dégrader la qualité de nos cours. Les enseignant.e.x.s, déjà précaires, se retrouvent dans des conditions indignes d’un enseignement de qualité. Mais c’est aussi nos futurs emplois qui sont touchés par ces coupes. Écolier.ère.x.s, collégien.ne.x.s, étudiant.e.x.s, jeunes travailleur.euse.x.s, chômeur.euse.x.s : refusons d’être le dindon de la farce. Pour une formation de qualité, montrons-nous solidaires avec la fonction publique, refusons les coupes budgétaires !

La formation des enseignant.e.x.s davantage sinistrée

En tant qu’étudiant.e.x.s de l’IUFE (Institut universitaire de formation des enseignants) et enseignant.e.x.s stagiaires au secondaire I et II, nous sommes doublement opposé.e.x.s au projet de budget 2021. En effet, ce sont non seulement la qualité de notre formation et nos conditions salariales qui sont touchées, mais c’est aussi la possibilité même de se former qui est menacée encore davantage : la majorité d’entre nous, bien qu’employé.e.x.s par l’État de Genève en tant qu’enseignant.e.x.s stagiaires, ne touche pas de revenu. Cette précarisation a été provoquée par la suppression progressive de nos stages en responsabilité, où nous enseignons seul.e.x.s à nos classes, et leur remplacement par des stages en responsabilité partagée, non rémunérés, où nous enseignons en alternance avec des enseignant.e.x.s déjà nommé.e.x.s. Est-il normal que des étudiant.e.x.s doivent renoncer au métier d’enseignant pour des raisons économiques ou vivre dans la précarité pour y accéder ? Le projet de budget 2021 risque d’aggraver encore cette situation intolérable.

Pour toutes ces raisons et bien d’autres encore, venez défendre la fonction publique ce jeudi 15 octobre en rejoignant la Formation en bloc !

L’association ACCORDER, l’AEFES, la CUAE, l’association PAT-UNIGE, , le SSP et le SIT.

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Activités Actualités Résumé du mois

Résumé du mois de septembre 2020

Durant le mois de septembre 2020, la CUAE s’est très largement investie pour la rentrée académique. Ainsi, nous avons organisé les Welcome Days, qui pour cette année ont pris la forme d’un festival des associations. A cause des mesures sanitaires mises en place, le format historique des Welcome Days n’a pas été envisageable, et ceux-ci se sont cette fois-ci métamorphosés en une semaine d’activités proposées par les diverses associations de l’Université.

Par la suite, des stands de présentation de la CUAE ont été tenus dans les différents bâtiments universitaires durant la semaine de la rentrée. Cela a aussi été l’occasion de faire signer les fiches d’inscription des associations et de distribuer notre désormais célèbre agenda-guide, édité à 5000 exemplaires, qui a encore cette année reçu un grand succès. Par ailleurs, la CUAE a participé aux différentes séances d’accueil des étudiant.e.x.s de première année. Des présentations de la CUAE dans les amphithéâtres ont de plus été effectuées.

Une séance d’information à l’attention des étudiant.e.x.s étrangères concernant les modalités d’obtention des permis de séjours et les questions d’assurance maladie a eu lieu. Comme chaque année, la séance en question a été très fortement appréciée par ses participant.e.x.s.

Au cours du mois de septembre la CUAE a co-organisé une conférence avec l’Atelier Histoire en Mouvement, avec les intervenantes Aline Helg et Pamela Ohene-Nyako. Celle-ci s’intitulait « La liberté ça s’arrache » et portait sur les millions d’esclaves des Amériques qui ont rompu leurs chaînes et se sont libérés bien avant l’abolition. Cette conférence qui remettait en cause l’historiographie dominante et le discours académique, a été fortement appréciée. Un nombre élevé de personnes se sont rendu.e.x.s à cet évènement en respectant les restrictions sanitaires.

La CUAE a en outre participé pendant ce mois dans la coordination genevoise qui s’est mise en place contre la construction d’un Centre Fédéral de renvoi au Grand Saconnex. Cette coordination a organisé une manifestation le 3 Octobre 2020 sur les rues de Genève.