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Offre d’emploi – secrétaire permanent.e.x – 40%

La Conférence Universitaire des Associations d’Étudiant.e.x.s (CUAE) cherche un.e.x secrétaire permanente.x à 40%. Entrée en fonction: 1er août 2023 (ou à convenir)

Profil souhaité:

  • Être étudiant.e.x immatriculé.e.x à l’université de Genève.
  • Être disponible pour deux ans au minimum.
  • Avoir une bonne expérience des milieux associatifs de l’université.
  • Aisance orale et communicationnelle nécessaire.
  • Être motivé.e.x par les activités politiques et syndicales de la CUAE.
  • Être en accord avec les valeurs de la CUAE (cf. les statuts).
  • Être à l’aise avec les outils informatiques courants.
  • Être très disponible (horaires irréguliers, souvent le soir).
  • Capacité à travailler de façon autonome et en équipe ; avec deux autres secrétaires permanent.e.x.s et en coordination avec le comité de l’association.
  • Des connaissances d’autres langues que le français seront valorisées
  • Des bonnes connaissances des institutions académiques genevoises ainsi que de la politique universitaire suisse sont un sérieux atout.
  • La connaissance et/ou l’intérêt pour les réseaux associatifs et militants de Genève est fortement valorisé.

Les secrétaires permanent.e.x.s sont chargé.e.x.s de tenir des permanences d’aide aux étudiant.e.x.s, d’assurer le fonctionnement quotidien de l’association, et d’apporter un soutien aux projets en cours.

Pour toute question ou renseignement nécessaire sur le poste, n’hésitez pas à nous solliciter.

Les dossiers (lettre de motivation + CV) sont à envoyer jusqu’au 6 mai 2023 à l’attention d’Aline Chapuis :
par e-mail à cuae@unige.ch
ou par voie postale à:
CUAE – c/o Uni Mail, 40 boulevard du Pont-d’Arve – 1205 GENÈVE

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Activités Actualités Conférences

Conférence sur le droit de manifester

Liberté de manifester, Genève à l’épreuve du droit international

Retrouvez l’enregistrement de cette conférence co-organisée par la CUAE ici : https://www.youtube.com/watch?v=V10MGq62t2E

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Actualités Non classé Résumé du mois

Résumé du mois de février 2023

Le mois de février a commencé avec le camp d’autoformation et de planification du semestre. Ce camp a pour but de former les membres de la CUAE ainsi que d’organiser les projets du semestre à venir. 

A la rentrée, la CUAE a effectué des appels d’auditoire afin de présenter l’association et informer les étudiant.e.x.s de nos projets en cours et de nos permanences. Nous avons tenu des stands au sein d’UniMail lors de la première semaine de cours. Lors de cette même semaine, nous avons également tenu une brocante de livres gratuits dans le hall d’UniMail. De nombreux livres ont été donnés.

Suite aux attaques qui ont suivi l’entartage d’une élue UDC au sein de l’université en décembre 2022, la CUAE a décidé de thématiser la présence de l’extrême-droite au sein de l’université. Consciente de la dangerosité de l’extrême-droite pour les étudiant.e.x.s, la CUAE a affiché une banderole dans le bâtiment d’UniMail le 28 février. La banderole a été enlevée au bout d’une demi-heure. Une semaine plus tôt, nous avons également publié un texte qui a ensuite été décliné en flyer sur ce même thème. Le texte peut être retrouvé ici : https://cuae.ch/en-quoi-lextreme-droite-et-ludc-nuit-aux-etudiant%c2%b7e%c2%b7x%c2%b7s/. La CUAE a finalement décoré les bâtiments de l’Unige avec des affiches rappellant en quoi l’extrême-droite nuit aux étudiant.e.x.s. Tous les visuels peuvent être retrouvés sur notre compte instagram. 

Ce mois a aussi été marqué par le lancement d’un projet sur le logement. La CUAE constate que les conditions proposées par les logements universitaires ne sont pas satisfaisantes et parfois même scandaleuses. Nous avons donc créé un sondage afin que les étudiant.e.x.s qui vivent dans les logements universitaires puissent témoigner de leur situation. Ce sondage nous permettra de mieux évaluer la situation actuelle. Vous pouvez le retrouver ici : https://framaforms.org/le-logement-pose-probleme-problematic-housing-1676995590

La CUAE continue également à se mobiliser pour la grève du 14 juin prochain. Des membres ont notamment participé à l’Assemblée générale de coordination pour la grève féministe au sein de l’Unige le mardi 28 février. Lors de cette assemblée, nous avons voté sur le cahier de revendications pour le 14 juin. 

La première Assemblée des Délégué.e.x.s du semestre a eu lieu le 28 février. Cette assemblée a notamment été l’occasion de renforcer les liens entre les associations et partager les dossiers en cours portés par chaque association. Elle a également été l’occasion d’avoir des discussions sur différents éléments essentiels de la vie universitaire : logements, cafétérias, commission d’opposition, prix des impressions et des polycopiés, etc. Elle a été suivie d’un apéritif. 

Ce semestre, la CUAE continue à tenir ses permanences gratuites, confidentielles, sans rendez-vous préalable, et indépendantes de l’Université, au 102 Boulevard Carl-Vogt. Les horaires de rendez-vous ont néanmoins changé par rapport au semestre de printemps. Les nouveaux horaires peuvent être consultés ici : https://cuae.ch/

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Actualités Féminisme Non classé

Lettre ouverte du GT genre pour des toilettes non-genrées

Une brève recontextualisation

Le dégenrage des toilettes de l’UNIGE est l’un des projets principaux du GT Genre de la CUAE et dans lequel nous sommes investiexs depuis environ un an et demi. En effet, le 13 avril 2022, nous avons organisé une conférence sur les toilettes non-genrées à Uni-Mail, avec la participation de Juliette Jouan, doctorante en politiques publiques de l’identité de genre en France, Jean-François Staszak, professeur de géographie à Genève et Hazbi, professeurex de justice organisationnelle à Lausanne. Par la suite, nous avons rédigé et distribué un fanzine sur le sujet, ainsi qu’un dossier de demande d’une mise en place systématique de toilettes non-genrées à l’UNIGE, élaboré suite à une rencontre avec Amnesty HEL, l’AEL et PlanQueer. Ces associations des hautes écoles de Lausanne ont déjà fait progresser un projet de toilettes non-genrées sur leur campus. Actuellement, nous sommes en contact avec Marco Girani, chef du service des bâtiments de l’UNIGE et Marco Ferretti, architecte, afin de réfléchir à la proposition d’un projet pilote de WC non-genrés à l’UNIGE.

Voici quelques arguments en faveur du dégenrage des WC :

Les toilettes sont genrées dans le but de protéger les femmes des potentielles agressions sexistes et sexuelles. De fait, on préfère isoler les femmes plutôt que de questionner et abolir les actions et comportements masculins violents. En réalité 68% des agressions sexistes et sexuelles sont commises par une personne de l’entourage de la victime et majoritairement au sein du foyer. Seul 0.11% des agressions se déroulent sur le lieu de formation ou de travail [1]. Les toilettes ne sont donc pas, en réalité, un lieu principal des agressions sexistes et sexuelles envers les femmes.

Dans les faits, les personnes trans et/ou non-binaires sont les principales victimes des agressions dans les toilettes. En effet, 70% d’entre elleux déclarent avoir été agressées verbalement et/ou physiquement dans les toilettes genrées [2].

Les toilettes genrées sont aussi une violence pour les personnes non-binaires, qui ne se reconnaissent pas dans les deux catégories sociales homme/femme et doivent choisir entre une de ces deux catégories qui ne leur correspondent pas [3].

Dégenrer les toilettes diminuerait le temps d’attente général, de sorte qu’il soit plus égalitaire, alors qu’il est pour le moment deux fois plus long pour les femmes [4].

Un sujet d’actualité

Les toilettes non-genrées deviennent une thématique de plus en plus visible dans les médias et aussi au sein des institutions. Diverses écoles et lieux de formation mettent en place des toilettes non-genrées ; c’est notamment le cas de l’université de Lausanne qui a opté pour la mise en place de toilettes non-genrées dans tous les nouveaux bâtiments. Plusieurs associations de l’UNIL s’organisent également pour dégenrer les toilettes dans les bâtiments déjà existants. L’UNIGE est en retard sur ces questions et il nous semble urgent qu’elle prenne des mesures concrètes pour rendre ses toilettes inclusives.

Voici nos revendications :

  • Le dégenrage de toutes les toilettes de tous les bâtiments existants et futurs de l’UNIGE pour les rendre accessibles à touxtes.
  • Des toilettes équipées : de cabines individuelles comprenant chacune un lavabo, une poubelle, des dispositifs hygiéniques, un miroir ; un espace cloisonné avec des urinoirs ; une cabine avec une table à langer.
  • La mise en place d’une signaletique neutre (“WC”, “toilettes”).

Unissons-nous contre les toilettes genrées !

Notes:
[1] Amnesty international suisse (2019), “Le harcèlement sexuel et les violences sexuelles faites aux femmes sont répandus en Suisse” Article tiré de l’étude « Violences sexuelles ».
[2] Herman J. L. (2013), Gendered restrooms and minority stress: The public regulation of gender and its impact on transgender people’s lives. Journal of Public Management & Social Policy, 19 (1), 65.
[3] Patel, S. (2017), Non-Binary Gender: Information and Inclusion Introduction.
[4] Staszak J-F. (2021), “La géographie, le corps et les toilettes” in Historiens & Géographes (Paris).

Signataires:

Le GT genre de la CUAE
Le comité de la CUAE
ADEPSY (Association des Etudiant.e.x.s en Psychologie)
AEL (Association des Etudiant.e.x.s en Lettres)
AESPRI (Association des Etudiant.e.x.s en Science Politique et Relations Internationales)
AES (Association des Etudiant.e.x.s en Sociologie)
AEG (Association des Etudiant.e.x.s en Géographie)
Think Out
AEEA (Association des Etudiant.e.x.s pour un Espace Autogéré)
Femwiss
AEEG (Association des Etudiant.e.x.s en Etudes Genre)
AEDA (Association des Etudiant.e.x.s pour la Défense des Animaux)
AJP-UNI (Association des Juristes Progressistes de l’Université de Genève)
AETI (Association des Etudiant.e.x.s en Traduction et Interprétation)
La Datcha

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Activités Actualités Politique universitaire

En quoi l’extrême-droite (et l’UDC) nuit aux étudiant·e·x·s ?

Depuis la tentative d’entartage de Céline Amaudruz par des militant·e·x·s en décembre dernier, de nombreuses prises de position publiques et articles en soutien à la conseillère nationale sont sortis. Ceux-ci argumentent souvent qu’en tant que représentante d’une partie de la population (celle ayant voté UDC), Céline Amaudruz possède une légitimité incontestable. Ce pseudo-argument mène à un appauvrissement de la discussion en contournant la vraie problématique : les positions politiques de l’UDC.

Le texte sous vos yeux a donc comme vocation de rappeler en quoi l’extrême droite en général et l’UDC en particulier sont néfastes pour l’université et les étudiant·e·x·s. Et aussi, pourquoi un syndicat étudiant se doit de s’opposer frontalement aux idées et aux politiques d’un tel parti.

1. L’UDC contre les étudiant·e·x·s étrangèr·e·x·s

L’UDC est bien connue pour ses positions extrêmement racistes et conservatrices sur les thèmes de l’immigration et de la sécurité. Voyons quel impact de telles politiques ont sur les études de milliers de personnes à Genève.

L’initiative « de limitation » de l’UDC, adoptée en 2014 et visant à limiter le nombre d’étrangèr·e·x·s pouvant entrer en Suisse, aurait été un obstacle majeur à l’accès à l’université et au marché du travail des étudiant·e·x·s étrangèr·e·x·s. Or, vu le coût de la vie à Genève, un travail étudiant est souvent indispensable pour pouvoir subvenir à ses besoins, surtout pour les étudiant·e·x·s étrangèr·e·x·s qui n’ont pas la possibilité de loger chez leur famille, et ont un moindre réseau de soutien que les personnes d’origine suisse.

L’UDC s’attaque aussi de manière plus ciblée aux étudiant·e·x·s étrangèr·e·x·s. Le programme 2023-2028 de l’UDC genevoise prévoit d’« exige[r] de l’université […] des taxes supérieures pour les étudiants étrangers »[1].

2. L’UDC contre la mobilité des étudiant·e·x·s suisses

L’adoption de l’initiative « de limitation » en 2014 a aussi mené à l’exclusion de la Suisse du programme Erasmus+, un programme d’échange universitaire européen. La mobilité étudiante entre la Suisse et l’UE est actuellement permise par une solution transitoire, qui n’a pas les mêmes avantages qu’Erasmus[2]. La Suisse aurait même été complètement exclue de ce programme de mobilité si une autre initiative de l’UDC, l’initiative dite « de résiliation », avait été adoptée en 2020.

Notons encore qu’une politique qui décourage les chercheur·euse·x·s et enseignant·e·x·s étrangèr·e·x·s à venir travailler en Suisse péjore la qualité de l’enseignement auquel nous avons accès. Dans les sciences sociales notamment, les approches sont propres aux universités et le cloisonnement des universités nous prive de la qualité d’un regard et de méthodes extérieures et différentes. Cela nous prive aussi de spécialiste·x·s dans de nombreux domaines. L’isolation pourrait aussi condamner les jeunes chercheur·euse·x·s à rester en Suisse. Ce qui les priverait de collaborations avec les spécialiste·x·s de leurs domaines d’études de prédilection.

3. L’UDC pour une université inégalitaire

Les politiques menées par l’UDC visent à réserver l’université aux élites. Ainsi, le parti veut que le prix des études augmentent. Par exemple, à Neuchâtel, il a défendu une hausse de 60% des taxes universitaires[3]. Les montants des taxes universitaires pénalisent en premier lieu les étudiant·e·x·s issu·e·x·s de familles pauvres, pour qui les taxes ont un réel impact budgétaire. Cela s’apparente à un tri social.

Le parti ne cache d’ailleurs pas sa volonté de réserver l’université à une élite. Il nie complétement le fait que les sciences et l’éducation peuvent aussi avoir des valeurs émancipatrices en dehors du marché du travail. Il « exige de l’université une sélection d’entrée » et « demande que l’école et le monde académique soient un lieu de recherche, d’innovation, d’excellence et pas un lieu où les élèves et étudiants arrivent par défaut et où les exigences sont nivelées par le bas »[4]. Par ailleurs, le parti milite pour que la prise en charge des étudiant·e·x·s ayant besoin d’aménagements spécifiques[5] soit la plus limitée possible.

4. L’UDC contre les travailleur·euse·x·

En tant que travailleur·euse·x·s et futur·e·x·s travailleur·euse·x·s, les étudiant·e·x·s sont concerné·e·x·s par les attaques de l’UDC contre les conditions de travail. En soutenant l’adoption d’une motion parlementaire le 14 décembre 2022 au niveau national, l’UDC a cassé les salaires minimaux cantonaux existants. Concrètement, cela signifie que si les intérêts du patronat en décident ainsi, un salaire plus bas que le salaire minimum cantonal peut être pratiqué. Ce sont les secteurs professionnels les plus précaires, où travaillent de nombreux·ses étudiante·x·s, qui risquent d’être concernés.

L’UDC défend des politiques ultra-libérales et cherche à réduire drastiquement tout type de dépenses publiques (sauf celles liées à la sécurité). Cela implique entre autres de réduire l’argent dédié à l’université, ce qui péjorera immanquablement la qualité des enseignements et la qualité de vie des étudiant·e·x·s. Les dépenses publiques permettent entre autres de financer des salaires et des emplois, nécessaires au bon fonctionnement de l’université et au soutien des étudiant·e·x·s.

La politique de libéralisation du marché du travail défendue par le parti d’extrême droite passe aussi par une lutte active contre les syndicats. Ainsi, l’UDC n’hésite pas à menacer de couper les subventions de ceux-ci[6]. Pourtant, les syndicats jouent un rôle essentiel dans l’université. Pour ne citer qu’un seul exemple, ce sont eux qui dénoncent les contrats extrêmement précaires des membres du corps intermédiaire. Les politiques de libéralisation du marché du travail menées par l’UDC affectent directement les étudiant·e·x·s qui, d’une part, assistent à des cours pris en charge par des personnes précarisé·e·x·s et d’autre part, voient leurs propres (futurs) emplois précarisés.

5. L’UDC et l’anti-intellectualisme

L’UDC a fait de la lutte contre le « wokisme » son cheval de bataille (pour les prochaines élections). Ce concept n’est pas vraiment défini : si nous ne savons pas ce que wokisme veut dire, ce qui est plus inquiétant, c’est que les membres de l’UDC ne le savent pas non plus. Le wokisme regrouperait notamment l’usage de l’écriture inclusive, les critiques de l’appropriation culturelle et les réunions en mixité choisie. Le seul trait qui relie les différents éléments accusés de « wokisme insécable » est la remise en question de l’ordre et des pratiques établies.

L’offensive « anti-woke » adoptée par l’UDC suisse avec son programme 2023 n’est pas seulement une attaque contre les minorités et les luttes sociales, mais est surtout une attaque contre la pensée critique. Elle constitue en cela, une attaque frontale contre l’une des véritables missions de l’université : l’étude du réel et par conséquent la remise en question des idéologies dominantes ainsi que des convictions de notre société qui justifient/naturalisent/légitiment les inégalités.

En attaquant le concept vague de wokisme, l’UDC nous révèle l’université qu’elle voudrait. Une université qui a comme unique fonction d’être au service de l’économie, une université qui n’est qu’une antichambre du marché du travail. Esther Friedli, conseillère nationale UDC, dit ainsi que « les universités devraient s’occuper des disciplines qui sont demandées par l’économie. Ce n’est pas en médecine, mais dans les sciences humaines et sociales qu’il devrait y avoir un numerus clausus »[7].

Un parti qui a comme combat prioritaire le maintien de l’ordre établi ne se bat pas pour l’université, mais contre elle. Encore une fois, l’UDC ne se bat pas pour nous mais bien contre nous.

affiche-cigarettes

affiche-soleil


[1] https://www.udc-ge.ch/programme/enseignement-et-formation/

[2] https://erasmus-ch.ch/fr/en-detail/

[3] https://www.rts.ch/info/regions/neuchatel/13664914-indignation-a-neuchatel-face-a-une-hausse-de-la-taxe-universitaire-prevue-par-le-conseil-detat.html

[4] https://www.udc-ge.ch/programme/enseignement-et-formation/

[5] Les aménagements spécifiques comprennent par exemple l’accès facilité pour les personnes à mobilité réduite, du temps supplémentaire pour les personnes dyslexiques, etc.

[6] https://www.20min.ch/fr/story/ludc-aimerait-bien-punir-le-syndicat-etudiant-de-gauche-175112181514

[7] https://www.20min.ch/fr/story/dans-le-programme-de-ludc-un-chapitre-terreur-du-genre-et-folie-woke-163061408789

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Activités Actualités Communiqués de presse

Communiqué de presse de la CUAE sur les suites de la tentative d’entartage de Céline Amaudruz – 11 janvier 2023

Communiqué de presse de la CUAE sur les suites de la tentative d’entartage de Céline Amaudruz – 11 janvier 2023

Le 21 décembre 2022, des militant.e.x.s ont tenté d’entarter Céline Amaudruz, conseillère nationale UDC et vice-présidente de ce même parti. Suite à cela, Mme Amaudruz a annoncé par voie de presse avoir porté plainte pour tentative de lésions corporelles simples et voies de fait. Elle a également annoncé vouloir compléter sa plainte pour menace. 

La CUAE n’a pas organisé cette action et ne la revendique pas. En publiant ce communiqué de presse, elle cherche à incarner son rôle de syndicat étudiant. Ainsi, elle prend la défense des étudiant.e.x.s potentiellement impliqué.e.x.s dans cette situation et s’oppose aux discours et aux idées d’extrême droite, dangereuses pour l’éducation publique et l’accès à la formation. En particulier, elle se mobilise contre les menaces de sanctions disciplinaires et pénales annoncées par voie de presse par le rectorat de l’UNIGE.

Bien qu’elle ne soit pas à l’initiative de l’action du 21 décembre 2022, la CUAE soutient l’existence de contestations politiques au sein de l’université. La pratique de l’entartage est une action symbolique ayant comme but de contester politiquement la présence d’idées dans un lieu donné. Par ailleurs, la CUAE se positionne fermement contre les idées d’extrême droite de l’UDC et la banalisation de sa présence au sein de l’université.

Ce qu’il s’est passé

La politicienne d’extrême droite Céline Amaudruz était invitée à l’université comme membre du jury d’une joute oratoire sur la neutralité suisse. Reprenons les faits énoncés dans le communiqué du club genevois de débat : “Une dizaine d’individus masqués et capuchonnés ont tenté de prendre d’assaut la salle MR280 afin d’entarter […] Céline Amaudruz. […] deux sont parvenus à forcer le passage. La tarte leur a été enlevée des mains […] l’un d’entre eux a projeté un liquide chimique […]. Il a hurlé à plusieurs reprises “Genève Antifasciste, Amaudruz tu pues.” Avant de préciser que “ni Mme la Conseillère nationale, ni le public, ni [leurs] membres n’ont subi d’atteinte physique”. Un communiqué publié sur le site renverse.co explique quant à lui que quelques participant.e.x.s “ont réussi à brièvement passer la porte, crier des slogans, lancer des flyers et déverser une bonne dose de purin d’orties dans la salle.” 

Or, dans la presse, c’est un autre son de cloche : les masques et capuches sont transformés en cagoules, les neuf individus en commando et la tentative d’entartage en agression violente. Tout le vocabulaire de la terreur est mobilisé et l’action est extrapolée pour en faire un fait divers sensationnaliste.

Pourquoi une telle action ?

Parmi les juré.e.s invité.e.s à cette joute oratoire, Céline Amaudruz était la seule à être invitée en raison de son engagement politique. Ce sont donc bien ses idées qui sont représentées par sa présence à un tel événement.

L’entartage est une action symbolique qui n’a rien de nouveau. Il est connu pour être un moyen de condamnation publique qui utilise l’humour plutôt que la violence. C’est une action symbolique qui ne cherche pas à terroriser mais plutôt à tourner en ridicule certains discours ou idées politiques. Ce n’est pas l’agression d’une personne mais la contestation politique d’idées dangereuses. Par cette action, ce n’est donc pas la personne de Céline Amaudruz mais bien son parti politique, l’UDC, qui est attaqué.

Intimidation et punition de la contestation politique

La CUAE regrette la disproportion de la réponse à cette action. En effet, depuis cette tentative d’entartage, la polémique fait rage, largement alimentée par l’UDC et ses intérêts électoraux. La plainte pénale de Mme Amaudruz ainsi que les menaces de plainte pénale et de sanctions disciplinaires du rectorat de l’UNIGE sont une réelle menace à la liberté d’expression à l’UNIGE. En effet, que quelques individu.e.x.s soient la cible d’un tel déchainement médiatique, politique et punitif pour une tarte à la crème est à la fois loufoque et alarmant. La liberté d’expression est aussi et surtout la protection du droit à la contestation politique. En l’espèce, le droit d’individu.e.x.s à exprimer leur désaccord avec les idées nauséabondes de l’UDC. 

Récupération politique par les partis de droite 

Il est effrayant de constater que dans de nombreux journaux, Mme Amaudruz et d’autres personnalités de droite s’attaquent au syndicat des étudiant.e.x.s de l’UNIGE. Yves Nidegger appelle de ses vœux que les subventions de la CUAE soient coupées. Laure Lugon accuse le syndicat d’avoir participé à l’organisation de l’action – sans mobiliser la moindre preuve ou rigueur journalistique.

D’autres utilisent cet événement pour transformer la réalité en affirmant que l’université est désormais acquise à l’idéologie de la gauche radicale, crédibilisant ainsi les inventions les plus folles de la droite et de l’extrême droite. On peut par exemple lire dans Le Temps des aberrations telles que : “Quiconque ne partage pas les vues éclairées de la gauche radicale et révolutionnaire, ce qui fait beaucoup de monde, peut s’attendre à une agression”.

Nous déplorons également que cette action soit sciemment décrite comme une agression pour la décrédibiliser et la vider de sa portée politique. Il nous est dès lors très douloureux de constater que des membres éminents du parti socialiste genevois soutiennent sans équivoque la conseillère nationale UDC ou encore que l’université se permette d’affirmer tout son soutien à Céline Amaudruz. Par ces déclarations, ces derniers accordent à l’UDC une respectabilité dont ce parti est absolument indigne.

En plus de ne correspondre à aucune réalité empirique, les attaques évoquées plus haut sont extraordinairement opportunistes. À la veille des élections cantonales et fédérales, ce sujet d’actualité brûlant est une aubaine pour la récupération politique. Les politicien.nes s’expriment ainsi dans la presse, parlant d’abord de l’incident mais n’hésitant pas à divaguer sur des sujets plus larges afin de mettre en avant leurs programmes électoraux. 

Revendications

La CUAE regrette de voir l’attitude du rectorat être influencée par le gonflement de la polémique et par les pressions politiques. C’est pourquoi nous exhortons le rectorat à ne pas rentrer dans le jeu des partis politiques et à ne pas participer à la surenchère répressive. 

Pour cela, nous lui demandons de retirer sa plainte pénale et de ne pas saisir le conseil de discipline.

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Projection de No Apologies au spoutnik le mardi 13 décembre à 19h

L’année passée, le 30 août 2021, la police vaudoise tuait un homme noir, Roger Nzoy Wilhelm. C’est un meurtre raciste de plus commis par la police suisse. Une mobilisation de solidarité a tout de suite vu le jour. Une manifestation a eu lieu à Morges la semaine suivante. Celle-ci a été sévèrement réprimée par la police vaudoise qui, comme d’habitude, a tenu à faire bloc en soutien à leurs collègues coupables. La mobilisation ne s’est pas arrêtée là, portée principalement par la famille de Nzoy, soutenue par plusieurs collectifs et de nombreux événements ont eu lieu par la suite. En plus des nombreuses bouffes pop/soirées de soutien, il y a eu par exemple la manifestation du 2 avril à Lausanne en marge de l’instruction de l’affaire, le rassemblement à la gare de Morges (lieu de l’assassinat) le 30 août ou encore la grande manifestation à Zurich le week-end suivant pour commémorer les un ans du crime policier.Ces différents événements ont en outre permis de créer des coordinations larges entre collectifs de différentes villes suisses (même entre différentes régions linguistiques parfois). La projection du film documentaire No Apologies le mardi 13 décembre au spoutnik s’inscrit dans la lignée de ces différentes mobilisations.

No Apologies est un film réalisé à Lausanne montrant la vie d’hommes noirs sans papiers confrontés au quotidien par les violences et le harcèlement policiers.

La projection a également pour but de rappeler que la violence raciste policière existe aussi en Suisse. Pour rappel, voici une liste des morts assassinés par la police ces dernières années : Khaled Abuzarifa, Samson Chukwu, Cemal G., Hamid Bakiri, Claudio M., Yaya Bakayoko, Ousman Sow, Alhusein Douto Kora, Mariame Souaré, Umut, John Wallas, Osuigwe Christian Kenechukwu, Abdi Daud, Andy Bestman, Joseph Ndukaku Chiakwa, Medina Yassin Suleyman, Oleg N., Ilhan O., Sara Jneid, Hervé Mandundu, Subramaniam H., Lamin Fatty, Mike Ben Peter, Salah Tebbouche, Roger Nzoy Wilhelm. La violence raciste de la police est omniprésente et quotidienne. Le cas de Nzoy n’est en rien isolé ! Continuons à lutter contre la violence d’un état raciste.

La projection sera suivie d’une discussion ainsi que d’un apéritif autour duquel les échanges pourront continuer.

En Suisse aussi la police tue !!
Justice for Nzoy ! Justice for all !

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Enregistrement de la conférence “Transphobie et répression : retour sur une polémique réactionnaire”

Voici l’enregistrement de la conférence organisée par la CUAE le 25 octobre 2022. Cette conférence avait entre autres pour but de développer une critique collective à propos de la période de la fin de l’année passée, lors de laquelle deux empêchements de conférences transphobes ont eu lieu et ont déclenché une polémique réactionnaire.

Pour avoir une pluralité de points de vue, nous avons invité comme intervenantexs :

  • Frédéric Deshusses, historien et archiviste aux Archives contestataires,
  • Un.e.x membre du CRAQ (Collectif Radical d’Action Queer)
  • Alex Mahoudeau, notamment autrice du livre « La Panique woke »
  • Çağla Aykaç, qui enseigne au programme Horizon Académique et à l’Institut des Etudes Genre de l’université de Genève
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Transphobie et répression : retour sur une polémique réactionnaire

Organisation d’une conférence le mardi 25 octobre à 18h30 en MR280

En l’espace de deux semaines ce printemps, deux conférences transphobes ont été empêchées par des militant.e.x.s. Les deux interventions qui étaient censées se tenir dans les murs de l’université avaient un certain nombre de points communs dont un des plus importants est leur proximité théorique avec des mouvements d’extrême droite (parfois même d’ultradroite). L’université offrait à ces intervenant.e.x.s des plateformes rêvées pour diffuser leurs idées nauséabondes en les revêtant d’une couche de vernis de la marque “acceptable”.

Des militant.e.x.s ont perçu l’extrême dangerosité et violence de ce qui se passait au sein de l’université et iels se sont organisé.e.x.s pour exprimer leur désaccord profond (que nous partageons, bien évidemment). Iels l’ont donc exprimé en empêchant ces prises de paroles, en s’y opposant concrètement, directement et frontalement.

Sauf que cette action militante a été très fortement critiquée dans les médias et le rectorat a indiqué par voie de presse sa volonté de porter plainte contre X pour les motifs de « violations de domicile » et « contrainte ».

Évidemment, tout ça est absurde mais aussi bien les discours réactionnaires et fascistes que la menace de plainte (même si elle n’a finalement pas été posée) ont des effets très concrets et dévastateurs.

Nous l’avons vu, la presse réactionnaire (et quelques polémistes de bas étage en particulier) a mis un point d’honneur à créer pratiquement de toute pièce une polémique violente, lui permettant d’attaquer pèle-mêle les stratégies de lutte des militant.e.x.s, les droits fondamentaux des personnes trans, et toute forme de contestation au sein de l’université. Ce backlash n’est pas innocent. Même si l’université a toujours été une institution bourgeoise et rétive au changement, les menaces de représailles judiciaires et administratives qu’elle a formulées lors du printemps dernier représentent une nouvelle dimension dans la répression. Historiquement, les diverses actions parfois choc de la CUAE ou d’autres militant.e.x.s n’ont jamais subi une répression à une telle échelle. Par exemple, lorsque des miliant.e.x.s non identifié.e.x.s avaient entarté l’avocat fasciste Marc Bonnant en 2017, l’université n’avait eu aucune réaction répressive de la sorte.

Pour comprendre ce durcissement de la répression, il faut regarder le climat dans lequel il s’insère, un climat de montée et de radicalisation de l’extrême-droite partout en Europe (et ailleurs), qui s’exprime aussi par un renforcement des mouvements LGBTI-phobes, et en particulier de la transphobie.

En effet, cette affaire de conférences empêchées n’est qu’un révélateur d’une tendance à l’extrême-droitisation de toutes les sphères de la société (l’université au premier chef) bien plus profonde. Il est dès lors indispensable de le percevoir comme tel. Et c’est justement ce que le rectorat a fait semblant de ne pas comprendre depuis le 29 avril (date du premier blocage). Pour faire vivre une autre analyse de la situation que celle qu’on a pu lire dans les journaux bourgeois et/ou réactionnaires ; pour faire vivre une critique politique qui ne ressemble pas à la bouillie que le rectorat a servie tout au long de cette fausse-polémique ; pour faire vivre une critique de gauche face à de telles offensives de la droite dure ; pour qu’une affaire qui concentre tant de dérives ultra-réactionnaires ne se finisse pas dans l’anonymat le plus total, nous organisons une conférence où nous espérons vous voir nombreu.se.x.s.

Elle aura lieu le mardi 25 octobre à 18h30 en MR280 (UniMail). Pour cette conférence, nous aurons le plaisir de recevoir quatre intervenant.e.x.s avec quatre angles d’analyse différents afin d’enrichir la discussion. Tout d’abord, Frédéric Deshusses, historien et archiviste aux Archives contestataires, nous parlera de l’évolution de la répression dans les mouvements politiques étudiants en Suisse. Ensuite, un.e.x membre du CRAQ (Collectif Radical d’Action Queer) apportera une perspective militante à la question de la répression et du cissexisme. Alex Mahoudeau, auteur du livre « La Panique woke », pourra également contextualiser cette panique woke dans un contexte plus large que Genève et son université. Enfin, Çağla Aykaç, qui enseigne au programme Horizon Académique et à l’Institut des Etudes Genre de l’université de Genève, ainsi qu’au master de recherche en art CCC-HEAD, discutera de menaces qui pèsent sur les Etudes Genre au niveau transnational, et d’enjeux et alliances de mouvements LGBTIQ+ au sein des universités.

Après ces interventions, il y aura un moment de discussion entre les intervenant.e.x.s et finalement le débat sera ouvert au public afin que nous puissions échanger plus largement. Un apéro est également prévu à la fin de la conférence pour continuer à discuter plus informellement.

Nous nous réjouissons de vous voir nombreuxses à cet événement !

La CUAE

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Prise de position en soutien aux étudiant.e.x.s employé.e.x.s par la migros

Le 7 juin dernier, les patrons de migros Genève ont adressé un courrier à tou.te.x.s les étudiant.e.x.s qui travaillent pour eux, c’est-à-dire plus de 320 personnes (unige et hes-so). Cette lettre leur laissait jusqu’au 23 juin (soit douze petits jours après la réception du courrier) pour décider de signer ou pas le nouveau contrat qui leur était proposé. Au cas où iels ne le feraient pas, iels seraient tout simplement licencié.e.x.s.


La forme de cette annonce à ses employé.e.x.s est tout simplement scandaleuse : aucune consultation de ses salarié.e.x.s ; un délai de réponse dérisoire -qui plus est au cours de la période particulièrement stressante qu’est la session d’examens ; une annonce par courrier avec un langage patronal et productiviste dont on connait la brutalité ; des informations essentielles qui ne sont pas communiquées ; etc.


Mais le fond et la logique des nouveaux contrats est encore plus ignoble. En effet, la migros ne se cache pas, elle demande à ses travailleureuses “davantage  de souplesse et de flexibilité” pour “répondre au plus près des besoins de l’activité”. Traduction : Veuillez renoncer à des conditions de travail dignes pour qu’on (ndlr: migros) fasse de meilleurs bénéfices. C’est cette logique qui anime les nouveaux contrats à l’appel proposés. Et ça se concrétise en un nombre d’heures variables de semaines en semaines, selon les besoins et les désirs de l’employeur. Ainsi, il est impossible de s’organiser à l’avance et les étudiant.e.x.s sont obligé.e.x.s de libérer un grand nombre d’heures par semaine afin d’être disponibles au cas où migros aurait besoin d’elleux. Il est tout aussi impossible de prévoir les rentrées puisqu’elles dépendent directement du nombre d’heures effectuées, à la demande de la migros. Evidemment, à côté de tout ça, la migros paiera toujours ses employé.e.x.s au lance-pierre en ne respectant que très minimalement le salaire-horaire minimum genevois. De plus, avec ces nouveaux contrats, les étudiant.e.x.s employé.e.x.s pourront être muté.e.x.s (encore et toujours à la demande de l’employeur) dans n’importe quel site de migros Genève, devant parfois faire de longues heures non-payées pour se rendre sur leur lieu de travail.Avec ce nouveau contrat, migros s’arroge le droit de balloter comme bon lui semble ses employé.e.x.s pour les envoyer où et quand iels lui seront le plus rentable. Et tout ça, sans la moindre considération pour leur avis ou leur santé.

Nous condamnons très fermement le chantage honteux que la migros entreprend dans le but d’augmenter ses bénéfices sur le dos des étudiant.e.x.s travaillant pour elle. Cela est d’autant plus insupportable que ça détériore non seulement les conditions de travail (déjà initialement très précaires) mais également les conditions d’études des étudiant.e.x.s sous contrat. Mais cela participe également gravement à la précarisation de la population étudiante dans son ensemble.


Pour toutes ces raisons, nous affirmons notre soutien inconditionnel aux étudiant.e.x.s-employé.e.x.s qui ont reçu cette lettre de chantage et qui subissent ce licenciement collectif. De plus, nous nous opposons fermement à cette entreprise de flexibilisation brutale comme à toutes les autres.

Ainsi, nous soutenons et nous associons aux revendications formulées par Unia et les étudiant.e.x.s concerné.e.x.s : 
– Une période de réflexion plus longue, une séance d’information avec tou.te.x.s les employé.e.x.s et le syndicat ainsi qu’une séance de négociation doivent être mises en place
– Un nombre d’heures minimum et maximum de travail, dans une fourchette restreinte, doivent être garantis ainsi que la certitude d’être affecté.e.x dans un seul magasin
– L’implication du personnel étudiant dans la gestion de la migros et dans la gestion des plannings de travail doit être assurées