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L’UDC déteste les étudiantexs étrangèrexs

Une proposition opportuniste

Vous l’avez sûrement vu passer, l’UDC a proposé d’hausser les taxes universitaires des étudiantexs étrangèrexs. Mais pourquoi en fait ?

Un peu de contexte : l’université de Genève est une université publique, ce qui implique qu’elle est financée en partie par l’état de Genève. L’argent que l’État donne à l’université chaque année dépend des objectifs fixés et des “défis” identifiés par l’université. Bref, il est habituel que l’argent accordé par l’État à l’université varie d’année en année.
Il n’est donc pas étonnant qu’en ce début d’année 2024, l’université demande à l’état une enveloppe plus conséquente que lors des dernières années. L’UDC a profité de cette “actualité” qui n’en est pas une (1) pour mettre en avant une proposition aussi précipitée qu’odieuse : augmenter les taxes universitaires des étudiantexs étrangèrexs. Cela permettrait – selon ce parti d’extrême droite – que l’université dépense moins l’argent des contribuables. Ainsi, le 10 janvier, la Tribune de Genève publiait un article (a) sur cette proposition et Léman Bleu en faisait un sujet de son téléjournal (b). Pour l’instant, la proposition de l’UDC reste extrêmement floue sur son application (2).
Le rectorat s’est exprimé sur le sujet. Il rejette bien heureusement cette proposition de l’UDC. Toutefois, il ne répond que par une logique purement comptable : augmenter les taxes des étudiantexs étrangèrexs ne fera pas augmenter l’argent dont l’université bénéficie (3) et ne pourra donc pas compenser d’autres dépenses de l’université (4).
En tant que CUAE, nous sommes atterréexs par une telle proposition. Il est inacceptable de faire payer plus les étudiantexs étrangèrexs, que ce soit à Genève ou ailleurs. Nous avons donc décidé de publier ce communiqué pour esquisser un argumentaire politique contre cette proposition raciste et anti-sociale de l’UDC et qui rejette cette proposition en tant que discrimination raciste, pas uniquement parce qu’elle n’est pas réaliste dans sa mise en application.


Faire payer les étudiantexs

Les taxes d’encadrement de CHF 435 (3) payées par l’ensemble des étudiantexs permettent à l’université de récolter 13 millions de CHF, sachant que sur ces 13 millions, 5 sont payés par les étudiantexs étrangères. Le budget de l’université, quant à lui, représente environ 840 millions de francs par année. Il est donc évident que les taxes universitaires sont une source de rentrée d’argent marginale. Elles ne pourront jamais être la variable d’ajustement qui sert à couvrir le déficit ou à équilibrer d’autres dépenses de l’université.
Les sources de financements de l’UniGE sont variées et doivent le rester. Il est nécessaire que l’université continue à se financer en puisant de l’argent loin des poches des étudiantexs.De plus, le budget de l’université n’est que très peu destiné aux étudiantexs. Les principaux coûts de l’université sont plutôt orientés vers la recherche et le prestige de l’institution.Les étudiantexs et plus particulièrement les étudiantexs étrangèrexs n’ont pas à supporter les choix de budget de l’université alors qu’iels ne participent pas aux décisions politiques de celles-ci.
Au regard de ces quelques informations, il semble évident que l’UDC se sert du prétexte que l’université demande une rallonge pour “créer une actualité” et servir ses politiques anti-sociales, racistes et xénophobes. Lancer ce sujet médiatiquement a pour volonté d’imposer cette discussion dans le débat public et de rendre envisageable des mesures qui n’ont aucunes raisons d’exister.


Racisme, marchandisation des savoirs et mesures anti-sociales


Concrètement, faire payer plus aux étudiantexs étrangèrexs, c’est leur compliquer l’accès à l’université, voir les en priver. De nombreusexs étudiantexs étrangèrexs aux moyens financiers limités devront simplement renoncer à venir en Suisse pour se former, ce qui implique une population étudiante moins diverse, composée beaucoup plus largement d’étudiantexs (ayant eu leur diplôme en) suisses et d’étudiantexs de classes sociales privilégiées.
Faire des études ne se résume pas à aller à l’université. C’est se loger, c’est se nourrir convenablement, c’est payer une assurance-maladie, etc. Ce sont des choses qui ont aussi un prix. Et bien entendu, c’est sans parler d’autres modalités de la vie en Suisse, du coût des transports, des livres, des loisirs…
Tous ces coûts sont déjà à la source de nombreuses inégalités entre les étudiantexs suisses et les étudiantexs étrangèrexs. En effet, les logements sont de manière générale bien plus précaires et plus difficiles à trouver/obtenir, pour les personnes qui ne viennent en Suisse que pour quelques mois ou quelques années.L’accès à l’emploi en cours d’étude est limité pour les étudiantexs avec un permis de séjour. En Suisse en général et à Genève en particulier, les prix sont extrêmement hauts pour tout le monde. Cependant, le coût de la vie est plus important encore pour les étudiantexs étrangèrexs qui n’ont pas de famille à Genève, pouvant les accueillir gratuitement pour dormir ou chez qui iels peuvent aller manger.
En somme, les inégalités sociales et économiques que subissent les étudiantexs étrangèrexs sont déjà très nombreuses. Il serait dramatique d’encore les amplifier.
Aussi, il est plus facile d’obtenir un permis de séjour pour venir étudier que pour venir travailler en Suisse, particulièrement pour les extra-européennexs. Cette mesure est aussi une tentative de régulation de la migration et aurait des effets bien plus importants au-delà de la simple sphère universitaire.
En fait, on se rend vite compte que la logique sous-jacente, c’est celle de compliquer l’accès à l’université de façon plus globale. Et ça, c’est très dangereux en tant que tel parce que ça touche à la fonction de l’université au sein de la société. Cela revient à considérer l’université non pas comme une institution qui peut être bénéfique à la société dans son ensemble et devrait être utile à touxtes – un lieu d’apprentissage, d’enrichissement, de découverte, de partage de savoirs, de discussions, d’idées, etc. – mais comme un service qu’il faut payer et mériter, comme une prestation, comme une marchandise. Non seulement ça renforce l’université dans sa soumission aux logiques du marché du travail (5) – le but des études devenant alors uniquement celui de se qualifier professionnellement pour accéder à un emploi mieux rémunéré – et ça réduit l’éducation a un simple investissement en vue de l’entrée sur le marché de l’emploi. Mais il n’y a malheureusement rien d’étonnant dans le fait de retrouver cette logique élitiste et bourgeoise dans une proposition d’extrême droite, première ennemie de l’émancipation.


Soyons solidaires !


Derrière cette proposition économique, c’est un agenda politique xénophobe, néolibéral et anti-social qui se dévoile. On y retrouve en fait une volonté de faire porter individuellement le coût des services, au lieu de collectiviser ces frais et de les rendre ainsi accessibles au plus grand nombre. Rien d’étonnant pour un parti qui porte les coupes sociales, l’abaissement des impôts sur les grandes entreprises et le démantellement de l’état social au coeur de son programme. Personne ne le résume mieux qu’eux-mêmes : “Stop à l’Etat ! C’est trop à gauche et trop cher !” (titre de leur communiqué de presse du 6 janvier 2024). Les étudiantexs étrangèrexs aujourd’hui, demain la retraite, la culture, l’asile, …

Restons sur nos gardes, et restons solidaires.

Ressource: i) Pour approfondir le sujet des attaques de l’UDC contre les étudiantexs, nous vous renvoyons à un article publié le 21 février dernier sur notre site : https://cuae.ch/en-quoi-lextreme-droite-et-ludc-nuit-aux-etudiant%c2%b7e%c2%b7x%c2%b7s/


Notes de bas de page : (1) Il serait intéressant de se pencher en détail sur où part l’argent de l’université et quelles sont les sources de dépenses prioritaires. Toutefois, le simple fait que l’université demande plus d’argent à l’état est en fait quasiment insignifiant. (2) L’UDC ne précise par exemple pas de combien les taxes seraient augmentées pour les étudiantexs étrangèrexs.(3) Les taxes universitaires semestrielles sont de CHF 500. Elles sont composées des taxes fixes (65.-) et des taxes d’encadrement (435.-). Les taxes fixes sont destinées aux activités sportives, culturelles et associatives de l’unige. Les taxes d’encadrement sont liées à des dépenses spécifiques liées aux activités sociales, culturelles et sportives et à l’encadrement des étudiantexs.(4) De plus, selon le rectorat, les faibles recettes supplémentaires ne permettraient pas de “compenser le risque en terme de perte d’attractivité académique de l’Université de Genève” (a). Cette rhétorique de la part du rectorat, bien qu’elle soit contraire à l’augmentation des taxes s’inscrit dans une logique néolibérale qui voit les études comme un marchandise qu’il convient de valoriser pour sa valeur économique (par exemple sa valeur sur le marché de l’emploi).(5) On voit notamment cette tendance dans les attaques répétées de l’UDC contre les sciences sociales qui sont des formations moins professionalisantes mais pas moins utiles pour la société et la création de connaissances.


Sources : (a) https://www.tdg.ch/universite-de-geneve-ludc-veut-une-taxe-plus-haute-pour-les-etudiants-etrangers-933353535361(b) https://www.lemanbleu.ch/fr/Actualites/Geneve/L-UDC-veut-faire-payer-plus-cher-les-etudiants-etrangers.html

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Activités Actualités Conférences Politique universitaire

Enregistrements des conférences de la SEUM’aine

Enregistrements des conférences de la SEUM’aine

Mi-novembre se tient à l’Université de Genève (UNIGE) la semaine de l’entreprenariat. Cet évènement, coorganisé notamment par l’UNIGE et la Fédération des entreprises romandes (FER), est une semaine de propagande entrepreneuriale au sein des murs de l’université.

C’est un symptôme visible de la pratique du partenariat public-privé, et plus largement du néolibéralisme omniprésent au sein de l’université. Ce n’est pas un évènement neutre : c’est la promotion active d’un certain modèle économique, le modèle néolibéral.

Afin de répliquer contre celui-ci, parce que nous pensons que des alternatives sont possibles et souhaitables, nous avons organisé la SEUM’aine. Elle nous a permis d’en apprendre plus sur les liens entre le néolibéralisme et l’université.

Lors de cette SEUM’aine, de nombreux événements ont eu lieu. Parmi lesquels trois conférences, que vous pouvez (ré)écouter ici.

Conférence de mercredi

Idéologie entrepreneuriale et classement de Shanghai : les deux faces d’une même pièce
Avec Olivia Chambard et Hugo Harari-Kermadec

Conférence de jeudi

Faire de la recherche ou rechercher des fonds ? Gouvernance universitaire, précarité et moyens de lutte
Avec Christian Topalov et Libero Zuppiroli

Conférence de vendredi

“Paye ton genre” : le rôle du genre dans le travail bénévole et la néo-libéralisation des études genres
Avec Maud Simonet et Eric Fassin

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Activités Actualités Communiqués de presse Politique universitaire

Communiqué de la CUAE suite à la censure d’un événement associatif par l’UNIGE

Le mardi 17 octobre, une association reconnue par l’UNIGE, l’ASEMA, a organisé une discussion intitulée “Solidarité avec la Palestine, intifada jusqu’à la victoire” à Uni-Mail. Cet événement avait pour but d’offrir une perspective communiste sur la situation en Palestine.


L’université a interdit tout affichage annonçant la discussion dans les bâtiments universitaires, en estimant que l’affiche de l’événement n’était pas conforme aux valeurs de l’université. Lorsque l’association étudiante a poursuivi son affichage, l’université a menacé par mail de porter plainte contre le membre de l’association qui avait déposé la demande de réservation de salle. Le jour de la conférence, un fourgon de policiers anti-émeutes était parqué devant UniMail et les flics étaient en contact avec le chef de la sécurité de l’UNIGE. Au même moment, des policiers en uniforme patrouillaient dans le bâtiment. Interrogée sur cette présence policière, l’université n’a pas souhaité indiquer si elle avait prévenu la police ou non. Elle a ajouté qu’elle ne tolérait ni l’apologie du terrorisme, ni les déclarations ou manifestations antisémites, ni les appels à la violence – faisant ainsi un grossier amalgame avec le discours porté par l’événement.

Cette répression de la solidarité avec le peuple palestinien n’est malheureusement pas le seul cas en Suisse. Depuis le début de la vague de bombardements ayant commencé en début octobre, de nombreuses associations étudiantes se sont mobilisées en Suisse pour essayer d’introduire une alternative à la narration dominante dans les médias – narration qui dépeint l’Etat d’Israël comme la seule victime et qui néglige les massacres qu’il commet sur le peuple palestinien.


Le rectorat de l’université de Bâle a censuré un message de solidarité des étudiant.e.x.s de master en sciences sociales. De plus, à Zurich et à Berne, les débats sur la situation en Palestine ont été interdits par le rectorat. Cette forte répression de la part des institutions académiques en Suisse alémanique poursuit la décision d’interdiction de rassemblements et manifestiations de solidarité avec le peuple palestinien dans toutes les villes alémaniques, jusqu’à nouvel ordre.


La Suisse romande contrôle aussi les activités associatives liées à l’actualité en Palestine. A Fribourg, l’université a proscrit un rassemblement en soutien à la Palestine organisé par une association étudiante “en raison d’un positionnement jugé comme contrevenant à l’ordre universitaire”. A Lausanne, l’université a refusé de louer un terrain de foot à une association souhaitant organiser un tournoi en soutien aux organisations humanitaires palestiniennes parce qu’il était jugé “trop politique”. Justifier ainsi la répression de cet événement de solidarité avec la Palestine ne tient pas la route. Quelques semaines après ça, l’université de Lausanne prévoit d’accueillir Emmanuel Macron dans ses murs sans que ce soit jugé “trop politique”.

La CUAE s’inquiète de voir le rectorat de l’UNIGE interférer dans des événements associatifs. Une menace de plainte pénale pour “appel à la violence” et une présence policière aussi importante est disproportionnée et représente une intimidation que la CUAE condamne.

La liberté d’expression a avant tout pour fonction de défendre des positions minoritaires, contestataires. Alors que la position dominante consiste à soutenir plus ou moins indéfectiblement Israël, il est crucial que d’autres visions de la situation puissent aussi s’exprimer. L’université a un rôle prépondérant à jouer, elle se doit d’être un lieu d’expression critique et a minima de laisser les associations étudiantes proposer des analyses différentes de la situation. En menaçant de porter plainte contre des membres d’une association étudiante dans le cadre des activités associatives, l’UNIGE instaure un climat de répression. S’opposer à la position dominante revient donc à prendre des risques. 

La CUAE dénonce l’usage de plus en plus fréquent de la plainte pénale ou de la menace de plainte pénale de la part du rectorat de l’UNIGE contre des étudiant.e.x.s. L’université doit rester un lieu où les positions minoritaires peuvent s’exprimer et pour cela le droit à la contestation doit être préservé et non pas muselé par des outils répressifs.

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Actualités Logement

Communiqué de la CUAE en soutien à l’occupation du T27

Dans la nuit du vendredi 13 au samedi 14 octobre,  plusieurs dizaines de personnes ont débuté l’occupation d’un terrain sur lequel se trouvent 7 maisons qui sont vides depuis six ans pour certaines. Ce terrain appartient à la FTI, la Fondation pour les Terrains Industriels de Genève, qui possède 3% de la surface du canton de Genève. Le projet de cette puissante fondation est de créer la plus grande zone industrielle de Suisse romande. La construction prévue sur le terrain occupé depuis vendredi soir n’est que la première étape d’un plan industriel bien plus large.

Cette occupation s’inscrit dans une crise du logement qui n’est plus à prouver: Le nombre de logements disponibles est très largement insuffisant.En conséquence, une grande partie de la population ne trouve pas de logement adéquats et doit  se contenter de conditions de vie pénibles. En outre, profitant de cette impossibilité d’alternative de logement, les proprios et l’état fixent des loyers astronomiques, ce qui agrave la situation des personnes précaires en les obligeant à accepter ces prix démesurés ou à quitter leur logement. 

En tant que syndicat étudiant de l’UNIGE, la CUAE ne peut que constater les effets dévastateurs de cette crise. En effet, les étudiant.e.x.s font aussi partie de la très grande fraction de la société touchée par cette crise. Celleux qui viennent à Genève spécifiquement pour leurs études et qui n’y connaissent personne ont souvent beaucoup de mal à trouver un logement convenable et durable. En plus, trouver un logement rapidement est un critère obligatoire pour déposer une demande de permis. La difficulté à se loger oblige donc de nombreuses personnes à rester dans une situation irrégulière, ce qui les maintient dans une position très vulnérable. 

Même pour les étudiantexs qui sont ancréexs depuis plus longtemps à Genève, la situation est critique. Souvent dans une situation précaire, obligéexs de travailler à côté de leurs études, cette crise de logement a un impact constant et permanent sur les conditions de vie, la santé mentale et le suivi des études. Prix exorbitants de loyers, logements vieux et dégradés (voire inadaptés), situés à distance du centre ville et de l’université, c’est la réalité de nombreusexs d’entre nous. Dans de telles conditions, beaucoup d’étudiantexs doivent se loger à la cité universitaire avec un contrôle constant et démesuré sur tous les aspects de leur vie privée : contrôle récurent des personnes qui se trouvent dans le bâtiment, interdiction d’inviter des amiexs après une certaine heure, obligation de payer (15.- par nuit !!!) pour recevoir à dormir, interdiction de décorer sa chambre et d’avoir ses propres meubles, etc.

Habiter, ça ne veut pas juste dire avoir un lieu où passer la nuit. C’est aussi vivre dans des conditions dignes, qui permettent une sociabilité, une sécurité et un sentiment de chez-soi. 

Le projet de zone industrielle de la FTI à Meyrin est une étape de plus dans le développement de l’industrie capitaliste. Celle-là même qui est à l’origine du déréglement climatique. Il est dès lors très ironique d’entendre que la construction de cette zone polluante a pour but de “promouvoir l’éco-industrie”. L’écologie, ça serait donc juste de polluer mais en mettant le préfixe “éco” devant ? Dans le contexte de la crise climatique qui s’aggrave et qui détériore de plus en plus les conditions de vie des plus pauvres, il est impératif de stopper de tels projets.

Il nous semble dès lors bien plus important de permettre à des personnes de se loger ou d’y organiser des lieux collectifs et accessibles (cuisines, potagers, salle de cinéma, de concert, de sport…) plutôt que de construire une méga-zone-indsutrielle. D’autant plus qu’on peut également remarquer que le projet de la FTI traine à se mettre en place. Les maisons sont laissées à l’abandon depuis plusieurs années et la date de leur destruction reste incertaine. Cette occupation est ainsi une tentative légitime de sortir d’un système oppressif et de mettre en place une alternative concrète et sociale. 

Les intérêts des propriétaires sont très clairement en contradiction avec ceux de l’immense majorité de la population. La ville devrait appartenir à touxtes celleux qui y habitent ! Cela veut dire que tout le monde a le droit à un toit, mais aussi que les espaces pour partager des expériences, des moments et construire des solidarités sont nécessaires. C’est exactement ce que les occupantexs du T27 essaient de mettre en pratique! 

La CUAE témoigne ici tout son soutien au collectif bâtiments vides, à l’occupation du T27 et à toutes les personnes qui tentent de vivre à Genève et qui galèrent !

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Activités Actualités Fonctionnement

Offre d’emploi – secrétaire permanent.e.x – 40 %

La Conférence Universitaire des Associations d’Étudiant.e.x.s (CUAE) cherche un.e.x secrétaire permanente.x à 40%.


Entrée en fonction: 1er janvier 2024 (ou à convenir)


Profil souhaité:
– Être étudiant.e.x immatriculé.e.x à l’université de Genève.
– Être disponible pour deux ans au minimum.
– Avoir une bonne expérience des milieux associatifs de l’université.
– Aisance orale et communicationnelle nécessaire.
– Être motivé.e.x par les activités politiques et syndicales de la CUAE.
– Être en accord avec les valeurs de la CUAE (cf. les statuts).
– Être à l’aise avec les outils informatiques courants.
– Être très disponible (horaires irréguliers, souvent le soir).
– Capacité à travailler de façon autonome et en équipe ; avec deux autres secrétaires permanent.e.x.s et en coordination avec le comité de l’association.
– Des connaissances d’autres langues que le français seront valorisées
– Des bonnes connaissances des institutions académiques genevoises sont un sérieux atout.
– La connaissance et/ou l’intérêt pour les réseaux associatifs et militants de Genève sont fortement valorisés.

Les secrétaires permanent.e.x.s sont chargé.e.x.s de tenir des permanences d’aide aux étudiant.e.x.s, d’assurer le fonctionnement quotidien de l’association, et d’apporter un soutien aux projets en cours.


Vous trouverez plus d’infos sur les activités de l’association sur notre site internet: www.cuae.ch


Pour toute question ou renseignement nécessaire sur le poste, n’hésitez pas à nous solliciter.


Les dossiers (lettre de motivation + CV) sont à envoyer jusqu’au 15 novembre 2023 à l’attention de Jules STASSEN :


par e-mail à cuae@unige.ch
ou par voie postale à:
CUAE – c/o Uni Mail, 40 boulevard du Pont-d’Arve – 1205 GENÈVE

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Activités Actualités Non classé Regard Critique

Regard Critique n°52

Le dernier numéro du journal de la CUAE est sorti ! Retrouvez-le ici ou en version papier dans la salle des associations (102 bvd Carl-Vogt)

Voici la version pdf :

Version-finale-RC-

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Activités Actualités Non classé Résumé du mois

Résumé des mois de juillet et août 2023

Alors, alors, que s’est-il donc passé à la CUAE cet été ?

On s’est attelé à la préparation de la journée des assos lors des Welcome Days, qui ont lieu le 14 et 15 septembre au parc Baud-Bovy. Ça implique de gérer la coordination entre les différentes assos, de faire des demandes de budget auprès de la CGTF. On a aussi organisé nos activités pour les Welcome Days et les semaines de la rentrée : on participe au rallye des assos et on a préparé un super quizz, on organise une bouffe pop de rentrée le jeudi 14 septembre, on va installer des banderoles dans le hall d’Uni Mail pour faire une mini-expo des luttes étudiantes, …

Au niveau interne, notre merveilleux secrétaire El Shaddai a quitté cet été son poste après deux ans de service impeccables ! Merci à lui pour tout. On accueille par la suite avec joie Elisabetta, notre nouvelle secrétaire, qui reprend le flambeau. Bienvenutta !

Cet été a également été rythmé par les visites et préparations pour la future ouverture du nouvel espace étudiant dit «La Mobi», qui se situe à l’ancien guichet mobilité, côté parc Baud-Bovy. Un groupe de travail comprenant des étudiantexs de diverses assos a géré cet été les demandes de matériel nécessaire, l’organisation des espaces, les modalités d’ouverture… coming soon!;)

Le GT Genre de la CUAE a ellui aussi continué à s’organiser cet été. Iels sont actives sur la préparation d’un nouveau fanzine ayant pour thème la réponse aux aggressions sexuelles dans une perspective anticarcérale.

Cet été a également été propice aux rencontres : la CUAE est allée rendre visite à SUD- ep, son équivalent lausannois, lors d’un repas sympathique et convivial.

Autres développements estivals : le secrétariat a continué à tenir des permanences gratuites, confidentielles et indépendantes, toujours ouvertes aux étudiantexs et aux associations.
Le comité a validé le mandat d’étude sur la question de l’internalisation des cafétérias. Malgré un ralentissement dû à la pause estivale, il continue de se pencher sur la question de la cité universitaire.

Comme à son habitude, la CUAE s’est également transformée en comité rédactorial et éditorial : c’est bien sûr votre journal préféré, le Regard Critique, qui arrive sous peu dans vos mains ! Ecritures, relectures, re-relectures, discussions, mise en page… Un beau travail a été assidument mené par l’équipe cuaesque. On y parlera de l’assemblée universitaire, d’hétérosexualité, d’emplois étudiants, de la critical mass, et bien plus encore… restez à l’affût et retrouvez-le sur nos stands 😉

Et pour clôre sur une seconde belle annonce, qui dit rentrée dit : AGENDAS ! Finalisation du graphisme, commande à l’impression, récéptions des cartons : ils sont maintenant tous beaux tous chauds et vous attendent à la salle des associations !

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Actualités Résumé du mois

Résumé du mois de mai 2023

Dans le courant du mois de mai, s’est tenu, le 16, l’Assemblée des délégué.e.x.s (AD). C’était notamment l’occasion de discuter avec et entre associations. On a présenté les dossiers de ce semestre, ainsi que l’ouverture de la nouvelle salle associative et étudiante (La Mobi) dont s’occupe le groupe de travail “Espace” de la CUAE. Nous avons également décidé de poser une question au rectorat sur l’absence d’étudiant.e.x.s dans les commissions d’opposition et de demander la mise en place d’un siège étudiant consultatif au sein des collèges des professeurs. Pour finir, après proposition des associations, nous avons décidé de faire 3 AD le semestre prochain pour en avoir une au milieu du semestre, afin d’assurer un meilleur suivi conjoint des dossiers. L’AD a été suivie d’un apéritif. 

Concernant les groupes de travail de la CUAE, le groupe de travail (GT) Espace se penche toujours sur de nouveaux espaces, pour tout le monde, à créer et penser au sein des bâtiments universitaires. En ce moment, le GT œuvre sur un espace à la cafétéria d’uni-mail qui puisse être réservable par les associations/les étudiant.e.x.s. 

Le GT Logement a travaillé sur les données récoltées du sondage. Pour la suite, il est question de créer du lien avec les personnes liées au BLOG ou à la Cité U. 

Dans le cadre du 14 juin, le Groupe de Travail Genre continue de thématiser la grève féministe au sein de l’université. En ce mois de mai, un café-croissant féministe a été organisé le 16 mai devant le parvis d’Uni-mail. Le GT Genre s’est également réuni pour écrire et discuter collectivement de la brochure qu’iels écrivent concernant les violences sexuelles et sexistes et la façon d’y faire face sans faire usage du système judiciaire et punitif. 

Le dernier délai de postulation pour être secrétaire à la CUAE était jusqu’au 6 mai. La Commission de Nomination s’est par la suite réunie plusieurs fois et a fait passer des entretiens le 31 mai. Une nouvelle secrétaire permanente , Elisabetta Marchesini a été engagée et remplace ainsi El Shaddai Abebe que nous remercions pour son travail.

Comme elle le fait depuis quelques années, la CUAE va coorganiser le festival des associations étudiantes lors de la semaine des Welcome Days. Au cours du mois de mai, la CUAE a participé à la première réunion de coordination de cet événement qui se tiendra au parc Baud-Bovy le vendredi 15 septembre.

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Actualités

Cahier de revendications du 14 juin 2013 à l’université

Le 14 juin 2019, une grève féministe d’ampleur historique a secoué le pays. Nous avons été des centaines de milliers à nous mobiliser pour l’égalité, le respect et la dignité. Quatre ans plus tard, et malgré les quelques avancées, force est de constater que peu de choses ont changé, voire ont empiré pour les femmes et les travailleuse-x-s à Genève et en Suisse. Les inégalités persistent, le secteur universitaire ne fait pas exception. Déterminé-e-x-s à mettre fin aux discriminations et aux inégalités dans le secteur de l’université de Genève, la CUAE, les syndicats SIT et SSP, ainsi que les associations ACCORDER, PAT-UNIGE et AJP-UNI ont élaboré un cahier de revendications en vue du 14 juin 2023. . Il a été voté en Assemblée générale le 28 février 2023. Il sera remis au Rectorat de l’Université de Genève en amont du 14 juin 2023.

Nous voulons que le rectorat s’engage à :

I. Améliorer les conditions de travail et d’études et lutter contre la précarité

  • Standardiser le droit à allonger les études en cas de grossesses et le rendre automatique. Instaurer le droit à allonger les études si la vie familiale le requiert.
  • Étendre à tous les bâtiments l’aménagement d’espaces d’allaitement et ouvrir des lieux de stockage réfrigérés du lait. Créer des espaces mixtes adaptés pour changer les enfants.
  • Garantir des espaces de repos, de rencontre en mixité choisie sans homme cisgenre.
  • Appliquer un règlement analogue à la LEg aux personnes en formation.
  • Remplacer systématiquement les employé-e-x-s en congé maternité ou parental, pour la durée totale du congé, indépendamment du droit à l’allocation perte de gain.
  • Instaurer un droit au congé menstruel. 
  • Stabiliser les postes du CCER, majoritairement occupés par des femmes, et favoriser leur évolution professionnelle. Mettre en place un suivi à travers l’élaboration d’un calendrier et d’objectifs chiffrés dans les facultés. Garantir un suivi effectif par le Rectorat et inclure les résultats de cette politique dans le rapport de gestion. 
  • Instaurer une commission de suivi des indicateurs d’amélioration de l’égalité pour le personnel avec statut public et pour le personnel avec statut privé, incluant des représentant-e-x-s des syndicats et des associations du personnel.
  • Systématiser l’information sur les droits des employé-e-x-s spécifiques à chaque corps (personnel enseignant et de recherche, PAT), communiquée lors de l’engagement par exemple sous la forme de brochures thématiques en plusieurs langues (maternité/parentalité et allaitement, harcèlement sexiste et sexuel, droits liés au travail, RH, etc.).
  • Protéger les employé-e-x-s et étudiant-e-x-s étrangèr-e-x-s en facilitant l’obtention des permis de travail et de séjour. Soutenir ces personnes en cas de renvoi ou de non-renouvellement de permis. 
  • (Ré)intégrer le personnel externalisé qui travaille pour l’Université, notamment le service de nettoyage, de restauration et de sécurité.
  • Harmoniser les conditions de travail vers le haut entre les contrats de droit public (DIP), FNS, et les contrats de droit privé.
  • Harmoniser la durée d’engagement des doctorant-e-x-s et leur assurer un minimum de cinq années de financement.
  • Lutter contre la précarisation par le biais du temps partiel imposé aux femmes (notamment dans les postes d’assistanat, de secrétariat et dans certains services communs).
  • Assurer la transparence sur les taux d’engagement et les salaires pour lutter contre les inégalités salariales. Fournir une analyse genrée des contrats précaires à l’université. 

II. Lutter contre les discriminations dans toutes les facultés

  • Créer une cellule de veille et d’action contre les violences et les discriminations sexistes, lgptqi+phobes, racistes, validistes, classistes, ou basée sur la religion. Cette cellule doit être indépendante et représenter tous les corps. 
  • Lutter contre les violences sexistes, sexuelles et psychologiques
    • Garantir l’accès au GROUPE DE CONFIANCE de l’État pour l’ensemble du personnel UNIGE, afin d’assurer la protection de la personnalité de ses employé-e-x-s.

Le GROUPE DE CONFIANCE est régi par le règlement relatif à la protection de la personnalité à l’État de Genève (RPPers) (B 5 05.10) ; il peut intervenir de façon neutre, impartiale et indépendante pour la résolution de conflits (collectifs et individuels) et lors d’atteintes à la personnalité. Nous considérons que le groupe confiance mis en place par l’UNIGE, qui n’a pas de pouvoir de sanction, représente une mesure insuffisante pour répondre aux différents problèmes de harcèlement sexiste et sexuel qui touchent de nombreuses personnes sexisées. Nous demandons l’instauration d’une instance neutre permettant d’évaluer les cas d’atteinte à la personnalité, habilitée à enquêter et à formuler des propositions, des décisions, des mesures et des sanctions.

  • Instaurer une politique marquée de prévention des risques psycho-sociaux lors d’atteintes à la personnalité (mobbing et harcèlement sexiste et sexuel) et à la santé (pénibilité, risques en cas de grossesses, charge mentale, burn out, etc.). Cette politique doit adopter le point de vue des victimes et appliquer des sanctions efficaces et effectives afin de prévenir la récidive et de maintenir des conditions et un environnement de travail et d’études favorables. Cette communisation doit présenter les actions possibles et leurs modalités au sein de l’UNIGE en dehors des pages internet dédiées. Mettre, par exemple, en place une session informative à chaque rentrée universitaire pour les nouveau-elle-x-s collaborateur-rice-x-s. Garantir l’existence de véritables relais RH. 
  • Mettre en place des réparations concrètes telles qu’une prolongation de contrat ou des délais d’études en cas de harcèlement. Les procédures d’enquêtes doivent être accomplies dans des délais acceptables.
  • Mettre en place des campagnes annuelles de sensibilisation et prévention contre les violences et discriminations sexistes, racistes, LGBTQI+phobes, en lien avec la religion ou validistes, en partenariat avec les associations investies sur ces questions et avec l’octroi d’un budget dédié. S’assurer de l’engagement des facultés.
  • Assurer l’égalité des droits pour les couples et les parents LGBTQI+, indépendamment de la nature légale de l’union
  • Instaurer la possibilité pour toute personne trans* et/ou non-binaire de faire figurer son diplôme et tout document officiel de l’institution son prénom d’usage (en remplacement de son prénom inscrit sur l’état civil), sur simple demande et sans obligation de présenter de certificat ou de document officiel. Centraliser ces procédures d’autodénomination sur le portail UNIGE. 
  • Enlever toute mention du genre (par ex. M./Mme) autant sur les formulaires d’inscription que sur les pages internet (par ex. listes des projets de Bachelor/Master).
  • Dégenrer les toilettes et vestiaires de l’UNIGE tant dans les bâtiments existants que dans les nouveaux bâtiments (voir le dossier en annexe). Garantir l’accessibilité aux toilettes et aux vestiaires à touxtes en changeant l’agencement de l’espace et en ajoutant des lavabos individuels, des miroirs et des poubelles. Garantir l’accès à des produits hygiéniques gratuits et de bonne qualité dans toutes les toilettes. Faire une campagne d’information accompagnant cette démarche.
  • Mettre fin au harcèlement ciblé sur des critères racistes et classistes pratiqués par les agent-e-x-s de sécurité. 
  • Augmenter le budget du service égalité et diversité ainsi que des services et cellules qui s’occupent spécifiquement des questions de genre. Augmenter le poids des commissions de l’égalité dans les facultés.

III. Faciliter la conciliation entre vie familiale et vie professionnelle

  • Améliorer les conditions de garde de l’enfant-e-x.
    • Prendre des mesures efficaces afin d’augmenter le nombre de places de crèches pour le personnel et les étudiant-e-x-s de l’UNIGE.
    • Garantir un nombre de places suffisant en crèche pour les besoins de garde ponctuels.
    • Introduire un soutien financier ponctuel pour la garde des enfant-e-x-s des étudiant-e-x-s et du personnel de l’Université, lors de moments particuliers des études ou de la carrière (examens, soutenance de thèse, déplacement lors de conférences), en particulier pour les familles monoparentales.
  • Garantir l’égalité devant la parentalité
    • Clarifier et augmenter les droits dans le cadre du congé maternité.
    • Garantir la place et le contenu du poste de travail au retour du congé maternité.
    • Garantir un congé maternité pour les contrats à durée déterminée (CDD) qui se terminent avant la date de l’accouchement et au terme des subsides Doc et Post-doc Mobility.
    • Proposer automatiquement une prolongation du contrat pour toute personne ayant pris un congé dans le cadre de la parentalité (plutôt que de demander aux personnes enceintes d’assumer la démarche).
    • Prolonger proportionnellement et automatiquement la durée des contrats dans les cas de congé maladie précédant l’accouchement ou lié à celui-ci.
  • Garantir l’égalité dans les responsabilités familiales
    • Garantir un congé du parent partenaire obligatoire de 16 semaines minimum rémunéré à 100%.
    • Valoriser la réduction du temps de travail des parents partenaires pour raison d’éducation.
    • Tenir compte dans l’organisation du travail des charges assumées par les proches aidant-e-x-s (care), non rémunérées et effectuées majoritairement par les femmes.

IV. Promouvoir l’égalité dans la recherche et l’enseignement

  • Instaurer la parité à toutes les échelles de l’Université
    • Ajouter des personnes formées et compétentes sur les questions de genre dans les commissions de nomination.
    • Garantir la parité de sièges entre hommes et femmes afin d’assurer une participation équitable dans les organes décisionnels et consultatifs, tels que l’Assemblée de l’Université, la Commission du personnel, les Conseils de Facultés, les Commissions de nomination, les Comités scientifiques, les Commissions de renouvellement des contrats ainsi qu’au sein du Rectorat. Modifier les règlements afin de garantir la représentation paritaire ou a minima proportionnelle.
  • Garantir la présence de 50% de femmes ou de minorités de genre dans les shortlists de processus de nomination (et pas 30%). Relancer l’appel à candidature si ce critère n’est pas rempli. 
  • Rendre obligatoire le langage inclusif (communications orale et écrite) dans toutes les strates de l’université, et plus particulièrement dans le cadre des enseignements (syllabus, emails, pages Moodle).
  • Instaurer des règles claires pour lutter contre les biais de genre et assurer dans les programmes une visibilité équitable de la production scientifique des personnes minorisées (références, bibliographies).
  • Instaurer des modules de formation obligatoires à destination du personnel de la recherche et de l’enseignement, particulièrement des responsables hiérarchiques, concernant les oppressions de genre ou tout autre type de discrimination structurelle, qu’ils peuvent reproduire.
  • Allouer des budgets et des ressources matérielles pour les enseignements portant sur le genre, les sexualités et les discriminations sexistes, racistes, homophobes, transphobes, validistes et classistes dans toutes les facultés.
  • Mettre en place un cours obligatoire dès la première année sur les thématiques citées au point précédent dans tous les cursus.
  • Lutter contre les biais dans l’organisation des conférences, colloques et événements académiques et garantir la mixité de genre dans les comités scientifiques.
  • Supprimer les exigences de mobilité et les restrictions en raison de l’âge académique, qui sont pénalisantes pour les femmes et minorités de genre.
  • Assurer un soutien institutionnel aux carrières duales en offrant une aide à l’insertion professionnelle du/de la partenaire.

Assemblée générale féministe UNIGE

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Actualités Résumé du mois

Résumé du mois de mars 2023

Le 9 mars, la CUAE a organisé un petit déjeuner à Sciences II pour fêter l’anniversaire de la nouvelle machine à café du bâtiment, obtenue par le travail de la CUAE auprès des instances universitaires compétentes. Un moment joyeux accompagné de croissants et cafés gratuits.

La question de l’internalisation des cafétérias universitaires est toujours en cours et le mois de mars a permis plusieurs rencontres avec le rectorat, les syndicats et les employéexs des cafétérias. Pour l’instant, c’est toujours une logique marchande qui régit la gestion de ces espaces et les étudiantexs n’ont pas leur mot à dire dans les décisions. Un mandat a finalement été proposé par l’UNIGE à la HEG pour l’étude de cette potentielle internalisation et la manière dont elle pourrait se dérouler ou non. Nous avons pu y amener des amendements qui ont été approuvés. 

Durant ce mois, la CUAE a également continué à prendre part à l’organisation de la grève féministe du 14 juin prochain. Une liste de revendications a été faite avec le corps intermédiaire, le PAT (personnel administratif et technique) et les syndicats. Une de nos principales revendications en tant que corps étudiant concerne les toilettes non-genrées, un projet qui a commencé il y a deux ans déjà. Celles-ci, en plus de participer à la catégorisation binaire du genre, naturalisent la violence faite aux femmes en les isolant au lieu de travailler à abolir les comportements masculins violents. Vous pouvez trouver davantage d’informations dans la lettre ouverte du GT Genre de la CUAE qui a été publiée le 13 mars ici. Pour marquer les 14 avant la grève féministe et porter nos revendications, une banderole a été accrochée à Uni Mail en faveur du dégenrage des toilettes.

À la suite de la thématisation des conséquences de l’extrême droite sur nos études, une banderole anti-UDC a à nouveau été accrochée le 14 mars à Uni Dufour où elle est restée plusieurs heures. L’affichage et la distribution de flyers informatifs à ce sujet ont également continué. Les visuels ont été postés sur les réseaux sociaux.

Le même jour, La CUAE a organisé une nouvelle Assemblée des Délégué.e.x.s pour les différentes associations membres. L’assemblée a permis d’échanger entre associations sur divers sujets et un moment informel a pu avoir lieu autour d’un apéritif.

Le 22 mars, la CUAE était présente à l’AG annuelle de la Coordination genevoise pour le droit de manifester (CGDM) aux côtés de plusieurs mouvements politiques et syndicaux genevois. Les mandats de le coordination ont été redéfinis pour l’année à venir afin de défendre au mieux l’exercice de ce droit fondamental.

Le travail sur les logements étudiants continue avec la récolte des témoignages d’étudiantexs ainsi qu’un travail de recherche de fond sur l’historique de ces logements 

Vous pouvez retrouver le sondage ici.

Après un long processus de discussion avec les associations et la CGTF, un consensus permettant la formalisation du statut de faitière facultaire s’est dégagé. Ainsi, une modification du règlement de la CGTF a été proposé et sera validé par l’Assemblée de l’Université sous peu.

Comme lors de chaque élection, la CUAE a également coordonné la liste des associations, candidate pour les sièges étudiants à l’Assemblée de l’Université. Cette liste représente quasi toutes les facultés universitaires et est née d’une coopération et volonté commune entre les associations estudiantines universitaires.

Pour finir, en vue du départ d’un des secrétaires de la CUAE, une Commission de Nomination a été nommée. Cette commission est composée de deux membres du comité, d’une secrétaire et de deux membres d’associations membres. Elle aura comme travail de nommer la nouvelle personne au poste de secrétaire.