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Oui à l'initiative sur les bourses d'études!

Les Associations Etudiantes pour l’initiative sur les Bourses d’études

COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU 27  MAI 2015

Nous nous prononcerons le 14 juin prochain sur l’Initiative sur les Bourses d’études lancée en 2010 par l’Union Nationale des Etudiant-e-s de Suisse (UNES). La Conférence Universitaire des Associations d’Etudiantes (CUAE) – faîtière de l’université de Genève – appelle à voter oui ! La situation genevoise des bourses d’études sert de base à sa campagne.

L’initiative a pour but de lutter contre la précarité étudiante. En 10 ans, le gouvernement genevois a diminué de 40% le montant alloué aux bourses, précarisant toujours plus les étudiant-e-s. « Le résultat est une précarisation des étudiant-e-s : 17% d’entre eux connaissent de grosses voire très grosses difficultés financières. » Souligne Adrien Rufener, de l’Association des étudiants en sociologie (AES). « L’initiative de l’UNES apporte des solutions efficaces pour diminuer la précarité chez les étudiant-e-s » ajoute il.

« 75% des étudiant-e-s doivent travailler à côté de leurs études au détriment de ces dernières. » Rappelle Quentin Stauffer, secrétaire à la CUAE (Conférence Universitaire des Associations étudiantes). Or, ce travail est souvent mal payé et utilisé pour faire pression sur les salaires des travailleur-euse-s, à l’exemple de Migros, qui paye moins cher les étudiant-e-s le dimanche. Passer de nombreuses heures à travailler pour subvenir à ses besoins impacte négativement les études. « D’ailleurs, le même nombre d’étudiant-e-s arrêtent leurs études pour des raisons d’échec aux examens que pour des raisons économiques ! » complète Quentin Stauffer.

Cette initiative est un moyen possible pour diminuer les inégalités à l’Université. Ni le statut social ni les moyens financiers ne devraient déterminer la poursuite des études. « Or, la précarité de certains étudiants induit une sélection sociale et une reproduction des inégalités à l’Université » met en avant Judith Perrottet, de l’association des étudiants en sciences de l’éducation (ADESE). « L’initiative est un pas vers la démocratisation des études. » Conclut elle.

Enfin, cette initiative a l’avantage d’harmoniser les conditions d’octroi intercantonales. Actuellement, l’accès à une bourse d’études d’un étudiant dépend plus de son canton d’origine que de sa situation socio-économique, alors même que beaucoup se rendent dans d’autres cantons pour effectuer leurs études.

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Des taxes d’études à 16'182 CHF à la Haute école de santé

Communiqué de presse

Genève, le 22 mai 2014

Des taxes d’études à 16’182 CHF à la Haute école de santé !

Le 1er avril 2014 est entrée en vigueur la loi sur la Haute école spécialisée de Suisse occidentale-Genève (LHES-SO). Cette loi instaure notamment un fort partenariat public-privé dans le financement de l’école et une centralisation du pouvoir vers la Direction générale, incarnée par M. François Abbé-Decarroux.

Depuis plusieurs années, la gouvernance des HES-SO est sous le feu des critiques. Déjà au printemps 2013 des centaines d’étudiant.e.s défrayaient la chronique en manifestant contre l’introduction des taxes d’études afin de dénoncer un énième entrave à l’accès à la formation.

Ce printemps, un nouveau scandale éclate.

Depuis la rentrée de l’automne 2011, la Haute École de Santé de Genève (HEDS) prélève une taxe de 16’182.- CHF auprès des étudiant.e.s étrangèr.e.s non contribuable genevois.e.s pour l’année propédeutique. Pourtant, cette pratique choquante ne repose sur aucune base légale ! En effet, la réglementation relative aux taxes d’études est claire : seuls les conseillers d’états en charge de l’instruction public réunis en comité gouvernemental ont la compétence d’édicter le montant de ces taxes. Or, une décision de ce type n’a jamais été rendue publique.

Cette pratique dénote aussi une volonté claire de trier les étudiant.e.s non pas selon leurs compétences mais selon leur pays d’origine et leur origine sociale. La sélection par l’argent semble être la nouvelle politique d’éducation mise en place par le Département de l’instruction publique, en dépit de toute appartenance « socialiste ».

Plusieurs étudiant.e.s de l’HEDS, soutenu.e.s par l’Association des Etudiant.e.s en Social et le syndicat étudiant CUAE, ont décidé donc de se mobiliser pour faire éclater au grand jour cette pratique.

Par ailleurs, une procédure légale sera engagée pour demander la restitution de ces taxes illégitimes prélevées illégalement.

Dans la foulée, une centaine d’étudiant.e.s – suisses et étrangèr.e.s confondu.e.s – actuellement en train de finir leur année propédeutique se sont vu.e.s refuser l’accès à la formation bachelor à Genève l’année prochaine pour manque de place. La HEDS se permet donc de taxer des étudiant.e.s sans pouvoir garantir pour autant une quelconque formation.

Nous demandons à la directrice du DIP, Mme TORRACINTA, de prendre ses responsabilités, de rembourser ces taxes et de donner des garanties claires à tout.e.s les étudiant.e.s sur le fait que les augmentations des taxes d’études vont s’arrêter dans notre canton.

    Des étudiant.e.s de la HEDS soutenu.e.s par l’ADES et la CUAE

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TRIPLEMENT DES TAXES DANS LES EPF, quand c’est le Parti socialiste qui discrimine les étudiant-e-s étrangèr-e-s !

Lausanne/Zurich, le 7 mars 2014

Hier (jeudi 6 mars NdT), le Conseil national a approuvé la motion déposée par la CSEC-N (Commission de la science, de l’éducation et de la culture du Conseil national) : « EPF. Taxes d’études équitables ». Jamais un titre n’a été plus trompeur !

Cette motion reprend, dans les grandes lignes, une proposition du parlementaire socialiste Roger Nordmann qui ouvre la voie au triplement des taxes d’études pour les étudiant-e-s étrangèr-e-s.

C’est donc ce même Parti socialiste, appelant il y a quelques jours à une manifestation pour une « Suisse ouverte et solidaire », qui ne voit aujourd’hui aucun problème à se faire largement appuyer par l’UDC pour proposer une mesure discriminatoire et entravant l’accès aux études.

Et que dire du directeur de l’EPFL, M. Aebischer ? Omniprésent dans les médias depuis le 9 février pour dénoncer les effets de l’initiative UDC sur la distribution des fonds de recherche européens, il reste bien silencieux lorsqu’il s’agit de défendre les étudiant-e-s étrangèr-e-s de son institution.

La myopie politique des acteurs et actrices du monde de la formation et de leurs soi-disant soutiens politiques s’est aujourd’hui manifestée au grand jour. C’est en créant ce genre d’image trompeuse de l’étudiant-e étrangèr-e comme profiteur-euse du système éducatif suisse que des initiatives comme celle du 9 février passent la rampe. Comment peut-on plaider pour un monde académique ouvert et sans frontières et en même temps soutenir une discrimination éhontée des étudiant-e-s étrangèr-e-s dans les EPF ?

Heureusement que les étudiant-e-s ne sont pas dupes. La kriPo (kritische Politik) de Zurich et le MOCAT (Mouvement Contre l’Augmentation des Taxes) de Lausanne, réunis dans le RESACTE (Réseau d’Action Étudiante) ont largement informé les étudiant-e-s sur les campus de l’EPFL et de l’EPFZ. Ce n’est qu’avec une mobilisation massive des étudiant-e-s concerné-e-s et solidaires que nous pourrons empêcher cette mesure délétère ; la riposte s’organise !

RESACTE (Réseau d’Action Étudiante)

Tract distribué à l’EPFL

[pdf http://www.cuae.ch/v2/wp-content/uploads/2014/03/flyer_vd.pdf]

Tract distribué à l’EPFZ

[pdf http://www.cuae.ch/v2/wp-content/uploads/2014/03/flyer_zh.pdf]

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Rassemblement contre le harcèlement des étudiantes étrangères et pour la mobilité

Aujourd’hui les étudiantes se sont rassemblées pour exprimer leur colère et leur désarroi face aux conséquences catastrophiques de l’application de l’initiative UDC votée le 9 février sur le monde académique : les étudiantes suisses se trouvent privées du programme Erasmus et les étudiantes étrangères étudiant en Suisse se verront plongées dans une précarité inacceptable.

Ce rassemblement, soutenu par la CUAE et une vingtaine d’associations d’étudiantes de toutes les facultés confondues, s’est transformé en un cortège qui a fait le tour des principaux bâtiments universitaires pendant une heure.

Bien que le coup de l’initiative du 9 février ait été dur, les universitaires ont envie de faire entendre leur voix. Depuis plusieurs semaines, on ne parle que d’Erasmus alors que les étudiantes étrangères vont subir de plein fouet le harcèlement de la police des étrangères. « Nous ne voulons pas que nos conditions de vie et d’études soient péjorées par une initiative qui veut mettre des barrières à l’uni » déclare Lorenzo Avellino, secrétaire de la CUAE, c’est pour cela que la banderole de tête énonçait « UNIVERSITE ENFERMEE, NOUS ALLONS LA LIBERER ! » ».

Les étudiantes croient aussi qu’il ne faut pas simplement attendre que les solutions tombent du ciel : c’est aux étudiantes, aux professeures et aux assistantes de se mobiliser.

Quelques photos

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Communiqué de presse : Les étudiantes en pharmacie en révolte !

Genève, le 8 octobre 2013

Les étudiantes en pharmacie en révolte !

Aujourd’hui plus de 80 étudiantes ont envahi le bureau du doyen de la faculté des Sciences de l’Unige, M. TRISCONE, pour protester contre l’application illégale et discriminatoire du nouveau règlement d’étude de la section des Sciences pharmaceutiques.

En effet, plusieurs dizaines d’étudiantes ont été éliminées après deux ou trois ans d’études car l’Unige leur nie la possibilité de se présenter une troisième fois à un examen, droit qu’elles avaient pourtant selon leur ancien régime d’étude. Les étudiantes n’ont pas été mises au courant du nouveau règlement et ont reçu une lettre d’élimination définitive à la rentrée.

Le doyen étant absent, c’est le vice-doyen M. LACOUR qui s’est fait interpellé par les étudiantes et s’est répandu en explications fantaisistes et contradictoires pour essayer de justifier les abus dont sont victimes les étudiantes en pharmacie.

Après une heure de sit-in, M. LACOUR n’a fourni aucune assurance que les revendications des étudiantes auraient été entendues. C’est pour cela qu’un petit cortège est parti en direction d’UniDufour afin de remettre au recteur une pétition munie de 400 signatures qui demande de réintégrer les étudiantes injustement éliminées et de réintroduire la troisième tentative.

La Conférence Universitaire des Associations d’EtudiantEs (CUAE) a plusieurs fois essayé au cours de ces dernières semaines de trouver une médiation mais le doyen de la faculté refuse de revenir sur la situation scandaleuse des étudiantes en pharmacie.

La CUAE dénonce le comportement inadmissible de la faculté des Sciences qui a décidé d’appliquer arbitrairement un nouveau règlement d’études afin de diminuer le nombre d’étudiantes en pharmacie et ainsi faire des économies sur le dos des étudiantes.

Par ailleurs, la CUAE fournira toute l’assistance nécessaire aux étudiantes éliminées pour faire valoir leur droit au sein de l’université et devant la chambre administrative de la Cour de justice.

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Manifestation le 15 mars 2013 : STOP À LA HAUSSE DES TAXES !

Manifestation le 15 mars 2013 : STOP À LA HAUSSE DES TAXES !

Voilà plusieurs semaines que nous, étudiantes1 des Hautes Écoles Spécialisées (HES), des collèges et de l’université avons entamé une mobilisation contre la hausse prévue des taxes d’études dans les HES. Après avoir organisé des assemblées publiques et des rassemblements dans les établissements, nous nous sommes décidées à prendre la rue le vendredi 15 mars 2013 avec un départ à 17h devant la HETS (16 rue du Pré-Jérôme).

Le trajet de la manifestation nous conduira devant l’Hôtel-de-ville où nous rejoindrons le rassemblement organisé par la fonction publique.

Pour rappel, la dernière mouture du projet de budget 2013 du canton de Genève remet en cause la suppression de l’exonération des taxes pour plusieurs milliers d’étudiantes HES dont le lieu de résidence fiscal se trouve à Genève. Pour ces dernières, cela signifie qu’elles devront s’acquitter de taxes de 1’000 Frs par an dès la rentrée de septembre 2013. Les députées ont en outre prévu d’introduire une taxe supplémentaire pour les étudiantes étrangères de la HEM (musique) et de la HEAD (arts et design). Tout le monde est concerné ! La seule réponse unie et unifiante du mouvement étudiant ne peut être qu’un refus net de l’augmentation des taxes d’études et du système éducatif basé sur la sélection par l’argent qui la sous-tend. Les étudiantes n’ont pas à être les boucs émissaires d’une crise qu’elles n’ont pas provoquées et nous refusons d’être tenues pour responsables des contradictions posées par la massification des études au système économique actuel.

C’est pourquoi nous invitons la population à venir nous rejoindre lors de la manifestation du vendredi 15 mars. L’augmentation des taxes n’est pas une fatalité, tout peut bouger !

AEIES (HETS) ; AEH (HEPIA) ; Soupô (Post-obligatoire) ; CUAE (Université) ; ResActE (Réseau suisse d’action étudiante)

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Actions contre l'augmentation des taxes d'études dans les HES

Le projet de budget 2013 du canton de Genève prévoit la suppression de l’exonération des taxes pour les étudiantes1 dans les Hautes Écoles Spécialisées (HES). Actuellement les étudiantes dont le lieu résidence fiscal se trouve à Genève bénéficient de cette exonération, environ 2000 étudiantes sont concernées. Pour ces dernières, cela signifie qu’elles devront s’acquitter de taxes de 1000 frs par an dès la rentrée de septembre 2013. Les députées ont également prévu d’introduire une taxe supplémentaire pour les étudiantes étrangères à la HEM (musique) et à la HEAD (arts et design).

Ces mesures s’inscrivent dans une tendance générale d’attaque contre les conditions de vie des personnes en formation, comme le montre les récentes augmentations de taxes dans les écoles polytechniques fédérales et les universités alémaniques (Zurich, Berne, Saint-Gall). Il est temps que toutes les personnes visées par l’austérité issue d’une crise qui n’est pas la leur s’organisent ensemble pour combattre ces mesures.

Plus de 700 signatures ont ainsi été récoltées par les associations des HES au semestre dernier, mais il n’est pas question d’en rester là.

Les étudiantes des HES, épaulées par les collégiennes et les universitaires comptent répondre solidairement à ces attaques. Le vendredi 22 février 2013 au matin, des banderoles « Des HES pour les riches ? Stop à la hausse des taxes » ont été posées dans plusieurs établissements du canton : Haute école de travail social, Haute école d’art, Haute école de santé, Haute école de musique, Uni-Mail, Collège Voltaire, Collège André-Chavanne, Collège Rousseau, Collège Calvin.

Nous continuerons de nous battre autant qu’il le faudra contre toutes mesures qui promeuvent un système éducatif élitiste en restreignant son accès et nous serons mobilisées durant le vote du budget 2013 du canton.

AEIES (HETS) ; AEH (HEPIA) ; Soupô (Post-obligatoire) ; CUAE (Université) ; ResACTE (Réseau suisse d’action étudiante)

Actions contre l'augmentation des taxes d'études dans les HES

Actions contre l'augmentation des taxes d'études dans les HES

Actions contre l'augmentation des taxes d'études dans les HES

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Communiqué : M. Dell'Ambrogio n'est pas le bienvenu à l'UNIGE

Le secrétaire d’État à la formation, à la recherche et à l’innovation Mauro Dell’Ambrogio a été contesté par les étudiantes1 ce mercredi 14 novembre 2012. Il était invité par l’Institut européen de l’Université de Genève pour y prononcer une conférence intitulée « La Suisse et l’économie du savoir ».

Sa venue à l’UNIGE est une provocation intolérable, compte tenu de ses nombreuses prises de position en faveur d’une hausse massive des taxes universitaires en Suisse2. M. Dell’Ambrogio a décidé de déclarer la guerre aux étudiantes et nous n’allons pas attendre les bras croisés que l’université soit démantelée à coups de privatisation et de coupes budgétaires. C’est pourquoi la CUAE a manifesté sa colère de manière créative lors de la conférence de M. Dell’Ambrogio à Uni-Dufour.

Dans une salle quasiment vide, après avoir applaudi bruyamment M. Dell’Ambrogio pour son engagement constant en faveur de la marchandisation de l’éducation, plusieurs dizaines d’étudiantes l’ont interpellé. Les organisateurs ont tenté d’empêcher les seules étudiantes présentes à cette conférence de prendre la parole. Une banderole a tout de même été déployée et un message adressé à M. Dell’Ambrogio a été lu puis distribué aux auditrices.

Cette action montre que les bureaucrates de la Confédération doivent s’attendre à subir une opposition aux politiques qu’ils mettent en œuvre. Les augmentations des taxes universitaires dans les universités et hautes écoles suisses sont au cœur de l’actualité suite à une avalanche de prises de position sur le sujet et aux augmentations décidées par trois cantons alémaniques durant l’année écoulée. Ces hausses des taxes universitaires limitent fortement l’accès aux études et péjorent les conditions de vie des étudiantes. Elles doivent donc être combattues dans la perspective globale des luttes contre l’austérité qui prennent place actuellement dans toute l’Europe.

 C’est pourquoi la CUAE appelle les étudiantes des universités et des hautes écoles suisses, ainsi que les collégiennes, à multiplier les actions et à s’organiser contre la hausse des taxes d’études et contre les autorités qui en sont responsables.

1) Les termes au féminin s’entendent, bien sûr, aussi au masculin.

2) Voir récemment : Journal du matin, RTS La 1ère, 12.06.2012 ; NZZ, 15.06.2012 ; Le Matin, 26.05.2012.

Communiqué : M. Dell'Ambrogio n'est pas le bienvenu à l'UNIGE

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Communiqué conjoint de la Soupô et de la CUAE : menaces sur le planning familial

Menaces sur le planning familial

La CUAE (Conférence Universitaire des Associations d’EtudiantEs) et la Soupô (Association faitière des étudiantes et étudiants des écoles genevoises du postobligatoire) s’inquiètent des coupes budgétaires envisagées par la direction des HUG visant notamment le planning familial. Ce service offre principalement des consultations gratuites et confidentielles en matière de santé sexuelle et de santé reproductive. Créé dans les années soixante, sa naissance s’inscrit dans une période de luttes féministes pour l’autonomie et le libre choix en matière de sexualité. À cet égard, nous réaffirmons que l’accès gratuit à l’information, à la contraception et à l’avortement sont nécessaires pour que les femmes puissent contrôler le plus librement possible leur corps et leurs sexualités.

Les coupes, imaginées par un cabinet de conseil, traduisent l’emprise grandissante du new public management sur la gestion des services publics. Cette préoccupation constante de rentabilité affecte en premier lieu les personnes les plus précaires et ne peut que renforcer les inégalités dans l’accès aux soins. Cette attaque de la direction des HUG contre les planning familial touchera les femmes, d’autant plus si elles sont jeunes, pauvres ou migrantes. Les étudiantes, et plus largement les personnes en formation, seront donc largement prétéritées.
Soulignons que l’autonomie des femmes en matière de santé sexuelle et de santé reproductive subit déjà une offensive de la part des milieux conservateurs, telle que l’initiative contre le remboursement de l’avortement. La remise en question des acquis obtenus par les générations précédentes entérine une politique patriarcale et rétrograde.

La CUAE et la Soupô s’opposent vivement à toute diminution des prestations du planning familial et entendent utiliser tous les moyens nécessaires pour contrer cette mesure.

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La CUAE soutient le réinvestissement de la station du 154 route de Malagnou

Un collectif d’étudiantes a réinvesti hier l’ancienne station zoologique de l’université de Genève sise au 154 Route de Malagnou. Le rectorat a rapidement accepté d’entrer en négociations avec le collectif de personnes en formation. Contactée par ce dernier, la CUAE a accepté de participer aux discussions qui auront lieu ces prochains jours entre les étudiantes et le rectorat.

Suit le communiqué de presse :

Genève, le 13 mars 2012

La CUAE apporte son soutien au réinvestissement de la station de zoologie du 154, route de Malagnou

Un collectif de jeunes en formation occupe depuis aujourd’hui l’ancienne station de zoologie expérimentale de l’université de Genève, sise au 154 Route de Malagnou à Chêne-Bougeries. Cette station est abandonnée depuis 2010 au moins après avoir été utilisée durant plus d’un demi-siècle pour des recherches en biologie fondamentale.

Les étudiantes (1) ont contacté la Conférence Universitaire des Associations d’ÉtudiantEs (CUAE) le lundi 12 mars 2012 dans la soirée afin qu’elle joue un rôle actif dans les discussions de ces prochains jours entre le collectif et le rectorat.

Le comité de la CUAE a décidé de répondre favorablement à leur requête et de soutenir ces étudiantes dans leurs revendications. Le problème du logement étudiant est en effet loin d’être réglé à Genève. Alors que le nombre d’étudiantes inscrites à l’université est en constante augmentation (près de 15’000 à ce jour), les 610 lits offerts par le Bureau des logements et restaurants universitaires (BLRU) restent parfaitement insuffisants. Parmi les nouvelles étudiantes, environ deux tiers ne résident pas à Genève au moment de l’obtention de leur diplôme secondaire (2) et doivent alors se lancer dans un véritable parcours de la combattante pour l’obtention d’un logement décent.

La CUAE tient également à faire part de sa vive préoccupation quant à la gestion par l’UNIGE de ses propres avoirs immobiliers. Selon le collectif, la maison du 154, route de Malagnou est « vide et potentiellement habitable » depuis 2010. Il semble de plus que la vente et le déclassement de la parcelle de 15’000 m2 sur laquelle se situe cette maison ne se produira vraisemblablement pas dans un avenir proche suite aux diverses oppositions que ce déclassement a suscitées  (3).

La CUAE a déjà recouru par le passé à des moyens non conventionnels en matière de logement étudiant. Les problèmes que rencontraient les étudiantes qui avaient investi l’Hôtel California en 2002 sont les mêmes que ceux des étudiantes qui occupent aujourd’hui la station de Malagnou.

Pour toutes ces raisons, la CUAE est d’avis que le rectorat devrait sérieusement envisager de remettre ses locaux vides aux étudiantes dans le besoin. Nous saluons la réponse rapide donnée par le rectorat au collectif étudiant et espérons que les négociations qui auront lieu dans les jours à venir porteront leurs fruits. Une issue favorable constituerait un signe encourageant de la part du rectorat pour la résolution des problèmes de logement des étudiantes.

(1). Les termes au féminin s’entendent bien sûr également au masculin.

(2). Cf. Statistiques universitaires 2010-2011.

(3). Cf. Déclaration de l’ancien vice-recteur en charge des bâtiments Pierre Spierer lors de la séance de l’Assemblée de l’université du 16 mars 2011.