Les vrais casseurs de l'éducation

APPEL

PROTEGEONS L’UNIVERSITE CONTRE LES CASSEURS DE L’EDUCATION

Mobilisation contre la réunion de la CUS, Conférence Universitaire Suisse

Malgré le calme apparent dû à la période d’examens, l’Université de Genève va être bientôt plongée dans le chaos. Malgré les températures extraordinaires de ces dernières semaines, ça va chauffer encore plus dans les bâtiments universitaires. Malgré l’acharnement sécuritaire du rectorat, l’université sera prise pour cible par une dangereuse bande de casseurs !

Des appels circulent déjà : le CUS-Block (sigle qui semble cacher le Collectif des Universitaires Sanguinaires) invite ses membres à se réunir le vendredi 27 juin dans le bâtiment d’Uni Mail pour sa conférence annuelle. De plus, il semblerait que des casseurs étrangers de l’OCDE (Organisation des Casseurs D’Education) vont se joindre aux représentants du CUS. Ces personnages, particulièrement dangereux, ont pour but de continuer la mise en œuvre de leurs plans de destruction du système d’éducation.

L’ennemi déclaré de ces barbares est le service public. La formation supérieure est parmi les objectifs les plus convoités par l’Organisation Mondiale des Casseurs. Les attaques subies pendant cette dernière décennie ont déjà sérieusement endommagé l’Université ; pensons notamment à l’introduction du numerus clausus et des taxes semestrielles, à la diminution du taux d’encadrement, à la diminution du financement public, à la diminution quantitative et qualitative de l’offre d’enseignement. Le dernier projet des casseurs, connu sous le nom de Déclaration de Bologne, va rendre irréversible la disparition de l’enseignement comme service public.

Grâce a son travail d’investigation la CUAE a pu se procurer une première liste des casseurs qui se réuniront à Genève. Parmi eux, plusieurs représentants des organisations citées seront présents. Par exemple, les professeurs Teichler et Hoffert sont signalés comme faisant partie du groupe d’examinateurs de l’OCDE et sont donc parmi les auteurs de l’accablant “examen de la politique suisse de l’enseignement tertiaire”, une décortication du système d’éducation supérieure helvétique selon les critères chers aux casseurs (meilleure rentabilité, mise en concurrence des établissement, ouverture d’un marché de l’éducation…)

Parmi les éléments locaux les plus radicaux nous signalons la présence du chef de l’instruction publique bernoise Mario Annoni, promoteur des projets d’augmentation des taxes universitaires à l’Université de Berne. Sera aussi de la partie Jean-Marc Rapp, recteur de l’Université de Lausanne, qui a réussi l’exploit sans précédent de kidnapper la faculté des Sciences Economiques à l’Université de Neuchâtel, qui languit depuis, exsangue sur ses décombres. La présence d’un des responsables de la section genevoise des casseurs, le recteur de l’Uni de Genève Maurice Bourquin, est aussi signalé, mais de par sa carrure politique nous considérons qu’il aura un simple rôle de poisson pilote lors des actions prévues par la CUS. D’ailleurs, son intervention se limitera comme d’habitude à une brève allocution de bienvenue.

Bien plus préoccupante est la rumeur, confirmée par des sources sûres, concernant la présence de l’idéologue des casseurs, Charles Kleiber. Secrétaire d’Etat à la Science et à la Recherche, M. Kleiber est sous le coup d’un mandat de recherche délivré par le service de sécurité des étudiant-e-s genevois/es depuis sa signature des accords de Bologne. La CUAE est atterrée d’apprendre que, malgré les nombreuses interventions de ses services spéciaux, notamment lors de la réunion de la CUS du 4 avril 2002, M. Kleiber ait décidé de se rendre à Genève. Malgré son arrogance, les étudiant-e-s de l’Université de Genève ont décidé d’attendre de pied ferme M. Kleiber sur le seuil du bâtiment visé par les casseurs !

Vu l’extrême dangerosité des participants, la CUAE lance un appel à ses courageux/euses militant-e-s en vue d’empêcher la tenue de la réunion prévue. Des palissades jaunes seront érigées tout autours du bâtiment et les étudiant-e-s feront écran avec leurs corps pour en protéger l’accès. Un contrôle d’identité filtrant sera organisé, pour permettre aux membres de la communauté universitaire de se rendre normalement dans leurs lieux d’études et de travail.

Un rendez-vous est donc fixé devant l’entrée d’Uni Mail

vendredi 27 juin à 8 heures :

pour dénoncer la présence de casseurs qui veulent détruire l’éducation,
pour défendre le service public,
pour dénoncer les accords de Bologne et leur application,
pour dénoncer l’OCDE et ses études,
pour demander la démission du Secrétaire d’Etat autocrate Charles Kleiber,
pour empêcher la tenue de la réunion annuelle de la CUS, la Conférence Universitaire Suisse.