CUAE
Je t’enjoins cordialement à aller te faire cuire le cul ou comment survivre à un débat.
Ateliers de co-réflexion féministe pour répondre aux relou.e.s qui nous agressent sous couvert de vouloir “débattre”.
– 25 février
– 24 mars
– 28 avril
– 19 mai
De 18h15 à 21h à la salle des associations (102 Bd. Carl-Vogt)
Ces ateliers se déroulerons en mixité choisie sans hommes cis-genre (une personne assignée homme à la naissance et qui se reconnait dans cette identité)
La semaine du 2 au 4 mars, les associations se présenteront dans le hall des différents bâtiments:
– Lundi 2 mars à Sciences II
– Mardi 3 mars à Uni-Bastions
– Mercredi 4 mars à Uni-Mail
Venez découvrir les associations de l’université !
Un repas prix-libre sera offert chaque jour à midi.
On se réjouit de vous rencontrer.
Le comité de la CUAE a décidé de soutenir l’initiative de l’ASLOCA (Association suisse des locataires) pour plus de logements abordables du 9 février 2020.
En effet, la question du logement touche tout particulièrement les étudiant.e.x.s :
“L’initiative entend obliger la Confédération à promouvoir la construction d’appartements à loyer abordable. À cet effet, il s’agit d’augmenter la part de logements d’utilité publique (LUP). Ces logements seront ainsi soustraits à la spéculation de manière durable et efficace : ils seront bien meilleur marché que les appartements loués usuels.”
Au cours du mois de décembre 2019, la CUAE a réagit à un article de la Tribune de Genève intitulé Insalubrité et sentiment d’insécurité à Uni-mail. Cet article rapportait des propos oppressifs, faisant des amalgames entre insécurité, saleté et les personnes précaires. La CUAE a donc pris position avec de nombreuses associations universitaires et non-universitaires contre ces propos oppressifs ne représentant absolument pas les avis de la communauté universitaire.
La CUAE a pris position contre des menaces fascistes qui ont été faites à l’encontre de l’Association Kurde de l’université de Genève.
Le comité de la CUAE a également co-organisé une conférence de presse pour la sortie du rapport Manifester c’était mieux avant qui revient sur les politiques genevoises d’atteinte à la liberté de manifester.
La CUAE a participé à des réunions féministes pour le maintien des revendications de la grève féministe.
De plus, un nouveau Groupe de Travail a été créé pour la réfléxion sur les étudiant.e.x.s à besoins spécifiques au sein de l’université. Dans la même idée, une formation concernant le handicap a été organisée pour les comitard.e.x.s et a permis un nouveau regard sur l’inclusivité des réseaux militants et associatifs.
Les autres groupes de travail ont continué leur travail notamment avec une réunion de réflexion avec des membres du corps intermédiaires concernant le néolibéralisme ainsi que ses impacts au sein de l’université.
Le jeudi 12 décembre, la CUAE a affiché son plein soutien à la grève de la fonction publique, en dénonçant les 412 posts supprimés.
Le 6 décembre 2019 la CUAE a célébré grâce à un texte commémoratif les trois ans de l’occupation du rectorat contre la hausse des taxes de 2016. Le comité s’est ainsi rappelé de la réussite de cette lutte qui a fait abandonner au rectorat son idée d’introduire les frais d’inscriptions pour les étudiant.e.x.s étranger.e.x.s.
Le comité a participé à la première réunion de préparation pour les Welcome Days de la rentrée de septembre 2020. De même, le travail pour la soirée interrassociative s’est poursuivit.
Au cours du mois de novembre 2019, la CUAE a organisé sa deuxième Assemblée des Délégué.e.x.s (AD) du semestre. Cette assemblée a notamment permis de discuter de l’ordre du jour de la prochaine réunion associations-rectorat.
La CUAE a participé à l’organisation de soupes populaires pour deux événements différents. Premièrement pour la commémoration de la fusillade du 9 novembre 1932, nous avons pu collaborer avec l’AEEA (Association des Etudiant.e.x.s pour un Espace Autogéré). Ensuite, nous avons préparé la nourriture pour l’arrivée de la manifestation de commémoration de l’incendie des Tattes qui rappelait également les luttes des Mineur.e.x.s Non-Accompagné.e.x.s actuelles.
Un spectacle a été co-organisé en collaboration avec l’Université et plusieurs autres associations de la faculté des lettres. Le spectacle Les Silencieuses a ainsi été joué aux Bastions le 14 novembre. Ce dernier a été suivi d’une discussion animée qui a pu se poursuivre autour d’un apéritif.
Un conférence a été organisée en collaboration avec le CETIM ainsi que ECHANGER autour de la question des luttes des peuples autochtones.
La CUAE a également pris position en faveur du projet de l’Association La Tragédie, qui souhaite reprendre le bâtiment actuel du théâtre de la Comédie pour en faire un lieu étudiant et associatif.
En vue du 29 novembre, le comité a pris part à l’élaboration d’un communiqué contre le Black Friday en collaboration avec de nombreux collectifs, partis et syndicats. Plusieurs comitard.e.x.s ont ainsi participé à la grève du Climat du même jour.
La CUAE a également participé à une table ronde sur la thématique de la censure. Lors de cet événement, la censure à l’université a donc été abordée, notamment le cas de la faculté des sciences dernièrement concernant l’expérimentation animale mais également tout le principe du financement de la recherche qui donne généralement la parole aux courants de pensées déjà dominants.
Le comité poursuit sont ravail au sein de la CGDM (Coordination Genevoise pour le Droit de Manifester). Une conférence de presse sera programmée pour la sortie de son rapport concenant le droit de manifester.
Le 26 novembre, la CUAE a organisé une projection du film appelé L’occupation de l’auditoire MR080. Ce film retrace les événements autour d’une occupation ayant eu lieu il y a 10 ans. Plusieurs personnes ayant participé à cet événement étaient présentent et on pu nous raconter. Cela a permis de créer des liens avec d’ancien.ne.x.s personnes de la CUAE.
Le comité s’est rendu à Neuchâtel pour l’Assemblée des Délégué.e.x.s de l’Union Nationale des Etudiant.e.s Suisses. Cela a permis de nombreux contact, notamment avec la faîtière de l’Université de Lausanne. Du côté de Genève, plusieurs réunions ont eu lieu notamment pour la plateforme des associations mais également avec la Division de la Formation et de l’Enseignement afin de rencontrer la nouvelle directrice de cette division.
Au cours du mois d’octobre 2019, la CUAE a organisé sa première Assemblée des Délégué.e.x.s (AD) du semestre ainsi que son Assemblée Générale (AG) d’Automne. Ces deux assemblées ont permis de faire le point sur les dossiers en cours tels que les suites de la grève féministe de juin 2019 et le renouvellement des cafétérias d’UniMail. L’AD a aussi été l’occasion pour les associations de partager leurs activités et leurs projets respectifs. Une commission de nomination a été créée en vue de remplacer prochainement un des membres du secrétariat. L’envie d’une soirée inter-associative à également émergé et une première réunion d’organisation rassemblant de nombreuses association à eu lieu. Lors de l’AG, les comptabilités et les rapports d’activité ont été validés et le comité a été élu pour l’année académique 2019-2020, cinq nouvelles associations ont adhéré à la CUAE lors de cette occasion.
La CUAE a pris part à la semaine de mobilisation des peuples. Dans ce cadre, elle a participé à l’organisation d’une manifestation en solidarité avec les peuples autochtones, ainsi qu’a trois conférences à UniMail. De nombreu-euse-x-s étudiant-e-x-s étaient présentes lors de ces événements.
Le comité s’est rendu à l’Union Nationale des étudiant.e.x.s. de Suisse dans le cadre de la CodEg afin de lancer une campagne nationale contre harcèlement sexiste et sexuel aux études. La CUAE a été représentée lors de l’université syndicale du GLI à Villarceaux Paris, lors de cette dernière, de nombreuses organisations syndicales européennes étaient présentes et ont pu échanger sur leurs liens avec les mouvements sociaux ainsi que sur les défis auxquels sont confrontées actuellement ces structures.
De nombreuses réunions de suivi des dossiers ont eu lieu au cours du mois d’octobre, concernant la mise en place des revendications du 14 juin, concernant la plateforme numérique des associations, la commission des bourses et prêts d’étude de l’État de Genève, le comité des bourses du pôle santé-social de l’Unige, mais aussi une rencontre de la coordination genevoise pour le droit de manifester et le comité de pilotage des Welcome Days.
La CUAE a comme d’habitude profité de la rentrée pour aller à la rencontre des associations lors de leurs réunions de comité ou de leurs Assemblées Générales. Citons le Mouvement des Étudiant.e.x.s en Sciences de l’Environnement (MELISE), les Assocations des Étudiant.e.x.s en Mathématiques (AEM), en Russe (AERU), en Physique (AEP), en Chimie et Biochimie (AECB), en Lettres (AEL), en Sciences Pharmaceutiques (AESP), en Sciences de la terre (AEST), en Francophones (AEF)et en Biologie (AEB).
Durant le mois de septembre 2019 la CUAE, s’est largement investie pour la rentrée académique. Ainsi nous avons participé à l’organisation de la journée des associations des Welcome Days, un stand de la CUAE y a en outre été tenu. Par la suite, des stands de présentation de la CUAE ont été tenus dans les différents bâtiments universitaires durant la semaine de la rentrée. Cela a aussi été l’occasion de faire signer les fiches d’inscription des associations et de distribuer notre désormais célèbre agenda-guide, édité à 5000 exemplaire, qui a encore cette année reçu un grand succès. Par ailleurs, la CUAE a participé aux différentes séances d’accueil des étudiant.e.x.s de première année. Des annonces dans les amphithéâtres ont de plus été effectuées.
Une séance d’information à l’attention des étudiant.e.x.s étrangères concernant les modalités d’obtention des permis de séjours et les questions d’assurance maladie a eu lieu. Une vingtaine de personnes étaient présentes lors de cette séance chaque année très fortement appréciée par ses participant.e.x.s.
Au cours du mois de septembre la CUAE a continué à se rendre à diverses réunions, celles de la Coordination Genevoise pour le Droit de Manifester, de la coordination locale contre l’impunité des multinationales, de la plateforme des associations. La CUAE a également participé au comité des bourses du pôle santé social de l’Unige, au conseil de discipline et à l’assemblée de l’université.
La CUAE a collaboré étroitement avec des étudiant.e.x.s des Hautes Écoles Spécialisée présentes sur le canton afin de trouver une solution au manque chronique de fond pour les bourses d’études de ces dernières. Un communiqué de presse a été publié et repris par certains médias.
Un apéro féministe a été organisé afin de rassembler et rencontrer les personnes intéressées dans un cadre festif, bienveillant et convivial.
Finalement la CUAE continue sa digitalisation et est désormais active sur twitter. Suivez-nous sur @cuae_unige.
Au cours de l’été 2019 la CUAE a effectué une semaine de formation interne afin de préparer la rentrée et faire le point sur l’année écoulée.
Une rencontre avec le rectorat et le service des bâtiments a eu lieu afin de travailler à une politique homogène de la restauration universitaire.
La CUAE s’est encore impliquée au cours de l’été dans les suites de la grève féministe, en allant remettre les revendications étudiantes au recteur et en participant à des actions de visibilité consistant à dessiner à la craie des logos devant l’Université, afficher les revendications et lâcher des banderoles.
La CUAE s’est en outre rendue à diverses réunions. Notamment afin de finaliser la nouvelle plateforme des associations étudiantes et préparer l’édition 2019 de la journée des associations aux Welcome Days, mais aussi dans le cadre du comité des bourses du Pôle Santé Social de l’unige.
Ce mois de juin 2019 a été placé sous le signe du féminisme. Deux AG se sont tenues afin de mobiliser les étudiante.x.s et de nombreuses réunions ainsi qu’une conférence de presse ont eu lieu pour organiser la grève. Celle ci a eu lieu le vendredi 14 juin et a connue un franc succès. A l’université des activité ont étés proposées toute la matinée rassemblant plus de 400 personnes pour préparer pancartes, pin’s, sérigraphie, flash mob etc. Les personnes solidaires ont servi le petit déjeuné et le repas de midi. L’après midi nous avons été nombreuse.x.s à apporter directement au bureau du recteur les revendications portées avant de prendre part au cortège.
A la suite de cette mobilisation le rectorat nous a invité.e.x.s à venir écouter les mesures déjà mises en place et qui répondraient à nos revendications.
La CUAE a également participé aux différentes réunions mensuelles. Le comité des bourses qui a notamment vu son règlement changer, l’assemblée universitaire qui s’est réunie une dernière fois avant que ses membres ne changent, le Copil Agora dont la plateforme pourra être utilisée dès la rentrée. L’organisation des Welcome Days a continué à avancer et nous avons pu prendre part à un comité pour le droit de manifester, réunissant plusieurs associations, collectifs et syndicats genevois.
De plus la CUAE a observé le tirage au sort des futur habitant.e.x.s du BLRU et a participé à la sélection des candidatures pour le programme Horizon Académique.
La fin de l’année scolaire a été aussi l’occasion pour le comité de se retrouver pour partager un repas avec les comitard.e.x.s des années précédentes.
L’Université comme la plupart des lieux de formation prône une ouverture sur le monde et le partage des connaissances. Elle se veut le pôle de convergence de personnes diverses, contribuant chacune à leur manière à l’amélioration de la société. En pratique, les espaces à disposition sont des espaces de travail et de consommation. Il n’y a que peu d’espace de détente et de rencontre non marchands accessibles à tout.e.x.s.
En effet, malgré les discours d’ouverture et de tolérance qu’arbore l’université, ce n’est pas un lieu où tout le monde est bienvenu. Des personnes qui viendraient se réchauffer, se restaurer, déambuler, lire le journal dans la bibliothèque, dormir sur une chaise se voient souvent priées de sortir. L’université c’est pour les étudiant.e.x.s un point c’est tout. Mais alors, est-ce qu’on a notre mot à dire dans tout ça ?
Si l’université est pour nous, on la veut vraiment ouverte, on veut réfléchir ensemble à l’accessibilité véritable des lieux de connaissance, on veut remettre en cause la hiérarchie par le savoir. On souhaite interpeller sur les pratiques discriminatoires des employé.e.x.s chargé.e.x.s de la sécurité et des agent.e.x.s de police qui interdisent l’accès à l’université à des personnes, car elles sont précaires et qu’elles donnent une « mauvaise image » de ce lieu qui prône l’excellence académique et un marché du travail méritocratique.
Nous présentons ci-dessous trois scènes qui ont été rapportées au comité de la CUAE durant les deux dernières années, toutes se sont produites à UniMail.
Un mardi de l’automne 2018
Mardi après-midi devant Unimail deux policiers patrouillent. Ils se dirigent vers le seul homme racisé présent sur le parvis et procèdent immédiatement à un contrôle d’identité. Très vite, un attroupement se forme : il y a une vingtaine d’étudiant.e.xs. Les renforts policiers ne se font pas attendre et ils sont bientôt douze pour procéder à un contrôle d’identité motivé par le seul fait qu’une personne noire est assise devant le bâtiment universitaire.
Alors qu’un maître assistant, lui aussi racisé, intervient en solidarité avec la personne contrôlée, un policier lui répond « Toi, tu parles pas, t’es pas suisse. ». S’en suivent des invectives à l’encontre des étudiant.x.e.s présentes pour affirmer leur soutien à la personne contrôlée.
Les pratiques discriminatoires de la part du corps policier sont connues de toutes. Les délits de faciès et le manque de professionnalisme sont monnaie courante. Et l’Université tolère cette présence policière même jusque devant ses portes.
Un mercredi de l’hiver 2019
Deux policiers traversent l’Université et se rendent à l’entrée d’Unimail côté Baud-Bovy.
Un agent de sécurité de l’Université les a appelés pour éloigner une personne de l’Université sans raison apparente.
Les policiers contrôlent son identité, il est en règle. Comme l’homme a froid, l’un des policiers en profite pour faire un commentaire mal venu : “Pourquoi tu danses?” lui lance-t-il d’un ton méprisant.
L’agent de sécurité (accompagné de deux hommes en civil, type baqueux) remplit un formulaire d’interdiction de périmètre à l’encontre de l’homme: à partir de maintenant il ne pourra plus entrer dans le bâtiment de l’Université alors qu’il leur disait être venu pour se payer un café et fumer une cigarette. Le policier lui répond qu’il n’a rien à faire à l’Université et qu’il doit partir. Les policiers l’emmènent ensuite.
Un mercredi du printemps 2019
Ce mercredi-là, 14h15, tout le monde prend place dans une salle d’uni-mail, un nouveau venu (déjà présent la semaine précédente) manifestement plus âgé que la moyenne des étudiant.e.x.s, s’installe. Il vient manifestement suivre le cours en auditeur libre. Le cours débute tranquillement comme d’habitude, la personne en question ne pose aucun problème, elle suit le cours, pose une question, comme nous tout.e.x.s.
Trente minutes après le début du cours, la porte s’ouvre brusquement une première fois puis se referme, un élève assis au fond de la salle reconnait les uniformes des agents protectas. Environ 5 minutes plus tard, on entend frapper violemment contre la porte, elle s’ouvre, plus brusquement encore que la première fois. Deux agents protectas entrent en trombe dans la salle, interrompant le cours. D’une voix forte et autoritaire, ils clament qu’une personne « indésirable » se trouve dans la salle et qu’il leur faut l’évacuer immédiatement. Ils se dirigent immédiatement vers cette personne et lui ordonnent de ranger ses affaires et quitter les lieux. Le professeur intervient, dit que la personne ne pose aucun problème et qu’elle ne dérange personne, les deux agents n’écoutent rien.
On est alors à moins de 10 minutes de la pause de 15h. Une intervention de cette envergure à ce moment-là était-elle vraiment nécessaire ? Qu’est ce que cela aurait coûté aux deux agents d’attendre 5 minutes, de venir à la pause et de demander calmement à la personne de quitter la salle?
Quelle image nous renvoie-t-elle d’un espace qui se veut ouvert sur le monde, critique, accessible à toutes ? Y aurait-il des personnes bienvenues et d’autres dont la présence dérange du seul fait de leur aspect physique ? S’agirait-il de faire de l’Université un lieu fermé, uniformisé et réservé à une élite blanche?
Parce que le savoir est la chose de toutes, parce que les lieux de formation doivent être inclusifs, parce que tout le monde devrait pouvoir avoir le droit de s’asseoir devant les bâtiments universitaires, nous nous dénonçons les pratiques discriminatoires à l’Université et partout ailleurs.