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Vandalisme néonazi à Plainpalais

Durant la nuit du 6 au 7 mars 2020, un groupe néofasciste a tagué le Nadir et plusieurs lieux dans la ville. Une croix gammée a été apposée sur le Nadir, une exposition féministe a été dégradée à Uni Bastions, la pierre commémorative du massacre du 9 novembre 1932 a été vandalisée et des graffitis fascistes, anti-LGBT, antisémites et « anti-anti-fascistes » ont été peints sur les bâtiments de l’université de Genève.

Ces actions sont à réinsérer dans une vague d’actions d’intimidation et de visibilisation néonazies à Genève depuis quelques années. En effet, les locaux de la Conférence Universitaire des Association d’Étudiant.e.x.s (CUAE) — le syndicat étudiant de l’Université de Genève — et du Nadir ont subi à plusieurs reprises ce genre d’actions, de même qu’une librairie du quartier de Plainpalais. De plus, diverses associations, collectifs et personnes ont été récemment menacées par des organisations se revendiquant du fascisme, de l’antiféminisme et du patriotisme identitaire.
Ce type d’action ne peut pas être qualifié de « lutte entre bandes rivales ». Elles constituent un agression d’un espace autogéré et d’un syndicat étudiant par des ennemis de leurs causes pour qu’ils se taisent et disparaissent. La réponse est la solidarité.

Par ce communiqué, la CUAE et le Nadir tiennent donc à alerter le public de la recrudescence de ce type d’actions, appellent à la mobilisation contre le fascisme et expriment leur soutien plein et entier à toutes les organisations et personnes subissant ces attaques.

Force est de constater que la lutte contre les fascistes et le fascisme n’est toujours pas obsolète.

Les comités de la Conférence Universitaire des Associations d’Étudiant.e.x.s et du Nadir

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La CUAE se positionne pour l’initiative “Davantage de logements abordables”

Le comité de la CUAE a décidé de soutenir l’initiative de l’ASLOCA (Association suisse des locataires) pour plus de logements abordables du 9 février 2020.

En effet, la question du logement touche tout particulièrement les étudiant.e.x.s :

“L’initiative entend obliger la Confédération à promouvoir la construction d’appartements à loyer abordable. À cet effet, il s’agit d’augmenter la part de logements d’utilité publique (LUP). Ces logements seront ainsi soustraits à la spéculation de manière durable et efficace : ils seront bien meilleur marché que les appartements loués usuels.”

https://logements-abordables.ch/arguments/

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La CUAE se positionne contre la RFFA

La réforme fiscale et financement de l’AVS (RFFA) se place dans la lignée des projets de la troisième réforme de l’imposition des entreprises (RIE III) et de la réforme Prévoyance vieillesse 2020), toutes deux rejetés en 2017.

Selon ses défenseureuses, elle vise à maintenir l’attrait et la compétitivité de la Suisse, tout en augmentant les recettes de l’AVS. « Mais ce qui n’est pas dit derrière cette langue de bois politicienne c’est que la RFFA vise à baisser massivement l’imposition des bénéfices des entreprises, ceci alors que la plupart des PME ne voient pas leur bénéfice imposé car il n’est pas « suffisamment élevé ». Ce sont donc principalement les multinationales et leurs actionnaires qui bénéficieraient de la RFFA », explique Aven, membre de la CUAE.

Actuellement, le taux d’imposition des entreprises en Suisse est déjà un des plus bas d’Europe. Si la RFFA est acceptée, le taux d’imposition moyen à Genève chuterait de 24,2% à 13,99%[1]. A titre de comparaison, le taux de taxation français est de 34,4% et de 31% en Allemagne[2].

Cette mesure serait en outre complétée par une série de mécanismes qui permettraient de soustraire jusqu’à 70% du bénéfice (comme par exemple des déductions pour les dépenses de recherche et de développement).

« La Suisse pratique donc déjà le dumping fiscal et n’a pas besoin d’augmenter sa « compétitivité ». Si la RFFA est acceptée, cela renforcerait le rôle d’échappatoire fiscal de la Suisse. On assisterait à une race to the bottom poussant les entreprises à délocaliser leurs sièges pour échapper aux impôts de leur pays d’origine. Dans une perspective de solidarité internationale, nous trouvons injuste de soutenir cette réforme » ajoute Gahla, co-secrétaire permanente de la CUAE.

 

Il est difficile de prévoir combien la RFFA coûterait, mais on l’estime à plus de 4 milliards de francs de pertes fiscales chaque année pour les collectivités publiques. Ce qui est certain, c’est qu’elle entraînerait des plans d’austérité brutaux tout en permettant aux entreprises de faire toujours plus de bénéfices. « Il n’est pas possible de soutenir le mythe du ruissellement quand on voit la qualité des services publics se dégrader au fur et à mesure que les grandes entreprises accèdent à des avantages fiscaux » rappelle Sébastien, membre du comité de la CUAE.

La baisse d’imposition signifierait également une diminution des recettes fiscales qui devrait être compensée ailleurs. La RFFA ne permettrait pas non plus de freiner la volonté du patronat ni de la droite d’augmenter l’âge de la retraite si la réforme passe. Car le Conseil fédéral vient de déposer un projet de réforme de l’AVS centré sur la hausse de l’âge de la retraite des femmes* à 65 ans. De plus, un plan d’augmentation de la TVA est pensé. A nouveau, ce sera à nous de payer les cadeaux fiscaux faits aux entreprises.

Si ce projet est accepté, les services publics seraient touchés de plein fouet à travers des coupes budgétaires. Le budget de l’éducation, déjà sous pression, se verrait directement affecté. Les conséquences concrètes de cette diminution des fonds se feraient vite sentir. La réduction des prestations de l’enseignement et de la formation engendrerait un moins bon suivi des personnes en formation, il y aura plus d’étudiant.x.s pour moins de professeureuses, de plus grands amphithéâtres, moins de contrats d’assistanat. « Une fois encore, les étudiant.e.x.s et personnes en formation sont menacé.e.x.s par une possible augmentation des taxes qui limitent pourtant déjà l’accès aux études », ajoute Leonhard, co-secrétaire permanent de la CUAE.

Une telle réforme rendrait l’Université encore plus dépendante du secteur privé, pourtant déjà bien présent dans la formation et dans l’éducation. Certains savoirs et formations seront ainsi valorisées au détriment d’autres. « Cette dépendance, contribue, via les partenariats public/privé au développement d’un savoir marchand, ceci contrairement à celui qui permettrait de questionner et de repenser les structures au vu des crises climatique, économique et sociale » note Hélène, membre de la CUAE.

 

Le Comité de la CUAE estime donc qu’il est primordial de lutter contre cette arnaque fiscale dont les effets concrets se feraient durement ressentir.

 

 

[1] République et canton de Genève, « Taux unique d’imposition du bénéfice de 13,99% », https://www.ge.ch/dossier/reforme-imposition-entreprises/taux-unique-imposition-du-benefice-1399

[2] Commission européenne, Rapport 2019 « Effective Tax Levels Using the Devereux/Griffith Methodology », https://ec.europa.eu/taxation_customs/sites/taxation/files/docs/body/etr_company_tax.pdf

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Prise de position – Sexisme à l’UNIGE, pas bravo le Rectorat !

 

 

Suite à l’article « Sexisme : Le Rectorat mal pris », paru dans Le Courrier, le vendredi 1er décembre, la CUAE dénonce l’attitude passive et hypocrite du rectorat. Ce n’est qu’après 3 articles* de journaux qu’il se décide à ouvrir une enquête (cf. Le Matin Dimanche, « Flückiger des sexes », édition du 03.12.2017), mais quelle enquête ?

 

 

Peu après le lancement de la campagne contre le harcèlement #UNIUNIE par le Rectorat, un énième article dénonçant des cas de harcèlement sexiste par un vice-recteur est paru vendredi 1er décembre, dans Le Courrier. La CUAE soutient les dénonciations qui y paraissent et tient à revenir sur l’attitude inadéquate du Rectorat.

En effet, le vice-recteur incriminé est connu depuis plusieurs années pour des cas de harcèlement sexiste. L’article mentionne que, ce dernier avait reçu, il y a 10 ans déjà, un avertissement de la part

de l’ancien recteur pour ses comportements sexistes envers des doctorantes. Aujourd’hui, bien que le rectorat se fasse porte-parole de « l’égalité des sexes » à l’Université, le harceleur n’a toujours pas

été sanctionné alors que son sexisme perdure.

 

Stratégie de l’agresseur

Les citations de ce dernier dans l’article précité démontrent clairement les stratégies employées par l’agresseur. Il est systématique que les agresseurs développent des moyens de se protéger et de se rendre « insoupçonnable », en se justifiant ou en déplaçant le sujet. L’instrumentalisation de certaines de ses doctorantes, collègues ou femmes le soutenant, de même que prêcher la bonne parole sociale et l’égalité sont des méthodes avérées des agresseurs pour se rendre intouchables. Le vice-recteur en question l’applique et l’affirme dans ses dires : « mon mandat a été renouvelé avec le soutien unanime des professeurs, y compris femmes. », « Je me suis plus que bien comporté. Je n’ai aucun problème avec les autres doctorantes ou doctorants. J’ai soutenu beaucoup de gens. ».

Cela est explicité dans la brochure « NON, NO, NEIN au harcèlement sexuel dans les lieux de formation », rédigée par une coalition de syndicats et associations d’étudiantes en Suisse, parue en novembre dernier : « On observe souvent que les harceleurs ont une bonne réputation et sont appréciés de leurs collègues, leurs ami.e.x.s ou les étudiant.e.x.s/élèves. À priori, leur paroles est plus prise en compte que celle des personnes qui dénoncent le harcèlement. » (p. 28)

 

Protection entre pairs

Le recteur actuel fait preuve quant à lui d’une totale solidarité entre pairs. Il réfute toute accusation et nie avoir entendu les doctorantes harcelées, alors même qu’elles l’avaient contacté directement. Un principe de base de reconnaissance du harcèlement sexiste et sexuel est de considérer uniquement le ressenti de la victime, et en aucun cas l’intention de l’auteur. Il n’est donc pas possible de réfuter des accusations sous l’unique prétexte que l’agresseur ne considère pas en être un, ou qu’un collègue ne le considère pas comme tel. « Je suis à des années-lumières de ses accusations. », « ce n’est pas mon point de vue », dit-il.

De plus, tout en affirmant une « tolérance zéro » lors du lancement de la campagne contre le harcèlement, le recteur n’agit pas pour ce cas (et qualifie les dénonciations de « propos anonymes malveillants »). Cela, alors même que le vice-recteur « [reconnaît] une part d’erreur ». Mais où est-elle alors, cette « tolérance zéro » ?

 

Ouverture d’une enquête

Nous avons appris le jour suivant, par l’intermédiaire des médias, que le Rectorat avait envoyé un communiqué de presse en réponse à cet article pour faire part de l’ouverture d’une enquête à ce sujet. Mais quelle enquête ? Alors que le Rectorat réfute les accusations et protège son collègue, dans cet article ainsi que dans les précédents (cf. Article de la Tribune de Genève), il prétend d’un coup être concerné par ces accusations et promet l’ouverture d’une enquête. Nous jugeons que ce ne sont que des paroles en l’air pour faire bonne figure. Dans ce communiqué, il rappelle le récent lancement de la campagne et la fameuse « tolérance zéro ». HA ! HA ! HA ! Cela nous conforte dans l’impression que cette campagne sert à dorer la parure du Rectorat plus qu’à combattre le sexisme dans son établissement. La « tolérance zéro » si souvent rabâchée ne s’arrête pas aux portes du rectorat : les agresseurs qui y sont doivent être sanctionnés.

Mais à nouveau, il s’agit d’une réaction systématique face aux cas de harcèlement, que nous dénonçons fortement. Condamner le sexisme, c’est bien, protéger ses pairs, c’est mal.

De même, l’ouverture de cette enquête nous questionne. Le Rectorat n’était pas clair à ce sujet. Nous en attendons les résultats, mais nous soulignons et insistons sur le fait que cette enquête ne doit en aucun cas servir à trouver les personnes qui ont parlé dans la presse, mais bien à vérifier les accusations et sanctionner, voire licencier l’agresseur. Que cela soit clair, s’il s’avérait que les personnes harcelées ou témoins se faisaient inquiéter, mobber ou menacer, une réaction s’ensuivrait.

Pour rappel, le Rectorat (ou plutôt le Service Egalité…) a écrit une brochure « Gardons les yeux grands ouverts ! Harcèlement : informer, prévenir, se défendre ». À la page 39, le Recteur pourrait y trouver des bons conseils…Mais ne l’aurait-il même pas lue, cette brochure… ? En tout cas, il fait tout faux…

  • « Recevez et écoutez la personne. » : Le Recteur nie avoir reçu les personnes harcelées…
  • « Osez intervenir. » : Ce n’est qu’à la suite de trois articles concernant ce cas que le Recteur prétend intervenir…
  • « Ne soyez pas trop méfiant. » : Il déplore ces « accusations anonymes et malveillantes »…

 

Pas bravo… !

Rappelons-le : tout cela nous irrite au plus au point, croyez-nous M. Le Recteur… Nous attendons les suites de cette enquête et la suivrons avec la plus haute attention. Nous ne laisserons pas passer ces comportements et comptons bien vous le faire savoir. Il est temps que les harceleurs soient licenciés et les personnes harcelées protégées ! Nous, la tolérance zéro, on l’applique !

 

Le comité de la CUAE

 

 

* Le Matin Dimanche, édition du 22.01.2017, « Le rectorat est accusé de sexisme ».
Tribune de Genève, édition du 18.11.2017, « L’Université adopte la « tolérance zéro » ».
Le Courrier, édition du 1er décembre 2017, « Sexisme : Le rectorat mal pris ».

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Retour de la journée nationale contre le harcèlement sexiste et sexuel dans les lieux de formation – 23 mars 2017

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Aujourd’hui, jeudi 23 mars 2017, a eu lieu la première journée nationale contre le harcèlement sexiste et sexuel dans les lieux de formation. Cette journée s’inscrit dans le cadre de la campagne contre le harcèlement sexiste et sexuel lancée en novembre 2016.

A cette occasion, des actions ont eu lieu dans différents établissements scolaires de Genève (Collèges, HES, Université), afin de rendre visible les violences sexistes qui s’y passent et inciter les étudiantes et élèves à s’engager contre. Par exemple, une banderole a été déposée dans le hall d’Uni Mail, invitant les étudiantes et personnes concernées à prendre conscience de l’ampleur du problème qu’est le harcèlement sexiste et sexuel : ICI AUSSI LE HARCÈLEMENT (S)EXISTE, LUTTONS !

« Bien que le Rectorat se vante des mesures mises en place à l’Université de Genève pour parer aux inégalités de genre, le harcèlement sexuel et sexiste est toujours une réalité dans les lieux de formation, et ce, à tous les étages ! » explique une secrétaire permanente de la CUAE.

Le harcèlement sexuel est condamné par la charte d’éthique et de déontologie de l’UNIGE et des médiations sont organisées, obligeant à la personne victime de harcèlement à confronter son harceleur. En considérant les rapports de hiérarchie en place, il est évident qu’une telle situation n’est pas simple à dénoncer. S’ajoute à cela, le soutien entre pair fréquent, et donc une méprise du problème dénoncé (cf. Article de La Cité, du 5 janvier 2017).

Les mesures spécifiques au harcèlement sexuel prises par l’Université de Genève ne doivent pas être une parure de bonne figure pour le Rectorat, mais nécessitent une application concrète et efficace.

« Le harcèlement sexiste et sexuel n’est pas une question de lieu ou d’espace mais une conséquence du système patriarcal dans lequel nous vivons. Il se reproduit dans tous nos espaces de vie (sphère privée, comme publique) et à l’Université aussi, d’autant plus qu’il s’agit d’une institution basée sur un système ultra-hiérarchisé. » complète-t-elle.

Elle poursuit : « Il est du ressort du Rectorat de s’engager de manière ferme et à appliquer les mesures en place contre ces violences pour se montrer intransigeant lorsqu’elles arrivent au sein de son établissement. Des sanctions doivent être prises contre les harceleurs, quelque soit leur place au sein de la hiérarchie. »

Cette journée s’inscrit dans la campagne lancée en automne 2016 par une coalition d’organisations étudiantes de toute la Suisse : kriPofrauensternli (Zürich), kriPo-SUD (Fribourg, Berne), l’AFU (Lausanne), SUD-EP (Vaud, Valais, Neuchâtel), CELVS (Genève) et la CUAE (Genève), contre le harcèlement sexiste et sexuel dans les lieux de formation. La campagne demande l’élargissement de la LEg (Loi sur l’égalité) au statut des étudiantes, alors que la loi telle qu’elle est actuellement est restreinte aux personnes salariées.

plus d’informations sur la campagne : http://www.formation-sans-harcelement.ch/

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Appel pour la cité-universitaire

Appel pour une cité-universitaire abordable

 

Durant sa séance du 15 décembre, le Grand Conseil se prononcera sur la suppression du subventionnement de l’État à la Cité-Universitaire. Ainsi, la Cité-Universitaire risque de ne plus toucher de subventions dès 2017. Cette mesure sera matérialisée par une augmentation des loyers pouvant aller jusqu’à 140 francs dans certaines chambres, ce qui peut représenter jusqu’à 10% du budget mensuel d’un-e étudiant-e!

Pour un canton dans lequel près de 60% des étudiantes sont externes à celui-ci au début de leurs études, la nécessité d’offrir des logements à des prix abordables est une priorité absolue. Cette augmentation de loyers à la Cité-Universitaire, plus gros réservoir de logement étudiant à Genève avec 850 lits, sera dissuasive car elle représente de fait un obstacle à l’accès aux études

En outre, selon l’Office fédéral de la statistique, 20% des étudiant-e-s vivent dans la précarité. Aussi, 75 % des étudiant-e-s exercent une activité rémunérée et seront doublement pénalisées puisqu’elles devront travailler d’avantage, réduisant ainsi le temps à disposition pour étudier. Or, aujourd’hui, déjà, le même nombre d’étudiant-e-s arrête leurs études pour des raisons financières que pour un échec à un examen. Par conséquent, une telle mesure péjorera la situation, déjà déplorable, des jeunes en formation.
Considérant que le l’accès au logement est un droit,
Considérant que la Cité-Universitaire doit être abordable à tou-te-s,
Considérant la situation socioéconomique des étudiant-e-s,

Nous demandons le maintien du subventionnement de la Cité-Universitaire et appelons les étudiant-e-s à rejoindre la fonction publique qui se réunit le 15 décembre dès 16h30 à la rue de l’hôtel de ville (devant les canons).

Signataires :

Conférence Universitaire des Associations d’EtudiantEs de l’Université de Genève,

Association des étudiants de la Haute Ecole de Travail Social,

Association des étudiants d’Haute Ecole du Paysage, d’Ingénierie et d’Architecture,

Association des Jeunes Engagés – Collège et Ecole de Culture Générale,

Association des étudiants de l’Institut des Hautes Etudes Internationales et du Développement – Graduate Institut Students Association,

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Communiqué de presse sur la motion à l'Assemblée de l'Université

Le rectorat désapprouvé par son institution

Cet été le rectorat a décidé sans aucune consultation d’augmenter les taxes d’inscription à l’université. Hier soir a eut lieu l’Assemblée de l’Université, organe réunissant l’ensemble des corps universitaires. Lors de cette séance, une motion réclamant le retrait de cette mesure a été acceptée à 27 voix pour et à 5 voix contre. Ainsi, l’organe qui a élu le rectorat en 2015 désapprouve maintenant sa politique.

Depuis l’annonce du rectorat de l’introduction de frais supplémentaires pour l’inscription à l’Université, trois réunions de négociations avec des étudiantes ont eu lieu. « Lors de ces réunions, le rectorat a fait la sourde oreille et n’a jamais répondu aux préoccupations étudiantes » explique Nadine Frei, membre de l’Assemblée de l’Université. « Les étudiantes veulent être consultées et réellement prises en compte dans les décisions qui les concernent ». Durant l’assemblée, une large majorité s’est opposée à la politique du rectorat dont les arguments n’ont pas convaincu. Les étudiantes attendent désormais du rectorat qu’il suive le résultat et respecte l’avis de l’assemblée universitaire qui est, selon la loi, l’autorité représentative de la communauté universitaire.

Les étudiantes et les assistantes ont joué un rôle central dans cette opposition à la hausse des taxes d’inscriptions. « Dans le climat d’austérité budgétaire, ce n’est pas dans la poche des étudiantes qu’il faut puiser» argumente Nadine Frei. En effet, la direction de l’unige espère retirer 600’000 CHF en introduisant une nouvelle taxe de 50 CHF pour les titulaires d’un diplôme suisse et de 150 CHF pour les titulaires d’un diplôme étranger. « Il est contradictoire pour une université qui se targue d’être internationale, de participer en parallèle au discours de fermeture » conclut Nadine Frei.

Sous l’impulsion de la CUAE, la plateforme « Stop la Hausse » réunissant principalement des organisations de l’Université et du Secondaire, réclame le retour à la situation précédente. Les étudiantes attendent à présent que le rectorat respecte le vote de l’assemblée de l’Université et revienne sur sa décision. Le rectorat se réunissant en début de semaine, la plateforme attend une réponse positive de ce dernier d’ici le 7 décembre. En cas contraire, la mobilisation étudiante s’intensifiera.

L’envolée des taxes…Belle action menée par la Plateforme lundi midi. Partagez! #7déc

Université de Genève

Tribune de Genève Le Courrier TOPO Genève CUAE

Posted by Stop la Hausse on Thursday, 1 December 2016

 

 

 

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Communiqué sur l'Assemblée féministe étudiante

Genève, jeudi 22 novembre 2016

Une Assemblée Féministe Étudiante surprenante

Mercredi 3 novembre dernier a eu lieu l’assemblée féministe étudiante réunissant plusieurs groupes étudiants et plusieurs centaines d’étudiantes[1]. L’événement fut un succès sans précédent, remplissant l’un des plus grand auditoire d’Unimail (400 personnes).

A l’origine nous étions plusieurs étudiantes, de différents groupes et associations, à vouloir nous coordonner entre nous, à vouloir créer un espace de convergence de luttes mais également à souhaiter visibiliser ce qui est fait en matière de féminisme à l’Université et dans les lieux de formation. C’est pourquoi, le Groupe de Travail Genre de la CUAE a lancé le réseau féministe et a invité d’autres associations à le rejoindre et à partager leurs actions militantes.

Après plusieurs réunions, un événement a été lancé sur les réseaux sociaux, une demi-douzaines d’affiches ont été confectionnées par des étudiantes et affichées dans de nombreux lieux de formation.

L’engouement autour de cette assemblée, tant en terme d’organisation que de son écho médiatique, a dû nous faire repenser le contenu et la structure de l’assemblée. Il nous a notamment mis face à des contradictions en terme de contenu et de forme.

Avant d’expliciter ces contradictions, rappelons comment s’est déroulée la soirée et quel était le contenu de l’assemblée. Le premier point de celle-ci a consisté en une introduction à certains enjeux comme le harcèlement sexiste, proposée par le Groupe Genre. Pour de nombreuses étudiantes, il s’agissait de leur première intervention devant un auditoire de plus de plus 400 personnes. Illes ont non seulement eut le courage de prendre la parole, mais leurs interventions ont en plus été brillantes. S’en est suivie la présentation des cinq groupes et associations travaillant autour du féminisme. Le Groupe de Travail sur le genre tient particulièrement à saluer la présence enrichissante de l’Association Féministe Universitaire de Lausanne (AFU) qui a permis d’élargir le réseau à d’autres universités en Suisse et qui surtout a apporté un discours important autour de la non-mixité. La troisième partie de l’assemblée a porté sur la présentation des projets communs et des luttes à venir. Parmi ces dernières, se trouve notamment la campagne contre le harcèlement sexuel dans les lieux de formation[2] ainsi que l’appel à rassemblement contre la hausse des taxes du lendemain. Les mesures d’austérité touchent les plus précaires, et parmi ces populations les femmes et genres oppressés sont les plus touchées. Ces mesures sont de réelles attaques sur nos droits fondamentaux, ce pourquoi un appel à se mobiliser a été lancé. Finalement, le dernier point de l’assemblée était axé autour de la discussion et de l’échange. Au vu du nombre de participantes, elle a pris la forme d’un apéro dans le hall d’Unimail. De nombreuses personnes sont restées pour discuter entre illes, débriefer sur la séance et se rencontrer.

Aux alentours de 21h00, c’est au Nadir (l’espace autogéré des étudiantes) que la soirée s’est poursuivie avec une boum féministe. Un espace de non-mixité avait également été mis en place dans la salle des associations. L’ambiance de cette soirée, tout comme sa décoration, fut une réussite. La soirée et la boum se sont clôturées aux alentours d’une heure du matin.

Malgré l’énergie positive et l’attitude bienveillante d’une bonne partie des participantes, des agressions sexistes ont eut lieu lors de la soirée, démontrant encore une fois qu’il est nécessaire de continuer à lutter contre toute forme d’agression quelle qu’elle soit, et que nous devons défendre nos lieux (qu’ils soient nocturnes ou non) pour que les agresseurs ne s’y sentent pas les bienvenus. Si l’on touche à l’une d’entre nous, c’est à nous toutes que l’on touche.

Une assemblée empruntée de contradictions

Cette assemblée ne s’est pas déroulée sans contradiction. Lors de son organisation, nous avons été confrontées à des défis importants que nous souhaitons présenter ci-dessous sous forme d’auto-critique.

Tout d’abord, il a été question d’établir une ligne politique. Comme explicité durant l’assemblée, chacune d’entre nous possède sa propre manière d’être et d’agir féministe. Seulement, il y a des enjeux autour de la médiatisation des discours féministes que nous ne voulions pas ignorer. Nous ne voulions pas laisser passer certaines manières d’être et d’agir féministes. Nous avons donc décidé de poser des termes, des termes forts, qui bien évidemment ne nous dédouanent pas de nos propres discours, actions et formes de représentations. Ainsi, pour nous il a été important d’introduire le terme “d’antiracisme”. Non pas pour signifier que nous étions de fait des super-héroïnes de l’antiracisme. Comme le sexisme, nous le reproduisons quotidiennement. Étant quasiment toutes des personnes blanches, nous faisons partie de la classe dominante et reproduisons à ce titre des formes d’oppressions auxquelles nous sommes souvent aveugles. Et il en va de même avec l’anti-impérialisme et l’anti-classisme. D’ailleurs, ces formes d’oppression ont malheureusement été véhiculées à travers certaines prises de parole lors de l’assemblée. Ces termes forts ont ainsi été posés pour exprimer notre souhait de travailler sur notre position sociale, le souhait de nous questionner sur notre rôle social dans cette forme d’oppression et notre volonté de nous remettre en question.

Ensuite, nous avons été confrontées à la difficulté de tenir un discours fort et cohérent avec un public et des intervenantes particulièrement hétérogènes. Pour certaines personnes, cette assemblée était une première approche au féminisme, alors que pour d’autres les questions évoquées faisaient déjà partie d’une réflexion et d’un travail mené au quotidien. Notre discours a donc pu paraître basique pour certaines alors que pour d’autres nous évoquions des concepts nouveaux à leurs oreilles.

Nous avons donc décidé de proposer une courte introduction qui puisse permettre de poser des concepts et d’aborder certaines questions sur un socle de définitions communes. Les thèmes abordés -féminismes, patriarcat, harcèlement sexiste et slutshaming- l’ont été de manière très pédagogique dans le but de tenir un discours accessible à un public non initié.

De plus, cette assemblée a été aussi une découverte des modes de fonctionnement et des lignes politiques des différents groupes et associations; puisque jusqu’alors aucun rassemblement de cette ampleur n’avait été réalisé. Suite à cette première expérience, une réflexion au sein du réseau s’avère à présent indispensable.

Finalement, comme explicité en amorce de l’assemblée, nous avons utilisé de nombreuses fois les termes d’”hommes” et de “femmes”, en précisant que nous les considérions comme des catégories sociales construites. Néanmoins, nous regrettons de ne pas avoir déconstruit ces catégories ni déconstruit la binarité oppressive des genres et ne pas l’avoir appliqué à nos discours.

Tout reste à construire…

A présent, il nous appartient de construire la suite. Le succès de cette assemblée n’est que le point de départ des luttes à venir. A nous maintenant de nous former, de nous organiser et de lutter.

Inscrivez-vous à la newsletter pour rester informées, inscrivez-vous aux groupes de travail pour être actives, auto-organisez-vous et contactez-nous au besoin !

Les critiques, remarques et opinions sont importantes pour nous faire avancer et progresser. Nous souhaitons vivement avoir votre retour sur l’assemblée si votre opinion ne reflète pas les propos tenus ici (ou si vous souhaitez les nuancer). Nous remercions les personnes qui ont déjà pris le temps de nous faire leurs remarques et nous rendre attentives à certains points. N’hésitez pas à nous envoyer un email à genre@cuae.ch ou à cuae@unige.ch. Par contre, les commentaires des groupes oppresseurs sur leurs problèmes et leur personne ne nous intéressent pas.

Groupe de Travail sur le Genre de la Conférence Universitaire des Associations d’EtudiantEs

[1] Dans la langue française, le masculin l’emporte du le féminin et s’érige comme l’universel, englobant les autres genres. Dans ce texte nous renversons le rapport masculin/féminin en féminisant les noms. Nous adaptons également les pronoms en les rendant inclusifs pour dépasser la binarité féminin/masculin. Voir à ce porpos l’article suivant: https://cafaitgenre.org/2013/12/10/feminisation-de-la-langue-quelques-reflexions-theoriques-et-pratiques/

[2] Nous vous invitons à soutenir la campagne sur la plateforme www.formation-sans-harcelement.ch.

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Campagne contre le harcèlement sexuel dans les lieux de formations

Prévenir et sanctionner le harcèlement sexuel : étendons la Loi sur l’égalité !

Lancement d’une campagne nationale.

En Suisse, il n’existe aucune protection légale contre le harcèlement sexuel dans les établissements de formation. La Loi sur l’Égalité (LEg) ne couvre que les relations de travail salariées. Pourtant, dans les lieux de formation, tous les ingrédients du surgissement du harcèlement sexuel sont là : rapports hiérarchisés et concentration de personnes. Du coup, les dénonciations sont rares. Les sanctions encore plus. Les victimes restent souvent isolées et mises sous pression. Les campagnes de prévention sont inexistantes. Bref, il n’y a pas de politique de lutte contre le harcèlement sexuel.

Notre revendication est simple : la définition et les protections du harcèlement sexuel contenues dans la Loi sur l’Égalité doivent être étendues à la sphère de la formation !

Pour soutenir la campagne et se tenir informé-e-s:

www.formation-sans-harcelement.ch

Nous estimons qu’il est de la responsabilité de la direction du lieu de formation de protéger celles et ceux qui viennent se former. Les étudiant-e-s, qui constituent la majorité des personnes présentes dans les lieux de formation, ne peuvent pas être les oublié-e-s de la législation et du combat contre le harcèlement sexuel. Ils et elles sont concerné-e-s, nous sommes concerné-e-s.

Le harcèlement sexuel – sexiste pour être précis-e – est une violence structurelle. Il ne s’agit pas simplement d’actes malveillants d’individus dérangés. Ces comportements sont alimentés et, en même temps, rendus possibles par la structure patriarcale de notre société. En particulier, le harcèlement sexuel alimente les inégalités en termes de carrières formatives et professionnelles, ou encore les inégalités salariales : arrêt de la formation, changement de lieu de travail, obstacles institutionnels et conséquences personnelles qui empêchent un parcours linéaire.Concrètement, nous demandons à toutes les instances ayant pouvoir de réglementation dans ce domaine, notamment les directions d’établissement, les pouvoirs politiques et les conférences intercantonales, de se coordonner et d’inscrire dans leurs lois, leurs règlements et leurs directives les règles de la LEg concernant le harcèlement sexuel. Il faut tendre vers une loi fédérale qui protège l’ensemble des travailleurs/euses en formation du pays de manière unifiée. Ces règles devraient au moins contenir les éléments suivants, en plus de l’article 4 de LEg :

  • Mise en œuvre des recommandations du Bureau fédéral de l’égalité entre les femmes et les hommes s’agissant du harcèlement sexuel : déclaration de principes des directions contre le harcèlement sexuel, information et prévention régulière envers l’ensemble du personnel et des étudiant-e-s, désignation d’une instance d’aide aux victimes, formation du personnel d’encadrement.
  • Constitution d’une instance indépendante et accessible pour mener les enquêtes sur dénonciation. Les conditions d’accès, les modalités de l’enquête, la décision des sanctions et les possibilités de recours sont des éléments clés pour permettre une véritable sanction du harcèlement sexuel. Nous sommes contre la constitution d’instances de médiation comme cela existe déjà parfois, car elles donnent l’illusion que le harcèlement sexuel est un conflit de personnes, alors qu’il s’agit d’une agression.
  • Application de sanctions efficaces et effectives contre le harcèlement sexuel, qui préviennent la récidive et fassent en sorte de maintenir des conditions (et un environnement) de travail (c’est-à-dire d’études) favorables.
  • Protection contre les représailles des victimes qui dénoncent une situation dans l’esprit de l’article 10 de la LEg.
  • Réalisation d’une grande enquête dans les établissements de l’enseignement supérieur, auprès des apprenti-e-s et des stagiaires, s’agissant du harcèlement sexuel pendant la formation.
  • Pour les apprenti-e-s et les stagiaires : au travail elles/ils sont déjà protégé-e-s par la LEg. Mais bien souvent, l’isolement et la situation de dépendance à l’employeur rendent très difficile la dénonciation d’une situation. Il faut que les cantons et la Confédération aient une politique active en la matière avec des campagnes de prévention et d’information, la formation des maîtres-ses d’apprentissage, et des sanctions fortes contre les entreprises qui ne respectent pas la LEg (notamment le retrait de l’autorisation de former).

SUD-EP (Vaud, Valais, Neuchâtel), la CUAE (Genève), le CELVS (Genève), l’AFU (Lausanne), kriPofrauensternli (Zurich) et kriPo-SUD (Fribourg, Berne) lancent une campagne commune pour porter cette revendication dans tous les établissements. Des milliers de tracts et des centaines d’affiches seront diffusés partout en Suisse. Par ailleurs, nous invitons toutes les personnes en formation à soutenir par un clic notre revendication par le biais du site internet : www.formation-sans-harcelement.ch / www.ausbildung-ohne-belaestigung.ch. Ce site contient également des informations générales sur le harcèlement sexuel et les moyens défense actuels.Notre coordination appellera également, le 25 novembre 2016, à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, à de multiples actions dans les différents campus.

Le harcèlement sexuel opprime aussi aux études, libérons-nous-en!

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Communiqué de presse – IUFE (Institut Universitaire de Formation des Enseignants)

Institut Universitaire de Formation des Enseignants :

Un système arbitraire en chasse un autre !

 

L’Institut universitaire de formation des enseignants (IUFE) a fermé les portes de sa première année de formation pour l’enseignement secondaire (Forensec) lors de la rentrée de septembre 2015.

 

Au vu de la conjoncture politique actuelle : des coupes budgétaires à l’Etat, l’augmentation du nombre d’heures d’enseignement et la diminution du personnel, une réouverture pour la rentrée 2016 n’était pas acquise. Elle s’est décidée lundi soir lors d’un sommet entre les différents partenaires de cette formation. Malheureusement, cette ouverture en première année ne vaut pas pour toutes les disciplines. Les heureuses se nomment « Français, Physique, Mathématiques, Allemand et Anglais ».

Malgré un plan sur quelques années, « il est intolérable de différencier les disciplines, cela risque très fortement de provoquer l’abandon de certaines fillières, spécialement en Lettres » s’inquiète Vincent Chazaud, étudiant en Lettres et élu à l’Assemblée de l’université. Outre une ouverture restreinte en terme de disciplines, le nombre de futurs étudiants  sera aussi diminué, les places (comptée sur les doigts d’une main) en français vont être disputées entre deux, voire trois volées d’étudiants de master. « Une concurence inique entre étudiants va se mettre en place, accentuée par la perspective d’être coupé de toute possibilité d’enseigner » commente Galileo Monnet-Martin, secrétaire de la CUAE.

 

« Les pratiques à l’IUFE étaient arbitraires ; les classements octroyant les places de stages pouvaient changer en cours d’élaboration à cause de critères totalement absurdes et/ou arbitraires » dénonce Galileo Monnet-Martin. Selon la nouvelle mouture, le directeur d’établissement aura tout pouvoir pour décider qui pourra accéder à une formation universitaire. « L’ingérence d’un employeur – les directeurs d’établissement du secondaire – dans l’accès à une formation universitaire est dangereuse pour le futur de la liberté académique » continue le secrétaire permanent. Ce nouveau système donnera tout pouvoir à une seule personne, « on peut d’ores et déjà s’attendre à de gros problèmes de discriminations » car une seule personne jugera de notre capacité à enseigner. La CUAE dénonce ce nouveau projet qui ne fait que remplacer l’arbitraire de certaines personnes à l’IUFE par l’arbitraire de certains directeurs d’établissement.

 

Enfin, si l’on suit la logique des décideurs selon laquelle on ne souhaite pas former des chômeurs, doit-on s’attendre à ce qu’UBS et consorts décident à l’avenir du nombre de places à attribuer dans certaines filières de la faculté d’économie et de management ? « C’est la boîte de Pandore du numérus clausus décidé par une entité extérieure à l‘université que la conseillère d’Etat ouvre ! » C’est la porte ouverte à toutes les dérives de la marchandisation des études.

 

Face à ces attaques contre la liberté académique et face aux coupes budgétaires qui influencent ce type de décision, la CUAE se mobilise et invite tous les étudiants, actuels et futurs qui souhaitent enseigner à la rejoindre !

 

                                                           

 

Contact : Galileo Monnet-Martin, secrétaire permanent 022 379 87 97iufe