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« Sous les taxes, la matraque » – Action de soutien aux étudiantEs québécoisEs

La CUAE a aujourd’hui mené une action en soutien aux étudiant-e-s québécois-e-s en lutte depuis plusieurs mois contre une hausse des frais de scolarité.

Le tract distribué et lu durant l’action

« Sous les taxes, la matraque » :
Solidarité avec les mouvements contre les hausses des taxes au Québec

 Depuis plus de deux mois, le Québec est traversé par de multiples initiatives de contestation contre les hausses des taxes. Les manifestations et les grèves qui y prennent place se succèdent et se maintiennent malgré les attaques policières et politiques.

Quelque chose semble s’être brisé dans le consensus politique et social québécois, malgré les appels à l’ordre répétés des flics. Les étudiantes ne veulent plus vivre dans la précarité pour suivre une éducation sans contenu critique et incapable de garantir un avenir au moins convenable. Aujourd’hui déjà, les étudiantes doivent s’endetter et subir des emplois sous-payés pour financer leurs études et pour vivre au quotidien. Elles réclament une éducation qui ne s’agenouille pas devant le pouvoir et le fric.

La répression policière a déjà fait perdre un œil à un manifestant. Plus sournoise, la répression politicienne se distingue par des déclarations tonitruantes visant à diviser et contenir un mouvement qui échappe à son contrôle.

Ce mouvement fait écho à nos propres préoccupations à Genève. Et les discours de la ministre de l’éducation du Québec Line Beauchamp sont curieusement similaires à ceux du président de la Conférence des Recteurs des Universités Suisses Antonio Loprieno, qui déclarait il y a peu que les hausses des taxes dans les universités et hautes écoles suisses étaient inévitables1. Même si la hausse des taxes n’a pas encore eu lieu à Genève, tout porte à croire que nous devrons bientôt y faire face.

C’est pourquoi nous avons organisé une action de soutien aux mouvements québécois aujourd’hui mercredi 2 mai 2012 dans le hall d’Uni Mail en présence de plusieurs camarades québécoises.Par cette action, nous exprimons notre solidarité avec les personnes qui luttent au Québec et ailleurs pour une éducation autonome.

“Sous les taxes, la matraque” – Tract

 Quelques photos de l’action
Action de soutien aux étudiantEs québécoisEs

Action de soutien aux étudiantEs québécoisEs

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Solidarité avec les mouvements étudiants contre les hausses des taxes au Québec

Alors qu’en Suisse alémanique, les étudiantEs s’organisent contre la hausse des taxes imposée par les parlementaires, au Québec des milliers d’étudiantEs sont en grève depuis plusieurs semaines pour protester contre l’augmentation des frais de scolarité. Les rassemblements, manifestations et actions se multiplient pour s’opposer à la hausse et revendiquer la gratuité des études.

Face à ces politiques qui s’inscrivent dans un contexte de privatisation des savoirs et de l’éducation, la CUAE souhaite apporter son soutien aux étudiantEs qui luttent, en Suisse comme ailleurs, pour une éducation de qualité accessible à toutEs.

Plus d’infos sur les luttes au Québec: http://www.bloquonslahausse.com

Solidarité avec les mouvements étudiants contre les hausses des taxes au Québec

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Hausse des taxes universitaires en Suisse alémanique

La période est à l’augmentation des taxes dans plusieurs universités suisses. Alors qu’en novembre 2011, le Grand Conseil bernois décidait d’augmenter les taxes d’études de 600 à 750.- par semestre, c’est maintenant le parlement de Zurich qui augmente les taxes de 640 à 720.- pour les étudiantes suisses et de 740 à 1’220.- pour les étrangères. Il n’y a pas à s’indigner de cet état de fait, mais il faut s’organiser en conséquence. C’est pourquoi la CUAE apporte son soutien aux protestations en cours dans les universités suisses alémaniques et à l’appel à manifester le samedi 31 mars dans les rues de Zurich lancé par Unsere Uni Zurich. Départ 14h depuis le Museum für Gestaltung (Ausstellungsstrasse 60)

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Action symbolique de la CUAE contre le Forum Uni-Emploi

Le « Forum Uni-Emploi » a pris place à l’université de Genève le 6 mars 2012 et s’achèvera aujourd’hui dans le hall d’Uni-Mail. La Conférence Universitaire des Associations d’ÉtudiantEs (CUAE) a profité de cette occasion pour rappeler que la réalité du monde du travail est bien différente de ce qu’en disent le rectorat de l’UNIGE et les entreprises présentes. Précarité, stage non-rémunérés & stress sont davantage à l’ordre du jour en ces temps de crise économique et sociale.

Jeudi 15 mars 2012 aux alentours de 10h, la CUAE et des étudiantes solidaires ont investi le hall d’Uni-Mail en y installant un stand « CHÔMAGE & PRÉCARITÉ » avec une performance théâtrale ironisant sur les pratiques d’embauche des entreprises. Trois étudiantes affublées de masques blancs se sont faites inspecter sous toutes les coutures par un patron en costume deux pièces.

Une harangue au micro a suivi cette performance. Elle fut malheureusement interrompue par l’employé responsable du secteur insertion à Uni-Emploi qui, visiblement énervé par notre action, a pris l’initiative courageuse de couper le courant. Une preuve de plus que la prise de parole critique n’est pas aussi bienvenue que les banques au sein de l’UNIGE.

Un tract a été distribué à cette occasion. Nous le reproduisons ci-dessous.

Action symbolique de la CUAE contre le Forum Uni-Emploi - Recto
Action symbolique de la CUAE contre le Forum Uni-Emploi - Verso

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Forum Uni-Emploi: Le bon plan pour notre avenir ?

Forum Uni-Emploi: Le bon plan pour notre avenir ?

Cette année encore, le Forum Uni-Emploi prend place dans le hall d’Uni-Mail. Les mêmes banques et entreprises responsables, entre autres crapuleries, de la misère qui s’abat sur le peuple grec viennent parader sur notre lieu d’études du 13 au 15 mars 2012.

Le Forum Uni-Emploi pose des questions importantes :
Qui saura séduire un « recruteur » ?

Qui remportera le job convoité par sa voisine d’auditoire ?

Qui aura le CV le mieux « PIMPÉ » ?

 Pour nous, le Forum Uni-Emploi est superflu. Il sert uniquement à nous convaincre que notre avenir professionnel dépend uniquement de « motivation » et de « créativité ». Pourquoi exploiter notre peur du chômage et de la relégation en nous rendant responsables de l’état désastreux du marché du travail à Genève ? On a une petite idée sur la question…

Les étudiantes n’ont aucune incidence sur l’état du marché du travail. N’en déplaise au vice-recteur Yves Flückiger dont le texte ouvre le programme du Forum, les intérêts des patrons ne sont pas les mêmes que ceux des employées. Remballez votre sabir managérial. Les étudiantes n’ont plus envie de se laisser endormir par votre propagande.

Parlons clair. Cargill, Credit Suisse et IBM n’ont strictement rien à faire à l’université. Si les entreprises veulent une main d’œuvre docile et corvéable, on ne peut guère s’en étonner. Mais attendez-vous à quelques surprises lors du prochain Forum…

RÉU’ DE MOBILISATION LE MARDI 6 MARS 2012 18H À LA SALLE DES ASSOCIATIONS DU PASSAGE BAUD-BOY (À CÔTÉ DU NADIR)

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Quelques considérations sur l'exercice de la liberté d'expression à l'université

Les dirigeants de l’université de Genève aiment à décrire leur institution comme un lieu de savoir libre et critique. Pourtant, ces déclarations d’intentions permettent difficilement de se faire une idée des rapports économiques et des relations de pouvoir qui traversent quotidiennement l’université marchande. Soucieux de préserver son pouvoir au sein de l’institution, le rectorat est prêt à faire à peu près tout (et n’importe quoi) pour défendre l’image qu’il se fait de l’université. Ce court texte ne prétend bien sûr pas à l’exhaustivité. Il vise plutôt à mettre en lumière deux événements symptomatiques du contexte politique et social de répression étatique qui ont frappé les mouvements sociaux ces dernières années.

1. Au fond, les principes abstraits contenus dans la charte d’éthique et de déontologie de l’université s’accommodent plutôt bien des magouilles foireuses du rectorat dans la gestion des locaux. L’association Génération Palestine en fait les frais en janvier 2010 après s’être vue résilier la réservation d’un auditoire à Uni-Mail à quelques jours seulement d’une conférence sur l’offensive meurtrière de l’armée israëlienne à Gaza. Le rectorat s’était alors pitoyablement empêtré dans ses explications en arguant d’abord que seuls les « débats politiques nationaux » étaient tolérés dans les locaux universitaires avant de finalement déclarer que seuls ceux qui permettaient un « réel échange d’opinions » étaient autorisés. Le comble est atteint quand l’on sait qu’Ur Shlonsky, l’un des intervenants de cette soirée, occupe le poste de professeur à la Faculté des Lettres. Quelques mois plus tard lors d’un débat à l’assemblée de l’université, le rectorat a reconnu l’impossibilité de fixer des critères précis sur la mise à disposition des locaux universitaires à des tiers. Notons enfin que l’interdiction faite à GP de s’exprimer à l’université s’est faite dans l’indifférence générale, les seules membres de la « communauté universitaire » ayant décidé de manifester publiquement leur soutien à cette dernière étant les associations d’étudiantes.

2. Le 14 octobre 2010, une dizaine d’étudiantes avait décidé de manifester leur désaccord durant la cérémonie du Dies academicus où le président de la Commission européenne José Manuel Barroso allait recevoir un doctorat honoris causa. Alors que celles-ci avaient à peine pris place dans un auditoire bondé, le directeur de la communication de l’UNIGE a estimé judicieux de les dénoncer aux flics en civil présents dans la salle. Après une manifestation bruyante contre cette tribune accordée à Barroso, les dangereuses contestataires ont été soumises à un contrôle d’identité à leur sortie d’Uni-Dufour. Par la suite, le rectorat a refusé de reconnaître le rôle du directeur de la communication dans la répression qui a touché les étudiantes. Reste que le rectorat, non content de faire taire les voix discordantes, les a ce jour-là dénoncé aux flics.

NOTE: Ce texte paraîtra dans la brochure du Forum Social Lémanique (prochainement disponible) dans le cadre de la campagne contre la loi 10615 sur les manifestations sur le domaine public mise au vote à Genève le 11 mars prochain.

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Ravager la Semaine de l'entrepreneuriat

Ravager la Semaine de l’entrepreneuriat

Le travail de production de soi devient un travail comme un autre, assurant à l’égal de l’emploi salarié, la reproduction des rapports sociaux capitalistes. Les entreprises ont trouvé là le moyen de faire endosser « l’impératif de compétitivité » par les prestataires de travail, transformés en entreprises individuelles où chacun se gère lui-même comme son capital.
André Gorz, « La personne devient une entreprise » Notes sur le travail de production de soi, 2001

Depuis plusieurs semaines, les étudiantes déambulant dans les principaux bâtiments universitaires ont pu découvrir un nombre sans précédents d’affiches vantant deux événements organisés par le rectorat, les Jeudis de l’emploi et la Semaine mondiale de l’entrepreneuriat. La dimension grotesque de l’affiche (un garçon arborant une cagoule en forme de girafe [1] ne doit pas masquer une réalité: la désolante kermesse du Forum Uni-Emploi qui prend habituellement place en mars de chaque année n’est maintenant plus délimitée dans le temps. Au contraire, les injonctions rectorales visant à « booster votre carrière » deviennent permanentes et à maints égards insupportables.

Mettre les étudiantes au travail?

Dès le départ, le slogan « Après l’uni l’emploi ! » contient une allégation des plus grossières. Il semblerait que le rectorat ait oublié que plus de la moitié des étudiantes travaillent déjà afin de financer leurs études, payer leur loyer aux mafias immobilières et bouffer autre chose que des pâtes à longueur de semaines. En outre, sans la propagande de l’uni ces étudiantes qui taffent dans des supermarchés, des agences d’intérim ou des fast-foods en parallèle à leurs études auraient une vision légèrement moins idyllique du marché du travail qui les attend. L’un des autres temps forts des Jeudis de l’emploi sont les ateliers de correction de son CV. Ils ont lieu chaque semaine dans le hall d’Uni-Mail dans le plus total mépris des exigences de confidentialité requis par ce type d’entretiens. L’humiliation que représente la file d’attente devant les conseillers de l’Office Cantonal de l’Emploi démontre bien l’ampleur prise par l’individualisation des relations capital / travail dans les rapports de production actuels. Si la crise se poursuit, on verra peut-être des étudiantes au chômage se déplacer dans la rue avec des pancartes autour du cou comme dans les années 1930.

Une éducation formatée pour le profit

Le rectorat n’hésite pas à manipuler la parole étudiante pour arriver à ses fins. De nombreuses vidéos dans lequelles interviennent des étudiantes de l’UNIGE ont ainsi été mises en ligne sur Internet afin de propager la bonne parole. Plus que des rencontres de réseautage, ce type d’événements est utile aux recruteurs en ce qu’il leur permet de transmettre à l’assistance un « savoir-être » en entreprise et à promouvoir la participation active et joyeuse des étudiantes au marché du travail. Si travailler a longtemps voulu dire « faire ce que l’on vous dit de faire », travailler signifie toujours plus « être qui l’on vous dit d’être ». Et le rectorat, dans son infinie bonté, a décidé de prendre les devants afin d’assurer à nos futurs employeurs une main d’oeuvre docile et corvéable qui ne risque pas de trop réfléchir aux conséquences sociales de leurs activités économiques. Pourtant, les motivations du rectorat ne sont pas évidentes au premier abord si l’on ne prend pas en compte les deux facteurs suivants. D’abord les entreprises paient le prix fort pour investir l’université. Durant le forum Uni-Emploi, le mètre carré à Uni-Mail se monnaie aux alentours de 700 CHF. On comprend mieux pourquoi les Jeudis de l’emploi font appel à un employé du Crédit Suisse pour donner une conférence de démographie. Ensuite, parce que parmi les étu-entrepreneurs de demain se cache peut-être le nouveau Daniel Vasella qui assurera à l’université de Genève des atouts dans la « compétition globale » que se livrent les universités, et qui sait peut-être une ou deux places supplémentaires dans le ranking de Shangaï.

« Entrepreneurs de tous les pays, unissez-vous »

Si les Jeudis de l’emploi visent avant tout à instaurer une (saine) compétition entre les étudiantes pour les postes salariés, la Semaine de l’entrepreneuriat opère à un niveau supérieur puisqu’elle s’adresse aux aspirants patrons qui seront prochainement amenés à « incuber »
des projets et à gérer des équipes. C’est la première fois que l’université de Genève participera à cette Semaine et l’on peut d’ores et déjà la présenter comme un succès puisque le service UniTec a réussi le pari de réunir au même endroit les plus grandes canailles que compte le
monde de l’entreprise aujourd’hui. Bienvenue dans le meilleur des mondes où Xavier Ruiz est un artiste reconnu et le millionnaire Daniel Borel [2] un patron modèle dont les étudiantes feraient bien de s’inspirer. Un concours est même organisé afin de participer à un « dîner des entrepreneurs » avec des participantes triées sur le volet. Le but de ce type d’événements qui ne présente bien sûr aucun intérêt académique est de convaincre un petit nombre d’étudiantes « qui en veulent » qu’elles constituent une élite surplombant les charniers d’étudiantes dont la filière d’étude ne serait pas directement professionnalisante, ou pire qui auraient le défaut de se consacrer davantage à leurs études qu’à leur carrière future.

Ne plus suivre les règles du jeu

De nombreuses études corroborent la tendance lourde à la professionnalisation des cursus d’études. L’organisation d’événements comme la Semaine de l’entrepreneuriat est typiquement un moyen (parmi une multitude d’autres) pour adapter les étudiantes aux exigences du « marché ». Mais le dégoût que provoque chez nous l’omniprésence de cette propagande ne doit pas nous faire oublier que ces dispositifs de socialisation des étudiantes se déroulent dans un contexte de crise économique où les « employées qualifiées » d’hier peuvent être considérées comme des poids morts dont il est urgent de se débarrasser le lendemain. Le discours d’une partie minoritaire mais extrêmement active des élites universitaires continue pourtant de présenter la professionnalisation des études comme la solution au chômage des jeunes en jouant avec notre terreur de l’abandon. Il est temps de reprendre l’initiative. FACE A L’OFFENSIVE DES PATRONS ET DE LEURS LARBINS UNIVERSITAIRES, REPRENONS CET ESPACE QUI EST LE NOTRE.

1. À ce titre, nous défions les organisateurs de se rendre à un entretien d’embauche dans cette tenue.

2. Fondateur de Logitech et lobbyiste de talent pour développer des « transferts d’innovation » entre les écoles polytechniques fédérales et son entreprise. Ce sinistre personnage finance également le torchon « EtuMag » régulièrement distribué
devant les bâtiments universitaires

 

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Apéro-discussion avec les bibliothécaires

Depuis plusieurs mois, les bibliothèques de l’université de Genève sont en proie à une restructuration imposée de toutes pièces par le rectorat*. Afin de soutenir les bibliothécaires dans leur lutte contre une restructuration qui n’améliorera en rien le fonctionnement des bibliothèques et à laquelle ni le personnel des bibliothèques ni les usagères n’ont été associées, la CUAE et le Nadir organisent un apéro-discussion avec des bibliothécaires.

La rencontre permettra à toute personne intéressée de discuter des enjeux liés à cette restructuration avec les premières concernées, à savoir les bibliothécaires, dans un cadre convivial.

L’apéro-discussion aura lieu le jeudi 10 novembre dès 18h au Nadir (8-10 Passage Daniel Baud-Bovy) et un apéro sera offert.

Nous nous réjouissons de vous retrouver à cette occasion!
Apéro-discussion avec les bibliothécaires
*Sur ce sujet, lire aussi:

Lutte contre la restructuration des bibliothèques : retour à la case départ?

Restructuration des bibliothèques: les bibliothécaires et les usagères obtiennent gain de cause.

Débrayage dans les bibliothèques

Les bibliothèques et le rectorat, une histoire d’égo [Regard critique n°40]

Contre la casse des bibliothèques de l’UNIGE: solidarité avec le personnel

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Lutte contre la restructuration des bibliothèques: retour à la case départ ?

Le printemps a été chaud dans les bibliothèques de l’université de Genève. Campagne d’information, rassemblements, débrayage, grève des amendes: le personnel des bibliothèques s’est mobilisé avec force et fracas pour que le rectorat entame des négociations sur sa réforme des bibliothèques.

POURQUOI CETTE MOBILISATION ?

  • la réforme se base sur un rapport d’audit externe mené par un manager qui de toute évidence, ne connaît rien au fonctionnement des bibliothèques
  • le rectorat a appliqué cette restructuration de manière autoritaire sans impliquer les professionnelles concernées
  • une importante partie des collections vont être déplacées dans un entrepôt, ce qui compliquera l’accès pour les personnes qui en ont besoin
  • la gestion des acquisitions va se bureaucratiser et les bibliothécaires seront réduites à un rôle de manutentionnaire de « stocks »
  • le budget de la médiathèque d’Uni-Mail a été supprimé et toute nouvelle acquisition doit désormais obtenir l’aval d’un responsable de discipline
  • la réforme donne les pleins pouvoirs à une direction devenue illégitime par la façon dont elle a traité le personnel ces derniers mois

Un accord visant à mettre un terme au conflit a été signé en mai 2011 par le recteur Vassalli et le syndicat SSP. Il prévoyait la création d’une commission tripartite réunissant le rectorat, les usagères (étudiantEs et enseignantEs) et le personnel des bibliothèques.

QUE S’EST-IL PASSÉ DEPUIS ?

Pour l’heure, les négociations n’ont rien amené de concret. Les représentantEs du rectorat campent sur leurs positions et leur stratégie n’a guère changé: répéter toujours les mêmes sottises en espérant qu’à terme la contestation s’essouffle. Pendant ce temps, la réforme se poursuit.

EN FAIT, IL SEMBLERAIT QUE LE RECTORAT N’AIT JAMAIS EU L’INTENTION DE NÉGOCIER UNE SEULE VIRGULE DE CETTE RÉFORME

Les bibliothèques sont à la fois le lieu de travail des étudiantEs que du personnel. Nous sommes donc directement concernéEs par cette restructuration!

SOLIDARITÉ AVEC LES BIBLIOTHÉCAIRES

VOTRE RÉFORME ON N’EN VEUT PAS,

ON NE SE LAISSERA PAS ENDORMIR PAR LE RECTORAT

Tract distribué à la rentrée, disponible en version pdf.

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L'épopée des locaux

Après trois ans de luttes, une occupation de nos anciens locaux, beaucoup de rendez-vous où la langue de bois s’est déchaînée et un ras-le-bol palpable, les associations d’étudiantes[ref]Les termes au féminin s’entendent bien sûr aussi au masculin.[/ref] ont enfin été relogées dans des locaux mieux adaptés à leurs besoins.

Les locaux des associations d’étudiantes se situent désormais à proximité des principaux bâtiments universitaires et bénéficient d’une meilleure visibilité. En effet, vous retrouverez les bureaux de la CUAE, la CGTF et le Nadir, le nouvel espace autogéré de l’AEEA, au 8-10 Passage Daniel Baud-Bovy (en face d’Uni Mail, côté parc). Pour l’instant, chaque association a obtenu un bureau et nous disposons également de deux salles de réunion et d’espaces de stockages dont peuvent bénéficier les associations membres qui le désirent. On peut toutefois regretter que l’une des salles de réunion n’ait pas de fenêtre et que les bureaux des associations soient mal insonorisés, alors que les personnes que nous recevons lors de nos permanences ont besoin d’un cadre confidentiel pour exposer leur situation.

En 2008, lorsque les associations d’étudiantes ont appris qu’elles devraient déménager, elles proposaient déjà de déplacer leurs activités au 8-10 Passage Baud-Bovy. Comment expliquer qu’elles aient dû attendre aussi longtemps pour être relogées convenablement, si ce n’est la mauvaise volonté du rectorat?

Celui-ci se défend en invoquant le manque récurrent d’espace alloué à l’université de Genève et la difficulté de gestion qui découle de l’éparpillement des bâtiments universitaires dans tout le canton. Pourtant, lorsqu’on sait que les assistantes s’entassent à plusieurs dans une pièce minuscule, alors que des professeures bénéficient d’un bureau qu’elles utilisent deux jours par semaine, et que les étudiantes s’agglutinent dans des amphithéâtres pleins à craquer, alors que le rectorat se fait construire une énième salle de réunion pour symboliser son statut, on a de la peine à accorder du crédit à ses arguments. Plutôt que d’écouter le rectorat se larmoyer sur la complexité des questions liées aux bâtiments, nous essayons de lancer des pistes de réflexion sur l’utilisation de l’espace et nous nous battons pour obtenir le minimum nécessaire aux activités des associations d’étudiantes.

En se préparant à lutter pour une véritable Maison des associations – évoquée à plusieurs reprises par le rectorat – où les étudiantes se feront un plaisir de recevoir non seulement leurs homologues, mais également les habitantes du quartier et les sans-papiers de passage, nous vous invitons à passer nous rendre visite à tout moment et à festoyer avec nous lors de la crémaillère du Nadir le mardi 27 septembre 2011, dès 16h.

Texte paru dans l’Agenda-Guide 2011-2012 de la CUAE