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Activités Actualités Politique universitaire

Soutien aux étudiantEs en lutte contre la sélection à l’entrée dans les universités françaises

Le paysage universitaire français fait beaucoup parler de lui ces derniers temps. De Bordeaux à Dijon, de Montpellier à Paris, les étudiant.e.x.s s’organisent. Jusqu’alors les critiques du système de formation supérieure classiste, raciste et sexiste ainsi que la volonté d’étudier autrement ont perduré. Toutefois, c’est aujourd’hui – par le biais des différentes mobilisations collectives- que reviennent à l’ordre du jour ces réflexions et ces luttes, tout en visibilisant la nécessité de ces dernières.

Ces mobilisations, pour lutter contre la réforme de l’université visant à parfaire le système le système de sélection pour l’accès à la formation supérieure, sont multiples. A la fois locales et globales, elles tendent à mettre au centre des réflexions les logiques néolibérales qui régissent, en France et partout ailleurs, l’éducation et la formation supérieure. Ces mobilisations cherchent aussi à croire et à construire d’autres formes d’apprentissage, de partage et de transmission des savoirs. Tout cela en s’organisant collectivement, par le biais d’actions directes, de concertations participatives et d’une convergence des luttes (avec la ZAD de Notre-Dame des Landes, avec les cheminot.e.s en grève, avec le personnel de la santé en lute,…). Et ce, dans le but non seulement de refuser les logiques actuelles mais aussi dans la volonté de prouver la force de groupes qui s’organisent.

Que dire alors des violences institutionnelles et policières, seule réponse étatique face à la critique d’un système éducatif vecteur de reproduction sociale et de discriminations structurelles ? Que penser de la complicité des structures internes aux différentes universités face à ces actes de violence intolérables ?

Cela démontre à quel point le système néolibéral a besoin de la répression pour asseoir ses objectifs destinés aux castes dominantes et non pas à tout un.e.x chacun.e.x. Cette escalade repressive témoigne de la volonté de supprimer toute contestation sociale quant à l’ordre établi.

C’est par l’occupation des bâtiments des différentes universités que certains de ces groupes cherchent à visibiliser, faire entendre leurs voix et asseoir leurs luttes.

Depuis la Suisse, nous, étudiant.e.x.s de l’université de Genève, appelons à la solidarité avec nos camarades en lutte, en France et partout ailleurs. Parce que, nous nous battons également contre des logiques d’austérité qui tendent à transformer les lieux de formation en entreprise et le savoir en marchandise. Et ce, notamment au travers de la coordination nationale AKEDUC et de la manifestation nationale du 24 mars à Berne contre les hausses des taxes généralisées dans les lieux de formation en Suisse.

Parce que nous ne sommes pas les “entrepreneuses de nous même profitant au système économique et social élitiste” ni “le capital humain” essentiel à l’enrichissement des dominants.

Parce que nous luttons contre l’élitisation des études, que ce soit sous la forme de hausses des taxes ou d’une réforme de la sélection universitaire.

Parce que nous croyons que les lieux de savoirs doivent être des lieux ouverts, débarrassés de toute forme d’oppression.

Parce que nous voulons que l’université soit un lieu de partage, de transmission de connaissances, un espace d’échange et inclusif, fait par et pour les étudiant.e.x.s.

Depuis Genève, nous affirmons par ce texte notre soutien à toutes les universités bloquées ces dernières semaines et condamnons les actes de violence inouïs commis par l’Etat français et sa police. Nous affirmons également notre soutien particulier à toutes les personnes blessé.e.x.s dans leur intégrité des suites des interventions policières survenues ces derniers jours partout en France afin d’enrayer la mobilisation sociales.

Si seule la lutte paye alors luttons ensemble pour des lieux de formation qui nous ressemblent !

Le Comité de la CUAE

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Activités Résumé du mois

Résumé du mois d’avril

Durant le mois d’avril, la CUAE a organisé plusieurs conférences. Tout d’abord nous avons participé à l’organisation du cycle de conférence initié par Rethinkings Economics nommé « De la critique de l’économie à l’économie critique » qui a eu lieu tout au long du mois d’avril.

Le 12 et 13 avril, en collaboration avec la librairie ORAIBI+Beckbooks, le TU-Théâtre de l’Usine et Forda, nous avons invité Elsa Dorlin, pour deux rencontres autour de son dernier ouvrage Se défendre. Une philosophie de la violence.

Le 24 avril, nous avons co-organisé une conférence sur le droit à la ville et plus spécifiquement sur la résistance du quartier des Grottes, avec Histoire en Mouvements.

Enfin, le samedi 28 avril, c’est sur le concept du « Capitalocène » que nous avons organisé une conférence donnée par Armel Campagne, en collaboration cette fois avec l’AEEA et le journal Moins !.

Par ailleurs, nous avons travaillé et co-écrit une lettre ouverte à l’attention du rectorat et de la presse genevoise au sujet du résultat de l’enquête indépendante sur les cas de harcèlement sexuel au sein du Rectorat.

Aussi, nous avons rédigé un texte de solidarité avec les divers blocages des universités en France, en y dénonçant la répression importante de ces mouvements.

La CUAE a également participé à la conférence de presse sur le Droit à la Ville, le 28 avril, pour dénoncer l’inertie de l’Etat face à une situation catastrophique des logements à Genève et plus spécifiquement sur la question des espaces maintenus vides pour la spéculation. Pour ce faire, nous avons continué à nous investir dans le Comité Unitaire pour le Droit à la Ville.

Enfin, nous avons activement travaillé pour soutenir et dénoncer l’injustice à laquelle font face les dénomméEs « trois de Briançon » depuis leur arrestation et incarcération le 22 avril. Nous avons pour cela organisé une conférence de presse avec plusieurs personnalités politiques, le rectorat de l’UNIGE et des membres actives d’associations diverses.

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Activités Féminisme Textes

Lettre ouverte d’étudiantEs, assistantEs et associations uniEs contre le sexisme

Genève, le 24 avril 2018

 

A quand une réelle prise en charge du sexisme au sein de notre Université?
Lettre ouverte d’étudiant-e-s et de doctorant-e-s de l’Université de Genève

 

Après deux mois d’enquête, la Commission indépendante servant à trancher s’il y a eu ou non des cas de «sexisme et de harcèlement liés au genre envers des femmes cadres de l’Université de Genève» a rendu son rapport. Les résultats de ce dernier ainsi que son traitement médiatique ont provoqué auprès de nombreuses personnes, dont nous, de la colère. C’est notre indignation face à un rapport d’enquête incohérent et un Rectorat qui ne prend pas réellement en charge les cas de sexisme et de harcèlement présents dans notre Université qui nous pousse aujourd’hui à publier cette lettre ouverte.

Récapitulons. En décembre 2017, alors que le Rectorat lançait sa campagne #UNIUNIE contre le harcèlement au sein de son établissement, plusieurs articles de presse dénoncent des cas de harcèlement sexiste au sein-même du Rectorat. C’est un vice-recteur qui en est la cible. Le même contre lequel, en 2005, une procédure avait été ouverte en raison de ses comportements. Le rectorat d’alors avait même renouvelé son contrat sous certaines conditions et il avait reçu un avertissement “rare et grave”. Au moment de nommer le rectorat actuel, le recteur a donc agi en totale connaissance de cause. Cette fois-ci, suite à la publicisation des accusations de sexisme et de harcèlement, une enquête indépendante a été demandée par le Rectorat pour établir si les faits relatés étaient
avérés ou non. Pour réaliser cette enquête, deux personnes externes à l’Université ont été mandatées. On pourrait s’attendre à ce qu’il s’agisse de personnes qui connaissent, étudient ou font de la recherche sur les questions de genre et/ou de harcèlement, mais non. D’un côté, nous avons un homme politique, de l’autre, une femme avec une carrière dans le milieu patronal. Pourtant, des personnes compétentes dans le domaine, il y en a. Après deux mois d’enquête, le rapport a été publié le 9 avril. Le recteur, fier d’annoncer qu’aucun acte de sexisme n’a été constaté, annonce par la même occasion, la démission du
vice-recteur incriminé, “lassé des accusations répétées à son encontre”. S’ensuit alors une vague de prises de position dans la presse et à l’interne de l’institution soutenant le vice-recteur en question. Blanchi de toute accusation, on fait l’impasse sur son “paternalisme prégnant et d’ordinaire plus marqué à l’égard des femmes” pour souligner encore qu’il est professionnel et très apprécié de ses collègues.

Un rapport aux conclusions incohérentes et conséquences questionnables

Si nous prenons en compte les faits qui précèdent la publication du rapport de la Commission, c’est sans étonnement que nous avons pris connaissance des résultats mis en avant par cette dernière. Sans étonnement, car en effet, qui n’avait pas prédit de telles conclusions publiques ? Pas de harcèlement sexuel et sexiste, pas de mobbing genré de la part de la direction ; le vice-recteur blanchi, mais démissionnaire car « lassé des attaques répétées dont il a fait l’objet » et un rectorat bien sous tout rapport. Enfin, une enquête administrative à l’interne a été ouverte, à l’égard d’une employée s’étant exprimée à l’encontre dudit vice-recteur et du Rectorat. Le Rectorat se lave de tout soupçon tout en raffermissant sa poigne, nous ne l’acceptons pas.

Orchestration du déni de sexisme

On peut s’interroger sur les méthodes et conclusions que tire la Commission, notamment vis-à-vis des bases (absentes) utilisées pour en arriver à ces résultats. Un problème flagrant du rapport est ce qui est considéré ou non comme sexiste. A partir de quel moment le harcèlement et le mobbing apparaissent comme suffisamment « liés au genre » pour que le mot sexisme soit enfin prononcé et accepté, pour que le cas de harcèlement sexuel et sexiste soit confirmé ? Est-ce normal de lire en conclusion du rapport que la Commission « n’a pas acquis la conviction que [le] comportement [du vice-recteur mis en cause] puisse être qualifié de sexisme délibéré, nonobstant un paternalisme prégnant et d’ordinaire plus marqué à l’égard des femmes » ? Peut-on savoir ce qu’entend cette Commission indépendante par sexisme délibéré ? Et serait-ce acceptable pour les femmes de travailler dans un climat de paternalisme prégnant ? Peut-être faut-il rappeler ou apprendre que le paternalisme est une forme de sexisme (vous pouvez rajouter sexisme ordinaire ou sexisme bienveillant si ça vous rassure). Nous n’avons pas à retrouver sur nos lieux de travail et de formation des relations de pouvoir qui se basent sur une dépendance et une domination masculine, figure paternelle et condescendante en prime. Ne banalisons pas les vécus des personnes concernées, en parlant d’un langage « fleuri » et d’une inconscience quant aux propos déplacés.

La législation en la matière, pourtant claire

Comme susmentionné, les qualifications de Mme. von der Weid et M. Recordon pour mener une telle enquête sont questionnables. Pourtant, au niveau juridique, on aurait pu s’attendre à plus de la part de la Commission. Deux personnes ayant fait des études de droit devraient être capables de trouver les informations nécessaires pour éviter des imprécisions criantes quant à ce qui peut être désigné comme harcèlement sexuel. L’enquête parle de « maladresse » à propos des actes du vice-recteur mis en cause. Il n’y a pourtant pas lieu d’accepter ou d’excuser des comportements misogynes sous prétexte que la personne qui agit n’en est pas consciente. La définition légale du harcèlement sexiste insiste sur le fait que le caractère délibéré de l’agression ne compte pas, seul le ressenti de
la victime compte. Nous rappelons ici que la Loi sur l’Égalité (LEg), entrée en vigueur il y a plus de deux décennies, définit également intentionnellement, ou délibérément – puisque ladite commission semble affectionner ce terme – l’acte de harcèlement comme indépendant du critère de la volonté de nuire. Pour la simple et bonne raison que les harceleurs ne sont pas toujours conscients de harceler, mais surtout que nier s’en être rendu compte constitue un moyen de défense privilégié de ces derniers.

Quelles conséquences ? Un vice-recteur intouchable…

Démission du vice-recteur du Rectorat, maigre consolation. Il garde en effet son statut de professeur ordinaire et de chercheur, et devrait sans doute retrouver dès la rentrée prochaine ses fonctions d’enseignant et potentiellement de directeur de thèse. Pas l’ombre d’une sanction ou d’un reproche à son égard, lui, dont les « dont les qualités de grand travailleur et de compétences techniques et pédagogiques pourtant indiscutables » sont encore mises en valeur dans le rapport d’enquête (merci pour la précision). Lui que Yves Flückiger « [tient] à remercier ici pour la générosité de son engagement sans faille et à souligner l’importance de sa contribution à notre institution, reconnue par l’ensemble de l’équipe rectorale ». Équipe rectorale, composée pour rappel de sept hommes (le recteur, quatre vice-recteurs, le secrétaire général et son adjoint) et d’une femme (vice-rectrice). Le rapport d’enquête précise toutefois que les hommes semblent moins touchés par les comportements déplacés du vice-recteur, mais ça n’a sans doute rien à voir avec du sexisme ni avec le soutien de l’équipe rectorale, en quasi non-mixité masculine. Qu’en est-il d’autres organes universitaires où le vice-recteur en cause exerce des fonctions? La Faculté des Sciences de la Société, l’Institut de Démographie et Socioéconomie, ainsi que le CIGEV ne peuvent rester sourds à ces accusations de harcèlement envers le vice-recteur, qui ont eu lieu pour certaines en leur sein. Ne pas avoir réussi à protéger les personnes victimes par le passé n’autorise pas à rester inactif aujourd’hui encore. Chaque partie doit assumer ses responsabilités, et mettre fin à la protection entre pairs. Nous ne permettrons pas que nos lieux de formation et de recherche agissent de façon inadéquate. Le fait que ledit vice-recteur soit apprécié par un certain nombre de personnes qui n’ont rien à lui reprocher ne peut en aucun cas être pris comme
gage de son ingénuité et utilisé pour légitimer la passivité de l’institution. En tant qu’étudiantes, assistantes et doctorantes, nous refusons d’avoir à faire à une
personne ayant de tels comportements sexistes et qui assoit son pouvoir en s’en sortant plus que bien dans de telles affaires dont les conséquences devraient être graves. Les “excès de familiarité”, les “comportements inadéquats” et le “paternalisme prégnant” doivent s’arrêter et rappelons-le, un professeur et/ou directeur de thèse garde du pouvoir et des subordonnées, bien qu’il perde sa fonction de vice-recteur. Il est donc tout à fait vraisemblable, de plus au vu de ses antécédents, de penser que ses agissements ne cesseront pas. Nous refusons d’être les prochaines victimes, et pour cela, le recteur doit
agir.

… et des représailles de la part du Rectorat

Yves Flückiger, en tant que recteur de l’Université de Genève, est responsable de prendre les mesures qui s’imposent selon la Loi sur l’Égalité. Or, sa seule réaction publique est de remercier le vice-recteur mis en cause. Le summum du scandale est atteint par les mesures qu’il annonce : la seule démarche proactive consiste en des représailles qui ne disent pas leur nom, envers une personne qui a dénoncé certains agissements. Le Rectorat a en effet décidé d’ouvrir une enquête administrative « à l’encontre de la personne ayant relaté l’incident non-avéré du stylo ». On est loin de la « tolérance zéro » ou de la parole libérée promue publiquement par les autorités académiques, qui étouffent les plaintes et punissent celles qui osent s’exprimer. Une fois de plus, cela n’est pas acceptable et nous demandons le retrait immédiat de cette enquête administrative.

« Tolérance zéro » dans le discours, « balayons la poussière sous le tapis » au premier cas public survenu. Au lieu de prendre les mesures adaptées afin de prévenir tout risque de harcèlement sexuel et sexiste à l’Université, les actes du Rectorat créent un environnement hostile à toutes dénonciations de harcèlement sexuel, pourtant nécessaires, et ce, d’autant plus si une réussite de thèse ou d’examen est en jeu.

L’arbre qui cache la forêt

Rappelons le : Les accusations à l’encontre de ce vice-recteur ne sont pas des exceptions, et son comportement peut presque paraître anecdotique au regard du sexisme ambiant auquel nous sommes habituées, à tous les niveaux hiérarchiques et dans tous les domaines de la vie universitaire. Le sexisme à l’Université est structurel et indissociable d’une hiérarchie omniprésente. Le rapport d’enquête est à ce titre emblématique : une cinquantaine de personnes auditionnées, et un seul cas qualifié de harcèlement sexiste : celui d’une professeure harcelée par un subordonné. Doit-on en conclure que la libération de la parole des personnes victimes de tels agissements est pour l’instant réservée à celles dont la position hiérarchique le leur permet ? Ce seul exemple suffit à démontrer l’inefficacité de cette enquête, pour nous qui vivons le sexisme au quotidien.

Un règlement lacunaire

Le débat qui s’ensuit de la publication de l’enquête le montre bien. Que ce soient les personnes qui se battent au quotidien contre le sexisme au sein de notre Université ou ledit vice-recteur et ses partisans : tout le monde critique le fonctionnement de cette institution. Ce point commun permet de tirer l’attention sur un fait omis dans le rapport de l’enquête: l’absence dans le règlement de procédures adéquates qui permettrait de parer la protection entre pairs ainsi qu’un flou autour des sanctions prévues. Bien que certains outils sont mis en place pour sensibiliser contre le harcèlement sexiste à l’Université ou d’offrir des espaces
d’écoute aux victimes (ce que le rapport n’a pas manqué d’énumérer), soyons claires: faute de dispositions qui prévoient des procédures adéquates et des sanctions de manière claire et précise, il s’avère, comme le montre cette affaire, extrêmement difficile voir impossible de prendre en charge de manière concrète et correcte les cas de harcèlement dans notre Université.

Et maintenant…

Yves Flückiger doit informer de sa décision de poursuivre ou non au poste de recteur en juin prochain. Reste que la décision finale n’est pas sienne, qu’il s’agit du Recteur de notre Université, et que nous serons attentives à la suite des événements. Ne soyons pas dupes et mobilisons-nous. Nous refusons que le sexisme soit à sa place dans notre Université, que ce soit au Rectorat ou dans nos auditoires de cours.

Signataires :

La CUAE (Conférence Universitaire des Associations d’EtudiantEs), l’AEEG (Association des EtudiantEs en Etudes Genre), le CELVS (Collectif d’EtudiantE.x.s en lutte contre les Violences Sexistes et le harcèlement sexuel), SoPhIE (Société pour une Philosophie Inclusive et Egalitaire), l’AESPRI (Association des Etudiant-e-s en Sciences Politiques et Relations Internationales), l’Aamat (Association des assistant.e.s et maîtres assistant.e.s en Théologie), des étudiant-e-s et des assistant-e-s uni-e-s contre le sexisme

 


Liens :

Rapport de la Commission d’enquête indépendante (CEISH)
Communiqué de presse du rectorat à la publication du Rapport de la CEISH
Prise de position de la CUAE, en réaction aux articles dans la presse (décembre 2017)
Brochure “NON, NO, NEIN au harcèlement sexuel dans les lieux de formation”

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Activités Conférences Féminisme Non classé

Légitimes Violences – 2 rencontres avec Elsa Dorlin

La CUAE, la librairie Oraibi+Beckbooks, le TU-Théâtre de l’Usine et Forda organisent deux soirées autour du livre Se défendre. Une philosophie de la violence avec Elsa Dorlin, mardi 10 et mercredi 11 avril, à Genève.

Elsa Dorlin est une philosophe féministe française, dont les champs de recherche traversent l’histoire du sexisme et du racisme moderne. Dans son dernier ouvrage Se défendre. Une philosophie de la violence (ZONES, 2017), elle mène une réflexion sur le concept d’autodéfense ; sur les corps, la violence et la subjectivité. Cette invitation, déclinée en deux rencontres, nous amènera à aborder l’auto-défense d’un point de vue théorique et militant. La première intervention au TU – Théâtre de l’Usine s’articulera autour d’écoutes et d’extraits vidéos provenant de ressources radiophoniques, visuelles ou d’extraits théoriques, abordant les notions de violence et de puissance d’agir. La deuxième intervention à Uni Bastions sera une présentation approfondie de l’ouvrage Se défendre. Une philosophie de la violence.

Deux soirées complémentaires :

  • Mardi 10 avril, au TU-Théâtre de l’Usine
    20H casse-croûte, 20H30 intervention / Le tout prix libre
  • Mercredi 11 avril, à Uni-Bastions (salle B111)
    18H30 conférence / Entrée libre

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Activités Actualités Résumé du mois

Résumé du mois de mars 2018

La CUAE a, lors du mois de mars, participé à deux manifestations d’envergure. La première à Genève le 17 pour lutter pour le droit à la ville et la seconde à Berne le 24 mars pour l’accès à l’éducation. Ces deux manifestations ont été l’occasion d’aller à la rencontre des étudiantes, de les mobiliser et de thématiser ces luttes, plusieurs ateliers banderoles ont été effectués de même que de nombreux appels dans les auditoires. Un trajet en car pour Berne a été mis en place par la CUAE pour permettre à toutes d’y aller. De nombreuses étudiantes de l’unige étaient présentes aux deux manifestations.

Le groupe de travail (GT) sur le genre de la CUAE a tenu un stand d’information lors de la journée internationale des luttes féministes (le 8 mars), il en a été de même lors de la journée nationale contre le harcèlement sexiste dans les lieux de formation (le 23 mars), de nombreuses étudiantes ont pu se documenter et échanger avec les membres du GT lors de ces deux évènements.

Lors de la semaine nationale d’action pour l’éducation, un tractage, un lâcher de banderole et de ballons ont eu lieu.

Une conférence a été coorganisée avec le CETIM, cette dernière portait sur l’impact des firmes transnationales et la possibilité de produire un cadre juridique contraignant pour limiter leurs nuisances.

Nous avons rencontré les associations et les étudiantes lors de notre Assemblée des Déléguées (AD) et de notre Assemblée Générale (AG). Les thématiques du harcèlement sexiste et sexuel, du droit à la ville et de l’austérité y ont notamment été abordées.

Une rencontre a eu lieu avec des membres du bureau national de l’Union Nationale des Étudiantes de Suisse (UNES), cela a été l’occasion de partager nos activités présentes et futures et d’affermir nos liens. Une rencontre a également eu lieu avec les membres du collectif Datcha afin de garder un contact régulier avec ce collectif évoluant vite.

Fianelement une journée des associations a été organisée à la demande de l’AD afin que les associations étudiantes puissent se rencontrer et se présenter aux étudiantes. De nombreuses associations étaient présentes lors de cette journée incluant une table ronde, diverses activités et un apéritif interassociatif.

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Activités Féminisme Politique universitaire

Notre éducation sera féministe, antiraciste, anticlassiste ou ne sera pas

Une semaine d’action pour l’éducation est lancée du 19 au 23 mars en prévision de la manifestation nationale ce samedi 24 mars à Berne pour une éducation accessible à tou.te.x.s. La journée nationale contre le harcèlement sexiste et sexuel dans les lieux de formation, elle, est prévue le 23 mars.

Ces journées visibilisent des luttes indissociables et notamment celles relatives à l’accès inclusif à la formation.

La semaine d’action pour l’éducation, nommée « Révolte pour l’éducation » est un mouvement national qui a été créé par une coalition d’organisations syndicales et étudiantes suisses, face aux incessantes hausses des taxes annoncées tour à tour dans les hautes écoles, universités et EPF en Suisse. Cette semaine vise à thématiser largement la question de l’accessibilité aux études et à préparer les étudiant.e.x.s à une grande manifestation nationale à Berne ce samedi 24 mars.

La journée nationale contre le harcèlement sexiste et sexuel dans les lieux de formation, créée l’année dernière, dans le cadre de la campagne nationale menée par différentes organisations étudiantes en Suisse, tombe par hasard dans cette semaine de mobilisation mais y a tout à fait sa place. En effet, le harcèlement sexuel et les oppressions sexistes plus largement, sont de véritables freins aux études pour les personnes touchées.

Le sexisme, le racisme et les rapports de classe ne s’arrêtent certainement pas aux portes de nos institutions académiques. Bien au contraire, l’organisation hiérarchique de celles-ci maintient, si ce n’est ne renforce, ces rapports dans l’espace déjà cloisonné qu’est l’éducation supérieure.

En effet, l’accès à l’Université n’est déjà pas donné à tout le monde. Le système sociétal actuel privilégie les privilégiés, ceux qui engraissent le système mis en place et dominent le monde. Le système éducatif, dès l’école primaire, est fabriqué pour les personnes qui « s’en sortiront » à priori plutôt bien. Les stéréotypes et les dynamiques racistes, sexistes et classistes de notre société n’encouragent nullement toute.x individue.x à poursuivre ses études et à accéder aux plus « hautes sphères »1 académiques. Comme des statistiques le montrent très factuellement, les personnes issues de quartiers populaires sont bien moins nombreuses sur les bancs de l’Université (et même du collège) que les enfants d’universitaires. La reproduction sociale sévit et prouve qu’il est dur de sortir de sa « condition » sociale.

L’Université et les EPF principalement sont donc déjà des sphères dites « privilégiées ». Cela ne veut pas dire qu’aucune personne issue de quartiers populaires, non-blanche ou structurellement discriminée en raison de son genre n’obtient pas de diplôme ou de poste de doctorat. Loin de là ! Il est cependant important de souligner que ce parcours n’est pas le même en fonction d’où l’on se situe dans l’échelle des classes et des catégories sociales, l’égalité des chances n’est donc pas au rendez-vous : un parcours de lae combattant.e.x pour certaine.x.s, une voie déjà (presque) toute tracée pour les autres.

Le harcèlement sexuel et le sexisme ont des répercussions de ce type dans la hiérarchie de l’Université. Plus l’on avance dans la hiérarchie académique et ses postes, plus les hommes blancs cis-genres2 sont nombreux dans ces sphères, alors que les bancs d’écoles des premières années sont plus peuplés de personnes considérées femmes3. Si ces oppressions ne sont pas la seule raison de la moindre égalité des genres dans les sphères dites « élevées » des institutions académiques, ils en sont certainement une des causes. Il est simple de le constater, dans beaucoup de cas, les personnes harcelées sont celles qui s’en vont ou même celles qui sont déplacées, voire virées dans les pires situations, alors que le harceleur n’est que très peu inquiété et souvent reste à son poste sans encombre majeure. Il ne s’agit là que d’un exemple parmi bien d’autres obstacles à la poursuite d’un parcours universitaire pour les personnes structurellement discriminées.

En bref, les obstacles aux études sont multiples. Les discriminations liées au genre, à la racisation et à la « classe » s’imbriquent et mènent conjointement à l’élitisation des études de manière flagrante. Le harcèlement sexuel et sexiste doit être combattu autant que le racisme institutionnel, que l’incessante augmentation des taxes et des frais d’études. L’Université n’est pas un espace neutre de savoir et de réflexions. C’est une structure institutionnelle construite en fonction d’un système que nous ne cesserons de qualifier de raciste, sexiste et classiste, et ce, tant qu’il le faudra !

L’éducation et le choix réel des études est un droit et doit être effectivement appliqué.

Stop à l’élitisation des études, stop au sexisme, au racisme et aux hiérarchies !

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Activités Politique universitaire

Hausses des taxes et marchandisation de l’éducation : quels discours pour faire accepter l’inacceptable ?

Suite à l’instauration de frais d’inscription à l’Unige, l’automne 2016 avait été agité en terme de contestation étudiante à Genève. En automne 2017, l’agitation s’est emparée d’autres universités de Suisse où les étudiantes* se mobilisent contre l’augmentation des taxes universitaires. Tour à tour, les étudiantes de Bâle, Zürich, Lausanne et Fribourg sont montées au créneau afin de défendre une éducation publique et accessible à toutes. Si à Bâle, une hausse des taxes d’études est en phase de consultation, des hausses allant jusqu’à 500 francs par an ont été décidées et rentreront prochainement en application dans d’autres universités suisses. La mobilisation a probablement été la plus intense à Fribourg où les étudiantes ont très vite compris que cette hausse revêtait des objectifs idéologiques clairs de privatisation de l’Université et de désengagement de l’État du domaine de la formation. La conception de l’éducation sous-jacente à la rhétorique accompagnant ces récentes augmentation des taxes est pour plusieurs raisons inquiétante et mérite que l’on s’y intéresse.

Comment ne pas voir un lien entre la teneur de ces discours et le paradigme de l’université-entreprise, modèle théorique développé à la fin des années 90 et postulant dans le cadre de l’université, une gestion similaire à la gestion entrepreneuriale. Cette « nouvelle » gestion vise, notamment, l’abaissement des coûts de l’éducation et le désengagement progressif de l’État de sa responsabilité en matière de formation.

À Fribourg, des éléments se rattachant à ce paradigme de l’université-entreprise ont pu transparaitre dans les discours du rectorat afin de faire accepter cette hausse. Pour le rectorat, il est normal que les étudiantes participent au financement de leur université car la croissance de celle-ci, notamment le développement de ses infrastructures, leur profitera également (RTS, 18.10.17). Les défenseurs de l’université-entreprise et de la privatisation en découlant assument pleinement que l’augmentation des taxes universitaires est une source de financement alternative au désengagement de l’État. De plus, la décision de faire porter la responsabilité du financement de l’université de Fribourg à ses étudiantes ne rentre pas dans le cadre d’une cure d’austérité puisque en 2016, le canton réalisait un bénéfice de 100 millions. Dans le discours du rectorat fribourgeois, le caractère essentiel de l’éducation comme vecteur d’émancipation sociale est nié, de même que le report du financement de l’éducation sur les épaules étudiantes est assumé.

En outre, affirmer que les étudiantes doivent financer elles-mêmes leur université revient aussi à assumer le caractère marchand du savoir qui y est enseigné. L’éducation n’est pas un bien à caractère public mais il convient de la marchandiser d’avantage. Cette conception du savoir rappelle celle du professeur de l’Unige Denis Duboule, qui affirmait au micro de l’émission Forum en janvier 2016 à propos des coûts de l’enseignement supérieur : « Ils ne sont pas suffisamment élevés pour que les étudiantes se rendent compte de la qualité des enseignements et à quel point l’acquisition de connaissances est quelque chose de précieux ».

Alors que le coût réel des études (taxes d’études, logement, nourriture, assurances, etc.) en Suisse (près de 30’000 CHF par an et par étudiante) est déjà parmi les plus élevés au monde (RTS, 21.01.16), que la reproduction sociale n’est nulle part aussi forte qu’à l’Université (60% des étudiantes des universités suisses ont aussi un parent universitaire (OFS, 2013)), que 75% des étudiantes travaillent déjà en marge de leurs études (OFS, 2013), augmenter les taxes d’études semble être une priorité à l’agenda des tenants de l’université-entreprise. En effet, le caractère simultané de ces hausses des taxes (4 universités ou hautes écoles ont annoncé vouloir augmenter leurs taxes d’études à l’automne 2016) est révélateur de cette volonté d’évoluer toujours plus vers le paradigme de l’université-entreprise, et avec pour conséquence d’évoluer toujours moins vers une université accessible au plus grand nombre.

Dans cette perspective la tentative, à l’automne 2016, du rectorat de l’Unige d’instaurer une taxe d’inscription aux nouvelles étudiantes peut être considérée comme une conséquence de la mise en application du paradigme de l’université-entreprise. En effet, un service garanti par l’Unige jusqu’alors (l’inscription à l’Université) devenait payant et c’était aux étudiantes d’en assumer les frais.

Si la dernière hausse des taxes d’études universitaires date de 1994 à Genève, une tentative de faire porter la responsabilité du financement de leur université à ses étudiantes et d’augmenter indirectement le coût des études a essuyé un échec en 2016 suite à une forte mobilisation étudiante coordonnée par la CUAE. Au regard du caractère simultané de ces hausses et de la vision de l’éducation sous-jacente à celles-ci, il semble plus important que jamais de se solidariser des étudiantEs actuellement en lutte contre des hausses des taxes d’études. Personne ne défendra les conditions d’études des étudiantes, si ce n’est elles-mêmes. Pour une éducation de qualité, accessible à toutes & à l’abri des logiques marchandes, rendons-nous à Berne le 24 mars**.

* Les termes au féminin s’entendent au masculin et incluent toutes les identités de genre

** La CUAE organise un déplacement collectif en car à petit prix & ouvert à toutes le 24 mars (départ 10h de Genève, retour prévu aux alentours de 19). Il suffit d’envoyer un e-mail à cuae@unige.ch d’ici au 21 mars à minuit avec nom(s) & prénom(s). Des informations pratiques (heures précises, lieu de rendez-vous, etc.) vous seront communiquées.

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Assemblée Générale de la CUAE

Chère étudiante, cher étudiant,

La Conférence Universitaire des Associations d’EtudiantEs (CUAE) a le plaisir de te convier à l’Assemblée Générale du semestre de printemps 2018 qui aura lieu le :

 

MERCREDI 21 MARS 2018
18H15 à Uni-Mail en MR060

 

L’ordre du jour proposé est le suivant :

  1. Approbation du PV du 18 octobre 2017
    Ce point consiste à approuver le procès-verbal de l’Assemblée Générale du semestre d’automne.
  2. Communications
    Point dédié principalement aux communications du comité de la CUAE, ce point d’informer l’assemblée sur les activités menées depuis sa dernière AG.
  3. Adhésion de nouvelles associations
    Les associations souhaitant rejoindre la CUAE ont l’occasion de le faire durant notre assemblée générale
  4. Action Education
    Suite à plusieurs augmentations des taxes universitaires survenues en Suisse, une coalition d’organisations étudiantes se réunit depuis le mois de décembre afin de se mobiliser sur la question de l’accès à l’éducation et de sensibiliser sur l’impact des politiques d’austérité. Une manifestation est prévue le 24 mars à Berne.
  5. Droit à la Ville & Espaces
    Une coalition se mobilise depuis près d’une année pour le droit à la ville et d’avantage de logements. Les étudiantEs étant particulièrement concernéEs par ces questions et la CUAE ayant toujours défendu un meilleur accès au logement, la tenue de ce point permettra de faire un topo sur cette mobilisation et d’aborder la question des espaces à l’UNIGE également.
  6. Genre
    La CUAE travaille activement sur les questions de genre. Depuis plus d’une année et en collaboration avec plusieurs organisations étudiantes en Suisse, la CUAE participe à une campagne pour l’extension dans les lieux de formations de la loi sur l’égalité afin que celle-ci protège aussi les étudiantEs. Ce point sera l’occasion de discuter de la campagne en cours mais également d’aborder des perspectives futures.
  7. Divers

 

L’Assemblée se clôturera par un apéritif festif ! Nous nous réjouissons de t’y rencontrer !

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Activités Politique universitaire

Gigantesque manifestation pour le Droit à la Ville et des logements accessibles

 

« 1200- pour un logement » reste insultant ! 
Le 7 octobre dernier nous étions près de 3000 personnes à nous réapproprier l’espace public, le temps d’un après-midi jusqu’à tard dans la nuit. Nous avons réussi lors de cet instant, à faire entendre nos voix de manière festive et déterminée pour dénoncer la politique immobilière genevoise et la marchandisation de l’espace public qui régit nos villes, afin d’exiger des logements accessibles et des espaces qui nous ressemblent.
Aujourd’hui, la situation générale du logement et de l’accès à l’espace public face à la Genève financière n’est pas plus favorable aux habitantEs. À l’heure où le centre ville est occupé par des terrasses où l’on sert des cafés à 4,90.-, des bureaux à vitres teintées ainsi que des deux-pièces à 2900.- par mois, les populations les plus précaires sont reléguées en périphérie de la ville. Cette (dé)possession de l’espace urbain par les catégories sociales les plus aisées n’est ni l’effet du hasard ni de conjonctures locales, mais de stratégies de ghettoïsation, de discrimination et de contrôle policier afin de préserver leur « ghetto de riches ». Seule la force sociale, c’est-à-dire : nous étudiantEs, nous habitantEs, nous oppriméEs, peut prendre en charge la réalisation d’une société urbaine non-marchande, non-spéculative, et insoumise aux politiques de planification urbaine discriminantes.
Nous refusons de nous soumettre à leurs stratégies de ségrégation, de racialisation et de ghettoïsation de l’espace, c’est pourquoi nous appelons à une 3ème mobilisation pour un Droit à la Ville qui aura lieu le 17.03.2018.
L’idéologie urbaine cherche à effacer les personnes dites « indésirables », celles qui « polluent » – ne serait-ce que visuellement – l’environnement urbain, qui sont soumises à une exclusion forcée et volontaire du centre ville au profit des personnes dites de « mérite », celles qui détiennent les moyens financiers et contribuent à la spéculation immobilière. 
S’étant toujours positionnée en faveur de logements et d’espaces publics accessibles à toutes et à tous, la CUAE réitère aujourd’hui son appel à une réappropriation de nos espaces vécus et habités, par et pour les habitantEs. Nous voulons un retour à des activités collectives spontanées et non-marchandes ainsi que des espaces pluriels d’expression et de création autonomes. Nous revendiquons également la cessation des activités de l’Etat par ses planifications urbaines insensées, des entrepreneurs bien lotis dans leurs bureaux en centre-ville et des grands projets immobiliers qui bétonnent nos villes et nos vies. Loger les habitantEs ne peut plus rester secondaire dans les politiques urbaines !
Aujourd’hui, les personnes les plus précaires et celles en formation sont encore trop souvent victimes d’inégalités, voire du manque d’accès à un logement décent. Nous dénonçons la politique immobilière genevoise pour soutenir : l’augmentation de subventions pour le logement étudiant, la pérennisation et l’augmentation de logements décents ainsi que la protection du droit de bail pour les habitantEs de logements étudiants et pour les personnes en situation de précarité.
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BROCANTE AUX LIVRES – la liste des ouvrages disponibles est en ligne

La liste des livres est disponible sur ce lien: Liste des livres. Il y a deux point de vente, n’oublie donc pas de vérifier où les livres que tu souhaites seront vendus!

L’AEL, l’EDD, l’AECB et la CUAE organisent une brocante aux livres.
Cette brocante a pour but de permettre à des étudiantEs de vendre les livres qu’elles n’utilisent plus et à d’autres étudiantEs d’en acheter à prix réduits.
C’est une manière de rendre accessible ces ouvrages à toutEs, les prix des livres neufs étant souvent inaccessibles pour nombre d’entre nous.

La brocante se déroule en trois temps:

RECOLTE (21 et 22 février) : les étudiantEs le souhaitant peuvent déposer leurs livres aux différents stands et proposer un prix de vente (qui leur sera ensuite reversé si le livre est vendu). Une liste des ouvrages disponibles sera consultable en ligne.

VENTE (28 février au 1 mars) : les étudiantEs le souhaitant peuvent acheter les livres à des prix réduits. La vente sera opérée par des étudiantES – les vendeuses donc n’ont pas besoin d’être présentes.

RECUPERATION de l’argent et des livres invendus (durant les permanences de la CUAE – horaires sur https://cuae.ch/)

Des stands seront tenus à UNIMAIL et aux BASTIONS de 10h à 16h du 21 au 22 février (VENTE) et du 28 février au 1 mars (RECOLTE).

Venez nombreuses et faites passer le mot !

NB: les ouvrages concernés par cette brocante sont les livres nécessités dans les différents cursus universitaires.

Sur facebook : https://www.facebook.com/events/446752035740926/