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Soutien à la grève des aide-soignantes des HUG

L’Association des Etudiant-e-s en Médecine de Genève (AEMG) a décidé de soutenir publiquement la grève des aides-soignantes actuellement en cours dans les Hôpitaux Universitaires Genevois (HUG). La CUAE s’associe pleinement à leur démarche et publions leur lettre ci-dessous. Pour obtenir plus d’informations sur le déroulement de cette grève, vous pouvez vous rendre sur les sites du Syndicat des services publics (SSP) et du Syndicat interprofessionnel de travailleuses et travailleurs. N’hésitez pas enfin à venir soutenir les grévistes sur leur piquet de grève chaque jour dès 7h du matin au piquet de grève de l’entrée des HUG.

Genève, le 31 octobre 2011

Concerne: Grève des aide-soignant-e-s

Mesdames, Messieurs,

C’est pour soutenir vos revendications que nous vous écrivons. En effet, depuis quelques jours vous avez décidé d’un commun accord de faire grève. Nous savons que depuis plusieurs années vos conditions de travail se sont péjorées. Vous avez été confrontés à une augmentation de votre cahier des charges et de vos responsabilités sans pour autant avoir une reconnaissance dans votre travail. Dans notre société, la reconnaissance du trvail passe par la reconnaissance pécuniaire. C’est dans cette optique que vous demandez que votre salaire passe de la classe 7 à la classe 10  dans votre profession.

Nous, étudiants en Médecine de Genève, pensons que nos conditions de travail dépendent également des vôtres car au sein de l’hôpital nous formons ou formerons une équipe au service du patient. Si l’un des membres de cette équipe se sent lésé ou maltraité cela aura forcément des répercussions sur la qualité des soins. C’est pour cela que nous vous soutenons dans cette grève et que nous invitons les travailleurs des HUG à réfléchir sur votre démarche et vos actions car les travailleurs qu’ils soient cuisiniers, nettoyeurs, médecins, secrétaires ou infirmiers ne sont pas à l’abri d’une détérioration de leurs conditions de travail. C’est pourquoi nous nous devons d’être solidaires les uns avec les autres  dans le but de préserver préserver nos acquis et d’améliorer nos conditions de travail.

En espérant que vos revendications seront écoutées et acceptées, recevez, Mesdames, Messieurs, nos amitiés solidaires.

Le comité de l’AEMG

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Actualités Communiqués de presse Politique universitaire

Adoption du statut de l'université : le mépris de Charles Beer pour la participation des étudiantes

Le Conseil d’État a adopté aujourd’hui le statut de l’université de Genève, règlement d’application de la loi sur l’université. Cette adoption intervient après une tragi-comédie de plus de neuf mois, au cours de laquelle Charles Beer a pu démontrer tant sa parfaite méconnaissance du dossier que son désintérêt le plus profond pour la participation des membres de l’université, en particulier des étudiantes [ref]Les termes au féminin s’entendent, bien entendu, aussi au féminin.[/ref].

Pour mémoire, l’assemblée de l’université a adopté une première version du statut le 22 septembre 2010 déjà, après plus d’une année de travail. Lors du vote final, ce texte a bénéficié d’un très large soutien dans les quatre corps de l’université (étudiantes, professeures corps intermédiaire et personnel administratif et technique), ainsi que de la part du rectorat.

Depuis lors, plutôt que d’assumer ses responsabilités politiques, le président du DIP a préféré se réfugier derrière l’avis des juristes de son département. Il a ainsi tenté en vain de supprimer les dispositions permettant de contrôler les prérogatives du collège des professeurs, contredisant ainsi la réponse du Conseil d’État à une question orale, dans laquelle François Longchamp affirmait que « le Statut, qui devra être adopté par l’Assemblée de l’Université, devra déterminer de quelle manière sera traitée la question du collège des professeurs dans ce futur texte » [ref] IUE 863-A de la députée Anne Emery-Torracinta, 16 décembre 2009.[/ref].

Il a également imposé de nouvelles compétences, en particulier, la création de centres ou d’instituts interfacultaires contre l’avis des facultés concernées et de l’assemblée de l’université. L’argument pour justifier cette intervention était « l’autonomie de l’Université ». Cette justification est symptomatique de la confusion qui règne dans l’esprit des promoteurs de la loi sur l’université : pour Charles Beer, comme pour Ruth Dreifuss, cette autonomie n’est en aucun cas critique ou intellectuelle, et encore moins au service de la démocratie interne; il s’agit uniquement de permettre au « rectorat fort » de créer un institut à la minute, sur demande du pouvoir politique ou d’un banquier privé de la place. En résumé, c’est l’autonomie de la girouette, qui a le pouvoir de suivre le vent dominant. Plutôt que l’autonomie de l’université, il s’agit de l’autonomie du rectorat, au besoin contre l’université.

La position du parti socialiste sur la politique des hautes écoles proclame que « l’ensemble du monde universitaire (professeurs, assistantes, étudiantes et personnel d’exploitation) dispose de manière adéquate d’un droit de participation aux décisions » [ref]Politique des hautes écoles du Parti socialiste : plus de qualité, plus d’égalité des chances, plus d’efficacité, 17 septembre 2005.[/ref]. Dans les faits, la nouvelle loi sur l’université a considérablement réduit cette participation. Malgré cela, d’importantes avancées ont pu être intégrées au statut, en particulier la présence d’étudiantes et d’assistantes dans les commissions de nomination du corps professoral. Là aussi, Charles Beer a tenté de supprimer ces dispositions du statut, avant de reculer devant la résistance des membres de l’université.

La CUAE se réjouit de l’adoption du statut de l’université, et en particulier des nombreuses avancées qu’il comporte pour les étudiantes : contrôle sur le collège des professeurs, participation aux commissions de nomination ou encore disparition du critère de normalité pour l’exonération des taxes. Elle s’insurge toutefois contre le mépris affiché par le président du DIP envers le travail effectué par les étudiantes et les autres membres de l’assemblée, ainsi que contre les nombreuses pressions exercées. Cet épisode a toutefois eu le mérite de montrer les limites de l’autonomie telle que la conçoit Charles Beer : un exercice de style pour les étudiantes et les travailleuses, après lequel elles sont priées de se soumettre au diktat de la politique ou de l’économie.

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Restructuration des bibliothèques: les bibliothécaires et les usagères obtiennent gain de cause

La mobilisation contre la réorganisation voulue par le rectorat qui fut menée de front par les bibliothécaires, le Syndicat des Services Publics (SSP) et la CUAE est un franc succès. Le projet de réorganisation des bibliothèques est en effet bloqué en l’état jusqu’à ce qu’une solution consensuelle entre le rectorat, les usagères et le personnel des bibliothèques soit trouvée.

Face à l’inertie rectorale, les bibliothécaires ont entrepris de multiples actions sur leurs lieux de travail. La campagne d’information et la grève des amendes ont été accueillies très positivement par les usagères[ref]Les termes au féminin s’entendent bien sûr aussi au masculin.[/ref], étudiantes ou non. Le débrayage du mardi 24 mai a quant à lui rassemblé plus de 150 personnes sur l’esplanade d’Uni-Mail. Parmi elles, un tiers du personnel des bibliothèques répondait présent, mais aussi des étudiantes, des enseignantes, des syndicalistes du SSP et du SIT ainsi que des grévistes de la Maison de retraite de Vessy.

Débrayage des bibliothécaires devant Uni-Mail ( 24 mai 2011) Crédit photo: Olivier Vogelsang

Le rectorat a cédé face à l’opposition de tous les corps de l’université à cette réforme, prouvant encore une fois que la seule manière de discuter avec lui est de passer par le rapport de force.

La CUAE prend donc acte du protocole d’accord signé le lundi 30 mai 2011 par le recteur et la déléguée syndicale Mme Margarita Castro. Comme prévu dans cet accord, une commission tripartite réunissant les représentantes du rectorat, des usagères (étudiantes et enseignantes) et du personnel administratif et technique des bibliothèques va être mise sur pied afin de trouver une issue au conflit entourant le projet de restructuration des bibliothèques. Une étudiante participera  aux travaux de cette commission (dont le calendrier n’est pour l’heure pas connu).

L’expérience des étudiantes au sein des commissions consultatives du rectorat nous oblige toutefois à rester vigilantes.  En effet, aucun élément ne nous permet aujourd’hui d’assurer que cette commission sera apte à régler le conflit entourant le projet de réforme des bibliothéques.
Si les négociations sont dans l’impasse, les membres de cette commission ne devront pas hésiter à se retirer afin de reprendre la lutte contre ce projet de restructuration sur le terrain, aux côtés du personnel des bibliothèques.

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Annulation du G8 des universités à Dijon mais la marchandisation de l’éducation et de la recherche continue. Le contre-sommet est maintenu!

Dans une dépêche de l’agence AEF du 21 avril, la présidente de l’Université de Bourgogne défendait son choix d’organiser le G8 (rebaptisé « sommet mondial ») des universités à Dijon. Selon elle, il n’y serait nullement question de marchandisation de l’enseignement supérieur car les pays invités ne se limitaient pas aux seuls 8 plus riches, ni même 20 plus riches de la planète. Ces propos font écho à l’attitude du président de l’Université de Franche-Comté, décrite dans un article de l’Est républicain du 19 avril. Celui-ci aurait « pris ses distances avec l’impopulaire G20 politico-économique ».

La présidente de l’UB déclarait également avoir été « tout à fait favorable » à l’organisation d’un contre-sommet car « Cela permet à la communauté universitaire de s’emparer de ces sujets et de leur donner une expression complémentaire, au-delà des seuls présidents et recteurs ».

Ces déclarations vertueuses de la part des deux présidents contrastent singulièrement avec les actions au caractère foncièrement néo-libéral qu’ils ont entreprises au cours des derniers mois : choix de répondre aux appels d’offre du Grand Emprunt de Nicolas Sarkozy, création d’une Fondation de Coopération scientifique, au président payé 100000 euros, sans représentants des personnels et étudiants au Conseil d’Administration mais aux chefs d’entreprises bien présents, lancement de « l’Université fédérale » appelée à redéfinir toute la carte des formations dans un contexte de restrictions budgétaires tous azimuts, etc.

Le 22 avril, nous apprenons que la deuxième partie du Sommet mondial des universités est annulée, ou reportée, sur demande du maire de Dijon. Celui-ci invoque une hypothétique menace des anarchistes autonomes. Le pseudo « sommet mondial des étudiants » de Besançon devrait, quant à lui, se dérouler comme prévu du 28 au 30 avril.

Ces menaces, peut-être fantasmées, ne doivent pas masquer l’essentiel : les politiques impulsées par le G8/G20 sont néfastes et honnies par l’immense majorité de la population mondiale. Nos politiques locaux le savent bien, tout comme nos présidents d’universités. Cette annulation traduit sans doute une gêne face à l’absence de légitimité démocratique de ces grand’ messes.

Les actions prévues à Besançon pour coïncider avec la première partie du sommet sont maintenues. Les débats, conférences, ateliers, tables rondes, projections, concerts prévus à Dijon du 5 au 7 mai sont maintenus. Parce que nous pensons que l’Université doit être un lieu ouvert, formant à l’esprit critique, à la réflexion, nous appelons la présidente de l’UB à honorer ses promesses pour que cette « excellente » initiative puisse se dérouler dans les meilleures conditions.

Enfin, parce que nous pensons que la marchandisation du savoir et de l’enseignement est néfaste, contre-productive et rejetée par l’immense majorité, nous appelons à une grande manifestation samedi 7 mai, départ 14h00 du Campus, 14h30 de la Place Wilson.

23 avril 2011, Collectif d’organisation du contre G8 de l’Éducation et de la Recherche (Alternatifs 21, AMEB, ATTAC21, ATTAC Besançon, CNT21, CUAE, FASE, FSU21, Forum social local21, NPA21, RUSF21, RUSF Franche-Comté, SNASUB-FSU 21, SNESUP 21, Sud éducation Franche-Comté, UEC 21, UGED-FSE, Individu-e-s)

Site : www.contreg8db2011.lautre.net / mail : contreg8-db-2011@riseup.net

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Entrée en vigueur de la LACI: Communiqué du Collectif Occup'oisson de l'ORP

Vous connaissez la chanson : l’histoire est celle d’un petit navire, qui n’a que très peu navigué (ohé-ohé !). Quand le poisson vient à manquer, les marins tirent à la courte-paille pour savoir qui de l’équipage sera mangé. Par malheur, le sort tombe sur le plus jeune. Et pendant que les autres en toute indécence délibèrent sur la sauce et la cuisson, le mousse grimpe en haut du mât… mais ne voit que flots, flots, flots de tous côtés.

RP de la Rue Alexandre-Gavard - 1er avril 2011

Si la 4e révision de la LACI, votée par la majorité du peuple Suisse malgré le référendum des syndicats, accroît la pression sur l’ensemble des travailleuses et des travailleurs, elle place surtout les jeunes dans l’œil du cyclone. Un arsenal de mesures vient ainsi d’être adopté pour les éduquer aux bas salaires, à la flexibilité et à la docilité vis-à-vis de leurs patrons ou futurs patrons.

Avec le chômage structurel, le moment du passage à l’emploi est particulièrement délicat, les employeurs favorisant ceux qui ont déjà une certaine expérience professionnelle. Les nouveaux délais de carence imposés aux jeunes diplômés (5,5 mois) contraignent donc les familles à financer cette transition – y compris les stages non-rémunérés effectués par leurs enfants pour le compte des entreprises ! D’un autre côté, l’obligation légale des parents d’entretenir leur enfant cesse avec la fin de la formation, et dans tous les cas à 25 ans. Les jeunes issus de familles modestes ou en conflit avec leurs parents seront donc contraints d’accepter n’importe quel emploi, sous peine de finir à l’assistance publique. On verra ainsi – on en voit déjà – des jeunes ayant appris un métier qui leur plaît brader leurs compétences dans des supermarchés ou des bistrots, souvent durablement, voire définitivement. Les employeurs se frottent les mains…

La situation n’est pas plus favorable pour les jeunes ayant déjà travaillé, même s’ils cotisent depuis 10 ans à l’assurance chômage. Sur le seul critère de leur âge, ils verront leur droit réduit de moitié par rapport aux travailleurs plus âgés (pour les moins de 25 ans). Et la notion d’emploi convenable, qui protégeait notamment leur salaire et leurs conditions de travail, ne s’appliquera plus pour eux (jusqu’à 30 ans !). On verra donc des jeunes titulaires d’une formation et d’une longue expérience professionnelle contraints, après un licenciement, de travailler n’importe où et à n’importe quel prix.

Si les jeunes soussignés occupent aujourd’hui l’Office régional de placement (ORP) des Acacias Rue Alexandre-Gavard, c’est pour lancer, du haut du mât, un appel à la solidarité des travailleurs et travailleuses, chômeuses et chômeurs de ce canton ! Du poisson, il y en a plus qu’assez, simplement il n’est pas dans nos mains !

Banderole ORP 1er avril 2011

Tous ensemble, exigeons :

  • L’introduction immédiate d’un droit à 120 jours d’indemnités supplémentaires, financées par le canton, pour tous les chômeuses et chômeurs que l’entrée en vigueur de la LACI laisse sur le carreau.
  • L’introduction, dans la Loi cantonale sur le chômage (LMC), d’un droit à des indemnités de chômage financées par le canton compensant, pour toutes les catégories de chômeuses et chômeurs, les réductions imposées par la nouvelle LACI.
  • Le maintien du Revenu Minimum Cantonal d’Aide Sociale (RMCAS), dernier filet avant l’assistance publique pour les chômeurs en fin de droit, qui vient d’être supprimé par le parlement.

Et à plus long terme, luttons pour imposer :

  • Des protections contre les licenciements.
  • Un meilleur partage du temps de travail et des protections contre la flexibilité au travail, créatrice de chômage.
  • Un salaire minimum légal à 4000 francs pour tous les travailleurs et les travailleuses.

Collectif d’Occup’oisson de l’ORP

Soutenu par : Conférence Universitaire des Associations d’EtudiantEs (CUAE), Unia-Jeunes, United Black Sheep (UBS), Association de défense des chômeurs (ADC-Lausanne)

Tract distribué pendant l’occupation:

Tract chômage 01.04.2011

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La plus belle des jeunesses

“You don’t need a wheatherman to know which way the wind blows.”

Bob Dylan

Londres_20101209

Un vent de révolte souffle sur la jeunesse du Vieux continent et d’ailleurs. La Grèce a donné le « la » en 2008 ; après la mort d’Alexis Grigoropoulos, les jeunes grecQUEs ont manifesté des semaines durant contre la précarité et la répression dont elles sont victimes.

Depuis, cette lame de fond s’étend au reste de l’Europe. Les revendications sont multiples en fonction des contextes locaux mais ces luttes partagent une même envie de changement.

Les acteurs en présence sont la plupart du temps les mêmes. ÉtudiantEs ou non, les jeunes se heurtent au pouvoir en place et son bras armé, la police. Le mouvement contre la réforme des retraites en France, la lutte contre la hausse des taxes universitaires à 6’000 £ en Grande-Bretagne, les luttes italiennes contre la loi Gelmini et pour une université autonome et, tout récemment, la résistance des étudiantEs hollandaises contre une hausse des taxes pour certainEs catégories d’étudiantEs, témoignent tous d’un ras-le-bol généralisé.

Ces problèmes sont aussi les nôtres (voir l’article de Regard Critique n°38 sur la hausse des taxes et le communiqué du presse du 23 décembre 2010.) Le comité de la CUAE invite donc les étudiantEs (ou pas) à mesurer l’importance des luttes qui prennent place un peu partout en ce moment.

Et pourquoi pas, y participer ?

Quelques liens pour se tenir informé-e-x-s :

English version soon.

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Appel à un contre G8 de l'éducation et de la recherche (FR/EN/IT/DE/ES)

Appel à un contre G8 de l'éducation et de la recherche (FR/EN/IT/DE/ES)

La France présidera les G8 et G20 en 2011. Du 28 au 30 avril à Besançon et du 5 au 7 mai 2011 à Dijon se déroulera le G8 des Universités, volet éducation et recherche du G8-G20 qui aura lieu à Cannes en juin 2011.

Le G8-G20 est le moteur de la mondialisation néolibérale ; il définit l’agenda politique qui est ensuite mis en œuvre par toutes les grandes organisations internationales. Dans ce contexte, le « G8 des Universités » est d’apparition récente. L’édition 2011 de Dijon/Besançon sera la quatrième. Alors que les 3 premiers s’étaient concentrés sur le thème très consensuel du « développement durable », l’objectif affiché du G8 des Universités de 2011 est de planifier la marchandisation de l’éducation et de la recherche. Cette politique d’amplitude internationale détruit déjà le service public d’éducation et de recherche qui offre des garanties minimales en termes d’accès aux études supérieures.

A tous les niveaux, l’éducation et la recherche publiques subissent une dégradation accélérée. Elles sont parmi les services publics fortement touchés par les intérêts du capitalisme, tant à l’échelle européenne qu’à l’échelle mondiale. Sous le prétexte facile de politiques d’austérité, l’Union Européenne et les gouvernements mettent en place des réformes sociales et pédagogiques destructrices. De la maternelle à l’université et pour ce qui concerne la recherche, la tendance est de faire de l’enseignement et de la recherche une marchandise intégrée au marché capitaliste avec pour conséquences le diktat d’une économie de la connaissance, la généralisation d’une pensée unique et totalisante, une aggravation des inégalités sociales, des conditions de travail rabaissées, des droits syndicaux bafoués, libertés académiques (recherche et enseignement) menacées, etc.

Le constat est identique en Europe et ailleurs. La France, la Grèce, l’Italie, la Grande-Bretagne, l’Espagne, le Portugal, la Suisse, l’Autriche et d’autres pays sont déjà entrés en lutte contre ces politiques de marchandisation du savoir. Présentes dans les pays où les réformes sont en cours et ceux où le système d’éducation et de recherche est déjà réformé, ces luttes et leurs revendications sont transnationales. Pour mieux contrer les attaques, il convient de regrouper nos forces de réflexion et d’action. Pour nous, il est urgent d’organiser une résistance globale à laquelle participe ce contre G8 dont les objectifs sont :

  • de mettre en lumière les questions sociales en lien avec le thème de l’éducation et de la recherche et de fournir un lieu pour l’échange d’expériences pratiques et de discussions théoriques, et des débats autour du rôle de l’éducation et de la recherche, des conditions de leur réalisation et de leurs impacts économiques, sociaux, politiques et environnementaux, aux niveaux local, régional et international.
  • de faire entendre d’autres discours sur l’éducation et la recherche, remettre en question la façon dominante d’enseigner et de rechercher, ses institutions et méthodes formatées par des politiques économiques néolibérales, la compétition, la mondialisation des marchés, le consumérisme, la domination et l’exploitation des hommes et de la nature.
  • de réaffirmer le pouvoir de l’éducation pour forger la conscience critique, réduire le fossé entre les cultures et les pratiques et libérer les populations de l’oppression, les sortir de l’isolement et de leur éclatement.

Nous proposons de réfléchir ensemble autour des axes suivants – qui ne sont bien sûr pas exclusifs : l’accès à l’éducation et à la recherche ; la précarisation ; l’excellence ; l’autonomie ; la professionnalisation ; la mobilité ; la situation des étudiant-e-s étranger-e-s ; les pédagogies alternatives ; les modalités de luttes ; l’éducation et la société.

Ce carrefour international entre les réseaux œuvrant dans les champs de l’éducation et de la recherche se veut être un moment fédérateur qui rassemblera des enseignant-e-s, étudiant-e-s, universitaires, chercheur-e-s, parents d’élèves, militant-e-s, et tous ceux et celles qui se sentent concerné-e-s par ces sujets, aux niveaux local, régional et international.

Nous appelons au Contre G8 de l’éducation et de la recherche qui se déroulera à Dijon du 5 au 7 mai 2011.

Collectif d’organisation du contre G8 de l’Éducation et de la Recherche

(Alternatifs 21, AMEB, ATTAC21, ATTAC Besançon, CNT21, CUAE, FASE, FSU21, Forum social local21, NPA21, RUSF21, RUSF Franche-Comté, SNASUB-FSU 21, SNESUP 21, Sud éducation Franche-Comté, UEC 21, UGED-FSE, Individu-e-s)

http://www.contreg8db2011.lautre.net

Signataires: Alternatifs, ATTAC, CGT-FERC, CNT-FTE, Fédération des syndicats SUD Éducation, NPA, Organisation Démocratique de l’Enseignement – ODT (Maroc), PCF, Sauvons La Recherche, Sindicato Indipendente Scuola e Ambiente (Italie), SNCS, SNESUP, Solidaires, SUD Etudiant, SUD Recherche, UEC, Unicobas Scuola (Italie)

Contact: contreg8-db-2011@riseup.net

English

Call for an alternative G8-summit on education and research

In 2011, France will be chairing the G8 and G20 summits. Their education and research component, the ‘G8 University Summit’ is scheduled to take place in Besançon from 28th to 30th April and Dijon from 5th to 7th May.

The G8/G20 is the driving force of neoliberal globalization, it defines the ensuing political agenda which is then implemented by all the big international organizations. In this context, the ‘G8 University summit’ is a recent addition, the 2011 Dijon/Besançon meeting being the fourth of its kind. While the first three had focused on the very consensual theme of “development”, the stated objective of this year’s summit will be to plan the marketisation of education and research. This global policy is already destroying the public sector which guarantees minimal access to higher education.

State-funded research and education are increasingly being degraded on every level. They are one of the public sectors the most affected by capitalistic interests, in Europe and worldwide. Hiding behind the convenient excuse of austerity measures, the European Union and its governments are putting in place destructive social and educational reforms. From primary schools to universities and research, the trend is to turn education and research into a commodity to be subsumed into the capitalist market place, and subjected to diktats of economy-based knowledge and totalizing free-market ideology, along with lower working conditions, the denial of trade-union rights, limitations on academic freedom in teaching and research, and so on and so forth.

In Europe and beyond, the same conditions apply. High-profile mobilization against this marketisation of knowledge has already occurred in France, Greece, Italy, Britain, Spain, Portugal, Switzerland, and elsewhere. Concerted resistance is widespread in every country where such reforms are in place or in the process of being implemented, giving such movements a transnational character. Effective opposition demands collective thought and action. We believe there is an urgent need to organize global resistance. Our alternative summit is intended as part of this global resistance. Our aims are to :

– highlight the social implications of education and research reform and to provide a place where experience and theories on this issue may be shared; to debate on the role of education and research and the impact they may have socially, politically and environmentally, and at local, regional and international level;

– be a mouthpiece for alternative discourses on education and research which question prevailing trends in teaching and research, its institutions and methods trapped in the prism of neoliberal economic policy, competition, the globalization of markets, the domination and exploitation of humankind and nature ;

– reassert the potential of education to empower and create awareness, to bridge the gap between cultures and practices, to free from oppression and combat isolation and fragmentation.

We’re proposing to think together around the following issues : access to education and research, job insecurity, excellence, autonomy, workability, mobility, the situation of ‘overseas’ students, alternative teaching methods, modes of resistance, education and society.

This international event will attract networks involved in the fields of education and research, it aims at federating teachers, students, lecturers, academics, researchers, parents, activists and all those who feel concerned by those issued, whether at a local, regional or international level.

We’re calling for the alternative education and research summit that will take place in Dijon, France from 5thto 7thMay 2011.

The organizing committee for the alternative education and research summit (Alternatifs 21, AMEB, ATTAC21, ATTAC Besançon, CNT21, CUAE, FASE, FSU21, Forum social local21, NPA21, RUSF21, RUSF Franche-Comté, SNASUB-FSU 21, SNESUP 21, Sud éducation Franche-Comté, UEC 21, UGED-FSE, Individu-e-s)

www.contreg8db2011.lautre.net

Signataires : Alternatifs, ATTAC, CGT-FERC, CNT-FTE, Europe Ecologie – Les Verts, Fédération des syndicats SUD Éducation, FSE, NPA, Organisation Démocratique de l’Enseignement – ODT (Marocco), PCF, Sauvons La Recherche, Sindicato Indipendente Scuola e Ambiente (Italy), SNCS, SNESUP, Solidaires, SUD Etudiant, SUD Recherche, UEC, Unicobas Scuola (Italy)

Italiano

Appello per un Contro-G8 dell’educazione e della ricerca

La Francia presidierà il G8 e il G20 nel 2011. Dal 28 al 30 Aprile a Besançon e dal 5 al 7 Maggio a Dijon, avrà luogo il G8 delle Università, la parte su educazione e ricerca del G8-G20 che avrà luogo a Cannes a Novembre 2011.

Il G8-G20 è il motore della mondializzazione noo-liberale ; definisce l’agenda politica che è successivamente messa in opera da tutte le grandi organizzazioni internazionali. In questo contesto, il  “G8 delle Università” è un’apparizione recente. L’edizione 2011 di Dijon/Besançon sarà la quarta. Mentre le prime tre s’erano concentrate sul tema molto consensuale dello “sviluppo sostenibile”, l’obiettivo esplicito del G8 delle università 2011 è di pianificare la mercificazione dell’educazione e della ricerca. Questa politica, d’ampiezza internazionale, sta già distruggendo  quell’educazione pubblica e quella la ricerca che offrono della minime garanzie in termini d’accesso agli studi superiori.

A tutti i livelli, l’educazione e la ricerca subiscono una degradazione accelerata. Sono tra i servizi pubblici toccati fortemente dagli interessi del capitalismo, tanto su scala europea quanto su quella mondiale. Sotto il facile pretesto delle politiche d’austerità, l’Unione Europea e i governi fanno riforme sociali e pedagogiche distruttive. Dalla materna all’università e alla ricerca, la tendenza è di fare dell’insegnamento e della ricerca una merce integrata al mercato capitalista con, come conseguenze, il diktat di un’economia della conoscenza, la generalizzazione di un pensiero unico e totalizzante, l’aggravarsi delle ineguaglianze sociali, di peggiori condizioni di lavoro, di diritti sindacali derisi, e di libertà accademiche (ricerca e insegnamento) minacciate etc…

La situazione è identica in Europa e in altre parti del mondo. La Francia, la Grecia, l’Italia, la Gran Bretagna, la Spagna, il Portogallo, la Svizzera, l’Austria e altri paesi sono già in lotta contro queste politiche di mercificazione del sapere. Presenti nei paesi dove queste riforme sono in corso e in quelli dove il sistema d’educazione e ricerca è già riformato, queste lotte e le loro rivendicazioni sono trans-nazionali. Per combattere meglio questi attacchi, dobbiamo raggruppare le nostre forze di riflessione e d’azione. Per noi, è urgente organizzare una resistenza globale, all’interno della quale voglia iscrivere questo contro-G8 di cui gli obiettivi sono :

–  Far luce sulle questioni sociali in rapporto col tema dell’educazione e della ricerca, e di fornire un luogo per lo scambio d’esperienze pratiche e di discussioni teoriche, di dibattiti attorno al ruolo dell’educazione e della ricerca, delle condizioni della loro realizzazione e dei loro impatti economici, sociali, politici e ambientali, a livello locale, regionale e internazionale

– Di far sentire altri discorsi sull’educazione e la ricerca, di mettere l’insegnamento e la ricerca al riparo di tutti i gruppi di pressione e, in questo contesto, di rimettere in questione la maniera d’insegnare e fare ricerca, così come la gestione delle istituzioni, sempre più “formattate” dalle politiche economiche neo-liberali, dalla competizione, dalla mondializzazione dei mercati, dal consumismo e dalla dominazione e lo sfruttamento dell’uomo e della natura

– Di riaffermare il potere dell’educazione nel forgiare coscienza critica, nel ridurre il divario tra le culture e le pratiche, e nel liberare le popolazioni dalle oopressioni, farli uscire dall’isolamento della loro dispersione.

Proponiamo di riflettere insieme attorno a questi assi di discussione – che non sono certo esclusivi : l’accesso all’educazione e alla ricerca ; la precarietà : l’eccellenza ; l’autonomia ; la professionalizzazione ; la mobilità ; la situazione degli/delle student/esse stranier* ; les pedagogie alternative ; le modalità di lotta : l’educazione e la società.

Questo crocevia internazionale tra le reti che operano nel campo dell’educazione e della ricerca vuole essere un momento federatore che metta insieme insegnanti, student/esse, unversitar* , ricercatrici/ori, genitori degli scolari , militanti, e tutt* quell*che si sentono chiamat* in causa da questi soggetti a livello locale, regionale e internazionale.

Chiamiamo al Contro-G8 dell’educazione e della ricerca che avrà luogo dal 5 al 7 maggio 2011

Collettivo organizzativo del contro-G8 dell’educazione e della ricerca (Alternatifs 21, AMEB, ATTAC21, ATTAC Besançon, CNT21, CUAE, FASE, FSU21, Forum social local21, NPA21, RUSF21, RUSF Franche-Comté, SNASUB-FSU 21, SNESUP 21, Sud éducation Franche-Comté, UEC 21, UGED-FSE, Individu-e-s)

www.contreg8db2011.lautre.net

Firmatari : Alternatifs, ATTAC, CGT-FERC, CNT-FTE, Europe écologie – Les Verts, Fédération des syndicats SUD Éducation, FSE, NPA, Organisation Démocratique de l’Enseignement – ODT (Maroc), PCF, Sauvons La Recherche, Sindicato Indipendente Scuola e Ambiente (Italie), SNCS, SNESUP, Solidaires, SUD Etudiant, SUD Recherche, UEC, Unicobas Scuola (Italie)

contact : contreg8-db-2011@riseup.net

Deutsch

Aufruf zu einem Anti-G8-Treffen zum Thema « Forschung und Bildung »

Frankreich wird 2011 die G8- und G20-Treffen organisieren. Die G8 der Universitäten wird vom 28. bis zum 30. April in Besançon und vom 5. bis zum 7. Mai in Dijon zusammenkommen. Es handelt sich hierbei um ein Treffen zum Thema « Bildung und Forschung », das im Rahmen des G8-G20-Gipfels in Cannes im Juni 2011 stattfinden wird.

Die G8-G20 sind die Motoren der neoliberalen Globalisierung: Sie legen die politische Planung fest, die danach von allen groβen internationalen Institutionen umgesetzt wird. In diesem Kontext ist der « G8-Gipfel der Universitäten » noch recht jung: Die Tagung in Besançon und Dijon ist die vierte. Obwohl die drei ersten sich mit dem sehr allgemeinen Thema der « dauerhaften Entwicklung » beschäftigt hatten, ist es das offensichtliche Ziel des G8-Gipfels der Universitäten 2011 die Ökonomisierung der Bildung und Forschung zu planen. Diese internationale Politik zerstört schon heute das öffentliche Bildungs- und Forschungssystem, das nur geringe Garantien für einen Zugang zum Studium bietet.

Auf alle Ebenen verschimmeln schon die öffentliche Bildung und Forschung. Diese sind – neben anderen Dienstleistungen – durch die Interessen des Kapitalismus schwer betroffen, und zwar europa- sowie weltweit. Mit einfachen Vorwänden und autoritären Entscheidungen setzen die europäische Union und die Regierungen vernichtende soziale und pädagogische Reformen durch. Vom Kindergarten bis zur Uni tendiert man zu einer Kommerzialisierung des Lehrens und Forschens, die sofort dem kapitalistischen Markt angeknüpft wird. Dieses Verhalten hat direkte Folgen: Den Druck einer Ökonomisierung des Wissens, die Generalisierung einer einzigen und totalitären Meinung, die Steigerung der sozialen Ungleichheiten, verschlechterte Arbeitsbedingungen, mit den Füβen getretene gewerkschaftliche Rechte, bedrohte Freiheiten im universitären Bereich (Forschen und Lehren), usw…

Dieser Zustand herrscht sowohl inner- als auch ausserhalb Europas. Frankreich, Griechenland, Italien, Grossbritanien, Spanien, Portugal, die Schweiz, Österreich und andere Länder haben sich schon im Kampf gegen die Politik der Wissens-Kommerzialisierung engagiert. Diese Kämpfe und Forderungen sind transnational, denn sie existieren in den Ländern, in denen die Reformen gerade stattfinden, und in denen in welchen das Bildungssystem schon verändert wurde. Um diesen Angriffen etwas entgegenzusetzen, müssen wir unsere Aktionen und Gedanken verknüpfen. Unserer Meinung nach ist es jetzt dringend notwendig, globalen Widerstand zu organisieren, und deshalb auch dieses Gegen-Treffen zu veranstalten. Es hat folgende Ziele:

  • Die sozialen Fragen bezüglich der Themen der Bildung und der Forschung in den Fokus zu rücken. Eine Austauschmöglichkeit für praktische Erfahrungen und theoretische Diskussionen zu schaffen: über die Rolle der Bildung und der Forschung, und ihre Ausführbarkeiten sowie ihre wirtschaftlichen, sozialen, politischen und umweltbezogen Folgen auf allen Ebenen (lokal, regional und international) zu debattieren.

  • Alternative Diskurse über Bildung und Forschung anzubieten. Die autoritäre Art und Weise vom Lehren und Forschen sowie die zugehörigen Institutionen und Methoden in Frage zu stellen, die durch neoliberale und wirtschaftsorientierte Politik, Konkurrenz, die Globalisierung des Marktes, Konsum, Herrschaft und Ausbeutung der Menschen und der Umwelt beeinflusst wurden.

  • Die Macht der Bildung unter Beweis stellen, um kritisches Bewusstsein zu formen, die Trennung zwischen Kulturkreisen und Praktiken zu reduzieren, gegen jede Formen von Ausbeutung, Herrschaft und Einsamkeit zu kämpfen.

Wir schlagen vor, uns zu den folgenden Punkten – die natürlich noch zu ergänzen sind – gemeinsam Gedanken zu machen: Zugang zu Bildung und Forschung, Prekarisierung, Exzellenz, Selbstbestimmung, Professionalisierung, Mobilität, Situation der ausländischen Studierenden, pädagogische Alternativen, Arten und Weisen der Kämpfe, Bildung und Gesellschaft.

Dieses internationale Treffen bezeichnet sich als koordinierender Augenblick zwischen allen Netzen, die sich für Selbstbestimmung in den Bereichen Bildung und Forschung engagieren. Dort werden Lehrende, Studierende, Forscher_Innen, Eltern von Schüler_Innen, Aktivist_Innen sowie alle, die sich von diesen Themen auf allen Ebenen (lokal, regional und international ) betroffen fühlen, zusammenkommen.

Wir rufen zum Gegen-G8-Gipfel der Bildung und Forschung auf, der in Dijon vom 5. bis zum 7. Mai 2011 stattfinden wird.

Collectif d’organisation du contre G8 de l’Éducation et de la Recherche (Alternatifs 21, AMEB, ATTAC21, CNT21, CUAE, FASE, FSU21, RUSF21, RUSF Franche Comté, Snesup 21, Sud éducation Franche Comté, Sud étudiant, UEC 21, UEC, UGED-FSE, Menschen)

Signataires : Alternatifs, ATTAC, CGT-FERC, CNT-FTE, Fédération des syndicats SUD Éducation, FSE, NPA, Organisation Démocratique de l’Enseignement – ODT (Maroc), PCF, Sauvons La Recherche, Sindicato Indipendente Scuola e Ambiente (Italie), SNCS, SNESUP, Solidaires, SUD Etudiant, SUD Recherche, UEC, Unicobas Scuola (Italie)

Kontakt : contreg8-db-2011@riseup.net

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Español

Convocatoria para el contra G8 de la enseñanza y de la investigación

Francia presidirá los G8 y G20 en 2011. Del 28 al 30 de abril en Besançon y del 5 al 7 de mayo de 2011 en Dijon, tendrá lugar el G8 de las Universidades, en el ámbito de la educación y de la investigación del G8 – G20 que se desarrollará en Cannes, en noviembre de 2011.

El G8-G20 es el motor de la globalización neoliberal : define la agenda política que posteriormente desarrollarán todas las grandes organizaciones internacionales. En tal contexto, el « G8 de las Universidades » se ha creado recientemente. La edición de 2011 de Dijon / Besançon será la cuarta. Mientras que las tres primeras se habían concentrado sobre el tema consensuado del « desarrollo sostenible », el objetivo para 2011 es planificar la mercantilización de la enseñanza y de la investigación. Esta política de envergadura internacional destruye ya el servicio público de la educación y de la investigación, que ofrece garantías mínimas en lo que acceso a los estudios superiores se refiere.

A todos los niveles, la enseñanza y la investigación públicas sufren una degradación acelerada. Se hallan entre los servicios públicos más afectados por los intereses del capitalismo, tanto a escala europea como a nivel mundial. Bajo el pretexto fácil de políticas de austeridad, la Unión Europea y sus gobiernos ponen en marcha reformas sociales y pedagógicas que son destructivas. Desde la escuela elemental a la universidad y en particular en lo que respecta a la investigación, la tendencia es convertir la enseñanza en una mercancía integrada en el mercado capitalista, que tendrá como consecuencias el diktat de una economía del saber, la generalización de un pensamiento único y totalizante, el agravamiento de las desigualdades sociales, las condiciones de trabajo mermadas, derechos sindicales fustigafos, libertades académicas amenazadas, etc.

La observación es idéntica en Europa y en todas partes. Francia, Grecia, Italia, Gran Bretaña, España, Portugal, Suiza, Austria y otros países han entrado ya en la lucha contra esas políticas de mercantilización del saber. Presentes en los países en que las reformas están en curso y en aquellos en donde el sistema de enseñanza ya se ha reformado, estas luchas y sus reivindicaciones son transnacionales. Para resistir mejor ante los ataques, es fundamental aunar nuestras fuerzas de reflexión y de acción. Para nosotros, es urgente organizar una resistencia global en la que este contra G8 proponga los objetivos que siguen :

  • poner a la luz las cuestiones sociales vinculadas con el tema de la educación y de la investigación y proporcionar un espacio de intercambio de experiencias prácticas y de discusiones teóricas, así como debates en torno al papel de la enseñanza y de la investigación, de las condiciones de su realización y de sus impactos económicos, sociales, políticos y mediambientales, a nivel local, regional e internacional.
  • de hacer oír otros discursos sobre la educación y la investigación, de poner en tela de juicio la manera dominante de enseñar y de investigar, sus instituciones y sus métodos formateados por políticas económicas neoliberales, la competición, la globalización de los mercados, el consumismo, la dominación y la explotación de l@s individu@s y de la naturaleza.
  • de reafirmar el poder de la educación para forjar la conciencia política, reducir el abismo entre las culturas y las prácticas y liberar a las poblaciones de la opresión, sacarlas del aislamiento y de su dispersión.

Proponemos reflexionar juntos sobre los ejes siguientes (que no son, por supuesto, exclusivos) : el acceso a la enseñanza y a la investigación, la precarización, la excelencia, la autonomía, la movilidad, la situación de l@s estudiantes extranjer@s, las pedagogías alternativas, las modalidades de lucha, la educación y la sociedad. Este cruce internacional entre redes que trabajan en los ámbitos de la educación y de la investigación pretende ser un momento federador que unirá a enseñantes, estudiantes, universitari@s, investigador@s, padres de alumn@s, militantes y tod@s aquell@s que se sienten implicad@s por estos temas, tanto a nivel local como regional e internacional. Llamamos al Contra G8 de la enseñanza y de la investigación que se desarrollará en Dijon del 5 al 7 de mayo de 2011.

Llamamos al Contra G8 de la enseñanza y de la investigación que se desarrollará en Dijon del 5 al 7 de mayo de 2011.

Collectif d’organisation du contre G8 de l’Éducation et de la Recherche (Alternatifs 21, AMEB, ATTAC21, ATTAC Besançon, CNT21, CUAE, FASE, FSU21, Forum social local21, NPA21, RUSF21, RUSF Franche-Comté, SNASUB-FSU 21, SNESUP 21, Sud éducation Franche-Comté, UEC 21, UGED-FSE, Individu-e-s)

Signataires  : Alternatifs, ATTAC, CGT-FERC, CNT-FTE, Europe Ecologie – Les verts, Fédération des syndicats SUD Éducation, FSE, NPA, Organisation Démocratique de l’Enseignement – ODT (Maroc), PCF, Sauvons La Recherche, Sindicato Indipendente Scuola e Ambiente (Italie), SNCS, SNESUP, Solidaires, SUD Etudiant, SUD Recherche, UEC, Unicobas Scuola (Italie)

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Actualités Communiqués de presse

Solidarité avec les luttes sociales et politiques en Tunisie: Halte à la répression! Pour une démocratie politique et sociale pour touTEs les TunisienNEs

(Reuters/Zohra Bensemra)

Genève, le 10 janvier 2011

Depuis le 17 décembre 2010, un soulèvement populaire ébranle toute le Tunisie du sud au nord. Le peuple tunisien et ses forces vives ne supportent plus les conséquences d’une politique antipopulaire dictée par les différentes instances monétaires et financières internationales et par les grandes puissances occidentales, aggravée par un régime tyrannique et répressif et qui n’engendre que la pauvreté et la corruption. Une politique qui n’offre que la précarité à sa jeunesse. Des jeunes diplômé-e-s au chômage n’ont pas trouvé d’autres moyens pour exprimer leur désespoir que le suicide et l’auto-immolation ! Des manifestations pacifiques ont été réprimées dans le sang avec plus d’une vingtaine de morts sous les balles de la police tunisienne. Les menaces et la démagogie du régime, les arrestations et le harcèlement n’ont fait qu’amplifier l’embrasement de la contestation qui ne cesse de se radicaliser jusqu’à revendiquer un changement au plus haut sommet de l’Etat.

Nous, soussignés, partis politiques, syndicats et associations,

  • Exprimons notre entière solidarité avec les luttes sociales et politiques en Tunisie et avec les revendications légitimes pour une démocratie sociale et politique.
  • Dénonçons la répression implacable contre les manifestant-e-s et appelons à engager des poursuites contre les responsables des tueries.
  • Exigeons la libération de toutes et tous les prisonniers-ères et d’arrêter toutes les poursuites judiciaires engagées à leur encontre.
  • Exigeons la liberté d’expression, d’association et d’organisation pour toutes et tous les Tunisien-ne-s.
  • Appelons les autorités helvétiques à condamner sans réserve la répression en cours en Tunisie.
  • Soutenons le mouvement de revendication sociale en Algérie qui subit les mêmes politiques et dont les causes sont similaires.

Associations des Tunisiennes et Tunisiens en Suisse, ALCIP (Association de lutte contre les injustices sociales et la précarité – Genève), Comité pour l’annulation de la dette du Tiers-Monde (CADTM Suisse), solidaritéS, Syndicat SIT, Conférence Universitaire des Associations d’Etudiantes (CUAE)…

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Actualités Communiqués de presse Politique universitaire Textes

Communiqué relatif aux projets de hausses des taxes

Les cadeaux des rois mages.

En cette fin d’année 2010, les cadeaux de Noël se multiplient. La CUAE désire réaffirmer une nouvelle fois sa détermination à lutter contre l’asservissement de l’enseignement supérieur à des logiques de comptables.

Les rois mages ne sont pas en Galilée mais en Suisse. Didier Burkhalter, Mauro Dell’Ambrogio ou Isabelle Chassot : tous chantent en cœur les louanges à leur dieu « Marché ». Au lieu de l’or, de l’encens et de la myrrhe, les mages ont apportés hausses des taxes, numerus clausus et autres réjouissances.[ref]Pour Didier Burkhalter, s’attaquer au niveau actuel des taxes universitaires n’est « pas un tabou »Réponse au postulat de M. Bischofberger Ivo http://www.parlament.ch/ab/frameset/f/s/4816/339938/f_s_4816_339938_340006.htm.[/ref] Isabelle Chassot affirme qu’il y a « encore une marge de manœuvre »[ref]ATS, 12 septembre 2010.[/ref]. Pour Mauro Dell’Ambrogio, il faut augmenter les taxes à 4’000 francs par semestre car « ce qui ne coûte rien ne vaut rien »[ref]Traduction de l’interview à Dell’Ambrogio publié sur : http://www.tagesanzeiger.ch/schweiz/standard/Mit-diesem-Geld-koennte-man-alle-Kapazitaetsprobleme-der-Unis-loesen-/story/18842170[/ref] (sic !).

Au delà de toutes ces citations représentatives du climat actuel, c’est une nouvelle vague d’attaques contre le système universitaire actuel à laquelle on assiste.

Les hausses programmées des taxes universitaires ne sont pas propres à la Suisse. C’est une tendance globale qui s’est manifestée récemment au Royaume-Uni et dans d’autres pays. Qu’elles soient en priorité adressées aux étrangères ou plus largement à toutes les étudiantes, ces hausses des taxes ne constituent qu’un des éléments des réformes qui sont en cours dans les centres universitaires. En Suisse, l’idée du numerus clausus se répand au delà des facultés de médecine où il est déjà d’actualité. Qui de droit envisage de supprimer la possibilité de faire un master pour chaque étudiante possédant un bachelor dans la même discipline.

Ces attaques ne font que souligner l’actualité de nos positions fondamentales et nous invitent à tout faire pour les mettre en place. Parmi les différents points principaux nous en citerons deux. Premièrement nous sommes de l’avis que les études universitaires doivent être gratuites. Les taxes ne participent que dans une moindre mesure au financement global des universités tout en constituant une barrière supplémentaire à l’accès à l’éducation supérieure. Deuxièmement l’enseignement et la recherche doivent être indépendants de toute considération de rentabilité et donc affranchis de tout financement privé et ne pas être inféodés aux besoins du sacro-saint marché du travail.

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Actualités Communiqués de presse Politique universitaire

Non à la répression de la contestation !

Le 14 octobre dernier a eu lieu le dies academicus de l’université de Genève au cours duquel différents doctorats honoris causa ont été décernés. Comme rapporté par certains médias[ref]Léman bleu, JT du 14 octobre 2010.[/ref], quelques étudiantes choquées par l’attribution de ce prix à des personnes tels que José Manuel Barroso ou Catherine Cesarsky ont manifesté leur désaccord lors de la cérémonie en scandant quelques slogans.

La CUAE ne souhaite pas se prononcer sur ces événements mais sur les faits intolérables suivants.

Une demi heure après que les étudiantes aient été expulsées de l’amphithéâtre, alors que la cérémonie se poursuivait, ces dernières ont été interpelées par un fourgon de flics anti-émeute dans le parc des Bastions. Pendant une heure, ces étudiantes ont été encerclées par les policiers et empêchées de retourner à leurs activités. Tout en les menaçant de les conduire au poste, ils ont ensuite enregistré leur identité avec une lenteur calculée.

Cherchant une raison à leur interpellation, les étudiantes ont demandé aux policiers de s’expliquer. Incapables de se justifier, ils ont argué effectuer un contrôle d’identité routinier. Quoi de plus banal que d’interpeler des passantes !

Pour avoir exprimé leur opinion, des étudiantes ont été contrôlées et fichées par la police.

Bien sûr, pour préserver l’image de l’université, l’interpellation s’est faite loin du regard des grandes pontes et du public. Toutefois, la police était présente dans l’enceinte de l’université, surveillant les étudiantes mécontentes. Comment la police est-elle arrivée en cours de cérémonie ? Sans vouloir tirer de conclusions hâtives, nous savons de source sûre que le chef du service de presse de l’université a dénoncé des étudiantes à la flicaille en les désignant du doigt, avant même qu’elles ne soient entrées dans la salle. Cela nous a permis de confirmer que la délation fait désormais partie des tâches qui lui sont assignées.

Que l’on approuve ou non la position de ces étudiantes importe peu. Il est intolérable que des personnes soient victimes d’une intimidation policière pour avoir exprimé leur opinion. De même, il est inacceptable que l’université encourage cette pratique et y participe.

En agissant ainsi, le rectorat a franchi un pas de plus dans sa collaboration avec l’appareil répressif de l’Etat.

Non au flicage des étudiantes !

Le comité de la CUAE