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EtudiantEs, mobilisons-nous pour la MANIF' du 7 octobre !

Une réunion avec les associations étudiantes (HES, secondaire et autres, bienvenues !) et les étudiantes intéressées à se mobiliser pour la manifestation pour le logement et le droit à la ville est prévue le Mercredi 27 septembre 2017, à 18h15, à la salle des associations de l’Université (102 bd Carl-Vogt) !

Bienvenue à touTEs !

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Assemblée des Déléguées

ASSEMBLÉE DES DELEGUÉ-E-S DE LA CUAE

Le comité de la CUAE a le plaisir de vous inviter à participer à la prochaine assemblée des
délégué-e-s qui aura lieu le:

MARDI 3 OCTOBRE 2017
à 18H15 en salle M1170 (Uni Mail)

Ordre du jour :

  1. Approbation du PV du 15 mars 2017
  2. Communications
    a) du comité
    b) des associations
  3. Logement & Espaces
  4. Genre
  5. Événements inter-associatifs
    a) Brocante aux Livres
    b) Journée des associations
    c) Autres
  6. Réunion associations-rectorat
  7. Projet du rectorat pour la modification de la coordination inter-associative
  8. Groupe de travail Solidarité internationale
  9. Ateliers de français
  10. Divers

Pour rappel, l’Assemblée des Délégué-e-s est le lieu où les associations peuvent échanger sur leurs projets et toute proposition d’initiative commune est donc la bienvenue. Nous vous rappelons que les associations peuvent être représenté-e-s par deux délégué-e-s.

Nous nous réjouissons de cette rencontre pour bien débuter cette nouvelle année académique !

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Manifestation pour le logement et le droit à la ville le 7 octobre à 17h

Le 1er juillet, plus de 1’000 personnes ont manifesté leur mécontentement quant à la situation générale du logement à Genève. Les étudiantes, plus généralement les jeunes, sont parmi les plus durement touchées par cette situation.

Ayant toujours défendu des logements accessibles pour toutes et dans des conditions décentes, la CUAE ne peut que s’inquiéter des attaques récentes telles que le non-renouvellement du bail des habitantes de Malagnou ou les menaces d’augmentation de loyer à la Cité-Universitaire. De plus, les conditions de logement dans les résidences étudiantes sont souvent précaires (bail de courte durée renouvelable d’année en année, règlements d’habitation liberticides, contrôles surprises, espaces policés, etc.).

Afin que la situation s’améliore, il est nécessaire de faire entendre notre voix et de nous mobiliser pour le droit à la ville et au logement ! La ville, son espace appartiennent à celles qui l’habitent. Ne laissons pas les catégories les plus privilégiées de notre société se l’approprier !

Pour l’accès au logement pour toutes et sous toutes ses formes, par solidarité avec les habitantes de Malagnou et avec toutes celles qui voient leur accès au logement menacé, prenons la rue !

Rendez-vous le samedi 7 octobre à 17h sur la place des 22 cantons !

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Appel pour la cité-universitaire

Appel pour une cité-universitaire abordable

 

Durant sa séance du 15 décembre, le Grand Conseil se prononcera sur la suppression du subventionnement de l’État à la Cité-Universitaire. Ainsi, la Cité-Universitaire risque de ne plus toucher de subventions dès 2017. Cette mesure sera matérialisée par une augmentation des loyers pouvant aller jusqu’à 140 francs dans certaines chambres, ce qui peut représenter jusqu’à 10% du budget mensuel d’un-e étudiant-e!

Pour un canton dans lequel près de 60% des étudiantes sont externes à celui-ci au début de leurs études, la nécessité d’offrir des logements à des prix abordables est une priorité absolue. Cette augmentation de loyers à la Cité-Universitaire, plus gros réservoir de logement étudiant à Genève avec 850 lits, sera dissuasive car elle représente de fait un obstacle à l’accès aux études

En outre, selon l’Office fédéral de la statistique, 20% des étudiant-e-s vivent dans la précarité. Aussi, 75 % des étudiant-e-s exercent une activité rémunérée et seront doublement pénalisées puisqu’elles devront travailler d’avantage, réduisant ainsi le temps à disposition pour étudier. Or, aujourd’hui, déjà, le même nombre d’étudiant-e-s arrête leurs études pour des raisons financières que pour un échec à un examen. Par conséquent, une telle mesure péjorera la situation, déjà déplorable, des jeunes en formation.
Considérant que le l’accès au logement est un droit,
Considérant que la Cité-Universitaire doit être abordable à tou-te-s,
Considérant la situation socioéconomique des étudiant-e-s,

Nous demandons le maintien du subventionnement de la Cité-Universitaire et appelons les étudiant-e-s à rejoindre la fonction publique qui se réunit le 15 décembre dès 16h30 à la rue de l’hôtel de ville (devant les canons).

Signataires :

Conférence Universitaire des Associations d’EtudiantEs de l’Université de Genève,

Association des étudiants de la Haute Ecole de Travail Social,

Association des étudiants d’Haute Ecole du Paysage, d’Ingénierie et d’Architecture,

Association des Jeunes Engagés – Collège et Ecole de Culture Générale,

Association des étudiants de l’Institut des Hautes Etudes Internationales et du Développement – Graduate Institut Students Association,

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Communiqué de presse sur la motion à l'Assemblée de l'Université

Le rectorat désapprouvé par son institution

Cet été le rectorat a décidé sans aucune consultation d’augmenter les taxes d’inscription à l’université. Hier soir a eut lieu l’Assemblée de l’Université, organe réunissant l’ensemble des corps universitaires. Lors de cette séance, une motion réclamant le retrait de cette mesure a été acceptée à 27 voix pour et à 5 voix contre. Ainsi, l’organe qui a élu le rectorat en 2015 désapprouve maintenant sa politique.

Depuis l’annonce du rectorat de l’introduction de frais supplémentaires pour l’inscription à l’Université, trois réunions de négociations avec des étudiantes ont eu lieu. « Lors de ces réunions, le rectorat a fait la sourde oreille et n’a jamais répondu aux préoccupations étudiantes » explique Nadine Frei, membre de l’Assemblée de l’Université. « Les étudiantes veulent être consultées et réellement prises en compte dans les décisions qui les concernent ». Durant l’assemblée, une large majorité s’est opposée à la politique du rectorat dont les arguments n’ont pas convaincu. Les étudiantes attendent désormais du rectorat qu’il suive le résultat et respecte l’avis de l’assemblée universitaire qui est, selon la loi, l’autorité représentative de la communauté universitaire.

Les étudiantes et les assistantes ont joué un rôle central dans cette opposition à la hausse des taxes d’inscriptions. « Dans le climat d’austérité budgétaire, ce n’est pas dans la poche des étudiantes qu’il faut puiser» argumente Nadine Frei. En effet, la direction de l’unige espère retirer 600’000 CHF en introduisant une nouvelle taxe de 50 CHF pour les titulaires d’un diplôme suisse et de 150 CHF pour les titulaires d’un diplôme étranger. « Il est contradictoire pour une université qui se targue d’être internationale, de participer en parallèle au discours de fermeture » conclut Nadine Frei.

Sous l’impulsion de la CUAE, la plateforme « Stop la Hausse » réunissant principalement des organisations de l’Université et du Secondaire, réclame le retour à la situation précédente. Les étudiantes attendent à présent que le rectorat respecte le vote de l’assemblée de l’Université et revienne sur sa décision. Le rectorat se réunissant en début de semaine, la plateforme attend une réponse positive de ce dernier d’ici le 7 décembre. En cas contraire, la mobilisation étudiante s’intensifiera.

L’envolée des taxes…Belle action menée par la Plateforme lundi midi. Partagez! #7déc

Université de Genève

Tribune de Genève Le Courrier TOPO Genève CUAE

Posted by Stop la Hausse on Thursday, 1 December 2016

 

 

 

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Campagne contre le harcèlement sexuel dans les lieux de formations

Prévenir et sanctionner le harcèlement sexuel : étendons la Loi sur l’égalité !

Lancement d’une campagne nationale.

En Suisse, il n’existe aucune protection légale contre le harcèlement sexuel dans les établissements de formation. La Loi sur l’Égalité (LEg) ne couvre que les relations de travail salariées. Pourtant, dans les lieux de formation, tous les ingrédients du surgissement du harcèlement sexuel sont là : rapports hiérarchisés et concentration de personnes. Du coup, les dénonciations sont rares. Les sanctions encore plus. Les victimes restent souvent isolées et mises sous pression. Les campagnes de prévention sont inexistantes. Bref, il n’y a pas de politique de lutte contre le harcèlement sexuel.

Notre revendication est simple : la définition et les protections du harcèlement sexuel contenues dans la Loi sur l’Égalité doivent être étendues à la sphère de la formation !

Pour soutenir la campagne et se tenir informé-e-s:

www.formation-sans-harcelement.ch

Nous estimons qu’il est de la responsabilité de la direction du lieu de formation de protéger celles et ceux qui viennent se former. Les étudiant-e-s, qui constituent la majorité des personnes présentes dans les lieux de formation, ne peuvent pas être les oublié-e-s de la législation et du combat contre le harcèlement sexuel. Ils et elles sont concerné-e-s, nous sommes concerné-e-s.

Le harcèlement sexuel – sexiste pour être précis-e – est une violence structurelle. Il ne s’agit pas simplement d’actes malveillants d’individus dérangés. Ces comportements sont alimentés et, en même temps, rendus possibles par la structure patriarcale de notre société. En particulier, le harcèlement sexuel alimente les inégalités en termes de carrières formatives et professionnelles, ou encore les inégalités salariales : arrêt de la formation, changement de lieu de travail, obstacles institutionnels et conséquences personnelles qui empêchent un parcours linéaire.Concrètement, nous demandons à toutes les instances ayant pouvoir de réglementation dans ce domaine, notamment les directions d’établissement, les pouvoirs politiques et les conférences intercantonales, de se coordonner et d’inscrire dans leurs lois, leurs règlements et leurs directives les règles de la LEg concernant le harcèlement sexuel. Il faut tendre vers une loi fédérale qui protège l’ensemble des travailleurs/euses en formation du pays de manière unifiée. Ces règles devraient au moins contenir les éléments suivants, en plus de l’article 4 de LEg :

  • Mise en œuvre des recommandations du Bureau fédéral de l’égalité entre les femmes et les hommes s’agissant du harcèlement sexuel : déclaration de principes des directions contre le harcèlement sexuel, information et prévention régulière envers l’ensemble du personnel et des étudiant-e-s, désignation d’une instance d’aide aux victimes, formation du personnel d’encadrement.
  • Constitution d’une instance indépendante et accessible pour mener les enquêtes sur dénonciation. Les conditions d’accès, les modalités de l’enquête, la décision des sanctions et les possibilités de recours sont des éléments clés pour permettre une véritable sanction du harcèlement sexuel. Nous sommes contre la constitution d’instances de médiation comme cela existe déjà parfois, car elles donnent l’illusion que le harcèlement sexuel est un conflit de personnes, alors qu’il s’agit d’une agression.
  • Application de sanctions efficaces et effectives contre le harcèlement sexuel, qui préviennent la récidive et fassent en sorte de maintenir des conditions (et un environnement) de travail (c’est-à-dire d’études) favorables.
  • Protection contre les représailles des victimes qui dénoncent une situation dans l’esprit de l’article 10 de la LEg.
  • Réalisation d’une grande enquête dans les établissements de l’enseignement supérieur, auprès des apprenti-e-s et des stagiaires, s’agissant du harcèlement sexuel pendant la formation.
  • Pour les apprenti-e-s et les stagiaires : au travail elles/ils sont déjà protégé-e-s par la LEg. Mais bien souvent, l’isolement et la situation de dépendance à l’employeur rendent très difficile la dénonciation d’une situation. Il faut que les cantons et la Confédération aient une politique active en la matière avec des campagnes de prévention et d’information, la formation des maîtres-ses d’apprentissage, et des sanctions fortes contre les entreprises qui ne respectent pas la LEg (notamment le retrait de l’autorisation de former).

SUD-EP (Vaud, Valais, Neuchâtel), la CUAE (Genève), le CELVS (Genève), l’AFU (Lausanne), kriPofrauensternli (Zurich) et kriPo-SUD (Fribourg, Berne) lancent une campagne commune pour porter cette revendication dans tous les établissements. Des milliers de tracts et des centaines d’affiches seront diffusés partout en Suisse. Par ailleurs, nous invitons toutes les personnes en formation à soutenir par un clic notre revendication par le biais du site internet : www.formation-sans-harcelement.ch / www.ausbildung-ohne-belaestigung.ch. Ce site contient également des informations générales sur le harcèlement sexuel et les moyens défense actuels.Notre coordination appellera également, le 25 novembre 2016, à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, à de multiples actions dans les différents campus.

Le harcèlement sexuel opprime aussi aux études, libérons-nous-en!

Dossier de presse FR:
dossier-de-presse-fr

Dossier de presse ALL:
dossier-de-presse-de

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Féminisme et austérité

Les nombreuses luttes des femmes sont souvent reléguées au second plan derrière des enjeux politico-économiques. Pourtant, ces enjeux sont profondément genrés. Nous devons comprendre et expliciter avec les “lunettes genres” l’austérité, non pas pour plaire à un célèbre webjournal estudiantin, mais pour faire le topo du combat à venir.

Pour débuter, l’austérité est, en laconique, une politique de diminution drastique du budget de l’état et, en prolixe… nous vous invitons à lire le dernier journal Regard Critique ! Maintenant, prenons nos binocles et examinons, analysons et décortiquons les liens, les corrélations et les jonctions entre les inégalités de genre et ce programme politique. En bref, quelle dialectique se trouve à l’œuvre? Nous nous contenterons des faits et les faits sont têtus. Trois questions pour appréhender le sujet:

 

Qui décide?

Le gouvernement est une institution qui transpire l’homme en costard-cravate déblaterant devant un parterre de politiciens, d’entrepreneurs et de CEO. Certes certains, et surtout des hommes, objecteront que peu importe le sexe des décideurs, ce qui compte c’est la décision et ses conséquences. Pourtant, une telle scène est symptomatique du patriarcat existant et devrait nous mettre la puce à l’oreille. Alors, grattons un peu. Par exemple, on observe qu’ils ne prennent aucunement en compte l’impact de leurs décisions sur les inégalités de genre. Évidemment, quand on se réunit entre beaux males dominants, on défend ses intérêts.

 

Qui est touché ?

Les économies budgétaires vont toucher principalement le secteur du social, de l’éducation et de la santé (ce qu’on appelle le travail du care). Or ces secteurs sont précisément ceux qui sont majoritairement occupés par des femmes. Ces dernières se trouvent ainsi en première ligne dans les licenciements. D’autant plus qu’une majeure partie d’entres elles ont des emplois précaires (CDD, travail sur appel, temps partiels, etc.). Il n’est alors pas étonnant de constater que parmi les personnes actives, les femmes sont surreprésentées dans le chômage. Et que le marché de l’emploi, empli d’inégalité de genre, ne leur offre aucune alternative émancipatrice.

 

Quel lien entre les femmes et le service public ?

Eh bien, malgré le fait que les femmes soient rentrées sur le marché du travail et qu’on suppose ainsi une avancée, la division sexuel du travail est toujours d’actualité, si ce n’est renforcée. Horizontalement d’une part car les femmes travaillent pour la plupart dans des domaines bien précis (comme le care), vertical d’autre part car elles n’accèdent quasiment jamais aux postes de pouvoir. Rien qu’un bref coup d’œil sur les statistiques de l’université le confirme: parmis les professeures ordinaires (le plus haut poste dans l’enseignement et la recherche), il n’y en a que 16% qui sont des femmes. Et devienez qui compose la majorité des employées du personnel administratif et technique ?

Depuis quelques décennies, on a assisté à une prise de conscience poussive des questions liées au genre et au sexisme. Les femmes ont travaillé pendant des siècles sans être payées, sans être visibles ni même valorisées. Elles ont effectué ce qu’on appelle le « travail de reproduction » : celui qui permet de reproduire la force de travail, de répondre à ses besoins quotidiens et de la renouveler (logement, travail domestique, soins émotionnels, charge des enfants, alimentation, etc.). Ce travail invisible et retranché dans les foyers est pourtant le pilier de toute structure sociale et économique. Sans lui, pas de travailleurs, pas d’économie, pas de structures sociales, pas de vie. L’oppression des femmes a donc été un outil pour garantir que la moitié de l’humanité se dévoue gratuitement à ces tâches. Pendant que l’autre moitié participe au mythe de l’homo economicus.

Cette division sexuelle du travail explique ainsi pourquoi ce sont les femmes les premières qui vont pâtir des mesures d’austérité. Ce sont d’une part les emplois qu’elles occupent qui vont être supprimés, et ce sont, d’autre part, les services qui prennent en charge un partie du travail de reproduction qui seront réduits. Devinez qui s’occupera à nouveau de ces tâches? Et oui, toujours les mêmes ! Et encore une fois gratos. C’est encore une fois une attaque vive contre les femmes et les mouvements féministes. Déjà qu’on était pas du tout sorti de l’auberge, autant dire qu’on retourne au poulailler.

Ces quelques liens entre le genre et l’austérité nous permettent de comprendre la violence de ce processus qui s’attaque directement aux acquis conquis par les mouvements féministes à travers de longues luttes.

En tant que féministes, nous lutterons contre ces politiques. Nous lutterons pour des alternatives aux mesures d’austérité. Des alternatives qui poussent plus loin la prise en charge de la reproduction sociale par la société et non pas le travail gratuit des femmes. Des alternatives qui remettent en question la division sexuelle du travail, horizontale et verticale. Des alternatives enfin, qui permettent réellement aux femmes de s’émanciper des contraintes de genres, des contraintes hétérosexuelles et patriarcales.

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Soutien au Collectif pour un campus solidaire et égalitaire et condamnation du sexisme et harcèlement sexuel

La CUAE exprime son soutien avec le Collectif pour un campus solidaire et égalitaire et dénonce avec lui la politique appliquée concernant la « punition » d’un professeur harceleur par une simple mutation dans un autre département. La CUAE soutient également les revendications du collectif qui demande un travail plus approfondi en matière de lutte contre le sexisme structurel.

Ci-joint, nous transmettons la lettre ouverte écrite par le collectif adressée aux membres de la direction de l’université de Lausanne ainsi qu’aux membres de la Faculté de Biologie, et du Bureau de l’égalité :

_________________________________________________________________________

Lausanne, le 1 septembre 2016
Madame la Rectrice,
Mesdames et Messieurs les Membres de la Direction,
Mesdames et Messieurs les Membres de la Faculté de Biologie,
Mesdames et Messieurs les Membres du Bureau de l’égalité,

Jeudi vingt-huit juillet, nous avons appris par le journal 20 minutes la mutation d’un professeur du Centre intégratif de génomique (CIG) suite à un comportement inadéquat avec des membres de son équipe. Cette nouvelle a suscité un lot de questionnements, d’incompréhensions et de déception pour certain·e·s d’entre nous, membres de la communauté universitaire. En effet, le harcèlement semble avoir été dénoncé il y a de ça plusieurs mois et, nous, étudiant·e·s et assistant·e·s de l’Unil, apprenons les faits maintenant via un journal “d’info-divertissement” et ce que nous lisons est scandaleux. Le harcèlement au travail, tout comme les agressions sexuelles sur le campus méritent une attention toute particulière de la part de l’Université de Lausanne.

Tout d’abord, la manière dont cette affaire a été réglée nous interpelle au plus haut point. D’après nos informations, un organisme indépendant mais “rattaché administrativement à la Chancellerie d’État et fonctionnellement au président du Conseil d’Etat” , le Groupe Impact a été chargé de mener une enquête et fournir un rapport sur le cas. Mais c’est l’Université de Lausanne qui a pris la décision finale sur les mesures à adopter. Cette affaire a donc été réglée à l’interne, entraînant la mutation du coupable dans un autre département. Cela soulève la question de la légitimité de la solution manageriale choisie ici, au dépit d’une résolution via un organe de justice. Le harcèlement sexuel au travail participe d’un problème plus large et est une manifestation du sexisme structurel. Or, la façon dont l’affaire a été gérée et résolue à l’interne, semble en fait participer à réduire et traiter le harcèlement et les agressions sexuelles à de simples conflits relationnels au travail. En effet, l’agresseur/harceleur a pu conserver la plupart de ses prérogatives. Ce glissement, tant sémantique que politique, nous apparait clairement discutable, surtout dans un contexte où l’Université de Lausanne tente de se démarquer et affirme lutter pour l’égalité des genres dans le milieu académique.

De plus, la solution choisie par l’Université nous parait peu pertinente et nonproportionnelle. En effet, la mutation dans un autre département suffit-elle pour protéger les potentielles victimes ou est-ce juste une manière de déplacer le problème ? Dans l’article du 20minutes, il est spécifié que cette personne n’a plus le droit de diriger un groupe de recherche, mais il lui est donné l’opportunité d’enseigner. Il nous semble complètement contre-indiqué de continuer de donner à un agresseur/harceleur sexuel une autorité morale et éducative sur des étudiant·e·s et des assistant·e·s. Plus fondamentalement, nous nous demandons quel est le message que l’Unil veut faire passer en continuant à soutenir dans son travail et sa carrière un agresseur/harceleur. L’Université de Lausanne se doit de tenir une politique claire et homogène dans de tels cas, et s’autoriser à licencier pour de justes motifs, comme cela a déjà été le cas, les personnes se rendant coupables de harcèlement.

Comme souvent, les abus ont été révélés à la direction car une victime a brisé le silence. Or, il est vraisemblable que d’autres victimes n’ont pas osé ou pas trouvé les moyens de parler; et leur souffrance restera dans l’ombre. Jusqu’à quand tolèrerons-nous cela? Combien de victimes d’abus à l’UNIL restent silencieuses? Si cette affaire met en lumière une chose, c’est bien le manque de moyens et d’espaces de parole disponibles pour les victimes et la protection accordée aux agresseur·euse·s/harceleur·euse·s. La communauté universitaire dans son ensemble gagnerait à ce que les moyens alloués à prévenir et gérer les agressions et le mobbing sur le campus soient renforcés. Par exemple, grâce à des programmes de sensibilisation au harcèlement, pour mieux (re)connaître les situations problématiques et les dénoncer, rendre plus visible les solutions d’accompagnement des victimes d’abus, offrant soutien et conseils juridiques systématiques. Le plus urgent étant de créer des espaces d’écoute encourageant les personnes victimes à parler de leur situation et sortir de l’isolement.

En conclusion, ce qui s’est passé au Centre intégratif de génomique (CIG) n’est qu’un triste exemple de ce que subissent quotidiennement les femmes et les minorités de genre dans la société. Les milieux académiques ne sont pas épargnés: le sexisme, la misogynie et la transphobie sont des maux contre lesquels il faut lutter collectivement. Sans cela, les principes inscrits dans la Charte de l’Université resteront des voeux pieux. L’Université de Lausanne, de par son statut institutionnel d’exception devrait répondre au devoir d’exemplarité dans de tels cas. Car c’est seulement en adoptant une politique forte, intransigeante et exemplaire que l’Unil et la communauté dans son ensemble peuvent réellement prétendre entamer les changement nécessaires en matière d’égalité.

En espérant que cette lettre retienne toute votre attention, veuillez croire, Madame la Rectrice, Mesdames et Messieurs les membres de la direction, Mesdames et Messieurs les Membres de la Faculté de Biologie, Mesdames et Messieurs les membres du Bureau de l’égalité, en l’expression de nos sentiments distingués.

Collectif pour un campus solidaire et égalitaire

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Colloque interdisciplinaire "ECHANGE ACADEMIQUE" du 20 au 24 juin

Du 20 au 24 juin aura lieu le colloque interdisciplinaire “ÉCHANGE ACADÉMIQUE” réunissant des  doctorant-e-s  évoluant dans un contexte académique actuellement très particulier : celui de la Turquie.

Ils/elles nous parleront de leurs recherches qui portent entre autres sur la question kurde,  sur des alternatives économiques ou encore sur les droits humains.

Le vendredi 24 juin, le colloque se terminera sur une conférence plénière lors de laquelle la question de la liberté académique dans les universités turques sera abordée.

Toutes les séances débuteront à 18h15, auront lieu à Uni Mail en MR070 et seront suivies d’un apéro.

De plus, un café-scientifique aura lieu jeudi à 13h15 dans la même salle. Venez prendre un café en assistant à la présentation « Fundamentals of Nanoscience ». Ce sera l’occasion pour les personnes issues d’autres disciplines d’être introduites aux enjeux et applications de cette science.

L’entrée est libre, sans inscription et ouverte à tou-te-s.

Cet échange académique est organisé conjointement par l’Association Commune du Corps des Collaborateurs et Collaboratrices de l’Enseignement et de la Recherche (ACCORDER), la Conférence Universitaire des Associations d’Etudiant-e-s ainsi que par des associations d’étudiant-e-s (AESPRI, AEHES, AS&D, MEG). L’événement est soutenu par la Faculté des Sciences de la Société.
Evenement FB : https://www.facebook.com/events/619161254917742/

Colloque interdisciplinaire du 20 au 24 juin - Lundi
Colloque interdisciplinaire du 20 au 24 juin - Mardi
Colloque interdisciplinaire du 20 au 24 juin - Mercredi
Colloque interdisciplinaire du 20 au 24 juin - Jeudi
Colloque interdisciplinaire du 20 au 24 juin - Vendredi
Colloque interdisciplinaire du 20 au 24 juin - Fundamentals of nanoscience

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Communiqué de presse – IUFE (Institut Universitaire de Formation des Enseignants)

Institut Universitaire de Formation des Enseignants :

Un système arbitraire en chasse un autre !

 

L’Institut universitaire de formation des enseignants (IUFE) a fermé les portes de sa première année de formation pour l’enseignement secondaire (Forensec) lors de la rentrée de septembre 2015.

 

Au vu de la conjoncture politique actuelle : des coupes budgétaires à l’Etat, l’augmentation du nombre d’heures d’enseignement et la diminution du personnel, une réouverture pour la rentrée 2016 n’était pas acquise. Elle s’est décidée lundi soir lors d’un sommet entre les différents partenaires de cette formation. Malheureusement, cette ouverture en première année ne vaut pas pour toutes les disciplines. Les heureuses se nomment « Français, Physique, Mathématiques, Allemand et Anglais ».

Malgré un plan sur quelques années, « il est intolérable de différencier les disciplines, cela risque très fortement de provoquer l’abandon de certaines fillières, spécialement en Lettres » s’inquiète Vincent Chazaud, étudiant en Lettres et élu à l’Assemblée de l’université. Outre une ouverture restreinte en terme de disciplines, le nombre de futurs étudiants  sera aussi diminué, les places (comptée sur les doigts d’une main) en français vont être disputées entre deux, voire trois volées d’étudiants de master. « Une concurence inique entre étudiants va se mettre en place, accentuée par la perspective d’être coupé de toute possibilité d’enseigner » commente Galileo Monnet-Martin, secrétaire de la CUAE.

 

« Les pratiques à l’IUFE étaient arbitraires ; les classements octroyant les places de stages pouvaient changer en cours d’élaboration à cause de critères totalement absurdes et/ou arbitraires » dénonce Galileo Monnet-Martin. Selon la nouvelle mouture, le directeur d’établissement aura tout pouvoir pour décider qui pourra accéder à une formation universitaire. « L’ingérence d’un employeur – les directeurs d’établissement du secondaire – dans l’accès à une formation universitaire est dangereuse pour le futur de la liberté académique » continue le secrétaire permanent. Ce nouveau système donnera tout pouvoir à une seule personne, « on peut d’ores et déjà s’attendre à de gros problèmes de discriminations » car une seule personne jugera de notre capacité à enseigner. La CUAE dénonce ce nouveau projet qui ne fait que remplacer l’arbitraire de certaines personnes à l’IUFE par l’arbitraire de certains directeurs d’établissement.

 

Enfin, si l’on suit la logique des décideurs selon laquelle on ne souhaite pas former des chômeurs, doit-on s’attendre à ce qu’UBS et consorts décident à l’avenir du nombre de places à attribuer dans certaines filières de la faculté d’économie et de management ? « C’est la boîte de Pandore du numérus clausus décidé par une entité extérieure à l‘université que la conseillère d’Etat ouvre ! » C’est la porte ouverte à toutes les dérives de la marchandisation des études.

 

Face à ces attaques contre la liberté académique et face aux coupes budgétaires qui influencent ce type de décision, la CUAE se mobilise et invite tous les étudiants, actuels et futurs qui souhaitent enseigner à la rejoindre !

 

                                                           

 

Contact : Galileo Monnet-Martin, secrétaire permanent 022 379 87 97iufe