Le puits sans fond de la bêtise socialiste

« Dans la Marine, c’est un principe : pour qu’il y ait le moins de
mécontents possible, il faut toujours taper sur les mêmes. »

Devise Shadok

 Les taxes d’études dans les écoles polytechniques fédérales (EPF) seront augmentées et l’histoire retiendra que c’est grâce au parti socialiste (PS). Le conseil des EPF projetait de doubler ces écolages pour toutes les étudiantes. Le PS avait la possibilité de faire pression en menaçant de refuser un crédit de recherche de soixante millions de francs, mais a préféré proposer lui-même une solution discriminatoire.

L’initiative parlementaire du conseiller national socialiste Roger Nordmann propose le triplement des taxes pour les étudiantes étrangères et, pour toutes, une augmentation calquée sur l’inflation. C’est plus qu’il n’en fallait au conseil des EPF, qui a accueilli la proposition à bras ouverts au vu du large soutien qu’elle a recueilli au Conseil national.

Il semble que le PS ait fait sienne la doctrine en vogue qui consiste à considérer les étrangères comme la source de tous les maux. Il innove même en étendant cette élucubration – jadis cantonnée au domaine de la sécurité – au système de formation. Cette politique aura pour résultat que la situation des étudiantes migrantes, déjà parmi les plus précaires, sera encore péjorée.

Ce faisant, Roger Nordmann et sa clique ouvrent la boîte de Pandore des restrictions à l’accès à la formation. Nul doute que cette mesure n’est qu’une première étape d’une augmentation massive des taxes pour toutes les étudiantes des EPF.

Nous ne nous laisserons pas berner par la tactique du salami ! Cette offensive dans les EPF n’est que le reflet d’une tendance nationale à la détérioration des conditions de vie des personnes en formation. À l’heure où le Grand Conseil genevois s’essaie lui aussi à de telles manœuvres en augmentant sournoisement les taxes d’études dans les HES pour les étudiantes genevoises1, il devra compter avec l’opposition farouche des personnes concernées.

 

1 Nous signalons au brillant esprit de Roger Nordmann l’ironie de la situation : tandis qu’il s’affaire à alourdir les écolages pour les étrangères, ses homologues du bout du lac augmentent les taxes des Genevoises au niveau de celles des Confédérées. Le point commun entre ces deux méthodes est que ces « ajustements » se font toujours à la hausse et sur le dos des étudiantes.