Prise de position concernant la situation psychologique et matérielle des étudiant.e.x.s de l’Université

Après bientôt trois semestres passés à étudier à distance, les étudiant.e.x.s sont à bout de nerfs. Iels font partie des personnes les plus vulnérables face à cette crise, non pas d’un point de vue médical, mais par rapport à leurs conditions sociales. En effet, de nombreu.x.ses étudiant.e.x.s ont été impacté.e.x.s suite aux différentes mesures sanitaires prises par l’État et l’Université. Certain.e.x.s ont perdu leur emploi, d’autres sont occupé.e.x.s à prendre soin de leurs proches et tou.te.x.s ont perdu énormément de liens sociaux. Cette liste n’est bien évidemment pas exhaustive.

Ces différentes situations touchent les étudiant.e.x.s de plein fouet, particulièrement les plus précaires. Il est donc urgent de prendre immédiatement en charge la particularité de la situation estudiantine dans la gestion de cette crise.

Nous exigeons donc :

Que les directives provenant des instances universitaires soient claires et empêchent les abus concernant les modalités d’examens. Les dernières directives du rectorat et des décanats encadrant les examens ont laissé libre champ au corps professoral d’imposer n’importe quel format d’examen, souvent dans un délai très court, obligeant aux étudiant.e.x.s de s’adapter seul.e.x.s à ceux-ci. De nombreux examens ont eu des modalités scandaleuses, augmentant de ce fait le stress et l’angoisse des étudiant.e.x.s, déjà présents en temps normal. Cette situation est inacceptable !

Qu’une étude approfondie sur la situation psychologique et matérielle des étudiant.e.x.s de l’Université soit mise en place par une institution indépendante. Nous voulons que cette étude soit rendue publique et reconduite chaque année afin de pouvoir visibiliser les phénomènes de stress et d’angoisse que subissent les étudiant.e.x.s et d’avoir des éléments scientifiques pour les protéger des crises futures.

Qu’une réelle démocratisation de l’Université se mette en place. Trop souvent les étudiant.e.x.s ne sont pas écouté.e.x.s lorsqu’iels s’adressent aux instances universitaires. La part d’étudiant.e.x.s dans les instances représentatives de l’Université, quand bien même elle existe, reste ultra-minoritaire. Nous voulons plus de représentation étudiante dans les différents organes participatifs, ainsi que la prise en compte de la voix étudiante émanant des associations.

Qu’une semaine de révision à la fin du semestre de printemps soit mise en place dans chaque faculté. En effet, étudier à distance rajoute une quantité de travail supplémentaire qui n’est pas prise en compte lors de la planification des calendriers universitaires. Les étudiant.e.x.s ont besoin de disposer de temps afin d’aborder cette prochaine session d’examen sereinement.

Dans le cadre de nos revendications, nous avons déjà obtenu des repas à 3 CHF disponibles désormais dans les cafétérias de l’Université dans le but de lutter contre la précarité financière des étudiant.e.x.s en garantissant la possibilité de se nourrir à moindres frais et de subvenir au besoin le plus fondamental. La nourriture prend une part considérable dans le budget des étudiant.e.x.s. Il devenait donc vital d’alléger ces charges en aidant, tout particulièrement, les étudiant.e.x.s qui ont perdu leur emploi. 

Étant donné l’incertitude relative aux conditions futures que nous réserve cette crise, les débats autour des différents vaccins et de leurs efficacités face aux nouveaux variants, nous ne pouvons pas rester immobiles et attendre que cette crise s’en aille. Il est crucial d’agir maintenant en faveur des étudiant.e.x.s les plus touché.e.x.s par cette pandémie.

Le GT détresse étudiante de la CUAE