Catégories
Activités Actualités Conférences Politique universitaire

Enregistrements des conférences de la SEUM’aine

Enregistrements des conférences de la SEUM’aine

Mi-novembre se tient à l’Université de Genève (UNIGE) la semaine de l’entreprenariat. Cet évènement, coorganisé notamment par l’UNIGE et la Fédération des entreprises romandes (FER), est une semaine de propagande entrepreneuriale au sein des murs de l’université.

C’est un symptôme visible de la pratique du partenariat public-privé, et plus largement du néolibéralisme omniprésent au sein de l’université. Ce n’est pas un évènement neutre : c’est la promotion active d’un certain modèle économique, le modèle néolibéral.

Afin de répliquer contre celui-ci, parce que nous pensons que des alternatives sont possibles et souhaitables, nous avons organisé la SEUM’aine. Elle nous a permis d’en apprendre plus sur les liens entre le néolibéralisme et l’université.

Lors de cette SEUM’aine, de nombreux événements ont eu lieu. Parmi lesquels trois conférences, que vous pouvez (ré)écouter ici.

Conférence de mercredi

Idéologie entrepreneuriale et classement de Shanghai : les deux faces d’une même pièce
Avec Olivia Chambard et Hugo Harari-Kermadec

Conférence de jeudi

Faire de la recherche ou rechercher des fonds ? Gouvernance universitaire, précarité et moyens de lutte
Avec Christian Topalov et Libero Zuppiroli

Conférence de vendredi

“Paye ton genre” : le rôle du genre dans le travail bénévole et la néo-libéralisation des études genres
Avec Maud Simonet et Eric Fassin

Catégories
Résumé du mois

Résumé du mois d’octobre 2023

Au début du mois d’octobre, la CUAE a eu plusieurs rencontres avec différentes associations.

La première a eu lieu le 3 octobre avec les associations membres de la faitière universitaire au sein de l’assemblée des déléguéexs (AD).

Une autre réunion a également eu lieu le 2 novembre avec l’assemblée des déléguéexs afin d’échanger  entre étudiantexs.

La CUAE a également rencontré la commission de gestion des taxes fixes (CGTF) ainsi que des associations étudiantes afin d’avancer sur le dossier des faitières facultaires.

Enfin, une dernière rencontre inter-associative s’est déroulée autour d’un apéro-rencontre le 12 octobre.

La vie de la faitière facultaire et syndicat des étudiantexs a aussi suivi son cours par l’annuelle assemblée générale (AG) de la CUAE. C’était l’occasion de présenter le nouveau comité, de revoir les comptes, et aussi, de pouvoir assister aux présentations de nouvelles associations membres.

Afin de pouvoir remplacer une des secrétaires actuelle, Aline Chappuis, la commission de nomination (CoNo) s’est renforcée de deux étudiantes membres d’associations étudiantes. Une autre secrétaire, Elisabetta Marchesini est arrivée à la fin de sa période d’essai. Le comité de la CUAE salue son travail remarquable.

Le dossier d’internalisation des cafétérias suit son cours. Des discussions et échanges ont eu lieux avec des syndicats genevois fin septembre. Le 31.10, la CUAE et ces mêmes syndicats ont répondus aux questions de Laurent Carnaglia, qui réalise actuellement une recherche sur l’internalisation des cafétérias.

La CUAE a tenu également un ensemble d’évènements, de rencontres ponctuelles et des préparations d’évènements. Elle a notamment :

  • tenu une brocante de livres gratuits au sein du hall central d’Uni-Mail
  • s’est rendue au rendez-vous avec la vice rectrice afin d’échanger sur les problématiques étudiantes
  • a pu rencontrer des membres d’une association de l’IHEID afin de parler de réduction des financements des thèses de doctorat qui précarisent davantage les étudiantexs
  • a eu l’occasion de présenter ses activités à l’assemblée générale (AG) de l’association des étudiantexs en sciences politiques et relations internationales (AESPRI)
  • s’est rendue le 17 octobre à la coordination genevoise pour le droit de manifester (CGDM)
  • a rencontré des membres de l’association musulmane des étudiantexs de l’Université de Genève (AMEUG) afin de concrétiser la mise en place d’un lieu de recueillement/de repos/de prière
  • continue de préparer la projection du film Les Voix Jaunes au cinéma Spoutnik

La CUAE continue d’avancer sur le dossier Cité Universitaire. Après avoir rencontré des membres du conseil de fondation afin de discuter des conditions de logements, la CUAE a lancé un appel à témoignage pour recueillir des informations venant des résidantexs. Elle se charge également de rédiger un ensemble de textes traitant du sujet, recoupés au sein du Journal éphémère des étudiantexs mal logéexs. Elle organise également les préparatifs d’une discussion-apéro avec des étudiantexs logéexs à la Cité Universitaire prévu le 6 décembre.

Afin d’avancer sur le dossier de la mobi. La CUAE co-rédige avec le GT mobi et d’autres associations d’étudiantexs une lettre à l’attention du GROUFO.

L’association des étudiantexs pour l’étude du Marxisme (ASEMA) a subi des pressions de l’Université de Genève (UNIGE) afin de ne pas organiser un évènement le 17 octobre. La CUAE s’est mobilisée afin de soutenir l’ASEMA auprès du rectorat et communiquer autour de cette atteinte à a liberté d’expression.

La CUAE continue de préparer sa série d’évènements et de rencontres sur le néolibéralisme à l’université intitulée la Semaine Enervée contre l’Université Marchande (SEUM’AINE) du 20-25 novembre en réponse à la semaine de l’entreprenariat organisé par l’UNIGE.

Catégories
Non classé

La SEUM’aine

La SEUM’aine est une semaine organisée par la CUAE thématisant le néolibéralisme à l’université. Dans le cadre de cette semaine auront lieu des conférences, des ateliers, des bouffes pop, une projection, un free shop, et pleins d’autres choses !

Pourquoi la CUAE organise la SEUM’aine ?

Mi-novembre se tient à l’Université de Genève (UNIGE) la semaine de l’entreprenariat. Cet évènement, coorganisé notamment par l’UNIGE et la Fédération des entreprises romandes (FER), est une semaine de propagande entrepreneuriale au sein des murs de l’université.

C’est un symptôme visible de la pratique du partenariat public-privé, et plus largement du néolibéralisme omniprésent au sein de l’université. Ce n’est pas un évènement neutre : c’est la promotion active d’un certain modèle économique, le modèle néolibéral.

Afin de répliquer contre celui-ci, parce que nous pensons que des alternatives sont possibles et souhaitables, nous organisons la SEUM’AINE. Nous souhaitons par ailleurs en apprendre plus sur les liens entre le néolibéralisme et l’université.

Vous retrouverez ci-dessous le programme complet ainsi que la gazette de la SEUM’aine

programme-seumaine1

Catégories
Activités Actualités Communiqués de presse Politique universitaire

Communiqué de la CUAE suite à la censure d’un événement associatif par l’UNIGE

Le mardi 17 octobre, une association reconnue par l’UNIGE, l’ASEMA, a organisé une discussion intitulée “Solidarité avec la Palestine, intifada jusqu’à la victoire” à Uni-Mail. Cet événement avait pour but d’offrir une perspective communiste sur la situation en Palestine.


L’université a interdit tout affichage annonçant la discussion dans les bâtiments universitaires, en estimant que l’affiche de l’événement n’était pas conforme aux valeurs de l’université. Lorsque l’association étudiante a poursuivi son affichage, l’université a menacé par mail de porter plainte contre le membre de l’association qui avait déposé la demande de réservation de salle. Le jour de la conférence, un fourgon de policiers anti-émeutes était parqué devant UniMail et les flics étaient en contact avec le chef de la sécurité de l’UNIGE. Au même moment, des policiers en uniforme patrouillaient dans le bâtiment. Interrogée sur cette présence policière, l’université n’a pas souhaité indiquer si elle avait prévenu la police ou non. Elle a ajouté qu’elle ne tolérait ni l’apologie du terrorisme, ni les déclarations ou manifestations antisémites, ni les appels à la violence – faisant ainsi un grossier amalgame avec le discours porté par l’événement.

Cette répression de la solidarité avec le peuple palestinien n’est malheureusement pas le seul cas en Suisse. Depuis le début de la vague de bombardements ayant commencé en début octobre, de nombreuses associations étudiantes se sont mobilisées en Suisse pour essayer d’introduire une alternative à la narration dominante dans les médias – narration qui dépeint l’Etat d’Israël comme la seule victime et qui néglige les massacres qu’il commet sur le peuple palestinien.


Le rectorat de l’université de Bâle a censuré un message de solidarité des étudiant.e.x.s de master en sciences sociales. De plus, à Zurich et à Berne, les débats sur la situation en Palestine ont été interdits par le rectorat. Cette forte répression de la part des institutions académiques en Suisse alémanique poursuit la décision d’interdiction de rassemblements et manifestiations de solidarité avec le peuple palestinien dans toutes les villes alémaniques, jusqu’à nouvel ordre.


La Suisse romande contrôle aussi les activités associatives liées à l’actualité en Palestine. A Fribourg, l’université a proscrit un rassemblement en soutien à la Palestine organisé par une association étudiante “en raison d’un positionnement jugé comme contrevenant à l’ordre universitaire”. A Lausanne, l’université a refusé de louer un terrain de foot à une association souhaitant organiser un tournoi en soutien aux organisations humanitaires palestiniennes parce qu’il était jugé “trop politique”. Justifier ainsi la répression de cet événement de solidarité avec la Palestine ne tient pas la route. Quelques semaines après ça, l’université de Lausanne prévoit d’accueillir Emmanuel Macron dans ses murs sans que ce soit jugé “trop politique”.

La CUAE s’inquiète de voir le rectorat de l’UNIGE interférer dans des événements associatifs. Une menace de plainte pénale pour “appel à la violence” et une présence policière aussi importante est disproportionnée et représente une intimidation que la CUAE condamne.

La liberté d’expression a avant tout pour fonction de défendre des positions minoritaires, contestataires. Alors que la position dominante consiste à soutenir plus ou moins indéfectiblement Israël, il est crucial que d’autres visions de la situation puissent aussi s’exprimer. L’université a un rôle prépondérant à jouer, elle se doit d’être un lieu d’expression critique et a minima de laisser les associations étudiantes proposer des analyses différentes de la situation. En menaçant de porter plainte contre des membres d’une association étudiante dans le cadre des activités associatives, l’UNIGE instaure un climat de répression. S’opposer à la position dominante revient donc à prendre des risques. 

La CUAE dénonce l’usage de plus en plus fréquent de la plainte pénale ou de la menace de plainte pénale de la part du rectorat de l’UNIGE contre des étudiant.e.x.s. L’université doit rester un lieu où les positions minoritaires peuvent s’exprimer et pour cela le droit à la contestation doit être préservé et non pas muselé par des outils répressifs.