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Prise de position de la CUAE sur les examens de janvier

Les examens en temps de pandémie ne sont pas une mince affaire. Lors des dernières sessions, on a fait l’expérience des conditions déplorables des exas en ligne: qui a oublié les 30 secondes pour répondre à une question, l’impossibilité de retour en arrière, les points négatifs, les bugs de wifi et, cerise sur le gâteau, la surveillance par zoom ou par testwe? Voilà pourquoi nos cœurs se sont initialement gonflés de joie lorsque l’on a appris que la session de janvier se déroulerait en présentiel. Après plus d’un an et demi de crise sanitaire, ça semblait rimer avec un semblant de retour à l’avant-pandémie. Le rectorat avait d’abord annoncé une capacité à 2/3 des salles d’examens afin de limiter les risques de contamination. Lundi, le conseil fédéral ayant adopté de nouvelles mesures, le rectorat a annoncé que l’accès aux examens en présentiel nécessiterait la présentation d’un passe sanitaire. Plus le temps avance et plus la situation sanitaire se (re)déteriore, plus nous sommes critiques avec la façon dont cette pandémie est gérée. Les mesures pour restreindre la circulation du virus prises par le rectorat pour la prochaine session d’examens ne nous semblent ni adéquates, ni suffisantes.


Nous ne réclamons cependant pas des examens en ligne : certes, ils ont un avantage sanitaire certain que nous reconnaissons. Cependant, trop de désavantages leur sont liés. Tout d’abord, ils engendrent de trop grandes disparités entre les étudiant.e.x.s et empêchent beaucoup d’entre nous de passer les examens sereinement. Comment faire pour celleux qui n’ont pas un environnement calme et silencieux ? Comment assurer à tou.te.x.s une connexion Internet stable ? Ensuite, puisque les professeur.e.x.s disposent d’une grande marge de manoeuvre pour fixer les modalités des examens, celles-ci sont souvent délétères car elles provoquent une angoisse et un stress accrus.


Comme nous l’avons déjà dit par le passé, “[l]a CUAE a toujours été partisane du présentiel, et s’oppose à une numérisation marchande et sans réflexion pour l’encadrer. Bien que le numérique puisse apporter certains outils pédagogiques pertinents à l’université, les dynamiques marchandes et néolibérales sont étroitement liées au processus de numérisation qui a lieu au sein de l’université.” (Vers le dépassement du débat distanciel/présentiel – 22 avril 2021). On en a eu une preuve formelle lors des dernières sessions d’examens avec l’usage du logiciel testwe, développé par une  entreprise privée néomanagériale qui cherche à dématérialiser et déshumaniser les processus d’évaluation afin d’encore plus accélérer l’austérité en cours dans nos formations. Avec une conséquence simple et terrible : détériorer inlassablement nos conditions d’études. Mettre en place de pareilles possibilités délétères dans une situation de crise sanitaire n’est rien d’autre qu’une porte ouverte vers de futurs abus. Même si retourner passer ses examens en présentiel fait peur à beaucoup d’entre nous qui n’avons pas ou peu connu des examens “papier”, les examens en ligne présentent trop d’inconvénients au court terme et au long terme pour être une solution (en)viable. 


D’autant que nous sommes convaincu.e.x.s qu’il est possible de passer des examens en présentiel dans des conditions sanitaires soutenables. Mais pour cela, il faut concevoir une session d’examens pas comme les autres. Cela nécessite une volonté politique ferme de garantir à la fois la sécurité sanitaire de toute.e.x.s (en particulier des personnes à risques) et une tenue des examens favorables à tou.te.x.s. Nous demandons donc à l’université de mettre massivement des tests à la disposition de sa population pendant toute la durée des examens. Au vu de la fiabilité réduite des tests antigéniques pour les personnes vaccinées, nous affirmons la nécessité de mettre en place des tests PCR à grande échelle, avec des résultats obtenus dans des délais convenables. A cela s’ajouteraient bien évidemment toutes les mesures sanitaires habituelles, à savoir la distanciation physique, le port du masque, une désinfection régulière (des mains et des surfaces) et une aération maximale des salles d’examens. Ces conditions permettraient réellement à beaucoup d’entre nous de se rendre plus sereinement à nos examens. Il s’agirait également d’une occasion en or pour casser les chaînes de transmission du virus parmi la population universitaire en cette période saturée par le COVID. L’université remplirait ainsi son rôle minimal de responsabilité sanitaire envers les étudiant.e.x.s et la société. 


Pour les personnes qui seraient malades et/ou en quarantaine pendant la session d’examens, nous demandons qu’une session supplémentaire soit agendée avant la rentrée de février afin qu’elles puissent passer leurs examens dans des conditions sanitaires soutenables sans accumuler de retard dans leurs études. Chose à laquelle le rectorat devrait porter une attention toute particulière s’il veut (comme il le prétend) garantir un semblant d’égalité d’accès à la formation et d’égalité des chances. En effet, pour beaucoup d’étudiant.e.x.s (encore et toujours les plus précaires), devoir rester une année de plus à l’université aurait des conséquences déplorables.Nous pensons que cette session différée est primordiale et doit être mise en place à tout prix, quitte à rallonger les vacances et à commencer le semestre plus tard. Cette session extraordinaire ne doit pas compter comme un rattrapage et les personnes qui sont dans l’incapacité de passer leurs examens aux dates initialement prévues doivent disposer de deux tentatives, comme tout le monde. 


Nous ne voulons sacrifier ni notre santé et notre sécurité, ni nos conditions d’examens et d’études. En cette période particulièrement angoissante, l’université se doit de prendre des mesures sanitaires adéquates et efficaces ainsi que de mettre en place des modalités d’examens qui prennent en compte la situation exceptionnelle et qui permettent de suivre sereinement ces derniers. Gérer une situation pandémique catastrophique sans y voir une occasion supplémentaire pour attaquer les conditions d’études de tou.te.x.s demande une autre manière de concevoir les examens, des moyens extraordinaires et une volonté politique tenace. Après bientôt deux ans de crise sanitaire et sociale, il est temps que l’université le comprenne.

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[Communiqué officiel]

Uni-mail, 12 novembre 2021.

Suite aux négociations de ce matin avec le Rectorat, nous considérons que les garanties se réunissent pour lever temporairement l’occupation de la cafétéria d’Uni-mail. La confiance avec le Rectorat a été enfin reétablie pour prendre collectivement cette décision. 

En premier lieu, il a été accordé que les restaurants de l’Université de Genève proposeront des repas, au plus vite, à des prix abordables à touxses. Un pointage sur ce premier engagement sera fait lors de la semaine du 6 décembre, laissant ainsi le temps nécessaire à la faisabilité de cette mesure. Une fois instauré, un suivi sera établi pour garantir la qualité des assiettes.

Deuxièmement, le modèle des cafétérias tel qu’on l’a connu jusqu’à maintenant est remis en question. Dans le délai d’une semaine, une concertation avec la gérance privatisée des cafétérias sera agendé pour les rendre inclusives à des activités non-marchandes et répondre aux besoins concrets de la communauté universitaire. Dans ce sens, on abordera le projet d’autogérer occasionnellement la cuisine pour servir des repas pour la communauté universitaire sur les lieux. 

Troisèmement, le Rectorat s’engage à protéger les droits syndicaux des employe·x·s des caféterias sans exceptions. Par ailleurs, on ouvre le dossier sur l’internalisation totale de l’ensemble du service de restauration universitaire. Un groupe de travail sera crée pour aborder ce changement de paradigme.

Enfin, le rectorat s’engage, par écrit, à financer la FARCE – épicerie gratuite pour étudiant·e·s.

Notre départ sera progressif. Dès ce soir, nous commençons à nettoyer et ranger l’espace pour que les employé·x·s puissent le retrouver dans les meilleures conditions. Le départ officiel aura lieu le mardi 16 novembre au matin, deux semaines après l’occupation.

Pendant quatorze jours, nous aurons offert, en moyenne, 600 repas à prix libre.

Pendant quatorze jours, nous aurons fait des rencontres inatendues et partagé des moments exceptionnels et inoubliables.

Pendant quatorze jours, nous aurons mis nos corps pour obtenir des droits collectifs. 

Pendant quatorze jours, nous aurons écrit un nouveau chapitre des 50 ans d’histoire de lutte estudiantine à l’Université de Genève.

Pour célébrer cette victoire, nous invitons toute la communauté universitaire et sympathisant·x·s à nous rejoindre ce lundi 15 novembre au dernier repas que nous cuisinerons à midi. Le repas sera suivi d’une conférence de presse.

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Occupation sans faim

Communiqué de presse envoyé lors de l’occupation de la cafétéria d’Uni-Mail le 3 novembre

Depuis mardi matin, la CUAE, le syndicat étudiant, occupe une des cafétérias d’Uni-Mail. Cette action s’inscrit dans la mobilisation pour le retour des repas à 3 CHF. Ces repas, mis en place entre mai et juin dernier, ont été supprimés alors qu’ils sont de toute évidence essentiels pour nous. La précarité étudiante n’est plus à prouver ; les chiffres effrayants de l’épicerie gratuite la Farce et des demandes d’aide financière de l’université ne sont que le reflet des files d’attente interminables qui se forment lors de nos bouffes pop’ prix libre. Cela fait 3 semaines que la CUAE organise de tels événements pour visibiliser la précarité alimentaire et offrir un repas de midi sain et bon marché à de nombreuses personnes. L’accès à de tels repas est un droit et il est du devoir de l’université de les fournir à tout le monde.  

La décision d’occuper la cafétéria fait suite au refus catégorique du rectorat et du conseil d’état d’envisager le retour des repas à 3 CHF. Le dialogue ayant été rompu, nous avons trouvé un autre moyen de nous faire entendre. Mardi 2 novembre, les étudiant.e.x.s ont servi plus de 600 assiettes prix libre dans les espaces occupés et réappropriés. Nous appelons tous les collectifs, étudiants ou non, à nous rejoindre et à occuper leurs propres espaces pour lutter contre la précarité alimentaire.

Nos 4 revendications sont les suivantes :

  1. Le retour des repas à 3 CHF pour tout le monde, tout de suite et pour toujours.
  2. Un modèle de cafétérias radicalement différent : pour une internalisation du service de restauration, avec les étudiant.e.x.s et les travailleureusexs réellement impliqué.e.x.s dans les décisions sur les cafétérias et des prix libres pour tout le monde. Avec des garanties d’emploi et de bonnes conditions de travail pour les personnes actuellement salarié.e.x.s des entreprises privées actives dans nos cafs.
  3. Un financement pérenne de la part de l’uni pour l’épicerie gratuite La Farce.
  4. Une semaine de révision dans toutes les facs pour le semestre de printemps.

Le contact avec le rectorat a été établi, mais n’a toujours pas abouti sur du concret. Nos besoins et nos revendications sont comme souvent ignorées ou méprisées. Tant que le rectorat ne nous aura pas offert de garanties, nous camperons (littéralement) sur nos positions !!!

Avec le soutien de :
Le Nadir (AEEA)
La Tragédie
La Farce
Le SIT
Les Foulards Violets
L’ASEMA
L’Etincelle
Jeunes POP Genève
Jeunesse Solidaire GE
La Julienne
ACIL
AEAC
Quartier libre Clendy-Dessous
CELVS
Reflexion décoloniale
AJP-UNI
Ensemble à Gauche
LibrAdio
La Soupe HEAD
Climate Strike Unige-HES
Collectif Engageons les Murs
CRAQ
Outrage Collectif
Collectif Genevois de la Grève Féministe
La Grève du Climat UNIGE
Portéous
Le Silure
Malagnou
Bassment
AEAC
Decolonial Action Network (IHEID)
AEL
GIRAF
SUD ep
Comité SSP-Hautes-Ecoles
Sindy (HEAD)
Zelig
ACCORDER
Le SSP
AELLA
AEHES
La Ciguë
Les Jeunes vert-e-x-s
Sindacato Indipendente degli Studenti e Apprendisti (SISA)
Think Out


Revue de presse:
02.11.21
Renversé: https://renverse.co/infos-locales/article/occupation-en-cours-pour-des-repas-a-3chf-3287
Le Courrier: https://lecourrier.ch/2021/11/02/occupation-sans-faim-a-uni-mail/
Ensemble à Gauche: https://eag-ge.ch/eag-soutient-le-mouvement-etudiant-pour-des-repas-a-3-francs/
Regardirect: http://www.regardirect.ch/-/new/actualite/occupation-de-la-caftria-de-lunige-pour-des-repa
La TDG: https://www.tdg.ch/des-etudiants-occupent-la-cafeteria-duni-mail-449408838182
Léman Bleu: https://www.lemanbleu.ch/fr/Actualites/Geneve/Les-repas-a-3-CHF-bloquent-la-cafeteria-d-Uni-Mail.html

03.11.21
Le Temps: https://www.letemps.ch/suisse/geneve-etudiants-occupent-une-cafeteria-demander-retablissement-repas-3-francs
News-in-24: https://news.in-24.com/news/245806.html

04.11.21
Le Courrier: https://lecourrier.ch/2021/11/04/precarite-etudiante-tout-le-monde-campe-sur-ses-positions/
La TDG: https://www.tdg.ch/apres-barnier-un-autre-candidat-a-la-presidentielle-a-geneve-309820430679

05.11.21
Le Courrier: https://lecourrier.ch/2021/11/05/on-ne-peut-pas-etudier-sans-manger/
20 minutes: https://www.20min.ch/fr/story/des-etudiants-squattent-la-cafeteria-pour-des-repas-a-3-fr-517899756921
Forum de la RTS: https://www.rts.ch/audio-podcast/2021/audio/le-grand-debat-etudiants-toujours-precaires-25775827.html
Gauchebdo: https://www.gauchebdo.ch/2021/11/05/pour-des-repas-accessibles-a-luniversite-de-geneve/

Tribune de Genève : https://www.tdg.ch/les-etudiants-se-mobilisent-maintenant-aussi-de-nuit-914221181967

Le Dauphiné libéré : https://www.ledauphine.com/education/2021/11/05/geneve-les-etudiants-occupent-le-resto-u-et-reclament-un-repas-a-3-francs

06.11.21

Le Dauphiné libéré : https://www.ledauphine.com/social/2021/11/06/a-geneve-les-etudiants-veulent-un-repas-a-3-francs-contre-8-9-francs-actuellement-(environ-8-50-euros-)

15.11.21 et 16.11.21

Le Dauphiné libéré : https://www.ledauphine.com/education/2021/11/15/l-occupation-de-la-cafeteria-d-uni-mail-par-les-etudiants-terminee

Leman Bleu : https://revue-presse.unige.ch/articles/download/32458

RTS : https://www.rts.ch/audio-podcast/2021/audio/des-etudiants-liberent-une-cafeteria-de-l-unige-apres-deux-semaines-d-occupation-25778619.html

RadioLac : https://www.radiolac.ch/actualite/la-cafeteria-duni-mail-liberee-apres-deux-semaines-doccupation/

20 minutes : https://www.20min.ch/fr/story/les-etudiants-libere-la-cafeteria-de-luni-apres-15-jours-doccupation-470930925183

Tribune de Genève : https://www.tdg.ch/apres-deux-semaines-doccupation-de-la-cafeteria-les-etudiants-levent-le-camp-826246248715

19.11.21

SolidaritéS : https://solidarites.ch/journal/398-2/une-occupation-sans-faim-de-la-cafeteria-d-uni-mail/

24.11.21

20 mintes : https://www.20min.ch/fr/story/letat-va-subventionner-des-repas-a-5-francs-a-luni-723752894555

Heidi News : https://www.heidi.news/apprendre-travailler/retour-des-repas-bon-marche-pour-etudiants-a-l-unige

Tribune de Genève : https://www.tdg.ch/le-repas-a-3-francs-ne-passe-pas-celui-a-5-francs-oui-426768864070

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La revue Sirène

Sirene (2020) Herrschaftskritik Widerstand Emanzipation

La nouvelle édition de la revue interuniversitaire Sirène est là ! Elle rassemble des contributions critiques de divers établissements d’enseignement en Suisse. Cette édition contient notamment l’article “Racisme sructurel: L’UNIGE complice” écrit par la CUAE .

Elle est consultable sous format pdf et une version imprimée peut aussi être commandée.

Éditeurice.x.s
Gilles Rosset, Nicholas Lussi, Pilar Felix, Stephy-Mathew Moozhiyil, Thiemo Legatis

Auteurice.x.s
Avji Sirmoglu und Christoph Ditzler (Internetcafé Planet13 Basel), CUAE (Genève), Feministisches Hochschulkollektiv Zürich, Feministisch.Ius ((F.Ius) Zürich), Jeanne Feulliet & Jan Gerber, Kritische Politik Zürich (kriPo ZH), Lange Nacht der Kritik Basel, Lumos (Jennifer Widmer und Luca Keiser, Luzern), Offener Hörsaal Basel (Eva-Maria Waibel, Jaël Steiner, Annalena Durrer & Simone Keller), Socordia (Feministische Student*innenverbindung Uni Basel), SUD Étudiant-e-s et Précaires Lausanne, Tobias Studer & Christophe Roulin (Dozierende an der FHNW)

Contact/Commander un exemplaire
basel@langenachtderkritik.ch

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Grève et mobilisation de la fonction publique : informations de la CUAE

Le Cartel intersyndical a décidé de maintenir la manifestation de jeudi 29 octobre et la CUAE soutient cette décision ! Nous déplorons cependant la gestion de la situation de la part du Conseil d’Etat. En effet, faire passer de telles mesures pendant la 2ème vague de COVID-19 est une aberration. La majorité de la population, et en particulier les fonctionnaires, se trouve dans des situations de choc et de stress. Les fonctionnaires doivent s’adapter à de nouveaux modes de travail, le personnel soignant est surchargé, tout le monde se retrouve à changer son mode de vie. Et c’est dans cette période catastrophique que le Conseil d’Etat planifie des coupes salariales, en sachant pertinemment que les concerné.e.x.s ne pourront pas défendre correctement leurs droits. En effet, comment faire part de notre mécontentement alors que la peur de répandre le virus est grande ? Oserons-nous manifester, oserons-nous faire des Assemblées pour débattre, oserons-nous agir autrement que virtuellement pour contrer les mesures du Conseil d’Etat ? Le dilemme devant lequel nous nous trouvons est odieux : courber l’échine et laisser passer les mesures scandaleuses du Conseil d’Etat à cause des risques sanitaires, ou défendre nos droits en risquant de faire flamber les statistiques de cas ? Merci le Conseil d’Etat ! 
Nous soutenons donc la manifestation car il est indispensable de ne pas laisser l’Etat faire des cadeaux aux entreprises sur le dos de ses fonctionnaires ! Nous ferons tout pour éviter la propagation du virus mais nous ferons également tout pour faire plier le projet budgétaire ignoble du Conseil d’Etat.

En ce sens, la CUAE appelle tou.te.x.s les étudiant.e.x.s à faire grève ce jeudi 29 octobre, en solidarité avec la fonction publique. Par la lutte syndicale, nous encourageons tou.te.x.s les étudiant.e.x.s à ne pas se rendre en cours durant toute la journée, y compris virtuellement. Nous encourageons chacun.e.x à envoyer des mails et messages à vos professeur.e.x.s et camarades pour expliquer votre absence en cours.Plus d’informations sur pourquoi faire grève à l’Université : https://cuae.ch/appel-a-la-greve-etudiante-le-29-octobre-2020/

De plus, la CUAE appelle les étudiant.e.x.s, les membres du corps intermédiaire, et le personnel administratif et technique se sentant à l’aise avec cette manifestation et l’implication sanitaire, à rejoindre à l’espace Formation en bloc ! ce jeudi 29 octobre, dès 14h30 à la Place Neuve, dans le respect des mesures sanitaires en vigueur. Nous serons reconnaissables grâce à notre banderole de tête “Attaque des postes, la formation riposte !” mais également grâce à notre sono, qui diffusera musique dansante et quelques slogans ! 

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Venez nombreu.x.se.s à la manif du 3 octobre contre le centre de renvoi du Grand-Saconnex

Les étudiant.e.x.s aussi sont concerné.e.x.s par la thématique du renvoi des personnes étrangères !

En effet, les pratiques racistes de l’OCPM ne permettent pas à tou.te.x.s les étudiant.e.x.s étranger.e.x.s d’obtenir des permis de séjour étudiants, ainsi de nombreus.e.x.s étudiant.e.x.s se sont retrouvé.e.x.s dans des centres de renvois pour la seule et unique raisons qu’iels ne possédaient pas les bons papiers. Ces centres, symboles de politiques migratoires racistes empêchant de nombreuses personnes d’accéder à l’UniGe, sont à combattre par les étudiant.e.x.s pour une université réellement ouverte !

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Résumé des mois de juin, juillet, août 2020

Au cours de l’été 2020 la CUAE a effectué une semaine de formation interne afin de préparer le semestre et faire le point sur l’année écoulée.

La CUAE a continué d’entretenir des liens avec d’autres syndicats étudiants : En Suisse, plusieurs rencontres avec SUD, étudiant-e-s précair-e-s, de Lausanne, ont eu lieu cet été. Au niveau international, la CUAE a repris le contact avec d’autres syndicats étudiants d’Europe, notamment avec des organisations en Catalogne, au Pays Basque et en Italie. Une nouvelle édition du Forum to Fight, rencontre internationale d’organisations étudiantes, se profile pour l’année à venir.

Le comité a continué à travailler sur l’agenda-guide et le Regard Critique de l’année prochaine, apportant des éléments nouveaux et rafraîchissants qui seront disponibles dès la rentrée de septembre 2020 !

Pendant la pandémie du COVID-19 plusieurs problématiques telles que le dysfonctionnement de l’Université en matière de gouvernance et de répartition démocratique du pouvoir, la précarité étudiante, ou encore la dématérialisation de l’institution, ont été plus flagrantes qu’auparavant. La CUAE a poursuivi son travail en matière de défense syndicale et a continué à dénoncer les maladresses de l’institution à l’égard de la communauté estudiantine, notamment pendant la session d’examens de mai-juin.

Une réunion avec le personnel de l’Université en charge du renouvellement des cafétérias d’UniMail et Dufour a eu lieu, afin de travailler à un renouvellement cohérent de la restauration universitaire.

La CUAE s’est aussi penchée sur la question du racisme structurel au sein de l’Université de Genève, et a appelé à rejoindre les mobilisations antiracistes qui ont eu lieu en ce début d’été.

La CUAE a en outre coordonné les Welcome Days, qui ont dû se métamorphoser et s’adapter aux mesures sanitaires mises en place par l’Office Fédéral de la Santé.

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Racisme structurel : l’Unige complice

Racisme structurel : l’Unige complice

De Minneapolis à la Suisse, nique la police !

Le meurtre de George Floyd par la police de Minneapolis a servi de déclic. Bien que les luttes antiracistes existent depuis longtemps, il a fallu un meurtre de plus pour que la question du racisme soit enfin imposée dans le débat public. Mais si on n’aime pas la police et ses crimes, force est de constater que le racisme au sein du bras armé de l’Etat n’est que la pointe visible de l’iceberg ; le racisme structurel, lui, est partout. Selon la brochure Rupture,

« Le racisme structurel, aussi appelé racisme institutionnel, racisme systémique ou d’Etat, est une forme de racisme qui se retrouve dans la pratique des institutions sociales et politiques. Elle se reflète dans les inégalités en matière de richesse, de revenu, de justice pénale, d’accès à l’emploi et au logement, de soins de santé, de pouvoir politique et d’éducation »[1].

Racisme structurel : l’Unige complice

A l’Université aussi le racisme sévit. Combien de personnes racisées[2] constituent le corps professoral, le corps intermédiaire, celui des chercheur.euse.x.s, des membres du PAT [personnel administratif et technique] ? Trop peu. En comparaison, un grand nombre de personnes travaillant dans la sécurité, le nettoyage ou la restauration sont des personnes racisées. En plus d’être des minorités sociales éprouvant au quotidien des dispositifs oppressifs, ces travailleur.euse.x.s sont invisibilisé.e.x.s ; combien d’entre nous ont déjà pu assister au nettoyage d’un amphithéâtre ? Trop peu ; car ces tâches sont réalisées en soirée, dans la nuit ou durant le week-end. Le racisme structurel à l’Université, c’est aussi ça. D’un côté, engager des blanc.he.x.s pour des postes socialement valorisés. De l’autre, sous-traiter les services considérés comme « ingrats » [nettoyage, sécurité, restauration] aux entreprises employant massivement des personnes racisées, leur permettant de baisser les salaires pour augmenter les profits. Il y a évidemment des personnes racisées travaillant pour l’Académie ; mais un.e.x prof’ noir.e.x n’est pas un contre-exemple au racisme structurel de l’Université, bien plutôt l’exception qui confirme la règle.

Les étudiant.e.x.s éprouvent aussi directement le racisme structurel par le contenu même des cours universitaires, que ce soit dans l’absence de savoir, sa restriction ou sa décrédibilisation. Absence de savoir, car les auteur.trice.x.s, penseur.euse.x.s ou théoricien.enne.x.s étudié.e.x.s sont presque toujours blanc.he.x.s. Restriction du savoir, lorsque des cours d’histoire ou relations internationales « oublient » d’étudier l’histoire des marges [comprenez : extra-européenne], ou qu’aucun savoir critique n’est produit sur le passé colonial européen et suisse. Décrédibilisation du savoir, quand, de Carl-Vogt à John Locke, les personnes étudiées sont elleux-même racistes.

L’accès à l’Unige est empêché pour les personnes racisées. Profilage racial devant les bâtiments, contrôles par la police et des sécu’ dans les bâtiments, salles de cours et bibliothèques, interdiction de périmètre délivrées par les flics aux personnes de passage, criminalisation des personnes racisées dans les bibliothèques et cafétéria, autant de processus tristement courant dans cette Unige raciste[3]. Le racisme est tellement intégré dans l’institution qu’un doctorant de droite peut tranquillement se permettre de mélanger racisme et classisme dans un article abject de la presse bourgeoise sans que le rectorat ne prenne position[4].

               Mais le racisme structurel empêchant l’accès à l’université ne s’arrête pas là ; il trouve son extension dans l’administration universitaire, où des politiques restrictives d’équivalence de diplôme pour les étudiant.e.x.s extra-européen.ne.x.s sont mises en place. Si le fond du problème réside bien dans les fameux accords de Lisbonne, l’Unige, en les appliquant, se rend complice, donc coupable, de ces politiques administratives ouvertement racistes.

               Plus « anecdotique » mais tout aussi révélateur, le racisme de l’institution universitaire s’expose également ostensiblement dans l’espace public. Le dernier bâtiment universitaire, inauguré en 2015, porte le nom de Carl-Vogt. Or, Carl-Vogt, scientifique de renom au XIXème siècle, était aussi ouvertement raciste et s’enrichissait par la traite négrière[5]. Voilà l’image que se donne l’Unige aujourd’hui.

Racisme partout, justice nulle part

               Ainsi, l’Université de Genève produit et reproduit un racisme structurel. Elle le produit dans son fonctionnement et dans ses politiques racistes [équivalence de diplôme, administration, emploi, accès au bâtiment, cours, etc.]. Elle le reproduit, car le racisme structurel est un mécanisme qui s’étend bien au-delà des murs de l’Université. L’accès au logement, au travail, au droit à la ville ; les obstacles administratifs, les difficultés d’accès à l’aide sociale, la piètre prise en charge médicale ; la déconsidération des personnes, des corps et de leur parole ; en un mot, la déshumanisation des corps racisés, sont autant de processus produisant un racisme structurel qui frappe les personnes racisées de la ville, du pays, du continent.

               A Genève, le racisme structure des modes de vie. Des partis politiques de droite et d’extrême-droite s’affichent éhontément racistes [UDC, MCG]. La situation des R/MNA [Mineur.e.x.s Non-Accompagné.e.x.s, requérant.e.x.s d’asile ou non] l’atteste : contrôles incessants et arrestations abusives de la police, difficulté d’accès au logement et à la nourriture, pas de scolarisation prévue. Lorsque le SPMi[6] refuse de loger des jeunes à la rue, que l’Etat refuse leur scolarisation, que le DSES[7] viole systématiquement la Constitution fédérale et la Convention relative aux droits de l’enfant[8], qu’est-ce que c’est, sinon des politiques migratoires racistes ? L’incendie du foyer des Tattes de 2014 en est un douloureux exemple[9]. Et pendant ce temps, la police cantonale continue de tuer des personnes racisées[10]

Soutien au mouvement et manifestations Black Lives Matter

Pour toutes ces raisons et tant d’autres, la CUAE appelle la communauté universitaire à venir manifester avec le mouvement Black Lives Matter le vendredi 3 juillet 2020, 18h30, quai Wilson.

Cependant, nous appelons à venir soutenir la manifestation, marcher dans le cortège, et à laisser la totalité de l’espace visuel, médiatique et physique aux personnes concernées. Nous invitons donc les personnes blanches à ne pas se tenir en tête de cortège, ne pas tenir de banderoles, ne pas accepter d’interview ou de photos de journalistes, ne pas lancer de slogans ou prendre la parole pour des discours sauf si les collectifs organisateurs en ont fait expressément la demande. Nous invitons enfin les personnes blanches à participer aux actions sur place uniquement dans la mesure où elles sont collectives et s’adressent à tout ou une partie de la manifestation [p.ex. minute de silence, genoux à terre].

De Minneapolis à la Suisse, nique le racisme !

Quelques ressources

Voir la bibliographique/médiathèque de la brochure Rupture. Dissocier, transformer, (dé)construire les récits, disponible à prix libre à la librairie indépendante La Dispersion (Genève) ;

Ressources à destination des personnes blanches : https://docs.google.com/document/d/1rZX6ovsbv90eId_EVUxynq-KDNqLE9iiZJuBKxCrsrQ/preview?fbclid=IwAR3ddipeAKWaH3qLTCLQS4Kr6zN7jMzJQN-GQ2mm9RqQHaSIWnr24tP4rlA&pru=AAABcpjyaIw*D7cQtC-p6Z91OqG8jiMKiw

Outrage Collectif : https://outragecollectif.noblogs.org/


[1] Brochure Rupture : dissocier, transformer, (dé)construire les récits, corédigée par le TU et la Librairie la Dispersion, octobre 2019.

[2] Définition tirée de Cukierman, Leïla, Dambury, Getry, Vergès, Françoise (dir.), Décolonisons les Arts !, Edition L’Arche, 2018, p. 7 : « la “race” n’existe pas mais des groupes et individus font l’objet d’une “racisation”, d’une construction sociale apparentée à une définition historique et évolutive de la “race”. Les processus de racisation sont les différents dispositifs – juridiques, culturels, sociaux, politiques – par lesquels des personnes et des groupes acquièrent des qualités (les Blancs) ou des stigmas (les “autres”) ».

[3] Voir notre article Ouverture de l’Université, de la théorie à la pratique, 4 juin 2019 : https://cuae.ch/ouverture-de-luniversite-de-geneve-de-la-theorie-a-la-pratique/.

[4] NE PAS voir l’article de Gabriel Jaccard dans la Tribune de Genève, 16.12.2019.

[5] Voir l’article de Juliet Fall, professeure à l’Unige, dans Le Courrier, 17.06.2020.

[6] Service de Protection des Mineur[e.x.]s.

[7] Département de la Santé, de l’économie et de la Sécurité.

[8] Voir les articles du collectif Lutte des MNA sur renversé.co : https://renverse.co/infos-locales/Lettre-ouverte-de-la-permanence-des-avocat-e-s-des-MNA-2568 et https://renverse.co/infos-locales/MNA-Lettre-ouverte-au-Conseil-d-Etat-2373.

[9] Voir la brochure Les Tattes. Incendie et autres cauchemars, disponible à la librairie La Dispersion.

[10] Umüt Kiran, tué par des flics le 18 avril 2010 : https://renverse.co/infos-locales/Ils-ont-tue-Umut-Nous-n-oublierons-pas-2548 ; Wissam El-Yamni, tué par des flics le 1er janvier 2012 : https://renverse.co/infos-d-ailleurs/Justice-et-solidarite-pour-Wissam-El-Yamni-1893 ; Hervé Mandundu, tué par des flics le 6 novembre 2016 : https://renverse.co/infos-locales/Bex-Vaud-Quand-la-Police-assassine-834 ; Lamin Fatty, tué par des flics le 24 octobre 2017 : https://renverse.co/infos-locales/Lamin-Fatty-Nous-nous-soulevons-pour-notre-frere-qui-est-decede-1271 ; Mike Ben Peters, tué par des flics le 28 février 2018 : https://renverse.co/infos-locales/Mercredi-a-Lausanne-la-police-a-tue-Mike-du-collectif-Jean-Dutoit-1409.

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Activités Féminisme Non classé

Assemblée Générale féministe

 

Le Collectif Féministe de Personnes en Formation (CFPF) organise une Assemblée Générale féministe afin de voter la grève.
Car, le 14 juin prochain, aura lieu la grève féministe nationale et les étudiant.e.x.s ont aussi leurs revendications:
– Parce qu’on en a marre de ne pas pouvoir étudier sans être harcelé.e.x.s par certains professeurs et camarades.
– Parce qu’on en a marre que les harceleurs agissent sans que les institutions ne lève un doigt.
– Parce qu’on en a marre de n’étudier que des vieux barbus alors que l’histoire regorge de travaux de femmes* tout aussi pertinents.
– Parce qu’on en a marre de ne pas pouvoir accéder à des postes à responsabilité à cause d’un plafond de verre encore trop présent.
– Et parce qu’il y a encore milles autres raisons de faire grève, nous t’invitons à venir en discuter le 17 avril!

Pour des lieux de formations qui ne reproduisent pas ces systèmes d’oppressions sexistes, racistes, classistes, homophobes, trans*phobes et bien d’autres.
Pour des lieux de formation qui nous ressemblent!
Amour et lutte.
Le CFPF

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Activités Non classé Résumé du mois

Résumé du mois d’octobre 2018

Durant le mois d’octobre, la CUAE a organisé sa première Assemblée des Délégué.e.s de l’année, à laquelle de nombreuses associations membres étaient présentes. Cette assemblée conviviale a été l’occasion de bien commencer l’année en discutant ensemble des projets à venir, telles que les activités du Groupe de Travail sur les Espaces ou sur le Genre.

La semaine suivante, a eu lieu l’Assemblée Générale du semestre d’automne qui a notamment élu le nouveau comité de l’année 2018-2019, validé les comptabilités et les rapports d’activités, admis de nouvelles associations au sein de la CUAE ou encore validé une motion sur l’accessibilité aux études et la loi sur la laïcité votée au printemps au Grand Conseil.

Au cours du mois a également eu lieu une conférence sur l’impunité des multinationales, co-organisée avec de nombreuses associations et collectifs dans le cadre de la semaine de mobilisation pour un traité contraignant sur les activités des multinationales.

Par ailleurs, la CUAE a été auditionnée par la Commission de l’Enseignement Supérieur du Grand Conseil, au sujet du rapport d’activités de l’Université de 2017-2018. Nous y avons apporté nos réflexions et critiques, puis répondu aux questions des député.e.s.

Finalement, les groupes de travail (genre, espaces) se sont réunis plusieurs fois et continuent leur travail respectif.