Communiqué : M. Dell'Ambrogio n'est pas le bienvenu à l'UNIGE

Le secrétaire d’État à la formation, à la recherche et à l’innovation Mauro Dell’Ambrogio a été contesté par les étudiantes1 ce mercredi 14 novembre 2012. Il était invité par l’Institut européen de l’Université de Genève pour y prononcer une conférence intitulée « La Suisse et l’économie du savoir ».

Sa venue à l’UNIGE est une provocation intolérable, compte tenu de ses nombreuses prises de position en faveur d’une hausse massive des taxes universitaires en Suisse2. M. Dell’Ambrogio a décidé de déclarer la guerre aux étudiantes et nous n’allons pas attendre les bras croisés que l’université soit démantelée à coups de privatisation et de coupes budgétaires. C’est pourquoi la CUAE a manifesté sa colère de manière créative lors de la conférence de M. Dell’Ambrogio à Uni-Dufour.

Dans une salle quasiment vide, après avoir applaudi bruyamment M. Dell’Ambrogio pour son engagement constant en faveur de la marchandisation de l’éducation, plusieurs dizaines d’étudiantes l’ont interpellé. Les organisateurs ont tenté d’empêcher les seules étudiantes présentes à cette conférence de prendre la parole. Une banderole a tout de même été déployée et un message adressé à M. Dell’Ambrogio a été lu puis distribué aux auditrices.

Cette action montre que les bureaucrates de la Confédération doivent s’attendre à subir une opposition aux politiques qu’ils mettent en œuvre. Les augmentations des taxes universitaires dans les universités et hautes écoles suisses sont au cœur de l’actualité suite à une avalanche de prises de position sur le sujet et aux augmentations décidées par trois cantons alémaniques durant l’année écoulée. Ces hausses des taxes universitaires limitent fortement l’accès aux études et péjorent les conditions de vie des étudiantes. Elles doivent donc être combattues dans la perspective globale des luttes contre l’austérité qui prennent place actuellement dans toute l’Europe.

 C’est pourquoi la CUAE appelle les étudiantes des universités et des hautes écoles suisses, ainsi que les collégiennes, à multiplier les actions et à s’organiser contre la hausse des taxes d’études et contre les autorités qui en sont responsables.

1) Les termes au féminin s’entendent, bien sûr, aussi au masculin.

2) Voir récemment : Journal du matin, RTS La 1ère, 12.06.2012 ; NZZ, 15.06.2012 ; Le Matin, 26.05.2012.

Communiqué : M. Dell'Ambrogio n'est pas le bienvenu à l'UNIGE