Résumé des mois de mars et avril 2020

Les mois de mars et d’avril 2020 ont été particulièrement chargés par la mobilisation pour les intérêts étudiants en temps de COVID-19.

Mais commençons par citer les activités effectuées par la CUAE avant la fermeture totale de l’Université de Genève le 16 mars dernier. 

Le mois de mars a débuté avec l’organisation de la semaine des associations. La CUAE était ainsi présente avec de nombreuses associations dans le hall de Sciences II le lundi 2 mars, dans le hall des Bastions le 3 mars et à Uni-Mail le 4 mars. Le comité a été présent aux habituels stands avec les agendas et guides de l’étudiant.e.x ainsi qu’avec des brochures d’information sur la vie universitaire ou militante. De plus, nous avons organisé des bouffes pop’ chacun de ces jours. Le lundi en collaboration avec La Datcha, le mardi avec l’AEL  et le mercredi avec Le Nadir. Ces repas se sont révélés fructueux et délicieux, de nombreu.x.se.s étudiant.e.x.s sont venu.e.x.s manger et découvrir les associations présentes. 

Le 11 mars, la CUAE a co-organisé une conférence sur la situation des femmes en Bolivie lors de laquelle le comité a pris la parole pour expliquer l’importance de cette thématique au sein de l’université.  

Le 11 mars également, le comité s’est organisé avec différents collectifs genevois pour mener une action et publier un communiqué de réaction aux tags fascistes, anti-féministe, anti-sémites, anti-LGBT+ qui ont été apposés sur l’Université, notamment sur les locaux du Nadir et de la CUAE, ainsi qu’à d’autres endroits dans la ville. 

Le vendredi 13 mars, les mesures du rectorat pour lutter contre la propagation du Covid-19 sont tombées : fermeture de l’université et enseignements en ligne jusqu’à la fin du semestre. Dès le 13 mars au soir, la CUAE a donc publié un communiqué en réaction pour demander à ce que les effets de la crise ne péjorent pas les étudiant.e.x.s. Deux axes y étaient développés : nous demandions un soutien financier pour les étudiant.e.x.s affecté.e.x.s par le COVID (perte d’emploi, plus d’appels pour les remplacements, etc.) et une garantie que les conséquences académiques de l’enseignement en ligne ne péjorent pas les cursus des étudiant.e.x.s. Concernant les revendications plus précises, la CUAE demandait un élargissement des conditions d’octroi des aides ponctuelles de l’Université. Ceci a été accordé par l’UniGe et petit à petit mis en place (les aides étaient d’abord seulement de 600CHF, puis ont pu être élargies à une aide pour le loyer, des frais médicaux ou informatiques en plus des 600CHF).  Le comité s’est rapidement adapté à l’organisation en ligne et s’est réuni (virtuellement) très régulièrement durant les deux semaines qui ont suivi. Après de très nombreuses réflexions et débats au sein du comité, la CUAE s’est positionnée sur les examens en demandant la validation en bloc de tous les crédits du deuxièmes semestre et le maintien des examens à des fins d’auto-évaluation pour tou.te.x.s les étudiant.e.x.s. Un communiqué développant de nombreux arguments et exemples de situations difficiles a été écrit et publié. La CUAE a tenté de faire partie des discussions du rectorat qui traitaient de la question des examens mais le rectorat a pris ses décisions en n’incluant personne d’autre que les doyen.ne.s. Le fonctionnement très hiérarchique de l’Université est remonté très clairement à la surface dans ces décisions qui sont tombées par mail le 25 mars 2020. Et ce, tout en proclamant haut et fort  une collaboration inédite entre facultés. La CUAE a réagi le lendemain en publiant un coup de gueule à propos des examens.

De plus, de nombreuses interviews ont été faites par le comité et le secrétariat sur la question des examens. Ainsi, la CUAE a été présente sur Léman bleu , la RTS, la TdG, libradio, le Courrier. En parallèle, le secrétariat a fait un travail de mise à jour sur le droit du travail en période de COVID pour aider les étudiant.e.x.s à se défendre face à leur employeureuse. Pour ce faire, de nombreux syndicats ont été contactés. Les permanences ont été annulées en présentiel, mais le secrétariat a reçu de nombreux mails et téléphones révélant les nombreux problèmes rencontrés par les étudiant.e.x.s et sur lesquels la CUAE a ensuite pu travailler à un niveau plus général. 

Le 30 mars, une FàQ a été lancée sur notre site, répertoriant un ensemble considérable de questions-réponses concernant la situation.
Le 1er avril, la CUAE a lancé une pétition pour la validation en bloc de tous les examens en menant en parallèle un travail avec de nombreuses associations facultaires pour que les décisions quant aux examens, reléguées aux facultés, ne soient pas trop péjorantes pour les étudiant.e.x.s. Cette pétition a rapidement récolté plus de 3’000 signatures.

Le 8 avril, les représentantes étudiantes de l’Assemblée de l’Université et membres de la CUAE ont adressé au nom de cette dernière de nombreuses questions au rectorat. Ces questions visaient à éclaircir de nombreux aspects de la décision du rectorat quant aux examens mais également à montrer l’absurdité de cette décision inégalitaire. Les réponses du rectorat ont été particulièrement décevantes et la CUAE a ainsi réagi. Un réseau national, action-éducation s’est alors créé avec de nombreux syndicats et associations de la Suisse romande principalement. Un appel national a ainsi été lancé le 22 avril récoltant de nombreuses signatures. Et une mobilisation a été entamée, sous de nouvelles formes étant donné l’impossibilité de se réunir à plus que 5 personnes.