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Grève et mobilisation de la fonction publique : informations de la CUAE

Le Cartel intersyndical a décidé de maintenir la manifestation de jeudi 29 octobre et la CUAE soutient cette décision ! Nous déplorons cependant la gestion de la situation de la part du Conseil d’Etat. En effet, faire passer de telles mesures pendant la 2ème vague de COVID-19 est une aberration. La majorité de la population, et en particulier les fonctionnaires, se trouve dans des situations de choc et de stress. Les fonctionnaires doivent s’adapter à de nouveaux modes de travail, le personnel soignant est surchargé, tout le monde se retrouve à changer son mode de vie. Et c’est dans cette période catastrophique que le Conseil d’Etat planifie des coupes salariales, en sachant pertinemment que les concerné.e.x.s ne pourront pas défendre correctement leurs droits. En effet, comment faire part de notre mécontentement alors que la peur de répandre le virus est grande ? Oserons-nous manifester, oserons-nous faire des Assemblées pour débattre, oserons-nous agir autrement que virtuellement pour contrer les mesures du Conseil d’Etat ? Le dilemme devant lequel nous nous trouvons est odieux : courber l’échine et laisser passer les mesures scandaleuses du Conseil d’Etat à cause des risques sanitaires, ou défendre nos droits en risquant de faire flamber les statistiques de cas ? Merci le Conseil d’Etat ! 
Nous soutenons donc la manifestation car il est indispensable de ne pas laisser l’Etat faire des cadeaux aux entreprises sur le dos de ses fonctionnaires ! Nous ferons tout pour éviter la propagation du virus mais nous ferons également tout pour faire plier le projet budgétaire ignoble du Conseil d’Etat.

En ce sens, la CUAE appelle tou.te.x.s les étudiant.e.x.s à faire grève ce jeudi 29 octobre, en solidarité avec la fonction publique. Par la lutte syndicale, nous encourageons tou.te.x.s les étudiant.e.x.s à ne pas se rendre en cours durant toute la journée, y compris virtuellement. Nous encourageons chacun.e.x à envoyer des mails et messages à vos professeur.e.x.s et camarades pour expliquer votre absence en cours.Plus d’informations sur pourquoi faire grève à l’Université : https://cuae.ch/appel-a-la-greve-etudiante-le-29-octobre-2020/

De plus, la CUAE appelle les étudiant.e.x.s, les membres du corps intermédiaire, et le personnel administratif et technique se sentant à l’aise avec cette manifestation et l’implication sanitaire, à rejoindre à l’espace Formation en bloc ! ce jeudi 29 octobre, dès 14h30 à la Place Neuve, dans le respect des mesures sanitaires en vigueur. Nous serons reconnaissables grâce à notre banderole de tête “Attaque des postes, la formation riposte !” mais également grâce à notre sono, qui diffusera musique dansante et quelques slogans ! 

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Pourquoi faire grève le 29 octobre 2020 ?

Les prévisions budgétaires de l’État de Genève prévoient un déficit de 501 millions. C’est pourquoi le nouveau plan financier de l’État entend économiser entre 800 millions et 1 milliard de francs. Comment ? En réduisant drastiquement les salaires de la fonction publique par une baisse linéaire des salaires de 1% sur 4 ans. Mais – parce qu’il y a toujours un « mais » – la baisse réelle des revenus sera de 6 à 9%, notamment à cause de :

  • La non-indexation des salaires sur le coût de la vie ; 
  • Le blocage des annuités ;
  • L’augmentation des cotisations aux caisses de retraites publiques. 

Mais d’où vient ce trou budgétaire de 501 millions ? C’est une conséquence directe de la RFFA, cette réforme qui prévoyait moins d’impôts pour les entreprises. Cette réforme néo-libérale qui est passée en force il y a à peine deux ans rabote petit à petit le secteur public pour engraisser le secteur privé. Pourquoi cette réforme est-elle néolibérale ? Parce qu’elle avantage drastiquement les entreprises dans leurs impositions fiscales au détriment de l’Etat (et donc de la fonction publique, dont l’éducation publique). Concrètement, les entreprises, surtout les grosses, paient moins d’impôts. Il y a donc moins d’argent pour les services et la fonction publics. Qui dit moins d’argent, dit budget réduit ; et qui dit budget réduit, dit coupes budgétaires. On commence à voir où ça nous mène. Et pourquoi cette réforme est-elle passée en force ? Parce que la première réforme, la RIE 1, a été refusée par le peuple. La 2ème réforme, la RIE 2, a été refusée par le peuple. La 3ème réforme, la RIE 3, a été refusée par le peuple. Ce n’est qu’à la 4ème votation que la réforme est passée. Comment appelle-t-on ça ? Du forcing. Et le forcing, c’est pas beau, surtout quand ça vient des néo-libéraux.

Mais en tant qu’étudiant.e.x.s, pourquoi se mobiliser contre ce projet de budget ? Premièrement parce qu’attaquer les salaires, c’est attaquer nos conditions d’études. Les membres du Corps Intermédiaire, dont les assistant.e.x.s, la majorité du Personnel administratif et technique, les biliothécaires, les secrétariats et les conseillèr.e.x.s sont tout.e.x.s surchargé.e.x.s, et ce alors que leurs salaires sont déjà trop bas. Une coupe dans leurs salaires ne peut que dégrader encore la qualité des enseignements et des structures de soutien. Déjà actuellement, à cause de cette surcharge, personne n’a jamais assez de temps à nous accorder. Avec un salaire encore plus précaire, accepteront-ielles encore toutes ces heures supplémentaires pour un suivi et un soutien de qualité ? Face à ces coupes inacceptables, nous devons être solidaires avec nos enseignant.e.x.s et avec tout le personnel de l’Université. Nous devons lutter avec elleux pour de meilleures conditions de travail !

Mais ce n’est pas tout. Attaquer les salaires, c’est aussi attaquer nos futurs emplois potentiels. Les plus impacté.e.x.s par ces coupes budgétaires seront les personnes qui sortiront de formation et qui commenceront leur parcours dans le monde du travail. Autrement dit, c’est nous, les personnes qui sont actuellement en formation, qui vont être les plus touchées. Universitaires, mais aussi étudiant.e.x.s des HES et principalement celleux des Hautes écoles de santé et de travail social. Entrer sur le marché de l’emploi n’est déjà pas très agréable en soi. C’est un saut brutal dans un environnement où la concurrence est violente, de par les logiques néolibérales qui soutiennent le capitalisme sauvage actuel. La force de travail future, donc nous, est de plus en plus pressée comme des citrons. On justifie ça en disant qu’il faut être solidaire. Mais solidaire avec qui ? Avec les entreprises privées qui ont pour seul horizon le profit ? Avec les entreprises transnationales qui ont de moins en moins d’impôts et de plus en plus d’argent ? Non, nous ne serons pas solidaires sous couvert de profit ! Alors qu’on n’a même pas encore commencé à travailler, on nous réduit déjà notre salaire de 6 à 9%. Donc c’est nous, les étudiant.e.x.s, qui allons subir frontalement ces coupes salariales.

Dans ce contexte inquiétant, des cas particuliers se trouvent écartelés entre des conditions d’études toujours plus déplorables et une situation toujours plus précaire. On pense notamment aux étudiant.e.x.s de l’Institut Universitaire de formation des enseignantes (IUFE) qui sont touché.e.x.s par leur statut d’étudiant.e.x mais aussi via leurs stages et leurs futurs emplois. Les coupes ont déjà écrasé l’IUFE par la quasi-suppression des stages en responsabilité (c’est-à-dire rémunérés). Les étudiant.e.x.s se retrouvent alors sans possibilité de bourse, sans rémunération et avec une perspective de salaire plus bas. Comment encore avoir une formation de qualité ? Et comment, suite à cette formation, penser entrer dans le monde du travail brutal que nous venons de décrire ?

Pour couronner le tout, c’est la fonction publique qui est en première ligne durant l’actuelle crise sanitaire. Applaudir le personnel hospitalier depuis nos balcons pour maintenant réduire leur salaire, c’est une aberration ! 

Par ces coupes, c’est aussi la formation dans son ensemble qui est directement attaquée : étudiant.e.x.s, stagiaires, corps intermédiaire, corps professoral, corps administratif et technique, tout le monde y passe. Mais ces coupes ne sont que la pointe de l’iceberg d’un système de plus en plus néolibéral qui s’immisce petit à petit dans nos formations. L’université se perçoit comme une entreprise, les étudiant.e.x.s deviennent des client.e.x.s, les enseignant.e.x.s des machines et nos diplômes ne visent plus qu’à augmenter notre capital personnel. Pendant que l’Etat fait des cadeaux aux entreprises privées, on nous sort un discours de “responsabilité envers la société”, où la formation doit se serrer la ceinture. Alors ça y est, l’Etat ne doit plus financer l’éducation mais plutôt secourir les grandes entreprises dont le seul but est le profit ?

Au-delà de ces coupes intolérables dans les salaires, c’est un système entier à démanteler. Parce que l’argent de l’Etat doit aller en priorité dans la santé, l’éducation et les aides sociales, parce qu’on ne veut plus que nos formations passent après le profit des entreprises privées, parce que nous voulons une éducation accessible à tout le monde et des enseignant.e.x.s avec des conditions de vie dignes, et parce que cela passe par une augmentation des salaires plutôt que par des coupes, nous disons non à ce projet de budget et à tout compromis mou que l’Etat pourrait nous proposer !

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Prise de position concernant les nouvelles mesures sanitaires de l’Université

Face à la 2ème vague de COVID-19 en Suisse et à Genève, des mesures restrictives limitant les interactions sociales et les rassemblements sont à nouveau d’actualité. Vendredi dernier, l’Université a décidé de faire passer la quasi-totalité de ses enseignements en ligne dès le 2 novembre. C’est la deuxième fois qu’une telle mesure est prise cette année et aujourd’hui encore, elle entraîne de nombreuses conséquences. Afin d’éviter que celles-ci ne retombent sur les personnes les plus précaires et vulnérables, nous avons établi une série de priorités. 

Nous demandons que les décisions concernant les plans d’études et les examens soient prises de manière démocratique. Il faut que les étudiant.e.x.s soient consulté.e.x.s, et surtout qu’iels participent concrètement aux prises de décisions. Les structures déjà en place telles que l’Assemblée de l’Université et les Conseils participatifs doivent être mobilisées. Nous appelons aussi tous les niveaux de l’institution universitaire à inclure les associations étudiantes dans les décisions. Concrètement, nous réclamons que les professeur.e.x.s consultent les étudiant.e.x.s participant à leurs cours pour l’établissement des modalités d’évaluation de ce semestre ; que les décanats décident des mesures facultaires avec les associations d’étudiant.e.x.s facultaires ; que le rectorat dialogue avec la CUAE pour les décisions universitaires. 

Quant aux examens, ils doivent être, au minimum, adaptés pour tenir compte des nombreuses difficultés liées aux enseignements en ligne et au stress accru que la situation fait peser sur chacun.e.x d’entre nous. Nous n’accepterons ni l’utilisation de logiciels de surveillance comme TestWe, ni tout autre durcissement du format des examens ayant compliqué la session de juin 2020 (réduction drastique du temps à disposition, questions séquentielles, points négatifs à outrance, photographie des étudiant.e.x.s). L’année passée, les justifications invoquées étaient le manque de temps et l’inconnu de la situation ; cette année, ces excuses sont obsolètes.
De plus, les étudiant.e.x.s de première année n’ont eu que quelques semaines en présence pour se familiariser avec le fonctionnement de l’Université.

Nous appelons à la création en urgence de postes pour encadrer et conseiller ces étudiant.e.x.s dans le parcours souvent déstabilisant que représente le suivi des enseignements à distance. Pour cela, nous préconisons un renforcement des équipes des conseillèr.e.x.s aux études et des moniteurices. Toutefois, ce renforcement ne doit pas s’inscrire dans une politique de précarisation ; les postes ne doivent pas être surchargés, mais doivent au contraire être accompagnés de renforcement des structures existantes par de nouvelles embauches.

Enfin, nous proposons que l’Université mette à disposition des salles vacantes, dans le respect des mesures sanitaires. Ceci permettrait de pouvoir suivre les cours en ligne (car la bibliothèque se doit d’être silencieuse) mais également de désengorger les flux de personnes se rendant dans les espaces de travail sans effectuer de tri social au détriment des personnes non-universitaires.

Pour nous tou.te.x.s, l’air de déjà vu est désagréablement troublant. Tandis que tout est fait pour limiter l’impact du virus sur les activités économiques, la majorité de ce qui constitue réellement nos quotidiens est frappé de plein fouet. Les mesures sanitaires causées par la pandémie affectent nos vies sociales, nos activités, nos centres d’intérêts et nos passions. De même, nos formations ne sont pas épargnées et il est une nouvelle fois primordial de les défendre collectivement et de façon solidaire pour que la crise ne débouche pas sur la négligence et le délaissement des plus précaires et vulnérables d’entre nous.

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Mobilisation de la fonction publique

Coupes des salaires, formation en colère !

Le nouveau budget de l’État prévoit d’importantes coupes dans les salaires de la fonction publique. Le secteur de la formation est directement concerné. Pour une formation de qualité, défendons la fonction publique !

Les prévisions budgétaires de l’État de Genève prévoient un déficit budgétaire de 501 millions. C’est pourquoi le nouveau plan financier de l’État entend économiser entre 800 millions et 1 milliard. Comment ? En réduisant drastiquement les salaires de la fonction publique par une baisse linéaire des salaires de 1% sur 4 ans. Or, la baisse des revenus réelle sera de 6 à 9%, notamment à cause de la non-indexation des salaires sur le coût de la vie, du blocage des annuités, et de l’augmentation des cotisations aux caisses de retraite publiques. Pourtant, c’est la fonction publique qui est en première ligne durant l’actuelle crise sanitaire. Applaudir le personnel hospitalier et maintenant baisser leur salaire, c’est une aberration ! Par ces coupes, c’est aussi la formation dans son ensemble qui est directement attaquée : étudiant.e.x.s, stagiaires, corps intermédiaire, corps professoral, corps administratif et technique, tout le monde y passe. Le trou budgétaire ne doit pas être payé par la fonction publique !

Un personnel administratif et technique (PAT) mobilisé et solidaire

De par sa grande diversité de fonctions, le corps du personnel administratif et technique (PAT) de l’Université de Genève contribue largement à la continuité des activités de l’institution. Par ses compétences transversales, le PAT accompagne les changements de l’Université. La période de fermeture de l’Université, qui a mis fortement à contribution l’ensemble de la communauté universitaire, a montré la grande capacité de résistance et de résilience de l’Alma Mater. Les autorités universitaires et publiques s’en sont enorgueillies à plusieurs reprises, la dernière fois lors du Dies Academicus du 9 octobre. Cette adaptation rapide est le fruit d’un engagement sans faille des collaborateur-trices de l’UNIGE. La continuité des activités de formation et de recherche et le passage au tout numérique n’auraient ainsi pas été possibles sans le professionnalisme et la mise à disposition des moyens privés/du matériel personnel des collaborateur-trices du PAT. 

Pour toutes ces raisons, les attaques contre l’ensemble de la fonction publique genevoise distillées dans le projet de budget du Conseil d’État résonnent comme une trahison pour le PAT, et un non-sens pour la cohésion de notre société. 

La proposition du Conseil d’État de baisser linéairement les salaires de dizaines de milliers d’employés de 6 à 9% au nom de la solidarité avec l’économie privée est injuste, car au lieu de remercier le personnel enseignant et le PAT qui ont permis de poursuivre les missions de l’Université, elle résonne comme une leçon de morale. Elle est contreproductive, car, en opposant le public au privé, comme s’il s’agissait de monoblocs, elle démotive le personnel. Elle est imprécise car en ne tenant pas compte de la diversité des fonctions et des contrats au sein de l’État, elle empêche toute réflexion sur l’efficience de l’État.  Enfin, au lieu d’amener une plus grande collaboration et transversalité de services, elle sera inefficace puisqu’elle ne touchera pas sa cible et, par ricochet, elle diminuera la consommation de milliers de Genevois-es.

Pour le corps des collaborateur.x.s et collaboratrices de l’enseignement et de la recherche, largement employé à temps partiel et sur des contrats à durée déterminée, ces coupes sont loin d’être symboliques. Avec la crise sanitaire, le corps intermédiaire a tout fait pour compenser les effets du semi-confinement sur les enseignements et les apprentissages. Cela a augmenté la part déjà importante de travail non rémunéré, accompli par le corps intermédiaire au-delà des taux d’engagement. Dès lors, les annonces du Conseil d’État lui paraissent d’autant plus méprisantes qu’elles ne tiennent pas compte des conditions économiques du CCER. Les sommes annoncées seront soustraites à des salaires de temps partiels (15%-30%) souvent déjà insuffisants pour vivre décemment à Genève. De plus, la soustraction de ces sommes compromettra la possibilité de mettre de côté des économies, faibles, mais nécessaires face aux échéances des contrats à durée déterminée. Mettant tout le monde sous pression, ces coupes dans les rémunérations dévalorisent la recherche ainsi que l’enseignement, lequel représente une part essentielle de l’engagement dans la mission qui est attribuée aux enseignant.x.e.s-chercheur.x.euse.s. 

Les étudiant.e.x.s sont directement touché.e.x.s

Le budget de l’État régit directement tous les centres d’étude : Université, Hautes Écoles, Centre de Formation Professionnelle, enseignement primaire et secondaire. Donc, les coupes budgétaires prévues auront des conséquences directes et dramatiques sur nos conditions d’étude ! 

Réduire les salaires, c’est dégrader la qualité de nos cours. Les enseignant.e.x.s, déjà précaires, se retrouvent dans des conditions indignes d’un enseignement de qualité. Mais c’est aussi nos futurs emplois qui sont touchés par ces coupes. Écolier.ère.x.s, collégien.ne.x.s, étudiant.e.x.s, jeunes travailleur.euse.x.s, chômeur.euse.x.s : refusons d’être le dindon de la farce. Pour une formation de qualité, montrons-nous solidaires avec la fonction publique, refusons les coupes budgétaires !

La formation des enseignant.e.x.s davantage sinistrée

En tant qu’étudiant.e.x.s de l’IUFE (Institut universitaire de formation des enseignants) et enseignant.e.x.s stagiaires au secondaire I et II, nous sommes doublement opposé.e.x.s au projet de budget 2021. En effet, ce sont non seulement la qualité de notre formation et nos conditions salariales qui sont touchées, mais c’est aussi la possibilité même de se former qui est menacée encore davantage : la majorité d’entre nous, bien qu’employé.e.x.s par l’État de Genève en tant qu’enseignant.e.x.s stagiaires, ne touche pas de revenu. Cette précarisation a été provoquée par la suppression progressive de nos stages en responsabilité, où nous enseignons seul.e.x.s à nos classes, et leur remplacement par des stages en responsabilité partagée, non rémunérés, où nous enseignons en alternance avec des enseignant.e.x.s déjà nommé.e.x.s. Est-il normal que des étudiant.e.x.s doivent renoncer au métier d’enseignant pour des raisons économiques ou vivre dans la précarité pour y accéder ? Le projet de budget 2021 risque d’aggraver encore cette situation intolérable.

Pour toutes ces raisons et bien d’autres encore, venez défendre la fonction publique ce jeudi 15 octobre en rejoignant la Formation en bloc !

L’association ACCORDER, l’AEFES, la CUAE, l’association PAT-UNIGE, , le SSP et le SIT.

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Activités Actualités Résumé du mois

Résumé du mois de septembre 2020

Durant le mois de septembre 2020, la CUAE s’est très largement investie pour la rentrée académique. Ainsi, nous avons organisé les Welcome Days, qui pour cette année ont pris la forme d’un festival des associations. A cause des mesures sanitaires mises en place, le format historique des Welcome Days n’a pas été envisageable, et ceux-ci se sont cette fois-ci métamorphosés en une semaine d’activités proposées par les diverses associations de l’Université.

Par la suite, des stands de présentation de la CUAE ont été tenus dans les différents bâtiments universitaires durant la semaine de la rentrée. Cela a aussi été l’occasion de faire signer les fiches d’inscription des associations et de distribuer notre désormais célèbre agenda-guide, édité à 5000 exemplaires, qui a encore cette année reçu un grand succès. Par ailleurs, la CUAE a participé aux différentes séances d’accueil des étudiant.e.x.s de première année. Des présentations de la CUAE dans les amphithéâtres ont de plus été effectuées.

Une séance d’information à l’attention des étudiant.e.x.s étrangères concernant les modalités d’obtention des permis de séjours et les questions d’assurance maladie a eu lieu. Comme chaque année, la séance en question a été très fortement appréciée par ses participant.e.x.s.

Au cours du mois de septembre la CUAE a co-organisé une conférence avec l’Atelier Histoire en Mouvement, avec les intervenantes Aline Helg et Pamela Ohene-Nyako. Celle-ci s’intitulait « La liberté ça s’arrache » et portait sur les millions d’esclaves des Amériques qui ont rompu leurs chaînes et se sont libérés bien avant l’abolition. Cette conférence qui remettait en cause l’historiographie dominante et le discours académique, a été fortement appréciée. Un nombre élevé de personnes se sont rendu.e.x.s à cet évènement en respectant les restrictions sanitaires.

La CUAE a en outre participé pendant ce mois dans la coordination genevoise qui s’est mise en place contre la construction d’un Centre Fédéral de renvoi au Grand Saconnex. Cette coordination a organisé une manifestation le 3 Octobre 2020 sur les rues de Genève.

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23 francs de l’heure, une nécessité brutalement évidente

Ce dimanche 27 septembre, les Genevois.e.x.s voteront sur l’instauration d’un salaire minimum à hauteur de 23 francs par heure. La CUAE soutient cette initiative et appelle à voter oui.

D’un point de vue étudiant, le besoin est flagrant. En effet, pas moins de 53% des étudiant.e.x.s travaillent à côté de leurs études à Genève. Et la majorité des emplois concernés sont justement des jobs rémunérés en dessous de 23 francs. Ce qui signifie qu’avant même l’entrée dans la vie active, la majorité des étudiant.e.x.s cumulent les heures mal payées pour pouvoir tourner. Cela a un impact sur leur santé et sur leur bien-être. Un rapport de l’Observatoire de la vie étudiante datant de 2019[1] souligne l’augmentation du stress, de l’angoisse et du mal-être parmi les étudiant.e.x.s.

Car étudier à Genève, c’est très chouette, mais c’est aussi très cher. On estime à 28’000 francs le coût annuel de la vie d’une personne à l’Université de Genève en prenant en compte un petit logement et les besoins de base. Actuellement, notre société néo-libérale nous impose adaptabilité et surproductivité. Elle oblige les employé.e.x.s à accepter des salaires toujours plus bas en réservant le chômage aux réfractaires.

Dès lors, pour stopper cette course à la précarisation, le bien-fondé d’un salaire minimum (tel qu’il existe déjà dans le Jura et à Neuchâtel) semble indéniable.

 Mais les étudiant.e.x.s ne sont pas les seules personnes à être concernées par cette nécessité. 10% de la population active est actuellement payée moins de 23 francs de l’heure à Genève. 30’000 personnes travaillent pour presque rien dans notre canton. Dans 2/3 des cas, ces personnes sont des femmes[2]. Ce sont elles, de manière tristement peu surprenante, qui assument la majeure partie du travail peu ou pas rémunéré. Elles sont les premières touchées par la précarité. Elles ne gagnent souvent pas de quoi vivre dignement, alors que le droit à une vie digne est inscrit dans la déclaration des droits humains.

Beaucoup de ces personnes doivent recourir à des aides sociales alors même qu’elles travaillent. Cela signifie que l’Etat soutient indirectement les entreprises qui payent mal en leur permettant de verser des salaires indécemment bas. Obliger les entreprises à verser au minimum 23 frs par heure, cela transfère cette obligation sur les entreprises et cela permet de dégager des fonds publics. Plus de fonds publics signifie plus d’argent pour des secteurs comme l’éducation.

Du côté des opposant.e.x.s à cette initiative (il y en a beaucoup), le risque « terrible » pour l’emploi et l’argument nauséabond du nivellement par le bas sont assénés. Alors que l’argent, le secteur privé n’en manque pas. Pendant le confinement, les 37 plus grosses entreprises de Suisse ont versé pas moins de 63 milliards de francs à leurs actionnaires tout en appelant à une baisse des salaires pour absorber les effets de la crise. C’est plus que le plan total d’aide aux entreprises de la Confédération. Ce sont donc une fois de plus des personnes riches qui expliquent à des personnes pauvres comment se contenter de peu et comment l’économie est menacée par un salaire minimum trop élevé.

Alors, 23 frs/heure, c’est un minimum. On regrette quand même que les apprenti.e.x.s et les stagiaires (pourtant nombreu.x.se.s dans les cursus universitaires) ne soient pas inclus.e.x.s dans cette initiative. Ce sera l’objet d’une prochaine lutte.


[1] Etude longitudinale ETUDIANT-E-S, Enquête santé étudiantEs UNIGE et/ou HES-SO Genève vague 2019, https://www.unige.ch/dife/observatoire/resultats/par-date-de-publication, consulté le 22 septembre 2020.

[2] Site de l’initiative, https://salaireminimum.ch/argumentaire-court/, consulté le 22 septembre 2020..

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Venez nombreu.x.se.s à la manif du 3 octobre contre le centre de renvoi du Grand-Saconnex

Les étudiant.e.x.s aussi sont concerné.e.x.s par la thématique du renvoi des personnes étrangères !

En effet, les pratiques racistes de l’OCPM ne permettent pas à tou.te.x.s les étudiant.e.x.s étranger.e.x.s d’obtenir des permis de séjour étudiants, ainsi de nombreus.e.x.s étudiant.e.x.s se sont retrouvé.e.x.s dans des centres de renvois pour la seule et unique raisons qu’iels ne possédaient pas les bons papiers. Ces centres, symboles de politiques migratoires racistes empêchant de nombreuses personnes d’accéder à l’UniGe, sont à combattre par les étudiant.e.x.s pour une université réellement ouverte !

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Résumé des mois de juin, juillet, août 2020

Au cours de l’été 2020 la CUAE a effectué une semaine de formation interne afin de préparer le semestre et faire le point sur l’année écoulée.

La CUAE a continué d’entretenir des liens avec d’autres syndicats étudiants : En Suisse, plusieurs rencontres avec SUD, étudiant-e-s précair-e-s, de Lausanne, ont eu lieu cet été. Au niveau international, la CUAE a repris le contact avec d’autres syndicats étudiants d’Europe, notamment avec des organisations en Catalogne, au Pays Basque et en Italie. Une nouvelle édition du Forum to Fight, rencontre internationale d’organisations étudiantes, se profile pour l’année à venir.

Le comité a continué à travailler sur l’agenda-guide et le Regard Critique de l’année prochaine, apportant des éléments nouveaux et rafraîchissants qui seront disponibles dès la rentrée de septembre 2020 !

Pendant la pandémie du COVID-19 plusieurs problématiques telles que le dysfonctionnement de l’Université en matière de gouvernance et de répartition démocratique du pouvoir, la précarité étudiante, ou encore la dématérialisation de l’institution, ont été plus flagrantes qu’auparavant. La CUAE a poursuivi son travail en matière de défense syndicale et a continué à dénoncer les maladresses de l’institution à l’égard de la communauté estudiantine, notamment pendant la session d’examens de mai-juin.

Une réunion avec le personnel de l’Université en charge du renouvellement des cafétérias d’UniMail et Dufour a eu lieu, afin de travailler à un renouvellement cohérent de la restauration universitaire.

La CUAE s’est aussi penchée sur la question du racisme structurel au sein de l’Université de Genève, et a appelé à rejoindre les mobilisations antiracistes qui ont eu lieu en ce début d’été.

La CUAE a en outre coordonné les Welcome Days, qui ont dû se métamorphoser et s’adapter aux mesures sanitaires mises en place par l’Office Fédéral de la Santé.

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Racisme structurel : l’Unige complice

Racisme structurel : l’Unige complice

De Minneapolis à la Suisse, nique la police !

Le meurtre de George Floyd par la police de Minneapolis a servi de déclic. Bien que les luttes antiracistes existent depuis longtemps, il a fallu un meurtre de plus pour que la question du racisme soit enfin imposée dans le débat public. Mais si on n’aime pas la police et ses crimes, force est de constater que le racisme au sein du bras armé de l’Etat n’est que la pointe visible de l’iceberg ; le racisme structurel, lui, est partout. Selon la brochure Rupture,

« Le racisme structurel, aussi appelé racisme institutionnel, racisme systémique ou d’Etat, est une forme de racisme qui se retrouve dans la pratique des institutions sociales et politiques. Elle se reflète dans les inégalités en matière de richesse, de revenu, de justice pénale, d’accès à l’emploi et au logement, de soins de santé, de pouvoir politique et d’éducation »[1].

Racisme structurel : l’Unige complice

A l’Université aussi le racisme sévit. Combien de personnes racisées[2] constituent le corps professoral, le corps intermédiaire, celui des chercheur.euse.x.s, des membres du PAT [personnel administratif et technique] ? Trop peu. En comparaison, un grand nombre de personnes travaillant dans la sécurité, le nettoyage ou la restauration sont des personnes racisées. En plus d’être des minorités sociales éprouvant au quotidien des dispositifs oppressifs, ces travailleur.euse.x.s sont invisibilisé.e.x.s ; combien d’entre nous ont déjà pu assister au nettoyage d’un amphithéâtre ? Trop peu ; car ces tâches sont réalisées en soirée, dans la nuit ou durant le week-end. Le racisme structurel à l’Université, c’est aussi ça. D’un côté, engager des blanc.he.x.s pour des postes socialement valorisés. De l’autre, sous-traiter les services considérés comme « ingrats » [nettoyage, sécurité, restauration] aux entreprises employant massivement des personnes racisées, leur permettant de baisser les salaires pour augmenter les profits. Il y a évidemment des personnes racisées travaillant pour l’Académie ; mais un.e.x prof’ noir.e.x n’est pas un contre-exemple au racisme structurel de l’Université, bien plutôt l’exception qui confirme la règle.

Les étudiant.e.x.s éprouvent aussi directement le racisme structurel par le contenu même des cours universitaires, que ce soit dans l’absence de savoir, sa restriction ou sa décrédibilisation. Absence de savoir, car les auteur.trice.x.s, penseur.euse.x.s ou théoricien.enne.x.s étudié.e.x.s sont presque toujours blanc.he.x.s. Restriction du savoir, lorsque des cours d’histoire ou relations internationales « oublient » d’étudier l’histoire des marges [comprenez : extra-européenne], ou qu’aucun savoir critique n’est produit sur le passé colonial européen et suisse. Décrédibilisation du savoir, quand, de Carl-Vogt à John Locke, les personnes étudiées sont elleux-même racistes.

L’accès à l’Unige est empêché pour les personnes racisées. Profilage racial devant les bâtiments, contrôles par la police et des sécu’ dans les bâtiments, salles de cours et bibliothèques, interdiction de périmètre délivrées par les flics aux personnes de passage, criminalisation des personnes racisées dans les bibliothèques et cafétéria, autant de processus tristement courant dans cette Unige raciste[3]. Le racisme est tellement intégré dans l’institution qu’un doctorant de droite peut tranquillement se permettre de mélanger racisme et classisme dans un article abject de la presse bourgeoise sans que le rectorat ne prenne position[4].

               Mais le racisme structurel empêchant l’accès à l’université ne s’arrête pas là ; il trouve son extension dans l’administration universitaire, où des politiques restrictives d’équivalence de diplôme pour les étudiant.e.x.s extra-européen.ne.x.s sont mises en place. Si le fond du problème réside bien dans les fameux accords de Lisbonne, l’Unige, en les appliquant, se rend complice, donc coupable, de ces politiques administratives ouvertement racistes.

               Plus « anecdotique » mais tout aussi révélateur, le racisme de l’institution universitaire s’expose également ostensiblement dans l’espace public. Le dernier bâtiment universitaire, inauguré en 2015, porte le nom de Carl-Vogt. Or, Carl-Vogt, scientifique de renom au XIXème siècle, était aussi ouvertement raciste et s’enrichissait par la traite négrière[5]. Voilà l’image que se donne l’Unige aujourd’hui.

Racisme partout, justice nulle part

               Ainsi, l’Université de Genève produit et reproduit un racisme structurel. Elle le produit dans son fonctionnement et dans ses politiques racistes [équivalence de diplôme, administration, emploi, accès au bâtiment, cours, etc.]. Elle le reproduit, car le racisme structurel est un mécanisme qui s’étend bien au-delà des murs de l’Université. L’accès au logement, au travail, au droit à la ville ; les obstacles administratifs, les difficultés d’accès à l’aide sociale, la piètre prise en charge médicale ; la déconsidération des personnes, des corps et de leur parole ; en un mot, la déshumanisation des corps racisés, sont autant de processus produisant un racisme structurel qui frappe les personnes racisées de la ville, du pays, du continent.

               A Genève, le racisme structure des modes de vie. Des partis politiques de droite et d’extrême-droite s’affichent éhontément racistes [UDC, MCG]. La situation des R/MNA [Mineur.e.x.s Non-Accompagné.e.x.s, requérant.e.x.s d’asile ou non] l’atteste : contrôles incessants et arrestations abusives de la police, difficulté d’accès au logement et à la nourriture, pas de scolarisation prévue. Lorsque le SPMi[6] refuse de loger des jeunes à la rue, que l’Etat refuse leur scolarisation, que le DSES[7] viole systématiquement la Constitution fédérale et la Convention relative aux droits de l’enfant[8], qu’est-ce que c’est, sinon des politiques migratoires racistes ? L’incendie du foyer des Tattes de 2014 en est un douloureux exemple[9]. Et pendant ce temps, la police cantonale continue de tuer des personnes racisées[10]

Soutien au mouvement et manifestations Black Lives Matter

Pour toutes ces raisons et tant d’autres, la CUAE appelle la communauté universitaire à venir manifester avec le mouvement Black Lives Matter le vendredi 3 juillet 2020, 18h30, quai Wilson.

Cependant, nous appelons à venir soutenir la manifestation, marcher dans le cortège, et à laisser la totalité de l’espace visuel, médiatique et physique aux personnes concernées. Nous invitons donc les personnes blanches à ne pas se tenir en tête de cortège, ne pas tenir de banderoles, ne pas accepter d’interview ou de photos de journalistes, ne pas lancer de slogans ou prendre la parole pour des discours sauf si les collectifs organisateurs en ont fait expressément la demande. Nous invitons enfin les personnes blanches à participer aux actions sur place uniquement dans la mesure où elles sont collectives et s’adressent à tout ou une partie de la manifestation [p.ex. minute de silence, genoux à terre].

De Minneapolis à la Suisse, nique le racisme !

Quelques ressources

Voir la bibliographique/médiathèque de la brochure Rupture. Dissocier, transformer, (dé)construire les récits, disponible à prix libre à la librairie indépendante La Dispersion (Genève) ;

Ressources à destination des personnes blanches : https://docs.google.com/document/d/1rZX6ovsbv90eId_EVUxynq-KDNqLE9iiZJuBKxCrsrQ/preview?fbclid=IwAR3ddipeAKWaH3qLTCLQS4Kr6zN7jMzJQN-GQ2mm9RqQHaSIWnr24tP4rlA&pru=AAABcpjyaIw*D7cQtC-p6Z91OqG8jiMKiw

Outrage Collectif : https://outragecollectif.noblogs.org/


[1] Brochure Rupture : dissocier, transformer, (dé)construire les récits, corédigée par le TU et la Librairie la Dispersion, octobre 2019.

[2] Définition tirée de Cukierman, Leïla, Dambury, Getry, Vergès, Françoise (dir.), Décolonisons les Arts !, Edition L’Arche, 2018, p. 7 : « la “race” n’existe pas mais des groupes et individus font l’objet d’une “racisation”, d’une construction sociale apparentée à une définition historique et évolutive de la “race”. Les processus de racisation sont les différents dispositifs – juridiques, culturels, sociaux, politiques – par lesquels des personnes et des groupes acquièrent des qualités (les Blancs) ou des stigmas (les “autres”) ».

[3] Voir notre article Ouverture de l’Université, de la théorie à la pratique, 4 juin 2019 : https://cuae.ch/ouverture-de-luniversite-de-geneve-de-la-theorie-a-la-pratique/.

[4] NE PAS voir l’article de Gabriel Jaccard dans la Tribune de Genève, 16.12.2019.

[5] Voir l’article de Juliet Fall, professeure à l’Unige, dans Le Courrier, 17.06.2020.

[6] Service de Protection des Mineur[e.x.]s.

[7] Département de la Santé, de l’économie et de la Sécurité.

[8] Voir les articles du collectif Lutte des MNA sur renversé.co : https://renverse.co/infos-locales/Lettre-ouverte-de-la-permanence-des-avocat-e-s-des-MNA-2568 et https://renverse.co/infos-locales/MNA-Lettre-ouverte-au-Conseil-d-Etat-2373.

[9] Voir la brochure Les Tattes. Incendie et autres cauchemars, disponible à la librairie La Dispersion.

[10] Umüt Kiran, tué par des flics le 18 avril 2010 : https://renverse.co/infos-locales/Ils-ont-tue-Umut-Nous-n-oublierons-pas-2548 ; Wissam El-Yamni, tué par des flics le 1er janvier 2012 : https://renverse.co/infos-d-ailleurs/Justice-et-solidarite-pour-Wissam-El-Yamni-1893 ; Hervé Mandundu, tué par des flics le 6 novembre 2016 : https://renverse.co/infos-locales/Bex-Vaud-Quand-la-Police-assassine-834 ; Lamin Fatty, tué par des flics le 24 octobre 2017 : https://renverse.co/infos-locales/Lamin-Fatty-Nous-nous-soulevons-pour-notre-frere-qui-est-decede-1271 ; Mike Ben Peters, tué par des flics le 28 février 2018 : https://renverse.co/infos-locales/Mercredi-a-Lausanne-la-police-a-tue-Mike-du-collectif-Jean-Dutoit-1409.

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Résumé du mois de mai 2020

Résumé du mois de mai 2020

Le mois de mai a commencé sur les chapeaux de roue avec la mobilisation du 1er mai. La CUAE y a participé, en respectant les normes sanitaires,  au nom d’Action Education tandis que simultanément les associations SUD, Sindy, l’ANEL et la FEN menaient des actions dans leurs institutions respectives à Genève, Neuchâtel et Lausanne. Afin de défendre au mieux les intérêts étudiants, la coalition demandait la validation en bloc des examens La CUAE a monté deux vidéos : une pour l’action à Genève et l’autre pour l’ensemble d’Action Education.

Le 11 mai, nous avons repris les permanences en présence, après presque deux mois d’interruption. Le secrétariat vous accueille pour toutes les questions liées à des problèmes liés au milieu académique (bourses, aides financières, oppositions, harcèlement, …). La CUAE a aussi lancé un site de témoignages sur les difficultés rencontrées par les étudiant.e.x.s au cours de cette période afin de les visibiliser et de faire mentir un discours unilatéral d’adaptabilité réussie.

Le 20 mai a eu lieu, par Zoom, l’Assemblée de l’Université. Au cours de celle-ci, la question de l’après-crise était un thème prioritaire. La CUAE, de concert avec les autres représentant.e.x.s étudiant.e.x.s et les membres du corps intermédiaires, s’est exprimée en faveur d’une université plus horizontale et plus démocratique où l’avis étudiant est mieux pris en compte. Elle a aussi attiré l’attention sur la forte précarité qui frappe les étudiant.e.x.s à cause du virus et qui risque de durer encore longtemps. La CUAE a appelé le rectorat à prolonger les mesures d’aide financière du Pôle Santé Social. 

Le 19 mai, la CUAE a co-écrit avec Action Education une lettre à Swiss Universities. Celle-ci demandait de vraies solutions aux problèmes de l’enseignement en ligne et des examens causés par la crise sanitaire.

La CUAE a continué l’organisation de Forum to Fight, rencontre internationale d’associations militants qui aura lieu au cours de l’année prochaine.

Avec d’autres associations militantes, la CUAE a relancé la Coordination genevoise pour le droit de manifester qui s’était mise en pause pendant le semi-confinement.

La CUAE a aussi continué à s’exprimer dans les médias : elle a été interviewée le 1er dans le cade de l’action à Dufour et elle a été consultée pour un article de Gauchehebdo sur la précarité étudiante. De plus, elle a participé à l’émission Tataki du 22 mai et à une interview de Radio Cité Genève le 21 mai.

Enfin, la CUAE accueille avec plaisir un nouveau secrétaire en la personne d’Andreu Gesti Franquesa. Il remplace Gahla Dörig que nous remercions pour son engagement sans faille.