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Habitant.e.x.s de Chêne-Bougeries, prenez vos 600 francs !

Si vous habitez Chêne-Bougeries, vous avez le droit à un subside exceptionnel de 600 frs. Les critères d’attribution sont les suivants :

  • Être suisse ou au bénéfice d’un permis B ou C
  • Être domicilié à Chêne Bougeries depuis au moins le 31 décembre 2022, selon les informations officielles de l’Office cantonal de la population et des migrations
  • Avoir atteint la majorité au 31 décembre 2022.

Il faudra ensuite fournir une copie de votre carte d’identité, passeport ou permis B, C, ainsi que votre numéro d’IBAN.

Vous avez jusqu’au 31 mai pour vous inscrire !

Pour les informations pratiques et la marche à suivre, voir sur le site de Chêne-Bougeries !

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Actualités Non classé Résumé du mois

Résumé du mois de février 2023

Le mois de février a commencé avec le camp d’autoformation et de planification du semestre. Ce camp a pour but de former les membres de la CUAE ainsi que d’organiser les projets du semestre à venir. 

A la rentrée, la CUAE a effectué des appels d’auditoire afin de présenter l’association et informer les étudiant.e.x.s de nos projets en cours et de nos permanences. Nous avons tenu des stands au sein d’UniMail lors de la première semaine de cours. Lors de cette même semaine, nous avons également tenu une brocante de livres gratuits dans le hall d’UniMail. De nombreux livres ont été donnés.

Suite aux attaques qui ont suivi l’entartage d’une élue UDC au sein de l’université en décembre 2022, la CUAE a décidé de thématiser la présence de l’extrême-droite au sein de l’université. Consciente de la dangerosité de l’extrême-droite pour les étudiant.e.x.s, la CUAE a affiché une banderole dans le bâtiment d’UniMail le 28 février. La banderole a été enlevée au bout d’une demi-heure. Une semaine plus tôt, nous avons également publié un texte qui a ensuite été décliné en flyer sur ce même thème. Le texte peut être retrouvé ici : https://cuae.ch/en-quoi-lextreme-droite-et-ludc-nuit-aux-etudiant%c2%b7e%c2%b7x%c2%b7s/. La CUAE a finalement décoré les bâtiments de l’Unige avec des affiches rappellant en quoi l’extrême-droite nuit aux étudiant.e.x.s. Tous les visuels peuvent être retrouvés sur notre compte instagram. 

Ce mois a aussi été marqué par le lancement d’un projet sur le logement. La CUAE constate que les conditions proposées par les logements universitaires ne sont pas satisfaisantes et parfois même scandaleuses. Nous avons donc créé un sondage afin que les étudiant.e.x.s qui vivent dans les logements universitaires puissent témoigner de leur situation. Ce sondage nous permettra de mieux évaluer la situation actuelle. Vous pouvez le retrouver ici : https://framaforms.org/le-logement-pose-probleme-problematic-housing-1676995590

La CUAE continue également à se mobiliser pour la grève du 14 juin prochain. Des membres ont notamment participé à l’Assemblée générale de coordination pour la grève féministe au sein de l’Unige le mardi 28 février. Lors de cette assemblée, nous avons voté sur le cahier de revendications pour le 14 juin. 

La première Assemblée des Délégué.e.x.s du semestre a eu lieu le 28 février. Cette assemblée a notamment été l’occasion de renforcer les liens entre les associations et partager les dossiers en cours portés par chaque association. Elle a également été l’occasion d’avoir des discussions sur différents éléments essentiels de la vie universitaire : logements, cafétérias, commission d’opposition, prix des impressions et des polycopiés, etc. Elle a été suivie d’un apéritif. 

Ce semestre, la CUAE continue à tenir ses permanences gratuites, confidentielles, sans rendez-vous préalable, et indépendantes de l’Université, au 102 Boulevard Carl-Vogt. Les horaires de rendez-vous ont néanmoins changé par rapport au semestre de printemps. Les nouveaux horaires peuvent être consultés ici : https://cuae.ch/

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Lettre ouverte du GT genre pour des toilettes non-genrées

Une brève recontextualisation

Le dégenrage des toilettes de l’UNIGE est l’un des projets principaux du GT Genre de la CUAE et dans lequel nous sommes investiexs depuis environ un an et demi. En effet, le 13 avril 2022, nous avons organisé une conférence sur les toilettes non-genrées à Uni-Mail, avec la participation de Juliette Jouan, doctorante en politiques publiques de l’identité de genre en France, Jean-François Staszak, professeur de géographie à Genève et Hazbi, professeurex de justice organisationnelle à Lausanne. Par la suite, nous avons rédigé et distribué un fanzine sur le sujet, ainsi qu’un dossier de demande d’une mise en place systématique de toilettes non-genrées à l’UNIGE, élaboré suite à une rencontre avec Amnesty HEL, l’AEL et PlanQueer. Ces associations des hautes écoles de Lausanne ont déjà fait progresser un projet de toilettes non-genrées sur leur campus. Actuellement, nous sommes en contact avec Marco Girani, chef du service des bâtiments de l’UNIGE et Marco Ferretti, architecte, afin de réfléchir à la proposition d’un projet pilote de WC non-genrés à l’UNIGE.

Voici quelques arguments en faveur du dégenrage des WC :

Les toilettes sont genrées dans le but de protéger les femmes des potentielles agressions sexistes et sexuelles. De fait, on préfère isoler les femmes plutôt que de questionner et abolir les actions et comportements masculins violents. En réalité 68% des agressions sexistes et sexuelles sont commises par une personne de l’entourage de la victime et majoritairement au sein du foyer. Seul 0.11% des agressions se déroulent sur le lieu de formation ou de travail [1]. Les toilettes ne sont donc pas, en réalité, un lieu principal des agressions sexistes et sexuelles envers les femmes.

Dans les faits, les personnes trans et/ou non-binaires sont les principales victimes des agressions dans les toilettes. En effet, 70% d’entre elleux déclarent avoir été agressées verbalement et/ou physiquement dans les toilettes genrées [2].

Les toilettes genrées sont aussi une violence pour les personnes non-binaires, qui ne se reconnaissent pas dans les deux catégories sociales homme/femme et doivent choisir entre une de ces deux catégories qui ne leur correspondent pas [3].

Dégenrer les toilettes diminuerait le temps d’attente général, de sorte qu’il soit plus égalitaire, alors qu’il est pour le moment deux fois plus long pour les femmes [4].

Un sujet d’actualité

Les toilettes non-genrées deviennent une thématique de plus en plus visible dans les médias et aussi au sein des institutions. Diverses écoles et lieux de formation mettent en place des toilettes non-genrées ; c’est notamment le cas de l’université de Lausanne qui a opté pour la mise en place de toilettes non-genrées dans tous les nouveaux bâtiments. Plusieurs associations de l’UNIL s’organisent également pour dégenrer les toilettes dans les bâtiments déjà existants. L’UNIGE est en retard sur ces questions et il nous semble urgent qu’elle prenne des mesures concrètes pour rendre ses toilettes inclusives.

Voici nos revendications :

  • Le dégenrage de toutes les toilettes de tous les bâtiments existants et futurs de l’UNIGE pour les rendre accessibles à touxtes.
  • Des toilettes équipées : de cabines individuelles comprenant chacune un lavabo, une poubelle, des dispositifs hygiéniques, un miroir ; un espace cloisonné avec des urinoirs ; une cabine avec une table à langer.
  • La mise en place d’une signaletique neutre (“WC”, “toilettes”).

Unissons-nous contre les toilettes genrées !

Notes:
[1] Amnesty international suisse (2019), “Le harcèlement sexuel et les violences sexuelles faites aux femmes sont répandus en Suisse” Article tiré de l’étude « Violences sexuelles ».
[2] Herman J. L. (2013), Gendered restrooms and minority stress: The public regulation of gender and its impact on transgender people’s lives. Journal of Public Management & Social Policy, 19 (1), 65.
[3] Patel, S. (2017), Non-Binary Gender: Information and Inclusion Introduction.
[4] Staszak J-F. (2021), “La géographie, le corps et les toilettes” in Historiens & Géographes (Paris).

Signataires:

Le GT genre de la CUAE
Le comité de la CUAE
ADEPSY (Association des Etudiant.e.x.s en Psychologie)
AEL (Association des Etudiant.e.x.s en Lettres)
AESPRI (Association des Etudiant.e.x.s en Science Politique et Relations Internationales)
AES (Association des Etudiant.e.x.s en Sociologie)
AEG (Association des Etudiant.e.x.s en Géographie)
Think Out
AEEA (Association des Etudiant.e.x.s pour un Espace Autogéré)
Femwiss
AEEG (Association des Etudiant.e.x.s en Etudes Genre)
AEDA (Association des Etudiant.e.x.s pour la Défense des Animaux)
AJP-UNI (Association des Juristes Progressistes de l’Université de Genève)
AETI (Association des Etudiant.e.x.s en Traduction et Interprétation)
La Datcha

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Résumé du mois de novembre 2022

Le mois de novembre s’est ouvert avec le rassemblement de la fonction publique pour la validation de la grève du 24 novembre pour l’indexation des salaires à l’inflation. Ce rassemblement a permis à 300 personnes de voter pour continuer la mobilisation avec une nouvelle journée de grève.

Le 7 novembre, les maçon.ne.x.s de Suisse romande ont interrompu leur travail et organisé des manifestations de protestation à Genève. Le comité de la CUAE s’est joint à la manif en signe de soutien pour les maçon.ne.xs.

La CUAE s’est jointe à la commémoration des 90 ans de la fusillade du 9 novembre 1932 et aussi à la manifestation antifa du 12 novembre. Elle a aussi co-organisé avec la CGAS une conférence avec 4 intervenant.e.x.s : Anna Gabriel, femme politique catalane et militante indépendantiste, Laïla Batou, avocate genevoise ayant défendu les militant.e.x.s du climat, une membre du collectif la GALE Lyon, qui est un groupe antifasciste Lyon et environs et Anne-Cécile Robert, journaliste spécialiste des institutions européennes et de l’Afrique.  Ces commémorations sont essentielles pour se rappeler la violence de la police mais aussi pour continuer la lutte.

Le 15 novembre, nous avons organisé une bouffe pop à Uni-Mail pour fêter les 1 an de l’occupation de la cafétéria. Cette dernière a eu un grand succès auprès des étudiant.e.x.s qui ont pu profiter d’un plat à prix libre. Cet anniversaire devait non seulement avoir lieu pour se rappeler le succès qu’a été l’occupation de 2021 mais aussi pour soulever le problème actuel des cafétérias. Les repas à 5 francs de la cafétéria ne sont ni équilibrés, ni adaptés à certains régimes ni assez nourrissants. Nous avons profité de la bouffe pop pour peindre une banderole en vue d’un rassemblement à la jonction.

Aussi, la CUAE a commencé à s’organiser avec les associations de la Jonction vu que c’est le quartier dans lequel elle s’insère. La CUAE était notamment présente à un rassemblement le 16 novembre avec la banderole faite lors de la bouffe pop. En effet, les habitant.e.x.s du quartier manifestent contre l’utilisation des halles de la Jonction à des fins marchandes. Depuis que les TPG ont quitté ces l’espace est occupé par les habitant.e.x.s et les associations de la Jonction. L’Etat trouvant insupportable l’existance d’un espace non-rentable, a décidé d’attribuer l’espace à Spices S.A. (anciennement Baroque SA), qui est censé construire un champ de food trucks qui ouvrira en mars 2023. Ce projet est un parfait exemple de gentrification : il exclut les habitant.e.x.s historiques du quartier et les empêche d’utiliser cet espace librement.

La CUAE a organisé une assemblée des délégué.e.x.s pour les différentes associations membres le 15 novembre au soir. L’assemblée a permis d’échanger entre associations sur divers sujets et un moment informel a pu avoir lieu après la séance, autour d’un apéritif.

Enfin, le 15 novembre, la CUAE a co-organisé avec le CETIM une conférence intitulée « Racisme et capitalisme, les deux faces d’une même pièce ? » avec comme intervenant.e.x.s Saïd Bouamama , sociologue, militant associatif et politique et Murad Akincilar, rédacteur en chef de la revue digitale Lendemains Solidaires. Cette rencontre a connu un franc succès, et des échanges pertinents et constructifs ont pu avoir lieu à la fin de cette conférence. La modération était assurée par Ingeborg Schwarz, présidente du CETIM.

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Pas de cafitalistes dans nos unis : Merci le rectorat de nous montrer la voie !

Vous l’avez sans doute remarqué, les cafétérias d’uni mail et d’uni dufour ont fait peau neuve cet été. En effet, c’est fini la déco dégueu de Novae. Maintenant c’est devenu de la déco dégueu qui fait un peu moins cheap de SV group. Mais même si le nom du prestataire a changé, tout reste à peu près pareil, voire pire. Les cafétérias sont toujours aussi peu agréables à fréquenter. C’est toujours une logique marchande qui régit la gestion de l’espace avec tous les désagréments que ça engendre. C’est toujours une société privée qui trouve bien des avantages au cadre universitaire pour se faire des thunes. Bref, on est pas au top.
On le voit venir de loin l’argument comme quoi iels fournissent quand même des repas à 5chf, ce qui est quand même pas mal. Eh bah on leur répond (avec une raison implacable) que l’uni leur loue les locaux à des prix extrêmement bas et qu’elle est prête à amortir en partie la perte due à ces repas. Alors encore heureux que SV vende des repas à 5chf, et pas plus cher. On ne leur doit rien ; iels ne le font pas par altruisme, mais bien parce que l’université les y oblige!
Et franchement, quand on voit ce à quoi on a droit pour 5chf, on a quand même pas mal l’impression qu’on se fout de notre gueule. On a une seule option (ce qui représente une sacrée la galère pour les régimes spéciaux) et c’est une assiette même pas pleine et même pas nutritivement complète. Tout ça soumis à l’obligation de montrer un QR code qui sert uniquement à filtrer celleux qui ont le droit (ou pas) à manger pas trop cher.

Alors bien sûr que non, la situation n’a rien de satisfaisant !!!

Mais ça, ça semble pas facile à comprendre pour les hauts placé.e.s à l’uni. En effet, ils et elles ont eu le culot d’inviter la CUAE à l’inauguration de leur nouvelle cafétéria. La raison ? Parce que c’est aussi grâce à nous (aka la “participation étudiante”) qu’ils et elles en sont arrivé.e.s là. On va rétablir la vérité ici : ils et elles invitent des étudiant.e.x.s à des réunions où aucune décision n’est prise. Et ensuite, ils et elles se servent de notre présence à ces réunions pour dire que les étudiant.e.x.s ont été consulté.e.x.s.
Du coup, on a décidé d’honorer leur charmante invitation. Mais pas pour aller profiter du champagne offert (on vomit les apéritifs mondains de plaisance). On voulait profiter de cette macabre inauguration pour leur faire comprendre qu’on ne rentrerait pas dans leur jeu. Mais en fait on a même pas eu besoin de se déranger car pour finir c’est le rectorat lui-même qui s’est mobilisé !
En effet, pendant que les directions de l’unige et de SV group se jettaient mutuellement des fleurs pendant leur inauguration, certain.e.s membres du rectorat dissident.e.s se sont mis.e.s en route. Ils et elles ont été chercher une banderole dans le bureau de leur syndicat préféré : la CUAE. Vous pouvez les voir ici levant le poing comme pour se remémorer leur fougueuse jeunesse. 

Après ce court instant de photoshoot, ils et elles se sont rendu.e.s devant la cafétéria pour accrocher une banderole contre la vitre, de manière à ce que tout le monde à l’intérieur puisse lire le message : “Pas de caf’italistes dans nos unis ! Internalisation maintenant !”. Ce message en a surpris plus d’un.e.x. En effet, cela faisait plusieurs mois que le rectorat argumentait contre l’internalisation des cafétérias en faisant passer des banalités comme “la restauration est un métier” pour un argument adverse à l’internalisation. Face à un retournement de veste pareil, beaucoup de gens sont resté.e.x.s pantois.e.x.s. Toutefois, à la CUAE, nous accueillons ce rebondissement avec beaucoup de satisfaction. Nous tenons ici à féliciter le rectorat pour sa compréhension de la situation étudiante et la radicalité de son discours. Nous nous réjouissons donc de négocier avec lui dès que possible pour une internalisation des cafétérias universitaires.

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Résumé du mois de septembre 2022

Le mois de septembre de la CUAE a été bien occupé par les Welcome days, journées de bienvenue pour les nouvelleaux étudiant.e.x.s de l’UNIGE. Elle s’est notamment beaucoup impliquée dans le Comité de Pilotage (CoPil) des Welcome Days afin d’organiser ces journées et de coordonner les associations. Elle a organisé son propre événement le jeudi 15 septembre à midi : une bouffe pop sur le parvis d’UniMail. Le vendredi, elle a veillé au bon déroulement du festival des associations dans le parc Baud-Bovy. Ces deux événements ont eu un franc succès.

A la rentrée, la CUAE a effectué de nombreux appels d’auditoire afin de présenter l’association ainsi que pour faire connaître son rôle et ses actions. Elle a également tenu des stands dans trois bâtiments universitaires (UniMail, UniDufour et Sciences II) pour distribuer les traditionnels agendas-guides (qui sont cette année décorés de méduses colorées), faire signer les plaquettes, et avoir un contact direct avec les étudiant.e.x.s. La CUAE a également mis en place une exposition de banderoles pendant deux semaines dans le hall d’UniMail, ce qui a été l’occasion de redécouvrir des banderoles faites à différentes époques de ses luttes.

La CUAE a également organisé un apéro interassociatif le jeudi 22 septembre au parc Baud-Bovy. Plus de dix associations étaient présentes et c’était l’occasion de discuter et d’apprendre à se connaître plus informellement.

Enfin, la CUAE a organisé comme chaque année une séance d’information à destination des étudiant.e.x.s titulaire d’un permis B, avec la présence de l’assistante sociale de l’université. Malheureusement, seul.e.x.s deux étudiant.e.x.s sont venu.e.x.s et la CUAE réfléchit à déplacer cette séance à un moment plus opportun.

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Transphobie et répression : retour sur une polémique réactionnaire

Organisation d’une conférence le mardi 25 octobre à 18h30 en MR280

En l’espace de deux semaines ce printemps, deux conférences transphobes ont été empêchées par des militant.e.x.s. Les deux interventions qui étaient censées se tenir dans les murs de l’université avaient un certain nombre de points communs dont un des plus importants est leur proximité théorique avec des mouvements d’extrême droite (parfois même d’ultradroite). L’université offrait à ces intervenant.e.x.s des plateformes rêvées pour diffuser leurs idées nauséabondes en les revêtant d’une couche de vernis de la marque “acceptable”.

Des militant.e.x.s ont perçu l’extrême dangerosité et violence de ce qui se passait au sein de l’université et iels se sont organisé.e.x.s pour exprimer leur désaccord profond (que nous partageons, bien évidemment). Iels l’ont donc exprimé en empêchant ces prises de paroles, en s’y opposant concrètement, directement et frontalement.

Sauf que cette action militante a été très fortement critiquée dans les médias et le rectorat a indiqué par voie de presse sa volonté de porter plainte contre X pour les motifs de « violations de domicile » et « contrainte ».

Évidemment, tout ça est absurde mais aussi bien les discours réactionnaires et fascistes que la menace de plainte (même si elle n’a finalement pas été posée) ont des effets très concrets et dévastateurs.

Nous l’avons vu, la presse réactionnaire (et quelques polémistes de bas étage en particulier) a mis un point d’honneur à créer pratiquement de toute pièce une polémique violente, lui permettant d’attaquer pèle-mêle les stratégies de lutte des militant.e.x.s, les droits fondamentaux des personnes trans, et toute forme de contestation au sein de l’université. Ce backlash n’est pas innocent. Même si l’université a toujours été une institution bourgeoise et rétive au changement, les menaces de représailles judiciaires et administratives qu’elle a formulées lors du printemps dernier représentent une nouvelle dimension dans la répression. Historiquement, les diverses actions parfois choc de la CUAE ou d’autres militant.e.x.s n’ont jamais subi une répression à une telle échelle. Par exemple, lorsque des miliant.e.x.s non identifié.e.x.s avaient entarté l’avocat fasciste Marc Bonnant en 2017, l’université n’avait eu aucune réaction répressive de la sorte.

Pour comprendre ce durcissement de la répression, il faut regarder le climat dans lequel il s’insère, un climat de montée et de radicalisation de l’extrême-droite partout en Europe (et ailleurs), qui s’exprime aussi par un renforcement des mouvements LGBTI-phobes, et en particulier de la transphobie.

En effet, cette affaire de conférences empêchées n’est qu’un révélateur d’une tendance à l’extrême-droitisation de toutes les sphères de la société (l’université au premier chef) bien plus profonde. Il est dès lors indispensable de le percevoir comme tel. Et c’est justement ce que le rectorat a fait semblant de ne pas comprendre depuis le 29 avril (date du premier blocage). Pour faire vivre une autre analyse de la situation que celle qu’on a pu lire dans les journaux bourgeois et/ou réactionnaires ; pour faire vivre une critique politique qui ne ressemble pas à la bouillie que le rectorat a servie tout au long de cette fausse-polémique ; pour faire vivre une critique de gauche face à de telles offensives de la droite dure ; pour qu’une affaire qui concentre tant de dérives ultra-réactionnaires ne se finisse pas dans l’anonymat le plus total, nous organisons une conférence où nous espérons vous voir nombreu.se.x.s.

Elle aura lieu le mardi 25 octobre à 18h30 en MR280 (UniMail). Pour cette conférence, nous aurons le plaisir de recevoir quatre intervenant.e.x.s avec quatre angles d’analyse différents afin d’enrichir la discussion. Tout d’abord, Frédéric Deshusses, historien et archiviste aux Archives contestataires, nous parlera de l’évolution de la répression dans les mouvements politiques étudiants en Suisse. Ensuite, un.e.x membre du CRAQ (Collectif Radical d’Action Queer) apportera une perspective militante à la question de la répression et du cissexisme. Alex Mahoudeau, auteur du livre « La Panique woke », pourra également contextualiser cette panique woke dans un contexte plus large que Genève et son université. Enfin, Çağla Aykaç, qui enseigne au programme Horizon Académique et à l’Institut des Etudes Genre de l’université de Genève, ainsi qu’au master de recherche en art CCC-HEAD, discutera de menaces qui pèsent sur les Etudes Genre au niveau transnational, et d’enjeux et alliances de mouvements LGBTIQ+ au sein des universités.

Après ces interventions, il y aura un moment de discussion entre les intervenant.e.x.s et finalement le débat sera ouvert au public afin que nous puissions échanger plus largement. Un apéro est également prévu à la fin de la conférence pour continuer à discuter plus informellement.

Nous nous réjouissons de vous voir nombreuxses à cet événement !

La CUAE

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Solidarité avec les grévistes !

Une année de plus et pourtant, rien n’a changé. L’état est toujours aussi austère. La sécurité sociale et les droits du travail sont toujours menacés, alors que dans le même temps, les intérêts des patrons et de leurs acolytes de classe sont toujours défendus avec tant de ferveur par les gestionnaires de la force publique. 

Cette année, l’état refuse d’indexer pleinement les salaires au coût de la vie pour les employé.e.x.s du public. De plus, le conseil d’état a décidé de ne pas verser l’annuité cette année (encore). Et pour finir ce petit florilège, le conseil d’état ne souhaite pas maintenir les nouveaux postes pourtant initialement prévus. Concrètement, ça fait maintenant plusieurs années que la « puissance publique » nous soûle avec la même rengaine : « Les temps sont durs pour tout le monde, il faut qu’on se serre la ceinture en attendant les jours meilleurs. »

Et dans leur bouche, il ne faut surtout pas comprendre se serrer la ceinture comme quelque chose qui a trait à une quelconque forme de solidarité. Dans leur bouche, se serrer la ceinture, ça veut tout simplement dire couper dans les salaires. Des coupes linéaires qui, sémantiquement, sont faites pour garantir les intérêts des plus riches. En effet, avec de telles coupes, c’est dans les plus petits salaires que le plus d’argent est économisé. C’est sur le dos des personnes les plus précaires que les économies sont faites.

Bref, c’est le B.A-BA de la politique et de l’économie bourgeoises et c’est ce qu’on déteste !

Le personnel a donc décidé de se mettre en grève ce mercredi 12 octobre. Chose relativement rare, les TPG et le service public se sont coordonnés et font grève le même jour. Alors soyons solidaires avec cette grève !

Pour soutenir leurs intérêts et aussi pour défendre les nôtres. Premièrement parce qu’attaquer les salaires, c’est attaquer nos conditions d’études. Les membres du CCER (corps intermédiaire, dont les assistant.e.x.s), la majorité du personnel administratif et technique, les bibliothécaires, les secrétaires et les conseillèr.e.x.s sont tout.e.x.s surchargé.e.x.s, et ce alors que leurs salaires sont déjà trop bas. Une coupe dans leurs salaires ne peut que dégrader encore la qualité des enseignements et des structures de soutien (déjà largement insatisfaisantes). Nous devons lutter avec elleux pour de meilleures conditions de travail !

Mais aussi parce qu’attaquer les acquis sociaux, c’est aussi attaquer nos boulots actuels et nos futurs emplois potentiels. Les personnes qui sortiront de formation et qui commenceront leur parcours dans le monde du travail seront largement impacté.e.x.s par les attaques outrancières des bourgeois d’aujourd’hui. Entrer sur le marché de l’emploi n’est déjà pas très agréable en soi. C’est un saut brutal dans un environnement où la concurrence est violente, de par les logiques néolibérales qui soutiennent le capitalisme sauvage actuel.

Face à de telles mesures antisociales
Face aux politiques bourgeoises
Face à l’austérité
Face aux coupes dans les salaires
Face à leurs profits sur notre dos

Faisons grève le mercredi 12 octobre 2022 !!!

Programme de la grève du 12 octobre à l’UNIGE et à la HES
8h-9h: Tractage sur les différents sites UNIGE et HES
9h30-11h30: Piquet de grève à Uni Mail
avec atelier banderoles/pancartes
11h30: Rassemblement devant Uni Mail
& départ pour rejoindre le piquet de grève des TPG à la Jonction
15h: Assemblée du personnel à l’HEPIA
16h30: Départ de la manifestation depuis l’HEPIA
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Fanzine sur les toilettes non-genrées

Comme promis dans l’article sur la conférence, voilà le fanzine ! Dans celle-ci, sortie à la rentrée, nous avons approfondi la question des toilettes non-genrées et notre point de vue quant au dégenrage des toilettes. Elle a été distribuée dans les stand de la cuae pendant la rentrée, et il y a toujours des exemplaires dans les différents infokiosques de l’uni (salle des assoc et nadir) ou encore à livresse, au silure, à la dispersion, etc.

Le contenu du fanzine est disponible en article sur renversé :
Le voilà en entier en pdf à imprimer sans modération !

Fanzine-toilettes-non-genrées

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Assemblée générale de la CUAE – mercredi 12 octobre à 18h15

La CUAE est l’association faitière et le syndicat étudiant de l’université de Genève. Touxtes les étudiantexs sont les bienvenuexs à son AG le mercredi 12 octobre à 18h15 en MS160 (Uni Mail). Lors de cette AG, nous discuterons des enjeux de politique universitaire, nous accueillerons des nouvelles associations au sein de la faitière et nous élirons le comité! Un apéro sera bien sûr comme toujours offert à la fin. Venez nombreuxses!